- Pape Diouf
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Pape Diouf Nom de naissance Mababa Diouf Naissance 18 décembre 1951
Abéché, TchadNationalité Sénégalaise
FrançaiseProfession Ancien président du club de football de l'Olympique de Marseille Mababa Diouf, dit Papa Diouf ou Pape Diouf[1], né le 18 décembre 1951 à Abéché (Tchad) est un ancien journaliste sportif, agent de joueurs, et président de l'Olympique de Marseille de 2005 à 2009.
Sommaire
Biographie
Pape est né à Abéché au Tchad où son père était responsable du garage gouvernemental à Fort-Lamy (aujourd'hui N'Djamena). A neuf mois ses parents reviennent au Sénégal. Il vit chez son oncle (pratique courante en Afrique, où un enfant est confié à un membre de la famille en signe de considération) à Richard-Toll (le bastion rizicole du Sénégal), puis en Mauritanie où il effectue sa scolarité de six à dix ans. Il réintègre Dakar pour son entrée en CM1. Il a passé ainsi deux ans au collège Saint-Michel puis au Sacré-Cœur , dans le même groupe scolaire catholique. A l'age de 19 ans son père décide de l'envoyer à Marseille à la fin de sa seconde.
Journaliste sportif
Né au Tchad, où son père était en poste, Pape Diouf revient au Sénégal avec sa famille peu après sa naissance. Déjà passionné par le football, il débarque à Marseille à l'âge de 18 ans, avec pour injonction paternelle de devenir militaire comme son père qui s'est battu pour la France pendant la Seconde guerre mondiale. Mais Pape Diouf ne l'entend pas de cette oreille, et décide de vivre selon ses choix. Parallèlement à ses études à l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence[2],il entre finalement aux PTT[3]. Il abandonne alors ses études. Il y rencontre Tony Salvatori, multiple champion de France et international de chasse sous marine, employé comme lui des Postes, qui le fera entrer comme pigiste au journal La Marseillaise. Peu de temps après, il est embauché à temps plein, avec pour mission de "couvrir" l'actualité de l'Olympique de Marseille. Douze ans après son entrée au journal, il rejoint le quotidien national sportif Le Sport, lancé par Xavier Couture. Mais l'aventure tourne court car le quotidien dépose le bilan.
Agent de joueurs
À la suite de cette déconvenue, il organisa des jubilés de joueurs en Afrique (Roger Milla, Saar Boubacar, Eusebio). De là lui vient l'idée de devenir agent de joueurs. Ses premiers joueurs sous contrat furent Basile Boli et Joseph-Antoine Bell, tous deux évoluant à l'Olympique de Marseille. Plus tard, ce fut au tour de Marcel Desailly, Bernard Lama, Sylvain Armand, William Gallas, Grégory Coupet, Laurent Robert ou encore Didier Drogba. Il était l'agent du joueur marseillais Samir Nasri depuis l'âge de 13 ans. En juin 2010 il devient avec Ronny "Batinho" Blum l'agent de Javi Fabregas.
Dirigeant de club
En 2004, il rejoint l'Olympique de Marseille comme manager général du club, chargé des affaires sportives. Après le départ de Christophe Bouchet à l'automne 2004, il est nommé président du directoire de l'Olympique de Marseille par le conseil de surveillance du club, au sein d'un triumvirat composé également de Vivian Corzani pour l'administratif et de Philippe Meurice pour les finances[4]. En 2005 il devient président de l'Olympique de Marseille sous l'influence de l'actionnaire majoritaire, Robert Louis-Dreyfus[5].
En 2006, il est à l'origine d'une décision controversée d'aligner une équipe bis de l'Olympique de Marseille face au Paris SG pour le compte de la 30e journée de championnat de Ligue 1. Il avait en effet refusé d'envoyer l'équipe des titulaires, arguant du non-respect par les services de sécurité du PSG des normes de sécurité concernant l'accueil des supporters marseillais au Parc des Princes. Cette décision lui a attiré les foudres d'une partie du public français, de la Ligue de football professionnel et du diffuseur exclusif du championnat, Canal+ ; mais elle lui a aussi permis de faire l'union sacrée autour de lui parmi les supporters olympiens[6]. Ce match se terminera par un inattendu 0-0 au terme d'un match fermé.
Sous sa présidence, l'Olympique de Marseille progresse régulièrement dans la hiérarchie française (5e en 2005-2006, puis 2e en 2006-2007, 3e en 2007-2008, et 2e en 2008-2009), en se qualifiant très régulièrement en Ligue des Champions. Il accède également deux fois d'affilée à la finale de la Coupe de France (perdues en 2006 face au Paris Saint-Germain et en 2007 face au FC Sochaux).
Enfin, il demeure à ce jour le seul dirigeant noir d'un club évoluant en première division dans toute l'Europe. « Je suis le seul président noir d'un club en Europe. C'est un constat pénible, à l'image de la société européenne et, surtout, française, qui exclut les minorités ethniques.» Pape Diouf, le président de l'Olympique de Marseille, livre un diagnostic passablement désabusé sur l'intégration à la française[7].
En raison d'absences répétées au conseil de surveillance de l'OM ainsi que des conflits avec le président de ce conseil, Vincent Labrune et d’Eric Soccer, Robert Louis-Dreyfus décide de se séparer de Pape Diouf le 17 juin 2009 après 5 ans de présidence.
Il peut être considéré comme l'un des acteurs majeurs du renouveau de l'OM en cette fin des années 2000 en ayant ramené puis maintenu le club trois années durant en Ligue des Champions.
L'après-OM
Il est, aux côtés de Jean-Pierre Foucault, depuis 2010 actionnaire de l’European communication school et de l’Institut européen de journalisme à Marseille. Dans une interview en avril 2011 il déclare ne pas spécialement rejeter le milieu du football malgré son éviction du club olympien, et ajoute que le football n'est pas plus pourri que le milieu de la politique, de la santé ou du cinéma[8].
Ambassadeur paris sportifs
Depuis 2011, suite à l'ouverture du marché des paris en ligne en France, Pape Diouf intervient aussi aux côtés de Bernard Laporte et Claude Droussent pour L'Officiel des Paris en ligne (OPL) en tant qu'expert sur les paris sportifs pour le football, avec une chronique sportive régulière sur le sport et des pronostics sur les matchs.
Écrits
- De but en blanc (en collaboration avec Pascal Boniface), Hachette Littératures, 2009, 224 p. (ISBN 978-2012378117)
Citations
- " Dans ce combat de coqs, nous avons été des poussins. "
- " Le racisme n'a pas de couleur, c'est une connerie universelle. "
Notes et références
- Article L'Equipe : Diouf et la France qui «exclut»
- (fr) « L’énigme Diouf ! » sur OM Actualités, 12 juin 2006
- Interview de Pape Diouf sur om.net
- Sport.fr
- L'Equipe
- Article de l'Humanité : La déroute du ballon rond
- Jeune Afrique, édition du 14-20 décembre 2008 Interview de Pape Diouf dans l'article « Le fabuleux destin de Pape Diouf », paru dans
- Interview à l'hebdomadaire News of Marseille, 05 avril 2011
Voir aussi
Bibliographie
- Alain Mercier, « Pape Diouf redonne des couleurs à l'OM », Le Monde 2, n° 266, supplément au Monde n° 19954 du 21 mars 2009, p. 46-49
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