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Kayes (région)
Pour les articles homonymes, voir Kayes.La région de Kayes est la première région administrative du Mali. Elle s’étend sur 120 760 km². Sa capitale est la ville de Kayes.
Sommaire
Géographie
La région de Kayes est limitée au sud par la Guinée, à l’est par la région de Koulikoro, au nord par la Mauritanie et à l’ouest par le Sénégal.
La région comptait 1 424 657 habitants en 1998[1]. Différentes ethnies vivent dans la région : Soninkés, Khassonkés, Malinkés, Maures et Peuls.
Plusieurs fleuves et rivières traversent la région : le Baoulé, le Bafing et le Bakoy qui se rejoignent à Bafoulabé pour former le Sénégal. Dans la région se trouvent les chutes du Félou (à 4 km de Kayes), les chutes de Gouina (à 100 km au sud-est de Kayes sur le fleuve Sénégal), le lac Magui et le lac de Doro.
À la frontière guinéenne, le climat est assez humide. En remontant vers le nord, on traverse une zone soudanienne puis on arrive à une zone sahélienne. Kayes connaît des températures très élevées, faisant d’elle la ville la plus chaude d’Afrique.[réf. souhaitée]
Les grandes villes de la région sont Kayes, Nioro du Sahel, Diéma, Yélimané, Sadiola, Bafoulabé, Kéniéba et Kita.
La région de Kayes compte 21 forêts classées couvrant une superficie de 260 545 ha[2].
Dans la région sont situés deux parc nationaux (Kouroufing et Wango), un sanctuaire des chimpanzés et une zone d’intérêt cynégétique dans le cercle de Bafoulabé, et la réserve totale de faune de Talikourou dans le cercle de Kita, ainsi que la réserve de la biosphère de la Boucle du Baoulé[3] .
Transport et économie
La région est très enclavée. Le désenclavement au niveau routier est actuellement en cours. Les axes Dakar-Kayes, Nouakchott-Kayes et Kayes-Diema-Bamako ainsi que Kita-Kati sont bitumés[4].
La ligne de chemin de fer du Dakar-Niger traverse la région en passant par Kayes, Bafoulabé et Kita avant de rejoindre Kati et Bamako.
La région est desservie par l’Aéroport international de Kayes Dag Dag, deuxième aéroport en termes de trafic aérien après celui de Bamako[5]. Des travaux en vue d’extension sont en cours.
La région de Kayes est riche en minéraux : or, diamant, fer, bauxite, etc. Les mines d’or de Sadiola et celles de Yatela sont exploitées respectivement depuis 1996 et 2001[6].
Le barrage hydroélectrique de Manantali, construit sur le Bafing, est géré par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
La région de Kayes étant la principale région d'émigration vers la France, les transferts d'argents des émigrés constituent la source de revenus la plus importante pour la région. Le montant des transferts des migrants vers les familles s’est élevé à 120 milliards de francs Cfa en 2008 selon Badara Aliou Macalou, ministre des Maliens de l’extérieurs[7]
Histoire
La région de Kayes est le berceau du Royaume du Khasso fondé au début du XIXe siècle.
En 1855, Faidherbe, gouverneur du Sénégal, fait construire un fort à Médine qui sera assiégé par El Hadj Oumar Tall, en guerre contre le souverain du Khasso en 1857.
En 1892, Kayes devient la capitale du Haut Sénégal-Niger. La construction de la ligne de chemin de fer du Dakar-Niger, inaugurée en 1904, fait de Kayes une ville-carrefour. Dès lors, le chemin de fer prend une place importante dans la vie des habitants ; elle est décrite dans le roman d’Ousmane Sembène Les Bouts de bois de Dieu.
Politique
Le 26 juin 2009, Bandiougou Diawara (Adéma-Pasj) a été élu président de l'assemblée régionale de Kayes pour un mandat de 5 ans. Il est secondé par deux vice-présidents, Djadjéni Sidibé (Adéma-Pasj) et Famory Michel Dansoko (Urd)[8].
Culture et éducation
La région de Kayes est considérée comme le berceau de la teinture à l’indigo.
Plusieurs langues sont parlées dans la région : le bambara, le khassonké, le soninké et le peul.
Au niveau de l’enseignement, la région de Kayes est divisé en deux académies : Kayes et Kita.
L’académie de Kita compte 4 centres d’animations pédagogiques (Kita 1 et 2, Diéma et Bafoulabé. En 2008, les 629 écoles du premier cycle (423 publiques, 13 privées et 193 communautaires) accueillent 95 894 élèves, les 119 écoles du second cycle, dont 5 privées accueillent 24 777 élèves. L’académie de Kita compte également 77 médersas et 25 jardins d’enfants[9].
Le Festival de Kayes Médine Tambacounda, initié depuis 2005 par Guéguen Alice Dakouo avec comme objectif de "promouvoir les échanges culturels entre les pays pour la paix entre les peuples" et "développer un tourisme durable par la promotion des richesses culturelles" est organisé à kayes et dans sa région[10].
Subdivisions administratives
La région de Kayes est divisée en sept cercles (Bafoulabé, Diéma, Kayes, Kéniéba, KIta, Nioro du Sahel et Yélimané) regroupant 129 communes.
Jumelages et coopération décentralisée
Le conseil régional de Tambacounda (Sénégal) et le conseil régional de Kayes (Mali) ont signé le 23 octobre 2008 à l’hôtel de région à Tambacounda un accord de coopération dans différents domaines, notamment l’éducation et la formation la santé, les équipements publics collectifs de base, la promotion de l’emploi, le tourisme, l’environnement et les ressources naturelles,l’action sociale et les mines[11].
La région de Kayes a signé des accords de coopérations avec les régions françaises Île-de-France [12] et Nord-Pas-de-Calais[13]. Plusieurs collectivités françaises ont des accords de coopération avec des villes de la région de Kayes.
Notes et références
- ↑ Ministère de l'Administration territoriale et des Collectivités locales de la République du Mali, cité par le site geohive.com.
- ↑ Forêts classés de Djoubeba, Fangala, Falémé, Dinguira, Dag Dag, Paparah, Bangassi, Kayaba, Gangara, Gallé, Kassaro, Kobiri, Nafadji, Sebekoro, Siguifiry, Tinienko, Nioro, Lorack-Bane, Bagougo Est et Dinguiraye Ouest. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1
- ↑ République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 2
- ↑ Inauguration de la route Djidiéni-Diéma : un boulevard sur Dakar et Nouakchott, L’Essor du 21 juillet 2008
- ↑ Assemblée nationale Six milliards F CFA pour l'aéroport de Kayes, Les échos (Mali), 20 juillet 2006
- ↑ Daba Balla Keïta, Exploitation minière au Mali : Semos et Yatéla-SA, une contribution de plus de 425 milliards à l'économie malienne, Nouvel Horizon, 18 novembre 2005 [1]
- ↑ Réponse de Badara Aliou Macalou, ministre des Maliens de l’extérieurs à une question de Oumar Mariko, député, lors de la séance des questions au gouvernement du 11 juin 2009, cité par A. Lam, Séance de question orale à l’Assemblée nationale : la situation des maliens de l’extérieur anime les débats, l'Essor, 12 juin 2009 [2]
- ↑ Youssouf Camara, Présidence de l’Assemblée régionale de Kayes : Un nouveau mandat de 5 ans pour Bandiougou Diawara de l’ADEMA, L'Indépendant, 1er juillet 2009
- ↑ C. Diawara, Le ministre de l’Éducation de base à Kita : l’invitation à l’action, l'Essor, 26 janvier 2009
- ↑ Youssouf Camara, Festival de Kayes Médina Tamba du 14 au 17 février : Une édition sous le signe du rapprochement culturel Mali – Sénégal, L'Indépendant, 1er février 2009 [3]
- ↑ .Boubacar Dembo Tamba, Coopération décentralisée Kayes et Tambacounda paraphent une convention, Sud quotidien, 24 octobre 2008 [4]
- ↑ Site internet de la région Ile de France [5] consulté le 5 janvier 2009
- ↑ Site internet de la région Nord Pas de Calais [6] consulté le 5 janvier 2009
Voir aussi
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