- Oscheret
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Pays d'Oscheret
Le Pays d'Oscheret est un ancien pagus couvrant la basse vallée et la plaine de l'Ouche en Côte-d'Or (Bourgogne). Au Moyen Âge, on identifie un comté ainsi qu'un archidiaconé d'Oscheret dans le royaume de Bourgogne.
Sommaire
Description
L'Oscheret est l'ancien nom d'un pays, ou pagus[1], de Côte-d'Or, en Bourgogne. Il doit son étymologie à un cours d'eau, l'Ouche[2]. Il correspond donc à la fois à la vallée de cette rivière, y compris en amont de Dijon, ainsi qu'à la plaine dijonnaise irriguée par l'Ouche, ses affluents et l'Oucherotte, pour la section en aval de la ville et allant jusqu'à sa confluence en val de Saône. Il s'agit alors d'une annexe de la vaste plaine de la Saône, territoire réputé fertile.
Historique
À l'époque antique, l'Oscheret est une zone tampon entre les territoires de plusieurs peuples gaulois (Celtes) :
- les Éduens, au sud-ouest, sur les rives droites de l'Ouche et de la Saône,
- les Séquanes, à l'est, sur la rive gauche de la Saône,
- les Lingons, au nord, sur la rive gauche de l'Ouche,
- les Mandubiens, dans l'Auxois (site d'Alésia). Ces derniers appartiendraient à la confédération éduenne mais seraient situés au nord, sur l'autre rive de l'Ouche, près du pays des Lingons[3].
Par la suite, la grande fertilité des terres de la plaine de Saône, et plus particulièrement de la partie aujourd'hui appelée plaine dijonnaise, ainsi que les nombreuses routes souvent d'origine romaine traversant l'Oscheret sont à l'origine du développement de la région.
Sous le Royaume de Bourgogne (VIe siècle au IXe siècle), l'Oscheret est tout d'abord une subdivision (centana) du pays attuarien[4] (Atuyer). Il est ensuite identifié comme un pagus à part (Pagus Oscarensis). Celui-ci porte un comté dont le lieu de résidence des comtes semble être Saint-Jean-de-Losne (Assises de Dagobert Ier en 629). L'archidiaconé d'Oscheret est rattaché au diocèse de Chalon-sur-Saône alors que le reste du pays dijonnais, plus au nord, relève du diocèse de Langres.
Du XIIIe siècle à la fin du XVe siècle, on signalera la présence de la puissante châtellenie ducale de Rouvres-en-Plaine, étendant son emprise sur l'ancien pays d'Oscheret.
Liste des comtes d'Oscheret
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- Amédée d'Oscheret (790-867), comte d'Oscheret.
- Anschaire Ier d'Ivrée (860-902), fils du précédent, comte d'Oscheret (867-887) puis premier marquis (margrave) d'Ivrée, en Italie, de 888 à 902. Il est le fondateur de la maison d'Ivrée.
- Manassès Ier de Chalon, dit aussi Manassès Ier l'Ancien, (v.875-918), comte d'Oscheret (887-918). En 887, après la défection d'Anschaire envers le roi de France, Eudes Ier, le comté d'Oscheret est donné à la maison de Vergy en la personne de Manassès, déjà comte de Chalon.
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- Otte-Guillaume de Bourgogne (v.958-1026), Comte de Nevers, de Mâcon, de Beaune et d'Oscheret. Appartenant à la maison d'Ivrée, il est surtout, à partir de 986, le premier comte palatin de Bourgogne.
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Voir aussi
Liens internes
- Royaumes burgondes
- Royaume de Bourgogne
- Liste historique des comtés français
- Ouche (Côte-d'Or)
- Oucherotte
- Rouvres-en-Plaine
Notes
- ↑ Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, deuxième sére, tome 2, Paris, 1849.
- ↑ L'Ouche sera successivement appelée, au cours des siècles, Uscara, Oscara et Oscera, voire Lochère.
- ↑ On notera qu'il existe encore aujourd'hui, à l'instar des polémiques concernant le site d'Alésia, quelques controverses sur la localisation précise des Mandubiens ainsi que sur leur proximité d'avec les Éduens : les Mandubiens sont-ils des Éduens d'outre-Ouche ? Les versions traditionnelles restent cependant admises.
- ↑ Le nom attuarien tire sa dénomination des Atturiens, colonie de Francs de la nation Cattes en Germanie. Suivant les commentaires de César par M. de La Martinière, t. III, les Harudes ou Attuariens se seraient établis depuis Lyon à Langres. Plus tard, sous Constance Chlore, des Attuariens se seraient fixés dans le pays des Lingons. Le comté qu'ils ont formé était placé, suivant les Annales de saint Martin (à l'an 839) entre les comtés de Langres, d'Amous, de Chalon, la Saône, la Tille, la Vingeanne : « inter comitatum Cavallonensem, comitatum Amons et comitatum Lingonensem ». La Chronique de Bèze pose les mêmes limites à ce canton, et cite Mantoche comme faisant celle de ce côté : « In territorio Attuarensium juxta flumen Ararim posita deserta ». La ville, chef-lieu de ce pagus aurait pu être Ates, (aujourd'hui Attricourt), ville ruinée au temps des invasions barbares. De l'abbé Mouton, curé de Poyans, 1865, in Mémoires de la Commission d'Archéologie et des sciences historiques, département de la Haute-Saône, t. III, Vesoul, 1862.
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