- Opération Orage d'hiver
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Opération Wintergewitter
Operation Wintergewitter
Un Tigre I allemand et un T-34 soviétique hors de combat durant l'affrontement dans le Sud de l'Union Soviétique Informations générales Date 12 décembre 1942 - 23 décembre 1942 Lieu Près de Stalingrad, Union soviétique Issue Défaite de l'Axe Belligérants Union soviétique Allemagne Commandants Aleksandr Vassilievski Erich von Manstein, Hermann Hoth Forces en présence Jusqu'à 150 000 soldats, 630 chars, 1 500 pièces d'artillerie Front de l'Est; Seconde Guerre mondiale L'Opération Wintergewitter (Tempête d'hiver) était le nom de code de l'opération de la 4e Armée de Panzer pour rompre l'encerclement de la 6e Armée durant la bataille de Stalingrad pendant la Seconde Guerre mondiale.
L'opération débuta le 12 décembre 1942. Elle parvint à mi-chemin de son objectif avant qu'un mouvement de flanc de l'Armée rouge plus au nord, ne la force à rebrousser chemin, scellant le sort de la 6e Armée.
Contexte
L'opération Uranus avait entrainé l'encerclement de la 6e Armée par les troupes soviétiques, et repoussé le gros du Groupe d'armées sud de plus de 100 km. Alors que le XLVIII Corps de Panzer de la 4e Armée de Panzer établissait une ligne sur la Tchir, son aile sud avait été détruite et seules des forces squelettiques avaient réussi à empêcher la 51e Armée soviétique de pénétrer dans Kotelnikovo, terminus ferroviaire à 130 km au sud de Stalingrad, en l'arrêtant à Pakhlebine quelques kilomètres au nord de Kotelnikovo.
Dans ces conditions toute tentative pour briser l'encerclement supposait de trouver ailleurs des renforts blindés. Les troupes les plus fraîches étaient celles de la 6e Panzerdivision, alors en réorganisation en France après neuf mois de campagne sur le Front de l'Est. Le Groupe d'armées Centre fournit la 17e Panzerdivision en provenance du front de Jizdra, et le Groupe d'armées A du Caucase envoya la 23e Panzerdivision, à peine remise d'un quasi désastre devant Ordjonikidze. Ces trois divisions furent rassemblées au sein du LVII Corps de Panzers.
Le plan
Le lieu d'attaque constituait un point clef. La tête de pont sur le Don à Verkhne-Tchirskaïa était le point plus proche de Stalingrad, mais les soviétiques conscients de cela avait réduit cette position avant que les Allemands n'eussent rassemblés leurs renforts. Par ailleurs, comme le temps avaient oscillé entre chutes de neige et grosses pluies entre fin novembre et début décembre 1942, le Don n'était pas suffisamment gelé pour que les troupes puissent traverser en toute sécurité.
En conséquence, le LVII Panzer Corps fut regroupé à Kotelnikovo, avec la 6e Panzer au centre, la 17e Panzer à l'aile gauche et la 23e Panzer à l'aile droite, plus les restes de la 4e armée roumaine qui protégeaient par un écran léger le flanc coté steppe des Kalmouks. L'offensive débuta le 12 décembre. Deux rivières se trouvaient sur l'axe de progression, l'Aksaï et la Mychkova.
Les progrès initiaux furent satisfaisant, l'Aksaï fut atteinte et traversée vers la fin du premier jour. Toutefois les troupes tombèrent sur un feu nourri depuis la ferme collective « 8 Mars » à Verkhne-Koumski, et autour des baraquements des ouvriers du chemin de fer, immédiatement au nord des berges de l'Aksaï. Le détachement se dirigea vers la Mychkova, consommant un temps précieux, mais ne put la traverser.
A Stalingrad même, le général Friedrich Paulus hésitait à donner l'ordre à ses troupes, épuisées et gelées, de tenter une percée vers le sud pour rejoindre les blindés de colonel-général Hermann Hoth à Abganerovo, pour se replier ensuite vers Kotelnikovo. Sans un ordre direct de Adolf Hitler, il ne pouvait prendre cette décision. Ce dernier obsédé par l'idée de ne pas battre en retraite refusa de donner cet ordre et Paulus ne bougea pas. Toutefois, la question reste ouverte de savoir si ses troupes, manquant de carburant et de nourritures auraient pu sortir de Stalingrad.
Poussée et contre-attaque
Alors que la force de soutien effectuait sa poussée, le maréchal soviétique Gueorgui Joukov attaquait la ligne de front de l'Axe plus au Nord. La 8e armée italienne sur le Don moyen souffrait elle aussi du froid, et sa résistance initiale acharnée fut finalement réduite par les T-34 qui écrasèrent ses positions le 16 décembre. Ayant écarté les Italiens, le 24e Corps de Tanks de la Garde se dirigea vers Tatsinskaïa, l'aérodrome le plus proche de Stalingrad à partir duquel la Luftwaffe tentait désespérément de ravitailler près d'un demi million de soldats de la poche de Stalingrad en dépit d'une météo hasardeuse. Le jour de Noël, les chars soviétiques déboulèrent sur l'aérodrome, dans la tempête de neige, où ils purent à loisir détruire les avions de transports qui s'y trouvaient (voir attaque de Tatsinskaïa (en)).
Prenant conscience que cette force se tournait sur la gauche afin de venir derrière l'armée de rescousse allemande, Erich von Manstein dut détacher la 6e Panzer Division depuis la Mychkova pour l'envoyer en urgence soutenir les positions italiennes. Cela préservait ces dernières mais condamnait la tentative de sauvetage. De façon coordonnée la 51e armée soviétique attaqua de nouveau la force de sauvetage, la ramenant au-delà de Kotelnikovo dès le 29 décembre et menaçant alors Rostov-sur-le-Don et l'ensemble du Groupe d'armées A et ses 400 000 hommes encore coincés sur le fleuve Terek dans le Caucase. Hitler prit la décision de retirer ce groupe d'armées, condamnant la 6e armée à Stalingrad.
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