- Archettes
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Archettes Administration Pays France Région Lorraine Département Vosges Arrondissement Épinal Canton Épinal-Est Code commune 88012 Code postal 88380 Maire
Mandat en coursJoël Marot
2008-2014Intercommunalité La Vôge vers les Rives de la Moselle Démographie Population 1 077 hab. (2006) Densité 77 hab./km² Gentilé Archettois(es) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 338 m — maxi. 505 m Superficie 13,93 km2 Archettes est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.
Ses habitants sont appelés les Archettois.
Sommaire
Géographie
Implantée sur la rive droite de la Moselle, Archettes fait face à la commune d'Arches. Ces deux localités tirent leur nom du terme latin "Arculae", désignant les arches d'un pont qui enjambait déjà la rivière à l'époque gallo-romaine et qui se trouvait environ à 150 mètres au sud-ouest du village actuel. Il est possible de penser que la constitution du village d'Archettes provient de l'extension, sur la rive droite de la Moselle, de quelques habitations du village d'Arches sur l'actuelle commune d'Archettes.
Histoire
Durant l'Ancien Régime, la paroisse d'Archettes était composée du village de ce nom, des hameaux de Mossoux et La Baffe, des quatre censes de la Versure, des deux de l'Ermitage, des huit de Mont-le-Rupt, de celle du Bois-Formé et de la partie de Jarménil qui longe la forêt de Tannières, sur la gauche de la Vologne. Puis, il en a été retranché La Baffe et Jarménil, ainsi que les censes des Arpents, et ajouté les deux censes de Soba.
- Au spirituel
Avant 1776, la paroisse d'Archettes faisait partie du doyenné de Remiremont, archidiaconé des Vosges, diocèse de Toul. Mais depuis, la paroisse relève du ressort du doyenné de Remiremont, archidiaconé d'Epinal, diocèse de Saint-Dié, évêché érigé par la bulle du pape Pie VI du 21 juillet 1776.
Avant la Révolution, il y avait sur le territoire de la commune d'Archettes, un ermitage de la Conception Notre-Dame, dans lequel se faisait le noviciat des ermites de la congrégation de Saint-Jean-Baptiste, dont les statuts réformés ont été approuvés par l'évêque de Toul le 1er février 1759. Cet ermitage, dont la date de fondation est inconnue, fut détruit en 1789 et remplacé par les deux fermes dites de l'Ermitage.
L'église communale est dédiée à saint Léger. Évêque d'Autun à partir de 663, il est né vers 616, dans une vieille famille franque de la région de Poitiers, apparentée aux nobles burgondes. Léger est mêlé de très près aux luttes entre la Burgondie (Centre et Est de la France) et la Neustrie (Nord de la France) : il défend les usages et l'autonomie de la Bourgogne contre la tendance centralisatrice de la Neustrie. Exaspéré par son comportement, Ebroïn, maire du palais de Neustrie, assiège l'évêque dans sa ville d'Autun. Celui-ci se livre pour épargner la cité, mais il est alors soumis aux pires tortures : les yeux brûlés, ses bourreaux le forcent à marcher dans un bassin dont le fond est semé de pierres tranchantes, puis ils lui tailladent les joues et lui coupent la langue et les lèvres. Il est déclaré "prêtre indigne" par un synode convoqué par Ebroïn. Léger survit deux ans à ses atroces mutilations, interné de force chez des religieuses à Fécamp, avant qu'on le décapite, le 3 octobre 679, après un simulacre de procès. Après sa mort, un autre synode réhabilite Léger et lui donne le titre de martyr. Un des premiers textes littéraires en langue romane lui est dédié en 970 ("complainte de Saint-Léger").
- Anciennes divisions administratives
Sous l'Ancien Régime, le ruisseau qui traverse le village avant de se jeter dans la Moselle, appelé le ruisseau d'Argent, sépare le territoire de la commune en deux sections distinctes, chacune appartenant à une juridiction différente, savoir :
- la section dite du Ban-d'Arches, située sur la rive gauche du Ruisseau d'Argent, relève du ban et de la prévôté d'Arches, bailliage de Vosges ; puis, à partir de l'édit du duc de Lorraine Stanislas de juin 1751, du ban d'Arches et du bailliage de Remiremont ;
- la section dite du Bailliage, située sur la rive droite, relève de la mairie de La Baffe et du bailliage d'Epinal, l'édit de 1751 ayant maintenu cette division administrative.
Le ban d'Arches comprend les villages et hameaux d'Arches, Hadol, Laménil, Giroménil, Guménil, Senade, le Rouillier, Dounoux, Éloyes, Pouxeux et donc partie d'Archettes. La mairie de La Baffe comprend pour sa part La Baffe, Mossoux et l'autre partie d'Archettes.
La scission administrative du village d'Archettes a une autre conséquence, outre le fait d'affecter chacune de deux sections à des juridictions différentes. En effet, les habitants des sections de ne se voient pas appliquer les mêmes règles juridiques : ainsi, la coutume de Lorraine s'applique sur le territoire de la section du Ban-d'Arches, tandis que la section du Bailliage connaît pour sa part la coutume d'Epinal.
Ce double régime juridique prend fin avec la Révolution française de 1789 et l'unification du droit. Mais la division administrative de la commune survit à la Révolution. Le conseil municipal d’Archettes y met un terme définitif à la fin du XIXe siècle. À cette époque, la commune d'Archettes possède en pleine propriété quatre forêts : les trois forêts sectionales du Bailliage (141h 07a), du Ban d’Arches (128 ha 47 a) et de Tannières (35 ha), ainsi que la forêt communale d’Archettes (10 ha 89 a), soit un massif forestier d’une contenance totale de 315h 43a. Toutefois, les produits des coupes de ces forêts ne sont pas partagés entre l’universalité des habitants. En effet, ceux-ci sont répartis selon la division ancestrale de la commune en deux sections distinctes l’une de l’autre et ayant chacune sa ou ses forêts d’attribution. Ainsi, les habitants de la rive droite du Ruisseau d’Argent, qui correspond à la section dite du Bailliage d’Epinal, sont fournis en bois de chauffage grâce aux forêts sises sur ce territoire, c’est-à-dire la forêt du Bailliage - aujourd’hui appelée forêt du Chenât. Tandis que les habitants de la rive droite du Ruisseau d’Argent, ceux de la section du Ban d’Arches, sont fournis en bois dans les forêts du Ban d’Arches et de Tannières, la forêt communale d’Archettes étant pour sa part affectée à l’affouage des habitants deux sections. Cet état de fait est néanmoins à l’origine de graves difficultés pour l’administration de la commune, engendrant notamment des troubles de l’ordre public. C’est pourquoi le conseil municipal vote une délibération, en date du 22 juin 1884, dans laquelle «(il) propose, dans un esprit d’équité, de réunir en une seule toutes les sections d’affouage de la commune, d’en partager les produits également entre tous les affouagistes sans distinction, en un mot de ne plus établir à l’avenir qu’un rôle unique d’affouage.» Avant de mettre en pratique une telle décision, le conseil souhaite procéder à une enquête auprès des habitants de la commune afin de recueillir leur avis. Ceux-ci ne s’y opposant pas, la décision du conseil municipal est entérinée par arrêté préfectoral du 12 août 1884.
C’est ainsi que, depuis 1884, les produits des coupes de toute nature appartenant aux différentes sections de la commune sont réunis et distribués de manière égale entre tous les affouagistes de la commune, sans distinction fondée sur l’appartenance à une des deux sections de la commune, mettant par la même fin à une pratique immémoriale. Néanmoins, la réunion des produits tirés des coupes de bois ne doit pas faire penser que la division de la commune en deux parties distinctes est définitivement éteinte. En effet, bien qu’elles ne puissent plus jouir librement du produit de leurs bois, chaque section demeure encore propriétaire à titre indivis de ses bois. Mais cette répartition des propriétés forestières n’existe plus pour très longtemps, une nouvelle délibération du conseil municipal intervenant en 1897.
En effet, se basant sur sa délibération du 22 juin 1884, le conseil municipal estime, dans la délibération du 15 juillet 1897, que «les massifs formant les quatre forêts ci-dessus peuvent être actuellement considérés comme ne constituant qu’une même propriété communale ; il y aurait de grands avantages à les réunir pour procéder à leur aménagement, le quart de réserve pouvant être formé des cantons situés sur la rive gauche de la Moselle, à raison de leur éloignement considérable de la commune et des difficultés du transport qui en résultent pour les affouagistes.» Le conseil souhaite donc que la forêt communale d’Archettes et les forêts sectionales du Bailliage, du Ban d’Arches et de Tannières soient désormais toutes désignées sous le nom de “forêt communale d’Archettes”, la propriété des trois forêts sectionales passant d’une section particulière de la commune à l’universalité des habitants d’Archettes. Ce choix n’est que la suite logique de la délibération de 1884 : les habitants des sections ne pouvant plus jouir librement des forêts situées sur leur territoire, il n’y a dès lors plus lieu de leur laisser la propriété de ces forêts. Et c'est ainsi, par le passage d'une propriété sectionale des forêts à une propriété communale, que fut mis un terme à la division de la commune d'Archettes en deux sections distinctes, aucun autre élément relevant de l'administration générale de la commune ne justifiant plus cette division.
- Sources
- Lepage (Henri)-Charton (Charles), Le département des Vosges. Statistique historique et administrative, éditions Peiffer, Nancy, 1845, 2e partie, 560 pages.
- Chevreux (Paul)-Louis (Léon), Dictionnaire historique et statistique du département des Vosges, éditions E. Busy, Epinal, 1887, Tome VI, 384 pages.
- Marichal (Paul), Dictionnaire topographique du département des Vosges, Imprimerie nationale, Paris, 1941, 553 pages.
- Tavella (Aurélien), Les droits d'usage des habitants de la commune d'Archettes dans la forêt domaniale de Tannières, Université Nancy II, mémoire de DEA Histoire du droit, année universitaire 2004-2005, 114 pages.
Curiosités
- Église paroissiale Saint-Léger, reconstruite au milieu du XIXe siècle. On peut y admirer plusieurs œuvres classées dont une "Vierge à l’enfant" du XVIe siècle (v. 1520-1525), originaire de l'ancien couvent des Minimes d'Épinal ; un maître-autel baroque en bois doré avec six chandeliers et un retable dit "de l'Ecce Homo", en bois polychrome et doré, tous deux datant du XVIIIe siècle et provenant peut-être de l'ermitage du lieu ; des statues de saint Antoine et saint Sébastien en bois polychrome et doré datant également du XVIIIe siècle et en provenance de l'ermitage[1].
- Vestiges d'un sanctuaire gallo-romain au dieu Mercure en forêt domaniale de Tannières.
- Le "Chêne de la Vierge" en forêt domaniale de Tannières, dédié au culte de la Vierge Marie (une messe s'y déroule le 15 août de chaque année).
- Remarquables affleurements de roches gréseuses d'aspect ruiniforme datant du Trias ("Conglomérat principal"), surplombant la route d'Épinal à la sortie sud-ouest du village.
- Les rapides de la Moselle, au lieu-dit "Bazimpré".
Le blason d'Archettes représente les differentes facettes de la commune: le pont qui enjambe la Moselle, la forêt, les anciens tissages et papeteries aujourd'hui disparus, le temple de Mercure (vestiges trouvés dans la forêt).[réf. nécessaire]
Administration
Liste des derniers maires Période Identité Étiquette Qualité mars 2008 en cours Joël Marot mars 2001 2008 René Vincent DVD Listes des maires avant 2001Période Identité Étiquette Qualité 1953 .... Lichty . . 1939 1955 Gremillet . . 1933 1939 Claude Schmitt . . 1927 1933 Gremillet . . 1921 1927 Thouvenel . . 1909 1921 Müller . . 1888 1909 Hyppolite Olry . . 1883 1888 Joseph Émile David . . 1880 1883 Alexandre Thiaville . . 1877 1880 Joseph Émile David . . 1873 1877 François-Xavier Olry . . 1872 1873 Martin Lecoanet . . 1871 1872 Jean Nicolas Courtois . . 1865 1871 Jean Nicolas Lervat . . 1861 1865 Jean Nicolas Cottel . . 1853 1861 Nicolas Joseph Bled . . 1849 1853 Jean Nicolas Delaporte . . 1843 1849 Jean-François Fournier . . 1842 1843 Jean Nicolas Cottel . . 1824 1842 Jean-François Fournier . . 1821 1822 Nicolas Joseph Bled . . 1815 1816 Nicolas Hubert Fèbvre . . .... 1815 Jean Nicolas Courtois . . an XI an XII Léopold Grégoire Desgranges . . 1793 an XI Jean Nicolas Courtois . . 1791 1793 Joseph Furelier . . Toutes les données ne sont pas encore connues. [Sources : délibérations du conseil municipal de la commune et ouvrage suivant : Association de Recherches Archéologiques et d'Histoire d'Eloyes et de ses environs, Le passé d'Eloyes, Arches, Archettes, Pouxeux et Jarménil. Le massif du Fossard à travers les âges, Conseil général du département des Vosges, 1999, p. 69.]
Démographie
Évolution démographique (Source : INSEE[2]) 1655 1698 1710 1792 1793 an XII 1832 1840 1860 1894 1914 1928 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 6 121 13 482 596 610 677 650 553 462 853 879 883 949 1015 1072 1038 1026 1077 1084 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Notes et références
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la Région Lorraine
- Archettes sur le site de l'Insee
Liens externes
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