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Nègre-soie
Nègre-soie Nègre-soie blancheRégion d’origine Région Chine Caractéristiques Poids 1 à 2 kg Robe Noir, fauve, bleu, gris, perdrix, splach et blanc Plumage Très duveteux, avec du volume Caractère Amical, facilement manipulable Autre Utilisation Couveuse Ponte Nombre d'œufs par ponte faible Poids des œufs 30 à 50 g La nègre-soie est une race de poule domestique. Son nom fait référence à son plumage unique, très duveteux, ressemblant à de la soie, et à sa peau et sa chair noires. Existant en plusieurs couleurs, la nègre-soie a également la particularité d’avoir cinq doigts à chaque patte, les poules en ayant généralement que quatre. La race est très présente lors d’expositions de volailles et est relativement commune.
La nègre-soie est également connue pour sont tempérament calme et amical. Très docile, elle est parfois considérée comme un animal domestique. La poule nègre-soie est une très bonne couveuse et bonne mère. Elle pond généralement que trois œufs par semaine et sont communément utilisées comme couveuses d’œufs d’autres races ou espèces de volailles.
Originaire du sud-est asiatique, et plus particulièrement de Chine, le premier témoignage écrit sur cette race remonte à Marco Polo qui mentionna des poules au plumage analogues lors des ses voyages à travers l’Asie au XIIIe siècle. Ulisse Aldrovandi, écrivain de la Renaissance parle également de poules apparentées aux nègres-soies.
Sommaire
Description
La nègre-soie est souvent considérée comme une bantam de Pékin, bien que cela puisse varier selon les régions, et de nombreux standards la classent officiellement comme une grande galloanserae. La plupart des souches nord-américaine a la taille d’une bantam, mais en Europe de plus grandes variétés sont élevées. Cependant, même les nègre-soie de « grande taille » sont des poules de petites dimensions : la taille moyenne des mâles avoisine les 1,8 kilos et celle des femelles 1,4 kilos[1]. L’American standard of perfection demande des mâles d’un kilo et des femelles de 910 grammes[2].
Le plumage de la nègre-soie est unique dans le monde des poules : abondant, soyeux et mou. L’aspect volumineux pourrait apparaître d’une mutation récessive des individus des autres variétés, mais aucune autre race ne l’a jamais montrée. Le plumage a été comparé a de la soie[3] et a de la fourrure. Ces plumes ne sont pas équipées de barbules et de hampe rigides et sont similaires au duvet des autres oiseaux. Le résultat est une apparence soyeuse et toute en volume. La nègre-soie, du fait de ce plumage, n’est pas adaptée pour résister aux températures élevées et aux temps exécrables[4].
Il existe une variété de nègre-soie barbue qui possède un manchon de plumes supplémentaire sous le bec recouvrant les oreillons. La variété la plus fréquente est la blanche mais, en compétition, de nombreuses couleurs sont reconnues : noir, fauve, bleu, gris, perdrix, splach (blanc mêlé de noir) et blanc. Des teintes alternatives comme le roux, le lavande et le coucou existent. La nègre-soie possède une petite crête en forme de noix, une caroncule foncée, et des oreillons bleu turquoise. De plus, elle possède cinq doigts à chaque patte : seules la dorking, la faverolles claire et la sultane possèdent cette caractéristique[5].
C’est une race au mélanisme total : la peau, la viande et les os sont noirs. En chinois, son nom est 烏骨鷂[6], ce qui signifie la poule aux os noirs[7].
La nègre-soie pond un bon nombre d’œufs de couleur crème de 30 à 50 g, mais sa production est souvent arrêtée en raison de sa grande tendance à couver. Elle pond environ 5 fois son poids par an d'où l'importance d'une bonne alimentation. Une poule produit 100 à 150 œufs pour une bonne année. Leur capacité à couver a été sélectionnée et la nègre-soie est surtout recommandée et utilisée pour couver les œufs délicats. Elle peut vivre de 10 à 12 ans et pondre jusqu'à 8 ans.
Cette poule très sociable, calme et facilement manipulable ne sait pas voler. Elles se comportent bien dans des situations de confinement et interagissent bien avec les enfants. Leur caractère doux peut cependant les exposer à des blessures lorsqu’elles sont en contact avec des races plus agressives[8].
Standard
Grande race :
- Masse idéale : Coq : minimum 1,3 kg ; Poule : minimum 1 kg.
- Œufs à couver : min. 35g, coquille brun clair.
- Diamètre des bagues : Coq : 18mm ; Poule : 16mm
Naine :
- Masse idéale : Coq : 600g ; Poule : 500g
- Œufs à couver : min. 35g, coquille teintée.
- Diamètre des bagues : Coq et poule : 12mm
Origine
La nègre-soie est l’une des plus anciennes races de poules. Bien que l’endroit exact du développement de la race soit inconnu, l’endroit le plus documenté reste la Chine. D’autres hypothèses placent l’origine de la race en Inde ou sur l’île de Java[9]. Au XIIIe siècle, Marco Polo dans ses écrits sur la Chine, parle déjà d'une « poule à peau noire et aux plumes ressemblant à de la soie »[10]. En 1599, Ulisse Aldrovandi, un écrivain et naturaliste de l’université de Bologne en Italie publie un traité sur les poules où il parle de poules au plumage « similaire à de la laine » et d’autres « vêtues de cheveux comme ceux d’un chat noir »[11].
La nègre-soie est probablement arrivée en Europe par l’intermédiaire de la route de la soie et par le commerce maritime. La race est officiellement reconnue en Amérique du Nord en entrant dans le Standard of Perfection en 1874, dès la première année de publication[12]. Dès que la nègre-soie devint commune, de nombreuses légendes furent colportées à leur propos : les éleveurs allemands déclaraient à leurs acheteurs qu’elles étaient le résultat d’un croisement avec le lapin[13], tandis que les cirques promouvaient leur « poule à fourrure »[14].
Utilisation
Au XXIe siècle, la nègre-soie est une des poules ornementales les plus populaires et communes. Elle est souvent gardée comme animal de compagnie ou d’ornementation par les zoos. Elle est aussi fréquemment utilisée comme couveuse et éleveuse d’autres volailles (y compris les canards et les oies) et les oiseaux de chasse comme les faisans et les cailles[15].
Cuisine
La chair noire de la nègre-soie est généralement considérée comme inhabituelle et peu ragoutante dans les cuisines européennes et américaines[16]. Quelques restaurants de cuisine fusion de l’ère métropolitaine ouest des États-Unis utilisent la nègre-soie dans des plats traditionnels américains ou français, par exemple en confit[17].
Au contraire, de nombreuses cuisines traditionnelles asiatiques considèrent la nègre-soie comme un met raffiné. Très utilisée dans la cuisine chinoise, elle est aussi un ingrédient commun des tables japonaises, cambodgiennes et coréennes. Les pays fortement influencés par la culture chinoise peuvent aussi cuisiner la nègre-soie comme en Malaisie. Dès le VIIe siècle, la médecine traditionnelle chinoise soutenait que la soupe de poulet à la viande de nègre-soie était une nourriture curative[18]. Les méthodes habituelles de cuisine incluent les bouillons, les braisers et les currys[19].
Notes et références
Notes
Références
- ↑ (Graham 2006, p. 130)
- ↑ (Ekarius 2007, p. 159)
- ↑ (Louie 2007)
- ↑ (Ekarius 2007, p. 158)
- ↑ (Graham 2006, p. 130)
- ↑ (en) Fuchsia Dunlop, Land of Plenty, W. W. Norton & Company (ISBN 0-393-05177-3), p. 236,372
- ↑ (Louie 2007)
- ↑ (Graham 2006, p. 131)
- ↑ (Ekarius 2007, p. 158)
- ↑ (Graham 2007, p. 130)
- ↑ (Smith & Daniel 1975, p. 49)
- ↑ (Ekarius 2007, p. 158)
- ↑ (Graham 2006, p. 130)
- ↑ (Percy 2002, p. 37)
- ↑ (Ekarius 2007, p. 158)
- ↑ (Louie 2007)
- ↑ (Louie 2007)
- ↑ (Louie 2007)
- ↑ Recipe: Black-Skinned Chicken Soup, The New York Times (January 17, 2007). Consulté le 2008-06-23.
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Silkie ».
Annexes
Articles connexes
Articles principaux : Gallus gallus domesticus et Liste des races de poules.Liens externes
Bibliographie
- Le Standard officiel des volailles de grandes races (Poules, oies, dindons, canards et pintades), édité par la SCAF.
- Le Standard officiel des poules de races naines, édité par le BCF.
- (en) Faraco, Cloris D., « Hyperpigmentation in the Silkie fowl correlates with abnormal migration of fate-restricted melanoblasts and loss of environmental barrier molecules », dans Developmental Dynamics, vol. 220, no 3, 2001, p. 212–225 [texte intégral lien DOI]
- (en) Carol Ekarius, Storey's Illustrated Guide to Poultry Breeds, Storey Publishing, 210 MAS MoCA Way, North Adams MA 01247, 2007 (ISBN 978-1-58017-667-5)
- (en) Chris Graham, Choosing and Keeping Chickens, Octopus Publishing, 2-4 Heron Quays London E14 4JP, 2006 (ISBN 9780793806010)
- (en) Christine Heinrichs, How To Raise Chickens, Voyageur Press, 2007 (ISBN 9780793806010)
- Louie, Elaine : Now, a Chicken in Black, The New York Times (January 17, 2007).
- (en) Page Smith, The Chicken Book, Little, Brown & Company, 1975 (ISBN 0316801578)
- (en) Tamara Staples, The Fairest Fowl, Chronicle Books, 85 Second St. San Francisco, CA 94105, 2001 (ISBN 081183137X)
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