- Noé Jordania
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Noé Jordania Mandats Président du Gouvernement de la Première République démocratique de Géorgie 24 juillet 1918 – 18 mars 1921 Premier ministre Noé Ramichvili Prédécesseur Noé Ramichvili Successeur République socialiste soviétique de Géorgie Chef du gouvernement en exil de la première République démocratique de Géorgie 18 mars 1921 – 11 janvier 1953 Prédécesseur Aucun Successeur Eugène Gueguechkori Biographie Date de naissance 15 janvier 1868 Lieu de naissance Lanchkhoutie,
Empire russe
Nationalité Russe, puis Géorgien Parti politique Parti ouvrier social-démocrate, menchevik Profession Journaliste
Chef d'État de Géorgie modifier Noé Jordania (né le 15 janvier 1868 à Lantchkhouti, Géorgie - mort le 11 janvier 1953, à Vanves, France), est un homme politique géorgien, membre du comité central du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, menchevik, dirigeant de la première République démocratique de Géorgie qui a existé de 1918 à 1921.
Biographie
Élève de l’école primaire, puis du séminaire de Tbilissi (entré en 1884), il se distingue par son esprit critique et consacre son temps à l’étude des sciences naturelles et de la sociologie, tout en dirigeant le cercle clandestin des étudiants.
En 1891, il est étudiant à l’Institut vétérinaire de Varsovie. Il étudie les théories et mouvements socialistes et révolutionnaires de l’Europe.
En 1893, de retour à Tbilissi, il préside à la naissance du parti Social-démocrate géorgien, puis il part en voyage d’études en Suisse, France, Allemagne, Angleterre et écrit des articles destinés à la presse de son pays : sur le passé national géorgien, le mouvement ouvrier européen, l’organisation rurale, etc. Aussi lorsqu’il rentre quatre ans après, il est reconnu par tous comme un journaliste et un écrivain de grand talent. Un an plus tard, il prend la direction du journal « Kvali » (Le Sillon) et en fait le centre de ralliement de la jeune génération en révolte contre le régime tsariste. Il est arrêté et incarcéré. En 1902, il lance l’idée d’une confédération des peuples du Caucase. Élu député à la première Douma de l’Empire russe (1906), il y préside le groupe socialiste (qui regroupe mencheviks et bolcheviks). Signataire de l’Appel de Viborg, il est condamné à la détention.
En 1917, après la Révolution de Février, il est un des dirigeants du soviet de Tbilissi, puis président de toutes les organisations révolutionnaires du Caucase et du Conseil National géorgien.
Le 26 mai 1918, Noé Jordania, chef du Parti social-démocrate, proclame, au nom de tous les partis, l’indépendance de la Géorgie. La Géorgie indépendante fait de Noé Jordania son chef d’état. Sous sa direction éclairée renaît l’état géorgien. A la tête du gouvernement, il entreprend la reconstruction nationale, les réformes modernes qui doivent acheminer la Géorgie vers la prospérité.
L’action sociale et éducative, la défense des libertés, la politique étrangère menée pour nouer des alliances, faire reconnaître l’indépendance de la Géorgie[1] et récupérer les provinces cédées par la Russie à la Turquie par le traité de Brest-Litovsk (1918), développent dans la population géorgienne un fort sentiment d’adhésion nationale.
Mais en février 1921 les armées de la Russie soviétique, en violation du traité du 7 mai 1920, envahissent la Géorgie sans déclaration de guerre. La Géorgie, également attaquée par la Turquie, tombe aux mains des Russes. Le 18 mars 1921, Noé Jordania est chargé par le Parlement de poursuivre la lutte à l’étranger. La France accueille officiellement le gouvernement en exil qui s'installe à Leuville-sur-Orge. Il défend avec une énergie inlassable les droits de la Géorgie auprès des représentants officiels des nations, des partis socialistes, de l’opinion publique. Jusqu’à la fin de sa vie, Noé Jordania a gardé dans la plus grande clandestinité des contacts personnels avec la Géorgie.
Bibliographie
Noé Jordania termine l'écriture de ses mémoires à Vanves (France) en 1939, texte traduit et annoté par Christine Pagava Boulez sous le titre "Itinéraire d'un chef politique, Mon Passé, Mémoires du Président Noé Jordania, 1re République de Géorgie (1918-1921)" et déposé en 2008[2].
Notes et références
- La reconnaissance de jure de la Géorgie indépendante par le Conseil Suprême de Versailles a été obtenue le 26 janvier 1921 - dépêche adressée par Aristide Briand, Ministre des affaires &trangères de la France, à Evgueni Gueguetchkori, Ministre des affaires étrangères de Géorgie.
- ISBN 978-1-4382-2312-4) (
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