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Jules Doinel

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Jules Doinel (Jules-Benoît Stanislas Doinel du Val-Michel) (Moulins, 8 décembre 1842 - mars 1902) est un archiviste et occultiste français. Il est le fondateur de l'Église gnostique universelle.

Biographie

On lui connaît de nombreux pseudonymes (Jean Kostka, Nova-lis, Kostka de Borgia, Jules-Stanislas Doinel, Jules-Stany Doinel, Jules Doinel Du Val-Michel).

Jules Doinel est né à Moulins (Allier) le 8 décembre 1842 de Louis Honoré Doinel et de Marie Passant dans une famille très catholique. Il et est mort subitement dans la nuit du 16 au 17 mars 1902. En 1853, il entra au Petit Séminaire des Jésuites d'Yzeure, à proximité de Moulins, mais vers la fin de 1860, il changea d'idée et quitta le noviciat qu'il avait commencé en 1859. Il acheva ses études secondaires au collège Stanislas à Paris, puis est admis à l'École des chartes. Il en sort en 1866, après avoir rédigé une thèse intitulée Essai sur la vie et les principales œuvres de Pierre de la Palu, patriarche de Jérusalem, 1275 ou 1280-1342. Durant les années 1860-70, parallèlement à son travail d'archiviste, il publie différents ouvrages sur l'histoire médiévale, notamment, sur Jeanne d'Arc, Blanche de Castille, Hugues Le Bouteiller et les Croisades. Il a notamment été archiviste du Cantal (1871), du Loiret (1874), de l'Aude (1900).

Fin 1884, Doinel fut reçu comme apprenti au Grand Orient de France et sera reçu maître en avril 1886 (il s'en distanciera durant les années 1890). Il fut aussi membre de l'ordre Martiniste.

À la fin du XIXe siècle, Doinel travaillait comme archiviste pour la bibliothèque d'Orléans. Ayant trouvé des documents d'époque, il fut fasciné par le martyr des Cathares et se mit à étudier leurs doctrines ainsi que celles de ceux dont ils s'étaient inspirés, notamment les Bogomiles, les Pauliciens, les Manichéens et surtout les Gnostiques. Il s'était tellement bien imprégné de cette littérature, qu'une nuit de 1888, il eut la vision de l'« éon Jésus » lequel le chargea de fonder une nouvelle église. Par la suite Doinel tenta d'utiliser le spiritisme pour entrer en contact avec des esprits cathares et gnostiques au cours de séances qui avaient lieu dans les salons de Lady Caithness (Maria de Mariategui, duchesse de Medina Pomar), une riche théosophe, disciple du Dr. Anna Kingsford. Les manifestations spirites le confortèrent dans sa mission.

Jules Doinel fonda, en 1890, l'Église gnostique universelle, et décréta l'an 1890, « l'an 1 de la Restauration de la Gnose ». Lors d'un synode, tenu le 12 septembre 1893, il fut élu Patriarche sous le nom mystique de Valentin II, en hommage à Valentin, le plus grand des gnostiques. Cependant, en 1894, il démissionna de sa fonction, et ce fut Léonce Fabre des Essarts qui devint Patriarche sous le nom de Tau Synésius le 3 janvier 1896. Ultérieurement, en 1896, Jules Doinel réintégra l'Église gnostique en tant qu'évêque d'Alet et de Mirepoix, vu qu'entre temps il avait fixé sa résidence à Carcassonne, où il avait été nommé bibliothécaire. Sous le nom de Jean Kostka, Doinel publie des ouvrages antimaçonniques et conspirationnistes où il montre les liens entre la franc-maçonnerie et le satanisme (Lucifer démasqué, 1895).

À la fin du XIXe siècle, il y avait des sièges de l'église gnostique dans seize villes de France, dont Paris, mais d'autres aussi en Pologne (Varsovie), en Belgique, en Bohème, et en Italie (Milan, Concorezzo).

Des ésotéristes connus adhérèrent à l'Église gnostique. On peut citer, entre autres, Papus, Sédir, Lucien Chamuel, Louis-Sophrone Fugairon, Jean Bricaud, Déodat Roché, René Guénon. Certains d'entre eux, comme Guénon, qui s'était fait consacré évêque d'Alexandrie sous le nom de Tau Palingenius, n'y firent qu'un passage assez éphémère.

Publications

  • Lucifer démasqué, 1895, (ISBN 2-914354-00-2).
  • L'occultisme en France au XIXème et XXème siècle : l'Eglise Gnostique, René Le Forestier, 1990 - Archè Milano
  • « Un aventurier de la gnose occidental : Jules Doinel » Jean Pierre Bonnerot in Le monde Inconnu décembre 1979
  • « L'Église Gnostique - histoire, doctrine, rites » Robert Amadou, In L'Autre Monde mai 1982

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