- Nosy Be
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Nosy Be est une île côtière de Madagascar située dans le canal du Mozambique, près des côtes nord-ouest de Madagascar. Le nom de l'île apparaît souvent écrit sous la graphie francisée de Nossi-Bé et est parfois nommée Ambariobe par les habitants de la région. Île volcanique a une superficie de 321 km2, elle s'étend sur environ 26 kilomètres du nord au sud sur 20 kilomètres d'est en ouest. Elle culmine au Mont lokobe à 455 mètres d'altitude et au mont Passot à 329 mètres. Nosy Be se situe dans la grande baie d'Ampasindava, région d'Ambanja. Son chef-lieu est la bourgade d'Hell-Ville (nom malgache officiel, mais non usité : Andoany), où se trouve le port principal de l'île, située sur la côte Sud.
Occupée par les Français dès 1841 intéressée par sa belle rade - soit 55 ans avant le reste de Madagascar -, puis rapidement colonisée, Nosy Be est devenue, au XIXe siècle, un comptoir commercial important de la côte ouest de Madagascar. À partir des années 1850, les cultures vivrières et les plantations de rente s'y développent, entreprises de colons Réunionnais, Mauriciens et Français. L'île fait partie avec l'Île Sainte-Marie de Madagascar du gouvernement de Mayotte et compte 15 000 habitants vers 1865. Elle est rattachée à Madagascar à la fin du siècle.
Ainsi, la petite île devient une colonie agricole, recouverte de champs de cannes, d'indigo, de café, mais aussi de sésame, de riz, de maïs, de patates et de manioc. Elle récolte les fleurs d'ylang-ylang à partir des années 1920. C'est de cette activité que lui vient le surnom d'île aux parfums.
Sommaire
Tourisme
À compter de l'indépendance de Madagascar, en 1960, Nosy Be s'est partiellement reconvertie dans le tourisme. En 2011, les infrastructures manquent (routes, adduction d'eau) malgré l'ouverture de nouveaux hôtels en 2010 et 2011. Les capacités hôtelières actuelle sont plus élevée que la demande.
Le village balnéaire d'Ambatoloaka (en malgache : « là où il y a une pierre trouée ») sur la côté ouest, est un ancien village de pécheurs qui à subit un développement archaïque dû à l'expansion du tourisme. Le village regroupe aujourd'hui de nombreuses structures hôtelières de moyennes catégorie et est un point de départ des activités touristiques de l'île (excursions, locations de véhicules, restaurants, casino, bars et lieux de sorties divers). Cet endroit est malheureusement mal mis en valeur, souffrant d'un chronique problème de tourisme sexuel que les autorités malgaches ne parviennent pas à résoudre pour cause de manque de volonté.
Cependant, l'île offre encore des endroits authentiques et préservés à découvrir et à séjourner, en-dehors de la sphère du tourisme de masse, sur la côte sud-est et dans les villages autour de la réserve Naturelle de Lokoke (en) tels que les villages de Doany-Antafondro et d'Ampasipohy.
L'île est également connue dans l'Océan Indien pour son festival annuel, le Donia[1], qui réunit pendant le mois de mai, une sélection d'artistes de Madagascar et des autres îles de l'océan Indien.
On y accède par bateau à partir du petit port d'Ankify qui est juste en face de Nosy Komba. Ce petit port est également situé à vingt kilomètres au nord-ouest d'Ambanja. Par avion de l'aéroport international de Fascene (en) qui est desservi par vols réguliers d'Air Madagascar et Air Austral.
Économie
En 2010, il ne reste plus grand chose de l'ancienne activité agricole de Nosy Be. La SIRAMA (Siramamy Malagasy : Compagnie sucrière nationale malgache) a déposé le bilan depuis 2006, et les infrastructures sont laissées à l'abandon. En décembre 2007, la réhabilitation du site a été annoncée, grâce à des investisseurs chinois, afin de retrouver la capacité de production historique, à savoir 16 000 tonnes de sucre et 11 000 hectolitres d'alcool pur par an[2].
Mais le projet n'a pas encore eu de réalisation concrète. Les terres agricoles de la SIRAMA sont désormais progressivement cédées parcelle après parcelle, et transformées en hôtels ou habitations, hypothéquant définitivement la possibilité d'un redémarrage de l'exploitation agricole de ces terres, activité qui a fait vivre plus de 3 000 personnes sur l'île dans le passé.
Pluviométrie
La région de Nosy Be et du bas Sambirano est caractérisée par des pluies annuelles assez abondantes. (2 244 millimètres à Nosy Be, 2196 millimètres à Ambanja). Le maximum est atteint en janvier (508 millimètres à Fascene, 462 millimètres à Hell-Ville, 541 millimètres à Ambanja). Le minimum est en juillet (25 millimètres à Fascene, 37 millimètres à Hell-Ville) ou en juin (26 millimètres à Ambanja)[3].
Notes et références
- Festival Donia de Nosy Be (Madagascar)
- Sirama : Nosy-be: La capacité de production pourra être retrouvée Madagascar Tribune du 31 décembre 2007
- R. Battistini, Description géomorphologique de Nosy Be, du delta du Sambirano et de la baie d'Ampasindava, Mémoire de l'IRSM, série F, T.III, 1960, p. 130
Voir aussi
Bibliographie
- Christian Chadefeaux, Nosy Be : une île au soleil, Édition Graphoprint, Tananarive, 1989, 80 p.
- Raymond Decary, L'Ile Nosy-Bé de Madagascar : histoire d'une colonisation, Éditions maritimes et d'outre-mer, Paris, 1960, 225 p.
- Henri Duclos et Bruno Jauneaud, Nosy-Be, la revanche des dieux, Éd. des Écrivains, Paris, 1998, 299 p. (ISBN 9782912134813)
Liens externes
Catégories :- Île de Madagascar
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- Volcan de Madagascar
- Province de Diego-Suarez
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