Ménétreux-le-pitois

Ménétreux-le-pitois

Ménétreux-le-Pitois

Ménétreux-le-Pitois
Carte de localisation de Ménétreux-le-Pitois
Pays France France
Région Bourgogne
Département Côte-d'Or
Arrondissement Arrondissement de Montbard
Canton Canton de Venarey-les-Laumes
Code Insee 21404
Code postal 21150
Maire
Mandat en cours
M. Daniel Viette
2008-2013
Intercommunalité
Latitude
Longitude
47° 33′ 34″ Nord
       4° 28′ 19″ Est
/ 47.5594444444, 4.47194444444
Altitude 228 m (mini) – 397 m (maxi)
Superficie 6,62 km²
Population sans
doubles comptes
426 hab.
(1999)
Densité 64 hab./km²

Ménétreux-le-Pitois est une commune française, située dans le département de la Côte-d'Or et la région Bourgogne.

Sommaire

Géographie

Le village est situé au sommet du mont Réa, l'une des buttes entourant le site d'Alésia. Il est partagé en deux parties : Ménétreux "La Tuilerie" le long de la D905 entre Les Laumes et Montbard, et Ménétreux "Le Village" le long de la D119a entre Les Laumes et Éringes.

Histoire

Le nom Ménétreux vient du latin monasteriolum ou monasterellum, petit monastère.

La butte sur laquelle est situé le village de Ménétreux-le-Pitois est occupée sans interruption depuis la préhistoire. Des traces intéressantes de civilisation gallo-romaine ont été mises à jour, en particulier un temple dédié à Minerve, patronne des artisans.

En l'an 52 avant Jésus-Christ, lors du siège d'Alésia par Jules César, le mont Réa, seulement défendu par deux légions romaines, fut le théâtre de combats acharnés entre gaulois et romains.

Le surnom de Pitois apparaît pour la première fois en 1377. Selon l’abbé Courtépée les Pitois étaient seigneurs de Ménétreux au XIIIe siècle, d’où le surnom accolé au nom du village.

Le 12 juillet 1629 le village reçut son affranchissement sur ordre de Jacques de Jaucourt. Jusqu'à cette date les habitants étaient encore mainmortables vis-à-vis de leur seigneur.

Ménétreux-le-Pitois fut envahi deux fois par les Allemands :

  • les 14 et 15 janvier 1871 deux colonnes allemandes stationnèrent dans le village avec de l'artillerie lourde et 400 chevaux,
  • le 16 juin 1940 1400 soldats allemands campèrent environ trois semaines dans le village avec matériel et chevaux.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
en 1816 - M. Epry - -
en 1826 - Nicolas Philibert Letors de Larrey - -
en 1992 - M. René Boillot - -
mars 2001 2007 M. Denis Buffy - -
2007 - M. Daniel Viette - -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Les habitants de Ménétreux-le-Pitois sont appelés ménétriers ou ménétrières.

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
266 299 400 461 467 426
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Le village abrite un château initialement construit vers 1578 par Claude de la Trémouille-Bresche. Nommé Chatelet-Maisonfort, le château fut en grande partie rasé (sauf une tour ronde et une tour carrée) et reconstruit par le baron Charles-Claude de Vichy à la fin du XVIIIème siècle. Des bâtiments devant servir de ferme modèle furent ajoutés à grands frais en 1884 par M. Cuhaut. Vendue en 1930 à la Société du Métro de Paris, la propriété abrite actuellement une maison de repos et une colonie de vacances pour les enfants des employés de la RATP, gérée par le Comité d'Entreprise et nommée "Les enfants du métro".


L’église, dédiée à Saint-Valentin, aurait été initialement bâtie en 888, puis souvent remaniée par la suite.

En 1788 M. Boudillet, prêtre de la paroisse de Ménétreux, lance des travaux de reconstruction du chœur de l’église, devenue trop exigüe en raison de l’accroissement de la population. Deux chapelles latérales sont ajoutées, celle du sud dédiée à la Sainte-Vierge, celle du nord dédiée à Saint-Valentin, martyr et patron de la paroisse. La nef n’est pas touchée. Les pierres de taille des fenêtres sont remplacées par des briques. Les travaux s’achèvent le 31 août 1790 et seront complétés un peu plus tard par la construction d’une tribune.

D’importants travaux de réparation sont entrepris en 1891, 1892 et 1900.

En 1872 est inauguré l’autel de Saint-Valentin et le 2 octobre 1887 a lieu la bénédiction de l’autel de la Vierge.

En 1884 les murs de l'église sont rehaussés de 80 centimètres.

Le 25 septembre 1892 est inauguré le chemin de croix.

Au fond de l’abside est érigé un autel de marbre blanc, éclairé par deux fenêtres romanes et couronné d’une voûte à arrêtes vives, croisées en sautoir.

Le chœur est orné d’un Christ grandeur nature, nommé « Christ aux liens », et l’église abrite des statues du Sacré Cœur, de Saint-Joseph, de Saint-François-de-Sales, de Sainte-Agathe et de Sainte-Anne.

En 1903 de nouveaux bancs sont installés.

Le 11 septembre 1913 une nouvelle cloche est bénie, refonte de la précédente qui datait de 1811 et pesait 390 kilos. Sortie des ateliers de M. Farnier, fondeur à Velars-sur-Ouche, et baptisée Renée-Virginie, elle pèse 406,5 kilos et donne le "la" naturel.


Vers 1850 une tuilerie est créée par M. Fénéon. Avec seulement huit ouvriers à sa création, en passant sous la coupe de l'Union des Entrepreneurs en 1935 elle comptera une centaine d'ouvriers. Très moderne elle disposait de sa propre école de poterie. L'exportation des pièces se faisait essentiellement vers le Nord, par voie de chemin de fer ou par le canal. Les locaux, reconvertis en entrepôt de matériaux, furent détruits par un incendie au début des années 1980 et il n'en reste pratiquement rien.

Personnalités liées à la commune

Nicolas Bodevin, prêtre suisse, curé de Ménétreux-le-Pitois, dont les armoiries étaient "d'azur à une pinte d'argent".


Émile Chaussivert, maquisard du groupe Henri Bourgogne, torturé et exécuté le 25 mai 1944 par l'armée allemande à Semur-en-Auxois.


Le chanoine Henri Jeanniaux, curé de Ménétreux-le-Pitois pendant 52 ans et célèbre herboriste. Né à Dijon le 10 novembre 1879 il fut ordonné prêtre le 29 juin 1903, après des études au petit séminaire de Plombières. D'abord vicaire à Pagny-la-Ville et curé à Spoy, il fut nommé curé à Ménétreux-le-Pitois en 1908. Élevé à la dignité de chanoine honoraire en 1954, il donna sa démission de curé de Ménétreux en 1960. Il s'éteignit le 18 mars 1965. Parallèlement à son ministère, Henri Jeanniaux était l'un des derniers herboristes exerçant en France. Attiré par la botanique dès son entrée au petit séminaire il y consacrait ses loisirs et suivait l'enseignement de l'abbé Fournier. Sur les conseils du docteur Petit de Molesmes, il s'inscrivit en 1914 à l'examen d'herboriste auquel il fut reçu avec la mention bien. Revenu de la guerre, l'abbé Jeanniaux reprit ses activités en 1919, conseillant des plantes aux malades du pays. Pris peu au sérieux au début, ses excellents résultats lui amenèrent de nombreuses personnes de l'extérieur et sa renommée dépassa vite les limites de sa région. Ni médecin, ni guérisseur, ce prêtre ne faisait pas de miracle et se contentait d'utiliser les moyens mis par la nature à disposition des hommes. Il posait simplement des questions aux malades qui lui permettaient d'établir un diagnostic et de prescrire une décoction ou un vin obtenu par macération de plantes qu'il connaissait particulièrement bien. Il récoltait les plantes dans les bois et friches de la région, mais se fournissait également en plantes exotiques issues de pays lointains, la Chine et le Brésil notamment. L'abbé Jeanniaux disposait de plus de 200 plantes médicinales qui servaient chaque jour à soigner ou soulager.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes



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