- Apparitions mariales de Međugorje
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Međugorje ou Medjugorje (prononciation /ˈmɛdʑu.ɡɔːrjɛ/ selon l'API ou /méh’-djou-gor-yéh/) est une paroisse catholique de la municipalité de Čitluk en Bosnie-Herzégovine. Marie de Nazareth y apparaîtrait à six Croates d'Herzégovine depuis le 24 juin 1981[l 1], quotidiennement selon trois des voyant(e)s. Actuellement, le jugement officiel de l'Église catholique romaine concernant ces phénomènes se réfère au non constat de supernaturalitate de la Déclaration de Zadar : « Sur la base des recherches effectuées jusqu'à présent, il n'est pas possible d'affirmer le caractère surnaturel de ces apparitions ou révélations. »[1]
Histoire des apparitions
L'histoire des apparitions a commencé en 1981. A l'époque, la Yougoslavie était encore sous régime communiste athée, et Međugorje n'était que la réunion de quelques hameaux qui vivaient essentiellement du tabac, de la vigne, et de l'élevage.
Un désaccord subsiste sur le récit des premiers jours du phénomène. Selon le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie (ouvrage collectif réalisé sous la direction de René Laurentin et Patrick Sbalchiero[Note 1]), le mercredi 24 juin 1981, Ivanka Ivanković (née le 21 juin 1966), Mirjana Dragićević (née le 18 mars 1965), Vicka Ivanković (née le 3 septembre 1964), Milka Pavlović (née entre 1966 et 1968), Ivan Ivanković (né entre 1960 et 1962) et Ivan Dragićević (né le 25 mai 1965), partis sur la route de Bijakovici à Cilici, déclarèrent avoir aperçu sur la colline de Podbrdo une « silhouette lumineuse »[l 1]. Le lendemain, reviennent Ivanka, Mirjana, Vicka avec Jakov Čolo (né le 6 mars 1971) et Marija Pavlović (née le 1er avril 1965, sœur de Milka). Ils escaladent la colline et convergent avec Ivan Dragićević, venu par un autre chemin. Le groupe des six voyants est ainsi définitivement constitué[l 1].
Or, d'autres sources provenant principalement des dix-sept interrogatoires des visionnaires enregistrés les 27, 28, 29 et 30 juin 1981 contredisent certains points. Ainsi, Ivan Ivanković a lui-même déclaré le 18 mai 1986 qu'il n'avait jamais vu la Vierge : « Lorsque le père Milan Mikulic [...] eut demandé à Ivan s'il avait vu la Gospa le 24 juin 1981, ce dernier lui répondit : "Je vous ai dit hier que je ne l'avais jamais vue !" »[2]. De même, Ivan Dragicevic ne dit pas dans ses premières déclarations qu'il a vu la Vierge portant un enfant mais simplement : « une lumière »[3]. Il n'était pas non plus présent le deuxième jour : « Le premier soir j'étais avec elles. Le deuxième soir, je n'y étais pas. »[4] et « Le deuxième soir, je n'y suis pas allé. Je travaillais aux champs, je ramassais les feuilles de tabac. »[5]
Après avoir entendu le récit, et d'abord suspicieux, le père Jozo Zovko, curé de la paroisse, croira relativement vite à l'authenticité de ces apparitions. Dans le contexte politique de l'époque, cette histoire n'est pas prise à la légère par le pouvoir communiste. Le Père Jozo est arrêté et condamné à trois ans de prison. Il est relâché un an et demi après. Mais, très vite, des pèlerins commencent à affluer du monde entier. Des scientifiques (comme le cancérologue français Henri Joyeux) et des théologiens (comme le Père René Laurentin, spécialiste en mariologie) s'intéressent au phénomène[6],[l 2] et finalement le pouvoir relâche la pression.
La paroisse de Međugorje est à la charge pastorale des franciscains, historiquement influents dans cette région (l'Herzégovine).
Lieux successifs des apparitions
Du 24 au 29 juin 1981, les apparitions ont lieu sur le Mont Crnica[b 1],[l 3]. Par la suite, le lieu des apparitions va déplacer au gré des circonstances, ayant lieu tantôt à l’église, tantôt dans une pièce attenante à la sacristie et enfin à partir de mars 1985 au presbytère, l’évêque de Mostar ayant interdit toute apparition dans les lieux attenants à l’église[l 3]. Par la suite, le lieu des apparitions va grandement se diversifier, les voyants affirmant avoir désormais des apparitions individuelles (quotidiennes pour certains, mensuelles ou annuelles pour d’autres). Ces apparitions se produiraient à l’endroit où se trouvent les voyants[b 2].
Les messages de 1981 à 1983
René Laurentin fournit une longue compilation des messages qu’aurait livré la Gospa (Gospa signifie Notre-Dame en croate) entre 1981 et 1984[l 4].
Il reste toutefois difficile de se faire une idée précise de leur teneur exacte, les messages semblant avoir fait l’objet de réécritures postérieures à leur enregistrement[b 3]. En outre, dès l’été 1981 les voyants prétendent avoir des apparitions personnalisées avec des messages différents, ce qui empêche toute comparaison[b 4]. Certains commentateurs notent toutefois que le contenu des révélations antérieures à 1984 révélerait des aberrations et des erreurs doctrinales qui mettent en doute leur véracité[b 5]. Bouflet note aussi qu’à plusieurs reprises, la Vierge aurait pris parti en faveur des franciscains de Medjugorje dans la querelle qui les a opposés à l’évêque de Mostar[l 5],[7], ordinaire du lieu, fait qui ne s’est jamais produit dans une apparition reconnue par l’église, mais qui a été constaté dans des apparitions non reconnues[b 6]. Par exemple, le 16 avril 1982, Vicka écrit que la Vierge lui a répondu : « L'Évêque n'agit pas en cela avec Dieu, ni dans la charité, ni dans l'amour de Dieu. Qu'Ivica et Ivan ne se polarisent pas sur l'Évêque qui les charge d'un grand fardeau pour se débarrasser d'eux. Il a commencé par les plus jeunes et poursuit son plan. Je sais que c'est pour eux un rude coup. (…) Ce que fait l'Evêque n'est pas selon la volonté de Dieu à l'égard d'innocents, sans aucune faute et si blâmés, cela Dieu ne le permettrait pas. (…) »[l 6]. Selon Joachim Bouflet, le message original de Medjugorje aurait insisté sur la réconciliation, ce qui aurait une signification très particulière, compte tenu du fait que les apparitions initiales eurent lieu à proximité d'un endroit où au cours de la Seconde Guerre mondiale plusieurs centaines personnes furent massacrées par les Oustachis. Les franciscains qui se chargèrent de la « gestion » du phénomène auraient en fait escamoté cet aspect particulier du message de nature à remettre en cause la conduite d’une partie des membres de leur ordre au cours de la Seconde Guerre mondiale[b 7].
Contenu des messages
Les messages tels qu'ils sont connus et compilés depuis 1984 ont pour thèmes principaux :
- la prière du chapelet avec le cœur
- la lecture de la Bible
- le jeûne hebdomadaire le mercredi et le vendredi
- la confession mensuelle
- la communion
Études scientifiques
Position de l'Église catholique
Déclarations officielles
Selon les Normes de 1978 (Critères de discernement des apparitions et des révélations) : « 1. C'est à l'Ordinaire du lieu qu'il appartient au premier chef d'enquêter et d'intervenir.
2. Mais la Conférence épiscopale régionale ou nationale peut être amenée à intervenir : a) si l'Ordinaire du lieu, après avoir rempli les obligations qui lui incombent, recourt à elle pour étudier l'ensemble du fait. b) si le fait concerne également la région ou la nation, moyennant le consentement préalable de l'Ordinaire du lieu.
3. Le Siège Apostolique peut intervenir, soit à la demande de l'Ordinaire lui-même, soit à la demande d'un groupe qualifié de fidèles, ceci en raison du droit immédiat de juridiction universelle du Souverain Pontife (cf. infra, IV). »[8] C'est donc cette procédure qui a été suivie jusqu'à maintenant.Ainsi selon René Laurentin, le 24 avril 1986, Mgr Žanić « annonce un jugement négatif sur les apparitions pour le mois de mai, se rend à Rome pour proposer ce jugement à la Congrégation de la foi. Mais le cardinal Ratzinger, l'invite à dissoudre sa Commission et le dessaisit du jugement qui sera transféré à la Conférence épiscopale yougoslave. »[l 7].
Cette version contredit le récit qu'il relatait en 1986, dans son livre Dernières nouvelles de Medjugorje - La prolongation des apparitions : « Le 2 mai 1986, l'évêque réunit la commission à l'évêché de Mostar. (…) Après le déjeuner, l'évêque demanda à chacun d'eux un vote secret, appuyé d'un avis motivé d'une page environ. Puis il déclara la commission dissoute. La question est désormais remise à Rome. C'est le 15 mai qu'il devait aller déposer ces documents. Mais le cardinal Ratzinger étant absent. Ce qu'il a déposé, c'est évidemment le jugement négatif. » [l 8]. Cela concorde avec le communiqué conjoint du Cardinal Kubaric et de Monseigneur Zanic en date du 9 janvier 1987, Mgr Žanić a rendu dans un premier temps un avis négatif après avoir étudié les faits, puis, comme le prévoit les Normes de 1978 lorsque le phénomène dépasse le cadre du diocèse, l'évêque a fait appel à une commission pour l'aider à étudier davantage les faits. L'évêque étant d'accord, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été informée de la transmission de l'étude du phénomène à une commission élargie. Elle a également félicité l'évêque pour son travail accompli[Note 2],[b 8].
Le 10 avril 1991 à Zadar, la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie déclare « Sur la base des investigations effectuées jusqu'ici, il n'est pas possible d'affirmer qu'il s'agisse d'apparitions ou de révélations surnaturelles. »[Note 3],[b 9]. Le cardinal Tarcisio Bertone, rappelant sa lettre envoyée en 1998 en tant que secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi à Mgr Gilbert Aubry, écrivait récemment : « Ce que Mgr Perić a déclaré dans une lettre au secrétaire général de Famille Chrétienne à savoir que “[sa] conviction et position ne sont pas seulement qu'il n'y a pas vérification de la nature surnaturelle, mais également qu'il y a vérification de la nature non surnaturelle des apparitions ou révélations de Medjugorje”, doit être considéré comme l'expression d'une conviction personnelle de l'évêque de Mostar, lequel a tous les droits, en tant qu'ordinaire du lieu, d'exprimer ce qui est et reste son avis personnel. » Puis il ajoute, « en ce qui concerne les pèlerinages à Medjugorje, qui se déroulent de façon privée, cette Congrégation admet qu'ils sont autorisés à condition qu'ils ne soient pas considérés comme une authentification des événements en cours, lesquels demandent encore un examen de la part de l'Église. »[1]
Commission d'enquête internationale sur Medjugorje
Le 17 mars 2010, la Salle de presse du Saint Siège a annoncé, dans un communiqué, la création d'une commission d'enquête internationale sur Medjugorje, sous l'autorité de la Congrégation pour la doctrine de la foi[9]. Présidée par le Cardinal Camillo Ruini, elle est composée des « cardinaux suivants : Jozef Tomko, Préfet émérite de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, Vinko Puljic, Archevêque de Vrhbosna (Bosnie-Herzégovine), Josip Bozanić, Archevêque de Zagreb (Croatie), Julián Herranz, Président émérite du Conseil pontifical pour les textes législatifs ; et S.Ex. Mgr Angelo Amato, SDB, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints ; ainsi que Mgr Tony Anatrella, de Mgr Pierangelo Sequeri, Professeur de théologie, du P. David María A.Jaeger, OFM, Consulteur du Conseil pontifical pour les textes législatifs, du P. Józef Kijas Zdzisław, OFM.Conv., Rapporteur de la Congrégation pour les causes des saints, du P. Salvatore M.Perrella, OSM, Professeur de mariologie. En outre, l'Abbé Achim Schütz, Professeur d'anthropologie théologique, revêt la charge de Secrétaire, et Mgr Krzysztof Nykiel, Official de la Congrégation pour la doctrine de la foi, celle de Secrétaire adjoint. »[10].
Une première session s'est tenue le 26 mars 2010 et plusieurs experts étaient présents : « L'Abbé Franjo Topic, Professeur de théologie (Bosnie-Herzégovine), le P. Mijo Nikic, SJ, Professeur de psychologie (Croatie), le P. Mihály Szentmártοni, SJ, Professeur de spiritualité (Rome), et Sœur Verónica Nela Gaspar, Professeur de théologie (Croatie) »[10]. Selon un déclaration faite le 14 juin 2011 par le cardinal Ruini, la commission d'enquête internationale serait encore loin de pouvoir produire une déclaration autorisée sur les apparitions de Medjugorje[11].
Avis personnels
La position officielle de l'Église catholique romaine concernant ces phénomènes se réfère toujours à la déclaration de la Congrégation pour la doctrine de la foi faite le 26 mai 1998. (Voir ci-dessus). La section suivante présente des remarques d'ordre pastoral et des avis personnels qui doivent être considérés comme tels.
Le pape Jean-Paul II
Selon le Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie, le pape Jean-Paul II « a manifesté son désir d'y aller [à Međugorje] et répété son encouragement à s'y rendre »[l 1]. L'un des prêtres franciscains de la paroisse, le père Slavko Barbaric déclare : « Le Vatican ne se prononce pas, et c'est bien normal ; le Pape, lui, est au courant, et très favorable. »[b 10]. L'abbé René Laurentin affirme en 1986 qu'il a « vu plusieurs fois le Pape. J'ai pu lui remettre mes livres et j'ai su qu'il les avait lus très attentivement l'été 84 puis l'été 85 »[b 11].
Le père Daniel Ange s'interroge : « Pourquoi occulter ce qui, à des centaines d'indices, semble être l'attitude personnelle du Saint Père (des amis polonais demeurés ses intimes me l'ont certifié). »[b 12]
Cependant, dans une lettre datée du 23 mai 1985, le secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'archevêque Alberto Bovone, met en garde l'épiscopat italien sur les pressions exercées par les partisans de Medjugorje : « Finalement, pour éviter l'augmentation de cette propagande […] nous profitons de la circonstance pour aviser l'épiscopat italien de décourager publiquement les pèlerinages au supposé centre des apparitions mentionné ci-dessus ainsi que toute autre forme de publicité, spécialement les éditoriaux. »[12].
De même, dans une lettre datée du 22 juillet 1998 et adressée à l'un de ses correspondants allemands, le cardinal Joseph Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, nie catégoriquement ces fausses rumeurs de bienveillance papale : « Je dois vous dire que toutes les déclarations (positives) sur Medjugorje, que certaines personnes attribuent au Pape et à moi-même, sont de pures inventions. »[b 13]
En 2005, l'éditeur polonais Świat Książki publie la correspondance du pape Jean-Paul II avec ses amis de longue date Zofia et Marek Skwarnicki dans laquelle on peut lire ce paragraphe à propos de Medjugorje : « Je remercie Zofia pour tout ce qui concerne Medjugorje. Je suis également un pèlerin quotidien là-bas par la prière et je me joins aux prières de tous ceux qui y prient — ou qui entendent l'appel à la prière de ce lieu. Aujourd'hui nous avons une meilleure compréhension de cet appel. Je suis heureux que notre époque ne manque pas d'hommes de prière et d'apôtres. »[13],[Note 4]
En janvier 2010, Mgr Slawomir Oder, chargé de rédiger le dossier en béatification de Jean-Paul II, fait paraître un livre, Pourquoi il est saint, dans lequel il affirme que Jean-Paul II soutenait Medjugorje : « Si je n'étais pas pape, je serais déjà à Medjugorje pour me confesser. »[14]. Cette révélation est démentie par un biographe de Jean-Paul II, co-auteur avec lui de Dono e mistero et ancien directeur de l'Osservatore Romano, Gianfranco Svidercoschi. Il rappelle que l'Osservatore Romano a choisi de pas accorder une seule ligne à la publication de cet ouvrage et explique que « la phrase sur le désir d'aller à Medjugorje ne peut pas être interprétée comme une approbation des apparitions de Marie aux voyants bosniaques : si Jean-Paul II en avait été convaincu, il les aurait approuvées, ce n'est pas qu'il n'en ait pas eu le temps, ayant régné pendant plus de vingt ans après l'apparition des phénomènes, ni qu'il ait été dans son caractère de ne pas assumer ses responsabilités dans des questions aussi délicates : il suffit de penser à la décision de publier le secret de Fatima. »[Note 5],[15],[16].
L'évêque de Mostar
Mgr Pavao Žanić
Selon René Laurentin[l 9], dans un premier temps (juillet-août 1981), l'Évêque du lieu, Mgr Pavao Žanić, mariologue, s'intéresse au phénomène et interroge les jeunes gens. Il se montre favorable aux apparitions. Avant le 15 août, les autorités du gouvernement sous régime communiste de Bosnie-Herzégovine le convoquent à Sarajevo. Elles jouent le grand jeu contre lui. L'Évêque continue pourtant à défendre courageusement les apparitions contre les calomnies de la presse gouvernementale jusqu’au 1er septembre 1981. S’ensuit alors une période silencieuse où il se fait discret. Ce n’est que dans les premiers mois de 1982 que l’interférence avec la querelle franciscaine retournera Mgr Pavao Žanić contre les apparitions. C’est toujours avec respect que les pèlerins allèrent visiter l'Évêque à Mostar. Plusieurs voyants ont offert leur vie pour que cesse ce conflit, dans lequel Mgr Pavao Žanić avait dû interdire à ses prêtres de s'y rendre ou d'encourager leurs paroissiens. Mgr Pavao Žanić décède le 11 janvier 2010.
Mgr Ratko Perić
Son successeur, Mgr Ratko Perić, reste sur cette même position et rappelle régulièrement que les apparitions de Međugorje n'ont jamais été reconnues par l'Eglise[17],[18].
Lors de son homélie prononcée au cours de la messe de confirmation à Međugorje en juin 2006, Mgr Ratko Perić résume ainsi sa position :
« 1 - Medjugorje est une paroisse catholique dans laquelle sont réalisées des activités liturgiques et pastorales comme dans les autres paroisses de ce diocèse de Mostar-Duvno. Et personne, excepté l'Église, n'est autorisé à attribuer le titre formel de "sanctuaire" à ce lieu.
2 - Sur la base des investigations de l'Église sur les événements de Medjugorje, il ne peut pas être affirmé qu'il s'agisse d'apparitions ou de révélations surnaturelles. Ceci signifie que jusqu'à maintenant, l'Eglise n'a accepté aucune des apparitions comme étant surnaturelle ou mariale.
3 - Les prêtres qui administrent canoniquement cette paroisse de Medjugorje ou ceux qui viennent comme visiteurs ne sont pas autorisés à exprimer leurs opinions privées, si celles-ci sont contraires à la position officielle de l'Eglise sur les prétendues "apparitions" et "messages", ni pendant les célébrations des sacrements, ni pendant d'autres actes communs de piété, ni dans les médias catholiques.
4 - Les fidèles catholiques sont dispensés non seulement de l'obligation de croire en la vérité des «apparitions», mais ils doivent savoir que les pèlerinages diocésains en provenance d'autres paroisses, qu'ils soient officiels, privés, individuels ou collectifs, ne sont pas autorisées s'ils présupposent l'authenticité des «apparitions» ou s'ils sont organisés pour constituer comme une vérification de telles «apparitions». Celui qui dit le contraire, parle contre l'Église.
5 - Sur la base de ces directives et en tant qu’évêque du lieu je maintiens que concernant les événements de Medjugorje tout au long de ces 25 dernières années, l'Église n'a confirmé aucune «apparition» comme étant authentiquement celle de Notre-Dame. Le fait que pendant ces 25 années on ait parlé de dizaines de milliers d'«apparitions» ne contribue aucunement à montrer l'authenticité de ces événements. Notre Saint-Père actuel que j'ai entendu en audience le 24 février de cette année, a commenté qu'à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi ils se sont toujours demandés comment une telle quantité d'«apparitions» pouvait être crédible pour le fidèle catholique. Elles ne nous semblent pas authentiques plus particulièrement lorsque l'on considère qu'on sait à l'avance que ces prétendues "apparitions" vont se produire [...] »[19],[Note 6]L'archevêque de Sarajevo
Le cardinal Vinko Puljić, président de la Conférence épiscopale de Bosnie-Herzégovine, a donné son avis dans un entretien publié par l'hebdomadaire Oslobođenje en juillet 2009: « Je pense qu’il faudrait présenter uniquement les faits concernant les phénomènes à Medjugorje, et s'abstenir de formuler des jugements. Lorsqu'il est question de jugement, il faudrait toujours familiariser les gens à nouveau avec la position officielle de l'Église donnée à Zadar le 10 avril 1991 par la Déclaration de la Conférence des évêques de l'ex-Yougoslavie, fondée sur de nombreuses années de recherche, qu'on ne peut pas assurer que ces apparitions et révélations sont surnaturelles avec la réserve qu'il convient de préciser que ces événements n'ont pas encore pris fin et que l'Église n'a pas encore donné un jugement définitif. Nous attendons de nouvelles instructions du Saint-Siège car cela relève de son autorité. Il faut considérer les phénomènes à Medjugorje sous deux aspects : le premier est de nature pastorale: les sacrements, la messe, le repentir, la prière, la proclamation de la Parole de Dieu, la pénitence, etc, qui nécessite une assistance pastorale particulière. Quant à l'aspect des prétendues apparitions et des messages, cela doit être soumis au jugement de l'Église, qui n'est jamais pressée de donner son jugement dans ce type de cas, car elle souhaite mener une démarche approfondie et donner un jugement rigoureux et juste. »[20],[Note 7]
L'archevêque de Vienne
Le cardinal Christoph Schönborn, membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi, s'est régulièrement exprimé ces dernières années sur la question de la position officielle de l'Église et de sa signification. En septembre 2009, il explique cette position en ces termes : « Non constat de suprnaturalitate. Cela veut dire : ce n'est pas assuré que ça soit surnaturel, les phénomènes. Mais ça n'est pas exclu. [...] c'est ouvert. [...] Pour le moment l'Église ne s'est pas prononcée. »[21]
Le cardinal Schönborn s'était rendu de façon tout à fait publique en pélerinage à Medjugorje sans en aviser l'évêque de Mostar. Suite à la polémique et peu après une audience privée accordée le 15 janvier 2010 par le pape, il a adressé à l'évêque une lettre d'excuses[22].
Le cardinal Saraiva Martins
Le cardinal José Saraiva Martins, Recteur de l'Université pontificale Urbaniana et ancien Préfet de la Congrégation pour les causes des saints s'est exprimé le 12 janvier 2010 dans une entrevue donnée à Gianluca Barile : « Je ne sais pas si ces apparitions ont été inventées ou si elles assurent des intérêts économiques ; à coup sûr, dans de tels cas, la main du diable peut y être. Mais Dieu est si grand qu’il sait comment faire servir même le mal pour le bien de l’humanité : de cette façon, il est possible d’expliquer les avantages que de nombreuses personnes déclarent recevoir à Medjugorje. »[23],[Note 8] Il rappelle la position de l'Église sur le sujet : « Cela ne fait aucun doute : les apparitions ne devraient pas être considérées comme authentiques, aussi longtemps qu'elles n'ont pas été approuvées par l'Eglise en la personne du Saint Père. »[23],[Note 9] De même, il précise la position que doit adopter un pèlerin se rendant à Medjugorje : « Il ne doit pas tenir pour acquis et ne doit pas se convaincre que les apparitions sont authentiques ; par conséquent, il doit s'y rendre pour prier, mais pas pour y reconnaître par sa présence la vérité de phénomènes dont l’approbation dépend uniquement et exclusivement de l'Eglise, [...] »[23],[Note 10]. Concernant les fruits positifs qui suffiraient à reconnaître l'existence du phénomène surnaturel, il ajoute : « [...] que ce soient les conversions, mais aussi les guérisons, ce n'est pas un argument suffisant pour évaluer la thèse de l'authenticité des apparitions. Il n'est pas dit que la Madonne apparaisse, juste parce que les gens se convertissent dans ce lieu. »[23],[Note 11]. Sur les voyants eux-mêmes, il fait part de ses réserves : « Comme je l'ai déjà dit, les petits bergers de Fatima se sont fait humbles et ont choisi le silence ; à Medjugorje je ne sais pas si c'est ce qui se passe ; Sœur Lucie est entrée au cloître, à Medjugorje, aucun n'a choisi la vie consacrée ; la même Sœur Lucie a mis par écrit les secrets que lui a confiés Notre-Dame, tandis qu'à Mejdugorje ils continuent à les garder pour eux-mêmes. Non, je ne vois rien de commun entre Fatima et de Medjugorje. »[23],[Note 12].
Le secrétaire d'État du Saint-Siège
Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'État du Saint-Siège et ancien secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, écrit dans un ouvrage publié en 2007 en italien : « Les déclarations de l'évêque de Mostar reflètent une opinion personnelle, elles ne sont pas un jugement définitif et officiel de l'Église. Tout est renvoyé à la déclaration de Zadar des évêques de l'ex-Yougoslavie du 10 avril 1991, déclaration qui laisse la porte ouverte à de futures enquêtes. Les vérifications doivent donc se poursuivre. Dans l'entre-temps, les pèlerinages privés sont permis avec un accompagnement pastoral des fidèles. Finalement, tous les pèlerins catholiques peuvent se rendre à Medjugorje, lieu de culte marial où l'expression de toutes les formes de dévotions est possible. » [24]
Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège
Le quotidien La Croix titrait le 6 juin 1996 « Le Vatican confirme que les pèlerinages à Medjugorje sont interdits ». Deux mois plus tard, suite à cette information erronée et reprise par les journaux étrangers, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Joaquín Navarro-Valls, a souhaité apporter une clarification : « Vous ne pouvez pas dire aux gens qu'ils ne peuvent pas aller à Medjugorje à moins que les apparitions n'aient été prouvées fausses. Cela n'a pas été déclaré, chacun peut donc s'y rendre s'il le désire [...] À la lecture de ce que l'archevêque Bertone a écrit on peut penser que jusqu'à maintenant tout est interdit, que les catholiques ne peuvent se rendre à Medjugorje. En réalité, rien n'a changé, rien de nouveau n'a été dit [...] Le problème est que si l'on organise des pèlerinages, en les organisant avec l'Évèque et l'Église, vous donnez une approbation canonique aux évènements de Medjugorje [...] C'est différent d'un groupe qui vient en pèlerinage accompagné d'un prêtre afin qu'il puisse confesser [...] Je craignais que les paroles de l'archevêque Bertone aient pu être interprétées d'une manière restrictive. L'Église et le Vatican ont-ils dit non (au fait que les Catholiques aillent à Medjugorje)? Non. [...] La différence, dans les termes du droit canon, est qu'un pèlerinage officiel, organisé par le diocèse avec l'évêque, est un moyen de donner une sanction juridique aux faits; vous dites “ceci est vrai”. »[25],[Note 13],[26]
L'évêque exorciste d'Isernia-Venafro
Mgr Andrea Gemma est l'unique évêque exorciste au monde, il dirige le diocèse d'Isernia-Venafro, dans la région Molise (Italie). Interrogé par le quotidien en ligne Petrus, le 6 mai 2008, il déclare : « C'est un phénomène absolument diabolique, autour duquel gravitent de nombreux intérêts souterrains. La Sainte Eglise, la seule à avoir son mot à dire par la bouche de l'Evêque de Mostar, a déjà déclaré publiquement, et officiellement, que la Vierge n’est jamais apparue à Medjugorje et que toute cette imposture est l'œuvre du Démon. »[Note 14],[27]. Il déplore à plusieurs reprises l'argent qui gravite autour du phénomène : « A Medjugorje tout se passe en fonction de l'argent : pélerinages, nuitées, ventes de gadgets. »[Note 15], « Les faux voyants et leurs assistants se remplissent les poches. »[Note 16],[27], critique sévèrement les voyants : « ils sont désobéissants envers l'Église, ils auraient dû se retirer dans la vie privée au lieu de continuer à propager leurs mensonges dans un but lucratif, faisant le jeu du diable ! »[Note 17], « les imposteurs de Medjugorje continuent à vivre confortablement dans le monde sans montrer aucun type d'amour, ni pour Dieu ni pour l'Eglise »[Note 18],[27] et rappelle la position de l'Église catholique : « Comme je l'ai mentionné précédemment, le Vatican a interdit les pèlerinages de la part des prêtres dans ce lieu et a déjà parlé par la bouche des deux Evêques successifs au cours des années récentes à Mostar, Msgr Zanič et Perić, avec lesquels j'ai personnellement parlé et qui m'ont toujours exprimé leurs doutes. (…) La vérité c'est que lorsque l'Evêque de Mostar parle, l'Église du Christ parle à travers lui, qui s'exprime avec l'autorité conférée par le Vatican, dont nous devons tenir compte. »[Note 19],[27].
Controverses
Le « cas d'Herzégovine »
Souhaitant résoudre un litige entre les franciscains et le clergé diocésain au sujet des charges pastorales dans les paroisses d'Herzégovine, la Congrégation pour l'évangélisation des peuples a publié un décret en 1975 ordonnant le transfert de la charge pastorale au clergé séculier des paroisses de Blagaj, Jablanica, Ploče, Nevesinje, Čapljina, Humac ainsi qu'une partie de Mostar. Ce décret prend aussi en considération le contexte historique de la présence franciscaine dans la région : « Dans ces régions, aux témoins d'une grande foi, où ce feu que le Christ à apporté sur la terre est toujours resté vivant malgré d'importantes épreuves et ceci, plus particulièrement, grâce au zèle fort louable et à l'esprit apostolique des franciscains, qui durant tant d'années on souffert d'une misère considérable, et ont contribué à ce que le royaume du Christ se répande et s'affermisse dans ce peuple. »[28],[Note 20].
Le litige n'est pas encore entièrement résolu comme en témoigne une récente homélie de Mgr Perić : « [...] quelques prêtres, qui ont été expulsés de l'ordre franciscain o.f.m. par les autorités supérieures de l'ordre en raison de leur désobéissance au Saint-Père, ont gardé de force et depuis des années plusieurs églises et cures paroissiales avec leur inventaire d'église. Dans ces paroisses, ils agissent non seulement illégalement, mais confèrent les sacrements d'une manière sacrilège, dont certains d'une manière invalide même, tels que la confession et la confirmation ou ont participé à la célébration de mariages invalides. »[19],[Note 21]
Pour la paroisse de Medjugorje, la situation reste inchangée depuis sa fondation en 1892. La légitimité de sa charge pastorale confiée aux franciscains n'a jamais été remise en cause, et aucun des évêques successifs n'a demandé à ce que Medjugorje soit transféré à la charge du clergé séculier[29].,[19],[Note 22]
Conflit avec l'évêque concernant les phénomènes de Medjugorje
Les relations sont devenues de plus en plus difficiles entre l'évêché, seule autorité valable dans la hiérarchie catholique locale[30], et l'ordre des Franciscains. L'évêché de Mostar a interdit en juin 2009 que ce lieu soit qualifié de « sanctuaire ». Les autorités diocésaines interdisent notamment aux Franciscains de diffuser les messages des prétendues visions et de les commenter.
Reconnaissance du statut de sanctuaire
Selon le code canonique, Medjugorje n'est pas un sanctuaire[31]. En effet, celui-ci prévoit :
- « Can. 1230 - Par sanctuaire on entend une église ou un autre lieu sacré où les fidèles se rendent nombreux en pèlerinage pour un motif particulier de piété avec l'approbation de l'Ordinaire du lieu. »
- « Can. 1231 - Pour qu'un sanctuaire puisse être appelé national, il faut l'approbation de la conférence des Évêques; pour qu'il puisse être dit international, l'approbation du Saint-Siège est requise. »
- « Can. 1232 - § 1. L'Ordinaire du lieu est compétent pour approuver les statuts des sanctuaires diocésains; la conférence des Évêques pour les statuts des sanctuaires nationaux et le Saint-Siège seul pour ceux des sanctuaires internationaux.
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- § 2. Les statuts détermineront surtout les buts du sanctuaire, l'autorité du recteur, la propriété et l'administration des biens. »[32].
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Mgr Franjo Kuharić, à l'époque archevêque de Zagreb et président de la Conférence épiscopale de Yougoslavie, déclara en 1993 en interprétant la Déclaration de Zadar : « Nous, évêques, après trois ans d’études effectuées par la Commission, avons accepté Medjugorje comme lieu de pèlerinage, comme sanctuaire. Cela signifie que nous n’avons rien contre, si quelqu’un vénère la Mère de Dieu à la manière et en accord avec l’enseignement de l’Église et avec la foi [...] »[33]. Toutefois, la conférence des Évêques n'a pas confirmé officiellement que Medjugorje est un sanctuaire national et la Déclaration de Zadar n'en fait pas mention.
Mgr Ratko Perić, écrit en 1995 : « Ni l'évêque du lieu, en tant que supérieur du diocèse local et de l’Église de Mostar-Duvno, ni aucune instance compétente, n’ont jusqu’à présent officiellement déclaré l’église paroissiale de Medjugorje dédié à St. Jacques l’apôtre, comme sanctuaire marial. Personne n’a approuvé le « culte » de la Gospa fondé sur les prétendues apparitions. Au contraire, à cause de la contestabilité, il a, à plusieurs reprises, interdit de parler de la nature surnaturelle des « apparitions et révélations » depuis l’autel, dans l’église, et d’organiser des pèlerinages officiels au nom des paroisses, des diocèses, et au nom de l’Église en général. Notre ancienne Conférence épiscopale et le Saint Siège lui-même ont publié ces mises en garde et d’autres semblables. Celui qui agit contrairement agit directement contre les positions officielles de l’Église qui, après 14 ans de prétendues apparitions et malgré la propagande commerciale bien développée, demeurent valides dans l’Église. »[34].
Dans une lettre en date du 23 mars 1996, le cardinal Tarcisio Bertone répond, en tant que secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, aux interrogations de l'évêque de Langres, Mgr Taverdet sur « la position actuelle de l'Eglise en ce qui concerne les présumés "apparitions à Medjugorje" et s'il était permis aux fidèles catholiques de s'y rendre en pèlerinage. »[b 14]. Il rappelle ainsi la déclaration de Zadar et précise « qu'il n'est pas permis d'organiser des pèlerinages officiels à Medjugorje entendu comme lieu d'apparitions authentiques, que ce soit au niveau paroissial ou diocésain, car cela serait en contradiction avec ce que les évêques de l'ex-Yougoslavie ont affirmé dans la Déclaration ci-dessus mentionnée. »[b 15]. Il confirme ainsi que le Saint-Siège n'a pas donné d'approbation au statut de sanctuaire international.
Fr. Jozo Zovko
Le père Jozo Zovko est interdit de sacrements et suspendu par ses supérieurs le 14 juin 1994[b 16]. Malgré les rappels à l'ordre de sa hiérarchie[b 17],[b 18], il passe outre cette décision, conforté par les messages qu'auraient adressé, en ce sens, la Vierge aux voyants. En 2008, le provincial des Franciscains d'Herzégovine a finalement accepté de le déplacer dans un autre lieu.
Ces actes contribuent à jeter le trouble sur l'authenticité des apparitions car ils contredisent certains éléments rapportés dans la Chronique paroissiale concernant le père Jozo Zovko : « Jakov et Vicka ont dit qu'ils ont vu Notre-Dame et le frère Jozo. Frère Jozo était joyeux. Les enfants ont vu le tribunal et une personne importante au milieu (probablement le juge principal). Notre-Dame leur a dit que le procès n’est pas terminé, et qu'il continue. Elle a dit également qu'ils ne le (frère Jozo) jugeront pas sévèrement et de ne pas s'inquiéter pour lui, car il est un saint, comme elle leur avait déjà dit auparavant. Elle a dit aussi que frère Jozo souhaite que les enfants persévèrent dans la prière. »[35],[Note 23]
Fr. Tomislav Vlašić
Le prêtre franciscain Tomislav Vlašić, qui a été durant plusieurs années le directeur spirituel des six voyants de Medjugorje et qui a déjà fait l'objet d'une sanction en 2008, est réduit définitivement à l'état laïc par le pape Benoît XVI. Tomislav Vlašić est accusé d'« immoralité sexuelle » et de « manipulation des consciences »[36]. De plus, il doit se soumettre à un certain nombre de restrictions sous peine d'excommunication[37]. Cette situation est en contradiction avec les déclarations qu'aurait tenues la Vierge, selon les voyants de Medjugorje, à propos du père Vlašić, tels que « Remerciez Tomislav [Vlašić], qui vous guide si bien ! » (message du 28 février 1982), « Tomislav [Vlašić] a bien commencé, qu'il continue ! Il est sur la bonne voie. » (septembre 1983)[l 10]. Enfin, lui-même se présente comme « Celui qui, par la divine Providence, dirige les voyants de Medjugorje »[b 19].
En juillet 2009, le père Francesco Bravi (procureur général de l'Ordre des Frères mineurs) a souhaité apporter des explications dans une déclaration à l'agence ZENIT : « L'acceptation, par Benoît XVI, de la perte de l'état clérical du père Tomislav Vlašić, ne constitue pas un jugement sur les témoignages d'apparition de Marie à Medjugorje, a expliqué le procureur général de l'Ordre des Frères mineurs (Franciscains). Le P. Francesco Bravi, ofm, a affirmé que cette mesure n'a pas été imposée par le Saint-Siège mais qu'il s'agit de la conséquence de la demande présentée par le P. Vlašić, qui était jusqu'à présent membre de l'Ordre des Frères mineurs, d'être dispensé non seulement du célibat sacerdotal mais aussi des voeux religieux. « C'est lui qui l'a demandé », a déclaré le P. Bravi. Le procureur général de l'Ordre des Frères mineurs a par ailleurs précisé que s'il est vrai que le P. Vlašić était vicaire à la paroisse de Medjugorje à l'époque des premiers témoignages des apparitions (1981), il vivait en Italie depuis plus de vingt ans (depuis 1985). [...] Le P. Bravi a expliqué que le P. Vlašić a demandé au Saint-Siège d'être dispensé des obligations du ministère sacerdotal, car il refuse d'accepter les sanctions que lui avait imposé la Congrégation pour la doctrine de la foi par le décret (prot. 144/1985) du 25 janvier 2008, signé par le cardinal William Levada, préfet, et par Mgr Angelo Amato, secrétaire de la Congrégation. [...] Il explique que les sanctions ont été imposées suite à des accusations portées contre le P. Vlašić. Il était notamment accusé de « diffusion d'une doctrine douteuse, de manipulation des consciences, de mysticisme suspect, de désobéissance à des ordres donnés de façon légitime ». Il était également accusé d'avoir violé le sixième commandement (actes impurs). [...] Le P. Francesco Bravi a expliqué à ZENIT que le P. Vlašić refusait de reconnaître les accusations portées contre lui et qu'il refusait donc également les sanctions. Comme conséquence de ce rejet, il a demandé à être dispensé de l'exercice de son ministère sacerdotal et de sa condition de religieux. Il lui est en même temps interdit d'exercer toute forme d'apostolat et de faire des déclarations, spécialement sur Medjugorje. »[38],[39]
Prédication du Père Raniero Cantalamessa
L'abbé René Laurentin
Spécialiste dans l'étude des apparitions mariales, l'abbé René Laurentin a cessé d'écrire à propos de Međugorje suite à une requête en ce sens de l'évêque de Mostar en 1998[l 11]. Par ailleurs, il a déclaré à un journaliste italien en juillet 2008 : « Je réitère le point précédent : je n'ai jamais exprimé d'opinion sur l'authenticité ou non des apparitions [à Međugorje]. »[40],[Note 24] ainsi qu'à Francesco Dal Mas quelques années plus tôt : « Je suis tenu par une certaine réserve [concernant Međugorje], suite aux dispositions qui m'ont été ordonnées. Je n'ai jamais dit que la Vierge y est réellement apparue. Mais je peux certifier d'un certain nombre de signes positifs et négatifs (comme à Lourdes, d'ailleurs). E tra i segni positivi ci sono senz'altro le liturgie che ci sono a Medjugorie con un seguito davvero straordinario di confessioni e di conversioni. »[41],[Note 25]
Jugement sur la rectitude de la vie morale des voyants
La vie des voyants est un autre sujet d'interpellation au sein de l'Eglise. A l'inverse de Bernadette Soubirous ou Lúcia de Jesus dos Santos, aucun des voyants n'a choisi un état de vie religieux ou relativement modeste. Ils sont tous mariés et ont des enfants, Ivan Dragićević a notamment épousé une ancienne Miss Massachusetts. De plus, selon Adriana Dias Lopes du magazine Veja, ils se sont considérablement enrichis grâce aux nombreuses conférences, produits dérivés et spectacles autour de Medjugorje[36].
Lucie de Fatima et Medjugorje
Selon les partisans des apparitions, la voyante sœur Lucie de Fatima parlait avec la Vierge Marie de ses visites à Medjugorje[42]. Cette information est relayée dans une vidéo parue en 2005, Medjugorje, continuation de Fatima, par une religieuse de la Communauté des Béatitudes et fondatrice de l'association Les enfants de Medjugorje, sœur Emmanuel Maillard. Dans son livre, Medjugorje, les années 90 - Le triomphe du cœur, sorti en 1995, elle écrivait : « Et comment ne pas évoquer ici le bonheur de sœur Lucie elle-même, qui n'a jamais cessé de voir la Vierge depuis 1917 et à qui Marie parle aujourd'hui… de ce qu'elle fait à Medjugorje. »[43].
Cette fausse rumeur fait l'objet en 1998 de deux démentis de la part du père Luciano Cristino, directeur des études et de l'office de diffusion du sanctuaire de Fatima : « L'affirmation selon laquelle Notre-Dame de Fatima “parle à sœur Lucie de ce qu'elle fait à Medjugorje” est tout à fait fausse. »[b 20] ainsi que de la prieure du carmel de Coïmbra et supérieure de sœur Lucie, sœur Inacia de Carmo : « Au sujet de Medjugorje, sœur Lucie ne dit rien ni pour ni contre, parce qu'elle pense, à juste titre, qu'elle n'est pas compétente en la matière. »[b 21]
Pèlerinage du cardinal Schönborn
Un grand signe attendu
Articles connexes
Liens externes
- Site de la paroisse de Međugorje
- (hr)(en)(it) Site de l'évêché de Mostar
- Medjugorje sans masque, par Marco Corvaglia
- « La Vierge en action. Entretien avec Élisabeth Claverie », Terrain n° 44, mars 2005
- Elisabeth Claverie, « Apparition de la Vierge et retour des disparus », Terrain, n° 38 mars 2002
- Paolo Apolito, Visions mariales sur Internet, Ethnologie française, 33, 2003-4, p. 641-647
Filmographie
- Les voyants de Međugorje : au banc d'essai de la science, film de Michael Mayr réalisé par Martin Auer, 2005
Bibliographie
- (it) Paolo Apolito, Internet e la Madonna - Sud visionarismo religioso in Rete, Milano, Feltrinelli, 2002
- (it) Raffaele Ascheri, L'imbroglio di Medjugorje : le false apparizioni della Madonna, Milano, Kaos Edizioni, 2007
- Cyrille Auboyneau, La vérité sur Medjugorje, clef de la paix, Editions F-X de Guibert, 1993
- Cyrille Auboyneau, Paroles du Ciel. Messages de Marie à Medjugorje, Éditions des Béatitudes, Nouan-le-Fuzelier, 2000 (ISBN 290548070X)
- Cardinal Tarcisio Bertone et Giuseppe De Carli (trad. Marie-Ange Maire Vigueur, présentation du pape Benoît XVI), La dernière voyante de Fatima : Ce que m'a dit sœur Lucia, Bayard, Paris, 2008 (ISBN 9782227477605), p. 106-111
- (en) Mart Bax, Medjugorje : Religion, Politics, and Violence in Rural Bosnia, Amsterdam, VU Uitgeveriji, 1995
- Joachim Bouflet, Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, Editions Salvator, Paris, 1999 (ISBN 270670201X)
- Joachim Bouflet, Ces dix jours qui ont fait Medj' , Editions CLD, 2007, (ISBN 9782854435122)
- Joachim Bouflet, Faussaires de Dieu, Presses de la Renaissance, Paris, 2007, (ISBN 9782750903411)
- Janko Bubalo et Vida Ivanković (trad. V. Knez̆ević), « Je vois la Vierge » : Aînée des voyants de Medjugorje, Vicka raconte les apparitions et son extraordinaire expérience, François-Xavier de Guibert, Paris, 1999, 3e éd. (1re éd. 1984) (ISBN 2868395805).
- André Castella et Marijan Ljubic, Medjugorje, dernière invitation à la prière et à la conversion, Hauteville, Editions du Parvis, 1986.
- Yves Chiron, Enquête sur les apparitions de la Vierge, Éditions Perrin, Paris, 1998 (ISBN 2262010242)
- Yves Chiron, Medjugorje (1981-2006) "Constat de non supernaturalite" - a journal de Medjugorje. Conférence de Mgr Peric (2004). Déclarations épiscopales, Niherne, éditions Nivoit, 2006
- Yves Chiron, Medjugorje démasqué, Via Romana, Versailles, 2010 (ISBN 978-2-916727-70-7) [présentation en ligne]
- Elisabeth Claverie, Les guerres de la vierge : Une anthropologie des apparitions, Gallimard, Paris, coll. « NRF Essais », 2003 (ISBN 2070763900).
- Collectif, Miracles, apparitions - Que croire? Qui croire?, Paris, Les Cahiers d'Edifa n°1, 1997
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- Daria Klanac, Aux sources de Medjugorje, Montréal, Sciences et culture, 1998
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- René Laurentin et Louis Rupcic, La Vierge apparaît-elle à Medjugorje ? Un message urgent donné au monde dans un pays marxiste, Paris, O.E.I.L., 1984
- René Laurentin, La Vierge apparaît-elle à Medjugorje ?, François-Xavier de Guibert, Paris, 2002, 5e édition (ISBN 286839762X)
- René Laurentin et René Lejeune, Message et pédagogie de Marie à Medjugorje - Corpus chronologique des messages, Paris, O.E.I.L., 1988
- René Laurentin, Medjugorje, récit et chronologie des apparitions, O.E.I.L., Paris, 1990, éd. mise à jour (1re éd. 1986) (ISBN 2868390978)
- René Laurentin (dir.), Patrick Sbalchiero (dir.) et collaborateurs (préf. cardinal Roger Etchegaray), Dictionnaire des « apparitions » de la Vierge Marie : Inventaire des origines à nos jours : Méthodologie, bilan interdisciplinaire, prospective, Fayard, Paris, 2007 (ISBN 978-2-213-63101-1), p. 1195-1224
- René Lejeune, Medjugorje - Histoire et message, Editions du Parvis, 1997, (ISBN 2880220513)
- Marijan Ljubic, La Vierge Marie apparaît en Yougoslavie, Hauteville, Editions du Parvis, 1984
- Monseigneur Ratko Peric, Critères de discernement des apparitions à propos des évènements de Medjugorje, Mostar, 1995
- (it) Monseigneur Pavao Zanic, La posizione attuale (non ufficiale) della curia vescovile di Mostar nei confronti degli eventi di Medjugorje, 30 octobre 1984
- Père Daniel Ange, Medjugorje - Pourquoi bombarder l'oasis de la paix ? Chez l'auteur, Jeunesse-Lumière, Pratlong, Vabre.
- (de) Ljudevit Rupčić, Die Wahrheit über Medjugorje [« La vérité sur Medjugorje »], Miriam-Verlag, Jestetten, 1991 (réédité en 2000) (ISBN 3874492265)
- Sœur Emmanuel Maillard et Denis Nolan, Medjugorje : Que dit l'Église ?, Ephèse Diffusion, Diffusion Téqui, 1997, 3e éd. (ISBN 2740302606) ; 6° édit., 2005-2006 (ISBN 2952135193)
- Sœur Emmanuel Maillard, Medjugorje, les années 90 : Le triomphe du cœur !, Éditions des Béatitudes, Nouan-le-Fuzelier, 1999, 12e éd. (ISBN 284024098X)
- Sœur Emmanuel Maillard, L'enfant caché de Medjugorje, Editions des Béatitudes, 400 p., 2° édit., 2006, (ISBN 9782840242567) [le titre se réfère à Jésus]
- Sœur Emmanuel Maillard, Medjugorje, la guerre au jour le jour, Éditions des Béatitudes, 1992.
- Sœur Emmanuel Maillard, Međugorje, les années 1990, Éditions des Béatitudes, 1996.
- Ivo Sivric, Louis Belanger, ofm, La Face cachée de Medjugorje, tome I, Editions Psilog, Saint-Francois-du-Lac, 1988
- Mark Waterinckx, Medjugorje - Danser sur un volcan. La bombe est sur le point d'exploser, Chez l'auteur, Brugge, 1988
- Mark Waterinckx, Le cardinal Ratzinger démasque les mensonges de Medjugorje, Chez l'auteur, Brugge, 1998
- Mark Waterinckx, Medjugorje - Rébellion contre Rome, Chez l'auteur, Brugge, 1999
- Adib Zakhour, La Hiérarchie de l’Église et les Apparitions de la Vierge à Medjugorje, 303 pages, 2008, Beyrouth (?).
Notes
- Liste des collaborateurs : Dom Thomas Acklin o.s.b., psychanalyste - Sylvie Barnay, historienne, maître de conférence à l'université de Metz - Dom Bernard Billet o.s.b., théologien et historien - Professeur Michel de Boucaud, psychiatre, professeur à l'université de Bordeaux-I - Gino Caneggianini, cinéaste et producteur - Christian Cannuyer, professeur à l'université catholique de Lille - Michel Corteville, prêtre, théologien - René Humetz, ancien juge d'instruction - Françoise Jeanlin, professeur à l'Institut orthodoxe Saint-Serge - Professeur Henri Joyeux, chirurgien, professeur de cancérologie digestive à la faculté de médecine de Montpellier - René Laurentin, théologien et journaliste, ancien expert de Vatican II - Philippe Loron, neurologue à La Salpêtrière - Michel Magdelaine, curé de Notre-Dame-de-Lourdes à Bastia - Roland Maisonneuve, théologien, essayiste - Christian Parmentier, journaliste - Émile Poulat, sociologue, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales - François Rossier, marianiste, théologien, université de Dayton - Patrick Sbalchiero, historien et journaliste - Bernard Sesé, professeur émérite à l'université Paris-X Nanterre - R. P. Alain Toméi, canoniste, official du diocèse d'Ajaccio
- « [La Congrégation pour la doctrine de la foi] a exprimé sa satisfaction pour le travail accompli par la commission diocésaine sous la responsabilité de l’ordinaire local et a encouragé la poursuite de ses travaux au niveau des instances épiscopales nationales. »
- « Na temelju dosadasnjeg istrazivanja ne moze se ustvrditi da se radi o nadnaravnim ukazanjima i objavama. »
- (pl) « Pani Zofii dziękuję za wszystko, co łączy się z Mediugorje. Ja też codziennie pielgrzymuję tam w modlitwie i łączę się w modlitwie z Wszystkimi, którzy tam się modlą — albo stamtąd czerpią wezwanie do modlitwy. Dziś to wezwanie zrozumieliśmy lepiej. Cieszę się, że naszym czasom nie brakuje ludzi modlitwy i apostołów. » Citation originale :
- (it) « la frase sul desiderio di andare a Medjugorje non può essere interpretata come un'approvazione delle apparizioni mariane ai veggenti bosniaci: se Giovanni Paolo II ne fosse stato convinto le avrebbe approvate, non è che non ne abbia avuto il tempo, avendo regnato per più di venti anni dopo l'inizio dei fenomeni, né che non fosse proprio del suo carattere assumersi responsabilità anche in materie così delicate: basta pensare alla decisione di pubblicare il segreto di Fatima. » Citation originale :
- (hr) « 1 - Međugorje je katolička župa u kojoj se ostvaruje liturgijski i pastoralni život kao i u ostalim župama ove mostarsko-duvanjske biskupije. I nitko nije ovlašten pridavati službeni naslov „svetišta“ ovomu mjestu, osim Crkve. 2 - Na osnovi crkvenih proučavanja međugorskih događanja ne može se ustvrditi da se radi o nadnaravnim ukazanjima ili objavama. To znači da Crkva do sada nije prihvatila nijedno ukazanje ni kao nadnaravno ni kao Gospino. 3 - Nijedan svećenik koji kanonski djeluje u ovoj župi Međugorju ili je u prolazu nije ovlašten iznositi privatno mišljenje, suprotno službenomu crkvenom stajalištu, o takozvanim „ukazanjima“ i “porukama“, ni prigodom sakramentalnih slavlja, ni za uobičajenih pobožnosti, ni u katoličkim medijima. 4 - Katolički su vjernici ne samo oslobođeni obveze da vjeruju u istinitost „ukazanja“ nego trebaju znati da nisu dopuštena ni službena ni privatna, ni osobna ni kolektivna, crkvena hodočašća iz drugih župa, ako pretpostavljaju istinitost „ukazanja“ ili koja bi time ovjeravala takva „ukazanja“. Tko suprotno govori, necrkveno govori. 5 - Na temelju dosadašnje prouke i prakse kao mjesni biskup držim da u vezi s međugorskim zbivanjima kroz svih ovih 25 godina nije na crkvenoj razini utvrđeno nijedno „ukazanje“ kao autentično Gospino. A autentičnosti ne doprinosi ni činjenica da se kroz ovih 25 godina govori o desetcima tisuća „ukazanja“ koja su, prema riječima sadašnjega Svetog Oca, kojega sam čuo u audijenciji 24. veljače ove godine, na Kongregaciji za nauk vjere uvijek pobuđivala pitanje kako mogu biti vjerodostojna za katoličkoga vjernika. Pogotovo nam ne djeluju kao vjerodostojna kada se već unaprijed zna da će se navodna „ukazivanja“ događati [...] » Citation originale :
- (hr) « Mislim da bi o fenomenu Međugorja trebalo pisati samo činjenice, a ne donositi prosudbe. Kada je riječ o prosudbama, trebalo bi uvijek iznova upoznavati ljude sa službenim crkvenim stajalištem odnosno Izjavom koju je 10. travnja 1991. u Zadru dala Biskupska konferencija tadašnje države prema kojoj se, na temelju višegodišnjih istraživanja, ne može ustvrditi da se radi o nadnaravnim ukazanjima i objavama s tim da treba napomenuti kako još uvijek nije završilo to događanje u Međugorju niti je donesen konačni sud Crkve. Očekujemo nove poteze Svete Stolice jer je ona za to mjerodavna. Fenomen u Međugorju treba promatrati s dvije razine: prva je razina pastoralne naravi: sakramenti, mise, obraćenja, molitve, naviještanje Božje Riječi, pokora itd. i tu je potrebna pastoralna asistencija. A kada su u pitanju navodna viđenja i poruke, to treba biti podvrgnuto sudu Crkve, a ona nikad u tim stvarima ne žuri jer želi pristupiti temeljito i sa svom ozbiljnošću kako bi donijela ispravan sud. » Citation originale :
- (it) « Non so se si siano inventati queste apparizioni o se abbiano interessi economici; di sicuro, in casi del genere, può esserci lo zampino del demonio. Ma Dio è così grande che sa servirsi anche del maligno per il bene dell’umanità: potrebbero spiegarsi così i benefici che molti sostengono di ricevere a Medjugorje. » Citation originale :
- (it) « Non ci sono dubbi: le apparizioni non vanno considerate autentiche fin quando non saranno approvate ufficialmente dalla Chiesa nella persona del Santo Padre. » Citation originale :
- (it) « Non deve dare per scontato e non deve essere convinto che le apparizioni siano autentiche; deve, quindi, recarsi in quel luogo per pregare ma non per riconoscere con la sua presenza la veridicità di fenomeni la cui approvazione dipende solo ed esclusivamente dalla Chiesa [...] » Citation originale :
- (it) « [...], quello delle conversioni, ma anche delle guarigioni, non è un argomento sufficiente per avvalorare la tesi dell’autenticità delle apparizioni. Solo perché in quel luogo ci si converte, non è detto che appaia la Madonna. » Citation originale :
- (it) « Come dicevo prima, i pastorelli di Fatima si fecero umili e scelsero il silenzio, a Medjugorje non so se questo stia avvenendo; Suor Lucia entrò in clausura, a Medjugorje nessuno ha scelto la vita consacrata; la stessa Suor Lucia mise per iscritto i segreti affidatigli dalla Madonna, mentre a Mejdugorje continuano a serbarli per sé. No, non vedo punti in comune tra Fatima e Medjugorje » Citation originale :
- (en) « You cannot say people cannot go there until it has been proven false. This has not been said, so anyone can go if they want [...] When one reads what Archbishop Bertone wrote, one could get the impression that from now on everything is forbidden, no possibility for Catholics to travel to Medjugorje. But, in fact, nothing has changed, nothing new has been said [...] The problem is if you systematically organize pilgrimages, organize them with the bishop and the church, you are giving a canonical sanction to the facts of Medjugorje [...] This is different from people going in a group who bring a priest with them in order to go to confession [...] I was worried that what Archbishop Bertone said could be interpreted in too restricted a way. Has the church or the Vatican said no (to Catholics visiting Medjugorje)? NO. [...] The difference, in the terms of canon law, is that an official pilgrimage, organized by the diocese with the bishop, is a way of giving a juridical sanction to the facts; you are saying this is true. » Citation originale :
- (it) « “E’ un fenomeno assolutamente diabolico, intorno al quale girano numerosi interessi sotterranei. La Santa Chiesa, l’unica a potersi pronunciare per bocca del Vescovo di Mostar, ha già detto pubblicamente, e ufficialmente, che la Madonna non è mai apparsa a Medjugorje e che tutta questa messinscena è opera del Demonio”. » Citation originale :
- (it) « A Medjugorje tutto avviene in funzione dei soldi: pellegrinaggi, pernottamenti, vendita di gadgets. » Citation originale :
- (it) « I falsi veggenti e i loro assistenti intascano denaro. » Citation originale :
- (it) « sono disobbedienti verso la Chiesa, avrebbero dovuto ritirarsi a vita privata e invece continuano a propagandare le loro menzogne per scopi di lucro, facendo così il gioco del Diavolo! » Citation originale :
- (it) « gli impostori di Medjugorje continuano a vivere comodamente nel mondo senza manifestare alcun tipo di amore né per Dio, né per la Chiesa. » Citation originale :
- (it) « Come accennavo in precedenza, il Vaticano ha vietato i pellegrinaggi da parte di sacerdoti in quel luogo ed ha già parlato per bocca dei due Vescovi succedutisi in questi anni a Mostar, i Monsignori Zanic e Peric, con cui ho parlato personalmente e che mi hanno sempre manifestato i loro dubbi. (…) La verità è che quando parla il Vescovo di Mostar, parla la Chiesa di Cristo ed è a lui, che si esprime con l’autorità conferitagli dal Vaticano, che bisogna dare ascolto. » Citation originale :
- (hr) « U ovim krajevima, svjedocima tolike vjere, uvijek je, unatoč teškim kušnjama, plamtio onaj oganj, poslan od Krista na zemlju, i to poglavito zbog pohvalne revnosti i apostolskog duha franjevaca, koji su toliko godina, trpeći mnoge nedaće, pridonijeli da se Kristovo kraljevstvo raširilo i učvrstilo u tom narodu. » Citation originale :
- (hr) « [...] nekoliko svećenika, koje je Vrhovna uprava Male braće otpustila iz Franjevačkoga reda zbog neposluha Svetom Ocu, godinama nasilno drži više župnih crkava i ureda s crkvenim inventarom. U tim župama djeluju ne samo nezakonito nego dijele sakramente svetogrdno, a neke i nevaljano, kao što su ispovijed i krizma ili asistiraju nevaljanim vjenčanjima. » Citation originale :
- (hr) « Nijedan svećenik koji kanonski djeluje u ovoj župi Međugorju [...] » [traduction : « Les prêtres qui administrent canoniquement cette paroisse de Medjugorje [...] » Citation originale :
- (hr) « Jakov i Vicka kažu da su vidjeli Gospu i Fr. Jozu. Fra Jozo je bio veseo. Vidjela su djeca i sudnicu i jednog glavnog u sredini (valjda glavni sudac). Gospa im je rekla da suđenje nije završeno te da se nastavlja. Također je rekla da ga (Fr. Jozu) neće mnogo osuditi i da se za nj ne brinu, jer je on svetac, kao što im je još prije rekla. Također je rekla da Fr. Jozo želi da oni ustraju u molitvi. » Citation originale :
- (it) « Ribadisco il concetto di prima: non ho mai espresso giudizi sull’autenticità o meno delle apparizioni » Citation originale :
- (it) « Sono tenuto al riserbo, a seguito di alcune disposizioni che mi sono state date. Non ho mai detto che la Madonna è realmente apparsa. Ho invece certificato una serie di segni positivi e negativi (come per Lourdes, del resto). E tra i segni positivi ci sono senz'altro le liturgie che ci sono a Medjugorie con un seguito davvero straordinario di confessioni e di conversioni. » Citation originale :
Références
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- Medjugorje ou la fabrication du surnaturel, pp. 232-234, note 1: Père Daniel Ange, Medjugorje – Pourquoi bombarder l’oasis de la paix ?, chez l’auteur, Jeunesse-Lumière, Pratlong, Vabre, p.8
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Seules trois autorités peuvent se prononcer sur d'éventuelles apparitions : l'évêque, la conférence épiscopale du pays concerné et, très rarement et toujours pour émettre un jugement négatif, la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi.
- Medjugorje, après trente ans d'« apparitions » » sur La Croix, 23 juin 2011. Consulté le 25 juin 2011. « Medjugorje ne peut donc prétendre à l'appellation de sanctuaire, puisque les pèlerinages diocésains n'y sont pas autorisés. » Bruno Bouvet, «
- CHAPITRE III - LES SANCTUAIRES, Vatican.va. Consulté le 23 juillet 2010
- Glas Koncila, 15 août 1993 [lire cet extrait en ligne] Entrevue accordée à
- (hr) Mgr Ratko Perić, Prijestolje Mudrosti, Mostar, 1995, p. 285-286 [lire cet extrait en ligne]
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- (pt) Adriana Dias Lopes, « A Virgem sob suspeita » [« La Vierge suspecte de Medjugorje » (trad. Courrier international)], magazine Veja, São Paulo, no 2090, 10 décembre 2008 [lire en ligne: Português, Français
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- ZENIT, 29 juillet 2009 [lire en ligne] Jesús Colina, « La Perte de l'état clérical du P. Vlašić n'est pas un jugement sur Medjugorje: Explications du procureur général de l'Ordre des Frères mineurs (Franciscains) »,
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- Sœur Emmanuel Maillard, Medjugorje, les années 90 - Le triomphe du cœur, Nouan-le-Fuzelier, Éditions des Béatitudes, 1995, p. 86
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