- Musée des transports urbains, interurbains et ruraux
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Musée des transports urbains, interurbains et ruraux Informations géographiques Pays France Ville Chelles Coordonnées Informations générales Date d’inauguration 1964 Collections Véhicules hippomobiles, ferroviaires, routiers Informations visiteurs Site web Site officiel de l'AMTUIR Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le Musée des transports urbains, interurbains et ruraux est un musée consacré aux transports en commun situé jusqu'en 2007 à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Avec les travaux du prolongement de la ligne de tramway T2, le musée a été transporté à Chelles, en Seine-et-Marne.
Il appartient à l'Association du Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux (AMTUIR).
Sommaire
Histoire
En 1957, au mois de mars, un groupe de passionnés créent l'Association du Musée des Transports Urbains, Interurbains et Ruraux, suite à un voyage sur les tramways de Versailles peu de temps avant leur suppression[1]. Leur objectif est alors de créer un musée des transports urbains[2]. Grâce à l'aide de la RATP et au dynamisme de son fondateur Jean Robert, ils obtiennent la possibilité de garer la collection dans une partie du dépôt de Malakoff.
En 1964, le musée est ouvert au public. C'est le premier musée ferroviaire français – avant celui de Mulhouse – et il n'existe guère à l'époque, pour le chemin de fer, que quelques salles qui lui sont consacrées dans des musées municipaux. Hormis la présentation au public des collections acquises, l'association organise des expositions temporaires ou des parcours en autobus anciens[3].
La collection évolue au rythme des acquisitions. Celles-ci concernent des tramways, des autobus et des trolleybus, mais aussi des locomotives à voie étroite. Les opportunités ne manquent pas, durant cette période. Tous ces véhicules s'accumulent, et dépassent les limites du cadre d'exposition qu'offre le dépôt de Malakoff.
En 1971, le transfert des collections vers le dépôt de Saint-Mandé est décidé, ce dernier étant plus vaste et proche du bois de Vincennes. Le musée de Saint-Mandé ouvre ses portes en 1974. Devant être détruit, il ferme en 1998. Pendant cette période, l'association a pu récupérer un nombre élevé de véhicules routiers et de tramways étrangers divers[3].
En 2001, la collection quitte Saint-Mandé et est alors entreposée à Colombes dans la perspective de la réalisation d'un nouveau musée. Hélas, le projet est abandonné par la nouvelle municipalité UMP élue en mars 2002[3].
En 2007, le musée quitte Colombes pour Chelles (1 rue Gabriel de Mortillet), municipalité qui s'est portée volontaire pour implanter le musée, sur le site de l'ancien triage de Vaires[3]. Ceci doit permettre d'augmenter la surface d'exposition et de laisser place à un nouvel atelier de maintenance pour la ligne 2 du tramway d'Île-de-France.
La réouverture initialement prévue pour 2009 a été reportée dans l'attente de la construction de locaux définitifs dans le cadre du réaménagement de la zone de triage SNCF. La construction du musée constitue l'une des 110 initiatives de Paris Métropole et pourrait aboutir en 2015[4].
Dans l'attente de cette réouverture, les collections ne sont visibles que lors des journées du patrimoine au mois de septembre ou d'évènements particuliers. Depuis 2003, le musée des transports porte le statut de Musée de France[3].
Collection
La collection de l'AMTUIR compte près de deux cents véhicules datant de 1863 à nos jours, et originaires de tout le pays, avec la présence de quelques pièces étrangères. Les véhicules exposés relatent l'évolution technologique des transports collectifs, de l'omnibus hippomobile au tramway ou au métro, exposant la plupart des évolutions ayant existé : tramways à chevaux, à vapeur et à air comprimé, dont une automotrice Mékarski de Nantes, seul exemplaire de tramway à air comprimé conservé au monde. Divers objets, machines et maquettes concernant le monde des transports sont présentés, dont une importante collection de titres de transport de France et d'autres pays. S'y ajoute une dizaine de voitures du métro provenant de la collection propre de la RATP et hébergées par le musée[3].
La collection comprend :
- des véhicules hippomobiles ;
- des véhicules ferroviaires :
- des tramways hippomobiles,
- des tramways électriques,
- un tramway à air comprimé
- des locomotives à vapeur,
- un autorail De Dion-Bouton type JM4 numéro 11 des chemins de fer des Côtes-du-Nord,
- du matériel du métro parisien ;
- des véhicules routiers :
- des trolleybus,
- des autobus,
- des autocars[5] ;
- un ancien taxi.
Ces véhicules ont été récupérés au gré des opportunités, nombreuses à l'époque, puisque beaucoup de villes remplaçaient leurs tramways ; il en fut ainsi, pour les villes de Versailles, Lyon, Rouen, Nancy, Nantes, Toulouse, Marseille et Bordeaux. Il a fallu beaucoup d'organisation pour accueillir les nouveaux véhicules et les décharger. Une voie étroite a été construite pour garer les tramways de Dijon, Genève et Lyon.
Pour illustrer le thème des transports ruraux, la récupération de matériel de chemin de fer secondaire a été entreprise avec :
- une locomotive des Tramways d'Ille-et-Vilaine ;
- une locomotive des Tramways de la Corrèze ;
- une locomotive des Tramways des Deux-Sèvres.
Parallèlement à tous ces sauvetages ferroviaires, les acquisitions de véhicules routiers ont été effectuées toujours dans une recherche de l'évocation de l'histoire des transports. Ainsi, des autobus et des trolleybus ont pu être préservés, à la fin de leurs services.
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Motrice du tramway de Versailles, première pièce de la collection
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L'autorail De Dion-Bouton
JM4 n°11 en démonstration sur le site de l'association des chemins de fer des Côtes-du-Nord (ACFCdN)
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MP 51, le premier métro sur pneumatiques
Notes et références
Bibliographie
- Rail Passion no 134, Décembre 2008, Philippe-Enrico Attal : Le Musée des Transports Urbains reprend vie à Chelles, Éditions La Vie du Rail
- Rail Passion no 150, Avril 2010, Philippe-Enrico Attal : Un Musée des Transports Urbains à Chelles en 2015, Éditions La Vie du Rail
Voir aussi
Article connexe
- Liste des musées français du transport
- Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées (UNECTO)
Lien externe
Catégories :- Musée des Hauts-de-Seine
- Musée des transports
- Musée fondé en 1964
- Label musée de France, Hauts-de-Seine
- Colombes
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