- Mur de ville
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Mur
Pour les articles homonymes, voir Mur (homonymie).Un mur est une structure solide qui sépare ou délimite deux espaces.
Dans les bâtiments les murs forment les pièces. En plus de définir l'espace intérieur du bâtiment, leur utilité est en règle générale de supporter les étages et la toiture.
En plein air, ils délimitent un espace, offrant une zone de sécurité contre les intrusions ou restreignant simplement la libre circulation des animaux ou des personnes. Certains murs ont une fonction de protection contre les effets naturels comme l'eau (on parle dans ce cas de digue).
Le mur peut avoir des fonctions symboliques (propriété, apparat) et/ou de protection et défense (mur d'enceinte, de forteresse, de prison).
Sommaire
Ouvrage de maçonnerie
Un mur est un ouvrage de maçonnerie destiné :
- à séparer deux zones (mur de séparation, mur d'enceinte),
- à constituer un édifice, supporter la partie supérieure par des murs porteurs en façade ou en travers de la façade ( le « mur de refend »), sauf pour le « mur-rideau » qui ne constitue que la séparation de de la pièce avec la rue, qui est suspendu et ne porte rien dans certains immeubles.
- à conforter un talus (mur de soutènement),
- à protéger une zone contre les éléments (digue, mur anti-avalanche...) ou contre le bruit (mur anti-bruit),
- à permettre une pratique sportive (mur de pelote basque ou de tennis, mur d'escalade).
Il peut s'appuyer sur des fondations et être renforcé par des contreforts, éventuellement transformés en élément décoratif. Les murs étaient autrefois souvent d'épaisseur décroissante, du bas vers le haut.
Il peut être construit par assemblements de troncs ou planches, en terre banchée, par simple empilement de matériaux (Appareil (architecture) de pierres sèches), par assemblage (appareillage) de matériaux (murs en pierre, en brique crue ou cuite, en bloc de béton) avec un liant (ciment, mortier, torchis) ou d'un seul tenant (mur coulé en béton ou en béton armé dans un coffrage).
Un mur extérieur sans ouverture est dit aveugle.
Un mur qui n'est pas entièrement aligné mais comporte des renfoncements en creux à certains endroits fournit pour son ornement architectural des niches à statues, des renfoncements pour arcatures.
Un mur bas, supportant ou non d'autres éléments de séparation d'espaces est appelé un « muret ».Pour un bâtiment, on applique principalement le terme à un mur porteur ayant une fonction statique dans une construction et destiné à porter une charge, notamment la charpente. Pour un mur intérieur sans fonction de soutènement et destiné uniquement à la séparation de pièces, on parle plutôt de cloison. Dans ce cas, il peut être réalisé avec des matériaux plus légers et moins résistants comme des briques de plâtre ou, pour une meilleure isolation sonore et thermique, des plaques de sandwich carton-plâtre-carton montées sur une armature en métal (souvent connues sous le nom de placoplâtre).
Par extension, on qualifie de mur tout assemblage d'éléments de taille et de forme similaire (généralement rectangulaire) : mur de carreaux de verre, mur de télévisions. De la même manière, tout obstacle ayant une apparence relativement unie et infranchissable peut être qualifié de mur : mur d'eau (pour une vague très haute), mur de brouillard, mur de flammes ou de chaleur.
Les grands murs
Au cours de l'Histoire, de nombreux murs aux dimensions exceptionnelles ont été édifiés. En voici quelques-uns :
- Mur d'Hadrien (Angleterre)
- Mur d'Antonin (Écosse)
- Mur des lamentations (Jérusalem — ancien mur du temple de Salomon)
- Mur de Berlin (Berlin)
- la Grande Muraille de Chine (Chine)
- la ligne Maginot (France) et son équivalent, la ligne Siegfried, en Allemagne.
- la barrière de séparation israélienne (dite mur de la honte ou mur d'apartheid par ses détracteurs, dite barrière anti-terroriste, ou de protection, par ses partisans) en construction par Israël à proximité de sa frontière avec la Cisjordanie (mais jusqu'à 23 km de la ligne verte).
- le mur des Fermiers généraux qui permit, avant la Révolution Française, de taxer les denrées entrant dans Paris, et dont on disait : « Le mur murant Paris rend Paris murmurant »
Le Mur de l'Atlantique (France) était en fait une ligne de places fortifiées (blockhaus) distantes les unes des autres, et non une construction continue.
(Voir aussi Liste des murs.)
Murs et biodiversité
Plus récemment, on lui a aussi attribué des vocations environnementales. Il peut en effet contribuer à préserver ou améliorer la biodiversité (faune et flore) en particulier dans le cas des murets et murs de pierres sèches. Des murs artificiellement végétalisés ont aussi été conçus pour leur aspect décoratif. un mur de pierre sèche surtout associé à une haie et/ou un fossé, ou tout mur humide et/ou riche en anfractuosité peut constituer un habitat de substitution pour de nombreuses espèces des parois rocheuses.
La flore (mousses, lichens, fougères et plantes suprérieures) qui poussent naturellement sur les murs ou dans leurs anfractuosité et certaines espèces animales (Lézard des murailles par exemple) sont dites « muricoles » (ou cavernicoles lorsqu'elles vivent dans l'intérieur même des murs, dans les cavités). Celles qui vivent sur l'extérieur des murs sont généralement aussi xérophiles, c'est à dire supportant de longues périodes de sécheresse.
En mesurant la quantité de plante et d'animaux présent sur un mur, on peut lui attribuer un incide de biodiversité muricole ou murale (« IBM »))[1]
Inversement, un mur haut et long, bien jointoyé (type « Muraille de chine ») est infranchissable pour de nombreuses espèces. Il peut alors générer des impacts importants en termes de fragmentation écopaysagèreExpressions
- « Mettre au pied du mur » : forcer quelqu'un à faire face à une situation inconfortable
- « Être le dos au mur » : ne plus pouvoir reculer, être obligé de faire face.
- « Coller quelqu'un au mur » : le fusiller
- « Se heurter à un mur » : être en butte à une difficulté insurmontable
- « Se heurter à un mur d'incompréhension » : être confronté à l'incompréhension de l'ensemble de ses interlocuteurs au point d'en être réduit à ne plus pouvoir agir
- « Aller (droit) dans le mur » : prendre des décisions ou agir d'une manière qui ne peut que faire échouer son entreprise
- « Entre quatre murs » : être enfermé
- « Faire le mur » : quitter subrepticement (et généralement en escaladant le mur d'enceinte) un lieu que l'on n'est pas censé quitter
- « Les murs ont des oreilles » : l'absence apparente de témoins n'est pas une garantie de confidentialité...
- Le « mur du silence » : situation où tous les témoins d'un fait refusent de livrer leurs informations (généralement en raison de pressions qu'ils subissent).
- le « mur du son » : en aéronautique et en physique, désigne la vitesse du son dans un milieu, dont on a longtemps cru qu'elle était impossible à dépasser.
- se taper la tête contre les murs : ne pas savoir comment résoudre un problème
(Voir Mur symbole).
Voir aussi
Articles connexes
- Appareil (architecture)
- Muraille | Mur d'enceinte
- Frontière
- Fragmentation écopaysagère
- Clôture,
- Mur végétalisé
- Lichens
- Muret, bocage
- Pierre sèche
- Lézard des murailles
- Cymbalaria muralis (Plante typique des vieux murs)
- Mur vitrifié
Liens externes
Bibliographie
- Alexandra Novosseloff, Franck Neisse, Des murs entre les hommes, La Documentation française, Paris, 2007 (ISBN 978-2-1100-6838-5).
Notes et références
- ↑ Exemple de pédagogique à l'usage des enfants contenant un passage sur la vie des murs
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
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