Muay thaï

Muay thaï
Muai-thaï (มวยไทย) Taekwondo pictogram.svg
Combattants exécutant le wai-khru (ou ram-muay) avant un combat amateur.
Combattants exécutant le wai-khru (ou ram-muay) avant un combat amateur.
Autres noms Boxe thaïlandaise (en abréviation : « boxe thaïe »)
Domaine Art martial
Pays d’origine Drapeau de Thaïlande Thaïlande
Dérive de Krabi krabong, Muay-boran
A donné boxes traditionnelles ayant des origines communes avec le muay-thaï : boxe birmane, boxe khmère, boxe laotienne, boxe vietnamienne
Pratiquants célèbres Nai Khanom Tom (Thaï), Apidej Sit Hrun(Thaï), Ramon Dekkers (NL)
Sport olympique Non
Fédération mondiale IFMA (amateurs) [1]
WMC (pros) [2]
WKA.jpg (pros et amateurs)[3]
ISKA.jpg (pros et amateurs) [4]
Wako.jpg (pros et amateurs) [5]
LogoWKF-Kickboxing.jpg (pros et amateurs) [6]

La boxe thaïe, ou muay-thai (thaï: มวยไทย, « boxe du peuple Tai »), parfois appelée boxe thaïlandaise, est un sport de combat créé pour les militaires thaïlandais au XVIe siècle. Il est classé en Occident parmi les boxes pieds-poings (BPP), c’est-à-dire les boxes dites « sportives ».

La boxe thaïe trouve son origine dans des pratiques martiales ancestrales, notamment dans ce qu’on appelle en Occident le muay boran (boxe traditionnelle) et du krabi krabong (pratique avec les armes). La boxe thaïlandaise de haut niveau, c’est-à-dire de compétition, nécessite :

  • de bonnes capacités cérébrales (vision de jeu, prise de décision adéquate et rapide, intelligence de jeu…), et des capacités mentales indispensables, comme la détermination, la volonté et le courage.
  • de fortes habiletés techniques avec comme support des aptitudes physiques telles que la souplesse musculaire, la vitesse et la capacité de réaction à un signal (réflexes) ; et de surcroit, pour le combat au K.O-system, la puissance musculaire.

La boxe thaïlandaise est un sport très populaire de par son efficacité. Néanmoins son image de pratique pour tous, véhiculée comme comportant des risques physiques par l’utilisation des armes dures comme les genoux et les coudes, semble faire obstacle à son développement ; cela contrairement à d’autres boxes pieds-poings considérées comme moins contraignantes.

Parmi les autres boxes du Sud-est asiatique (boxe birmane, boxe khmère, boxe laotienne, boxe vietnamienne), elle est la plus populaire des cinq disciplines. Elle doit sa popularité au fait qu’elle est un sport national et professionnel. Ce sport permet à de nombreux pratiquants, athlètes (même très jeunes), entraîneurs, managers et promoteurs, d'en vivre. Elle est surtout un business en Thaïlande générant autour d’elle une économie non négligeable. Comme ses cousines elle a la réputation d’être une pratique violente mais au contraire les pratiquants estiment que toute technique peut faire l’objet de contrôle. On lui reproche surtout de répandre l'idée que tous les coups sont permis. Roger Paschy, un des pionniers de ce sport en France en parle ainsi : « La boxe thaïe (Muay Thaï) ne peut être un sport que les gens qualifient à tort et à travers de sport de voyou. Il nécessite beaucoup de volonté et d'assiduité. Mais, comme dans toute activité sportive, le professeur a un rôle fondamental dans la formation de l'élève. L'état d'esprit de l'enseignant aura une influence considérable sur le disciple. ».

Sommaire

Présentation

Le muay-thaï est un descendant du muay-boran, pratique martiale possédant plusieurs styles régionaux, et de certaines pratiques martiales traditionnelles (dont quelques-unes sont inspirées du comportement animal). Parmi les styles les plus connus, on trouve :

  • le muay-chaiya ou « muay-giow » (style du Sud), ce style du XIXe siècle met l’accent sur la vivacité d’esprit afin de trouver des stratégies efficaces. La posture est anguleuse, la défense est privilégiée et les techniques de coude et genou sont particulièrement marquées. On utilise des techniques issues des animaux (notamment le tigre).
  • le « muay-korat » (Est et Nord-est), privilégie un travail en force, telles les techniques de buffle.
  • le « muay-lopburi » (région centrale), l’accent est mis sur une gestuelle intelligente (travail sur les variations de trajectoire et les feintes d’arme).
  • le « muay-thasao » (Nord), les techniques consistent à prendre de vitesse l’opposant
et les styles thématiques tel les techniques du singe blanc (dit d’Hanuman).

Une formule résume les principaux styles du muay-boran : « Le poing puissant du Korat, l’esprit du Lopburi, la posture du Chaiya et la vitesse du Thasao. » (thaï : หมัดหนักโคราช ฉลาดลพบุรี ท่าดีไชยา เร็วกว่าท่าเสา). Ces pratiques non compétitives de l'art de combat thaïlandais sont regroupées (en Thaïlande) dans le vocable « mae-mai muay-thaï ».

La pratique de la boxe thaïlandaise est considérée comme sport national en Thaïlande. De nombreux petits clubs d'entraînement (appelés « camps ») parsèment le pays et accueillent les jeunes à partir de sept ans. Les combats importants sont régulièrement retransmis tous les samedis et dimanches par les chaînes de télévision régionales et nationales.

Entrée du Rajadamnoen.

Les deux stades de muay-thaï les plus connus se trouvent à Bangkok : ce sont le stade de boxe du Lumpinee et celui du Rajadamnoen. Connus dans le monde entier, ils sont considérés comme la référence sportive en muay-thaï. Le stade du Lumpinee est situé sur Rama IV Road, près du Lumpinee-park et géré par le gouvernement, tandis que le stade du Rajadamnoen, plus prestigieux et ancien, se trouve sur Rajadamnoen Nok Road, en face du quartier général de l'armée royale thaïlandaise, qui le gère.

Chez les professionnels, le combat se déroule en cinq rounds de trois minutes. Il est précédé par une « danse » rituelle : le ram-muay durant laquelle le nak-muay (boxeur) porte le mongkon (bande de tissu autour de la tête pour marquer la tradition du peuple Tai et entre autres, manifester le respect à son entraîneur et pour optimiser sa perception mentale). Cette danse est composée de gestes codifiés exécutés par les deux adversaires individuellement et qui peuvent être propres à chaque école ou style de muay-thaï.

Un petit orchestre composé d'un tambour, d'une cymbale et d'un hautbois nasillard (pi), rythme les différentes manches du combat (rounds).

Les coups autorisés sont les suivants : coups de poing, de coude, de genou et de pied. Les corps-à-corps peuvent être assez longs, et sont souvent l'occasion de coups de genou et peuvent se terminer par une projection voire être interrompus par l'arbitre. Le coup de pied circulaire à différentes hauteurs (tête, tronc et cuisses) est souvent délivré avec le tibia. Le coup de pied circulaire semble le plus usité et est souvent considéré comme le « coup de base » du combattant de compétition.

Les télévisions du monde entier retransmettent les grands combats de muay-thaï en Thaïlande et au Japon particulièrement le spectaculaire tournoi du K-1 (kick-boxing japonais) avec ses 20 000 spectateurs et ses bourses de plus de 200 000 $. Cette forme tenant en grande partie du muay-thaï et du karaté japonais (style kyokushinkai) a été influencée également par de nombreuses pratiques du Sud-est asiatique, notamment par la boxe birmane (lethwei) et la boxe khmère (kun-khmer).

Historique

La genèse, l'histoire ancienne et l'image du muay-thaï sont présentées d'une manière standardisée dans une abondante littérature en Thaïlande. Les données historiques les plus anciennes, qui attesteraient de pratiques de boxe avant le XIXe siècle, sont inspirées principalement par les chroniques royales, plusieurs fois réécrites (notamment sous Rama Ier), après les destructions du XVIIIe siècle (chute d'Ayutthaya en 1767). Il est donc difficile de confirmer l'historicité des légendes et de la genèse du muay-thai[1]. De même, il ne faut pas ignorer la forte teneur idéologique, notamment nationaliste, qui préside en Thaïlande à la présentation des origines du muay-thaï (et du muay-boran), son histoire ancienne, et son image contemporaine[2].

Selon la tradition, en 1411, à la mort du roi Sen Muang Ma, ses deux fils, Ki et Fang, voulurent s'emparer du pouvoir. Comme leurs armées respectives n'arrivaient pas à se départager sur un champ de bataille, ils décidèrent de régler leur conflit par un duel. Chaque camp choisit son meilleur boxeur. L'homme de Fang fut battu et Ki monta sur le trône. La technique de combat de son guerrier (« boxeur ») fit école.

Au XVIe siècle, le muay-thaï faisait partie de l'entraînement militaire. Le roi Naresuan le grand (r. 1590-1605) aurait encouragé sa pratique à ce titre[3]. Il atteignit sa plus grande popularité au début du XVIIIe siècle, sous le règne de Pra Chao Sua, "le Roi Tigre". C'était le passe-temps favori de la population ; chaque village organisait des combats régulièrement. Le roi, qui était un boxeur de première force s'amusait à défier les champions locaux ! À l'époque les combattants protégeaient leurs poings en se bandant les mains avec du crin de cheval. Plus tard, le crin fut remplacé par des bandes de coton maintenues avec de la glu. On se servait de coquillages ou d'écorces d'arbres, comme coquille ! Parfois, avec l'accord des deux boxeurs, des morceaux de verre pouvaient être amalgamés dans la glu des bandages. À cette époque, les combats se déroulaient sans catégories de poids ni de limite de temps (combat dit « au finish »).

Selon une légende, Naï Khanom Tom, soldat et boxeur capturé par les birmans en 1767, fut opposé à dix champions birmans qu'il mit [[hors de combat[K.O.]]. Il est devenu un héros national, auquel les Thaïlandais rendent hommage chaque année à l'occasion de la « Nuit des boxeurs ».

Le ram-muay ou hommage royal

Considérée comme dangereuse, voire mortelle, la boxe thaïlandaise fut interdite en 1921. Puis, vers 1930, elle réapparut en adoptant les règles de compétition et les techniques de poings de la boxe anglaise (gants de boxe, ring, reprises, interdiction des coups de tête, etc.).

Sport national et véritable industrie, le muay-thaï fait vivre environ 200 000 personnes, boxeurs, entraîneurs, commerçants, etc. Cette gigantesque affaire commerciale est gérée par deux organisations composées de promoteurs, qui organisent des combats tous les jours. Le nombre de pratiquants est évalué à 100 000 et chaque semaine des centaines de combats ont lieu à travers le pays.

Internationalisation

Le développement du tourisme en Thaïlande a fait découvrir le muay-thaï aux autres nations. Il s'est d'abord répandu en Hollande puis est venu très vite concurrencer en France le full-contact (boxe américaine) et le kick-boxing américain (low-kick), cela dans sa version « garantie d'origine » et dans sa version japonaise, le kick-boxing japonais (ou K-1).

En 1966, l'adepte du karaté kyokushinkai Kenji Kurosaki défia un boxeur thaïlandais et fut battu par K.O. au premier round. Après ce combat il séjourna en Thaïlande plusieurs mois, pour étudier le muay-thaï, qu'il introduisit ensuite au Japon sous le nom de kick-boxing. En 1975, le Français Patrick Brizon s'entraîne au Merijo-gym de Tokyo, club de Kenji Kurosaki, où il combat les meilleurs japonais. Il ouvre ensuite le premier club de kick boxing à Clermont-Ferrand.

En 1980, Pud Pad Noy Worawut, reconnu comme l'un des dix meilleurs boxeurs thaïlandais de tous les temps, s'installe en France. Il y enseigne un muay-thaï authentique.

Les champions

Abréviations : BA = Boxe anglaise, FC = Full-contact (Boxe américaine), KB = Kick-boxing, BT = Boxe thaïe, SBF = Savate Boxe Française, BB = Boxe birmane, BC = Boxe chinoise/Sanda, BK = Boxe khmère (Cambodge), BL = Boxe laotienne, BV = Boxe vietnamienne, KA = Karaté.

Combattants mythiques des années 1970-1980

  • Apidej Sit Hrun - Thaï : reconnu comme l'un des vingt meilleurs boxeurs de tous les temps (102 combats et 95 victoires).
  • Pud Pad Noy Worawut – Thaï : reconnu comme l'un des dix meilleurs boxeurs thaïs de tous les temps.
  • Hippie Singhamanee – Thaï.
  • Patrick Brizon - Français - pionnier du Kick-boxing en France – 1e champion d’Europe français.
  • Yamoun Saydali reconnu comme le plus grand boxeur de tous les temps (177 combats et 162 victoires).

Grandes figures internationales des années 1980-1990

  • Fred Royers - Pays-Bas (KA, FC, KB, BT, SBF) – légende des boxes pieds-poings des années 1980.
  • Rob Kaman - Pays-Bas (également grand champion de kickboxing et autres boxes pieds-poings).
  • Samarth Payakaroon – Thaïlande : reconnu comme le plus grand technicien de tous les temps.
  • Krongsak Prakong-Boranrat – Thaïlande – légende en Occident.
  • Ramon Dekkers - Pays-Bas : champion du Monde de muay-thaï (premier combattant étranger à être nommé aux « boxe thaï awards » en Thaïlande).
  • Murat Comert – Turquie (KB, BT) – grand champion de muay-thaï des années 1980.
  • Peter Aerts - Pays-Bas : champion du Monde de muaythaï. Grand champion du K-1 Grand Prix.
  • Yussop Sor Tanikuhl - Thaïlande.

Grandes figures internationales des années 1990-2000

  • Dany Bill – France : Un des meilleur farang (étranger) qui ai combattu en thailande. Sept fois champions du monde de 1993 à 1999.
  • Dida Diafat – France : grand champion et acteur de cinéma.
  • Guillaume Kerner – France : champion du Monde.
  • Fabrice Payen – France : champion d'Europe et du Monde - Premier occidental classé au Rajadamnoern video fabrice payen muay boran.
  • Buakaw Por. Pramuk – Thaïlande : est l'un des meilleurs boxeurs thaïs du début du 21e siècle - Vedette du K1.
  • Anuwat Kaewsamrit - Thaïlande : Meilleur combattant 2003 et 2005, a reçu la coupe du roi en 2005 – cinq fois champion du Rajadamnoen-Stadium - Champion du monde WBC, WPMF, WMC - Champion de l’Omnoi-Stadium - Champion Isuzu.

Les champions français

Années 1980, 1990 et 2000

  • Dany Bill – France : Le plus grand technicien de sa génération. Sept fois champions du monde de 1993 à 1999.
  • Fabrice Allouche : champion d'Europe et champion d'Amérique du Nord en muay-thaï poids plumes (-57,5 kg / -126 lbs). Également champion du Monde WKA de kick-boxing poids super-coqs (-55,5 kg / -122 lbs).
  • Jérome Le Banner : champion du Monde poids lourd (en wait-time), combattant du K-1.
  • Jean-Charles Skarbowsky : champion d'Europe 1995 à 1997 et classé n°1 au Rajadamnoern-stadium de Bangkok durant quatre années consécutives (de 2003 à 2006), deux fois vainqueur de la Coupe du Roi à Bangkok.
  • Farid Villaume : quatre fois champion d'Europe, champion du Monde 2000 à 2005, champion du A1.
  • Guillaume Kerner : cinq fois champion de France de 1985 à 1990, deux fois champion d'Europe et champion du monde le jour de l'anniversaire du roi à Bangkok en 1995.
  • Nicolas Scandale : champion du monde 2010 et 2011, champion intercontinental du doublé middle 2011, low-kick d'or 2010

Les règles

L'organisation sportive de la boxe thaïlandaise se subdivise en de nombreux sigles et fédérations, si bien que le règlement peut revêtir des formulations diverses. Les règles reproduites ici sont extraites de celui appliqué dans les stades thaïlandais.

Ring

Le ring, qui mesure entre 5 et 7 mètres de côté, doit être entouré de 3 rangés de cordes minimum. Le plancher sera doublé d'un matériau moelleux et élastique, de 4 cm d'épaisseur, et recouvert de toile.

Tenue vestimentaire des combattants

Le short de Muay Thaï, avec l'inscription thaïlandaise signifiant « Muay Thaï »

Les boxeurs (nak-muays) se présenteront dans une tenue appropriée au combat, se composant d'un short et d'un suspensoir pour la coquille. Ils doivent combattre torse nu et pieds nus, mais sont autorisés à porter des chevillières. Ils peuvent nouer un ruban appelé « prajeet » autour d'un ou des deux bras. La coiffure sacrée appelée « mongkon » est permise durant les phases préliminaires et rituelles mais doit être retirée avant le début du combat.

Bandages et gants

Les jointures seront protégées par une bande élastique de trois mètres, fixée avec du ruban adhésif. Les gants peuvent aller de la taille 6 à la taille 16 onces.

Poids

Un médecin exécutera un contrôle physique général qui permettra au boxeur (ou a la boxeuse) de faire ses combats ou assauts (version light-contact).
Les opérations de pesée s'effectuent en présence de l'adversaire et de ses assistants, et se déroulent au moins 4 heures avant la rencontre.

Jeunes combattants

Rounds

Les matchs officiels comptent 5 reprises de 3 minutes avec 2 minutes de repos entre chaque round en Thaïlande (voire quelquefois, 1 minute 30 de repos en Europe). Mais en France cela dépend de la « classe » dans laquelle le pratiquant nak-muay évolue. Les "classes" vont de « D » » à classe « A » pour les seniors (20 ans et plus).

Assistants

Chaque combattant peut être accompagné de deux assistants voir trois suivant la classe (coach et soigneur).

Score

Les points sont attribués selon des critères d’évaluation suivant :

  • Technique, précision, puissance et dommage engendré par chaque coup (de poing, de pied, de coude et de genou) ;
  • Habileté défensive ;
  • Combativité et habileté à l'attaque ;

La notation du juge (porte sur la différence entre les deux combattants – code de la boxe anglaise professionnelle)

  • Égalité : 10 points par round à chacun des deux protagonistes,
  • Léger avantage : 10 points à 9,
  • Avantage net : 10 points à 8,
  • Avantage écrasant : 10 points à 7.

Quand les boxeurs obtiennent le même nombre de points, la victoire revient à celui jugé le plus combatif. - Pénalité : L'arbitre est autorisé à retirer un point chaque fois que le combattant commet une faute grave ou faute mineure mais répétée.

Arbitres et Juges

La décision finale est du ressort d'un arbitre et de deux juges, qui remplissent leurs bulletins (cartons de jugement) respectifs à la fin de chaque reprise. La décision est donnée après le dernier round au regard des cartons de juge.

Irrégularités

  • Frapper l'adversaire quand il est à terre, lorsqu'il est en train de se relever ou bien après la fin du round.
  • Tirer les cheveux.
  • Mordre ou cracher.
  • Frapper l'œil avec le pouce.
  • Prendre appui sur les cordes.
  • Combattre en se tenant à une corde.
  • Éviter malicieusement les attaques de l'adversaire, en feignant par exemple de tomber, de glisser sous les cordes ou de se cacher derrière l'arbitre.
  • Frapper intentionnellement les organes génitaux.
  • Commettre n'importe quelle action incorrecte susceptible de blesser l'adversaire.

Rappel : un combattant qui commet une faute sans toute fois causer un handicap ou infliger une blessure à l'adversaire recevra un avertissement oral et sera pénalisé d’un point. Le combattant qui commet volontairement une irrégularité désavantageant ou blessant l'adversaire peut perdre le match pour faute ou être disqualifié par l'arbitre, sans préavis s'il réitère son attitude durant la rencontre. En cas de faute involontaire empêchant la poursuite du combat, l'arbitre arrête la rencontre ; il attribuera, donc, la victoire par K.O technique au boxeur ayant obtenu le score le plus élevé, ou bien déclarera le match nul en cas d'égalité des scores. Un athlète peut se plaindre d'avoir subi une irrégularité auprès de l'arbitre, qui prendra immédiatement une décision : s'il estime que la faute ne rentre pas dans le cadre de celles énumérées plus haut, le combat se poursuivra.

Match à Bangkok (Thailand) – Salut au coach

Décision

La victoire est proclamée :

  • aux points ;
  • par K-O : l'adversaire tombé à terre ne se relève pas dans les 10 secondes ;
  • par K-O technique : l'arbitre interrompt le combat parce qu'un athlète
- n'est pas en état de continuer,
- ne se présente pas après l’appel du gong,
- est victime d'une blessure qui l'empêche de poursuivre le combat ;
  • par décision du médecin, suite à une blessure ;
  • par abandon : l'un des combattants déclare ne pas vouloir continuer le combat ;
  • par disqualification de l'adversaire pour faute grave ;
  • par décision des juges : le combat une fois terminé, les juges attribuent la victoire au boxeur ayant obtenu le score le plus élevé.
Combat au Ratchadamnoen Boxing Stadium en 2007

Victoire

  • à l'unanimité : 3 votes favorables ;
  • à la majorité : 2 votes favorables et un contraire ;
  • match nul :
- si telle est la décision de 2 juges sur 3,
- si les avis des juges sont tous discordants ;
  • “No-contest” : en cas de phénomène imprévisible ou d’une blessure en début de combat.
- Si telle est la décision des juges sur demande du superviseur, parce que les 2 athlètes combattent de manière incorrecte ou évitent l'affrontement.
- Quand un combattant se retrouve au sol, l'arbitre ordonne à son adversaire d'aller dans le coin neutre, et commence immédiatement à compter de 1 à 10.
- Si le boxeur qui a envoyé son adversaire à terre n'obéit pas, il arrête de compter, réitère son ordre et attend que ce dernier ait produit son effet pour reprendre le compte des secondes.
- Si le boxeur tombé à terre pendant le compte ou bien avant d'être compté 8, le combattant pourra poursuivre.
- Si le boxeur tombé à terre n'est pas en état de poursuivre le combat, il doit continuer de compter jusqu'à 10.
- Si le boxeur tombé à terre se relève avant d'être compté 10, puis tombe de nouveau, il doit recommencer à compter les secondes.
- Si les deux boxeurs tombent à terre :
. Il commence à compter et ne s'arrête pas si l'un des deux se relève.
. Il déclare le match nul si à 10, aucun des deux ne se relève.

Modalités particulières

La cloche ne sauve pas le boxeur hors-combat (du compte des secondes), sauf au dernier round. À la fin du compte des secondes, le boxeur en état de poursuivre le combat sera déclaré vainqueur.

Catégories Professionnelles

Deux jeunes nak-muays lors de leur danse d'avant-combat, le Ram-Muay

Catégories officielles du Rajadamnoen: (Au stade du Lumpini les catégories s'arrêtent aux Welters)

  • Paille (-47,5 kg / -105 lbs)
  • Mi-mouche (-49 kg / -108 lbs)
  • Mouche (-51 kg / -112 lbs)
  • Super-mouche (-52,5 kg / -115 lbs)
  • Coqs (-53,5 kg / -118 lbs)
  • Super-coqs (-55,5 kg / -122 lbs)
  • Plumes (-57,5 kg / -126 lbs)
  • Super-plumes (-59 kg / -130 lbs)
  • Légers (-61,5 kg / -135 lbs)
  • Super-légers (-63,5 kg / -140 lbs)
  • Welters (-67 kg / -147 lbs)
  • Super-welters (-70 kg / -154 lbs)
  • Moyens (-72,5 kg / -160 lbs)

En Europe, les catégories sont différentes selon les fédérations et correspondent très souvent aux organismes internationaux de boxes pieds-poings (notamment la WKA, ISKA, WKF et WAKO). Ainsi, il faut rajouter les catégories moins de 75 kg, moins de 81 kg, moins de 90 kg puis les plus de 90 kg (poids lourds).

Les techniques

L'art du Muay Thaï passe par la maîtrise de l'ensemble de techniques. Les techniques de frappe sont les suivantes :

Un mat-trong (coup de poing direct du bras avant ou jab)

Techniques de poing (Chok)

Action qui consiste à porter un coup à l'aide du poing. Il en existe une dizaine de formes principales.

- Muay-mat (techniques de poing)
Français Anglais Thaïlandais Translitération Illustration
1 Direct (pistonné) Straight-punch
(jab & cross)
หมัดตรง Mat-trong Direct long1.jpg
2 Crochet Hook หมัดเหวี่ยงสั้น Mat-wiyeng-san Crochet1.jpg
3 Balancé Swing หมัดเหวี่ยงยาว Mat-wiyeng-yao Drop2.jpg
4 Revers en rotation Spinning back-fist หมัดเหวี่ยงกลับ Mat-wiyeng-klap Revers1.jpg
5 Remontant Uppercut หมัดเสย
(หมัดสอยดาว)
Mat-soy Uppercut4.jpg
6 Sauté Jump-punch กระโดดชก Kra-tot-chok Flying-punch.jpg
7 Descendant Overhand-punch หมัดฮุก Mat-kro Drop1.jpg
Un tei-kan-kro (coup de pied circulaire en ligne haute)

Techniques de pied (Tei)

- Muay-tei (techniques de pied et de jambe/tibia)
Français Anglais Thaïlandais Translitération Illustration
1 Direct Front-kick (flip) เตะตรง Tei-trong Direct fouettée.jpg
2 Direct
(ligne basse)
Front-kick (flip) เตะตรง Tip-paa-maak Front cuisse.jpg
3-1 Circulaire
(ligne haute)
Roundhouse-kick
(high-kick)
เตะตัด Tei-kan-kro Parade gants.jpg
3-2 Circulaire
(ligne moyenne)
Roundhouse-kick
(medium-kick)
เตะตัด Tei-chiyang Circulaire15.jpg
3-3 Circulaire
(ligne basse)
Roundhouse-kick
(low-kick)
เตะตัด Tei-tat Semi1.jpg
4 Semi-circulaire
(ligne moyenne)
Semi-circular
(diagonal)
เตะเฉียง Tei-rid Circulaire10.jpg
5 Circulaire
enroulé sur le tibia
Half-shin,
Half knee-kick
เตะครึ่งแ
ข้งครึ่งเข่า
Tei krueng-kheng
krueng-kkao
Circulaire9.jpg
6 Circulaire à l’envers
ou crocheté
Spinning
hook-kick
เตะกลับหลัง Tei-klap-lang Crochet0.jpg
7 Circulaire plongeant Down
roundhouse-kick
เตะกด Tei-kod Circulaire7.jpg
8 En marteau Hammer-kick เตะเข่า Tei-kro Hammer1.jpg
9 Circulaire sauté Jump-kick กระโดดเตะ Kra-tote-tei Circulaire-sauté.jpg
10 Circulaire
en marche d’escalier
Step-up-kick เขยิบเตะ Yiep-tei

Coups de pied pénétrants

Français Anglais Thaïlandais Translitération Illustration
1 Direct (pistonné) Front-kick (straight) ถีบตรง Tip-trong Direct pistonnée.jpg
2 Latéral (pistonné) Side-kick ถีบข้าง Tip-kang Arret5.jpg
3 Arrière (ici de forme « pistonnée ») Back-kick ถีบกลับหลัง Tip-klap-lang Back-kick.jpg
4 Retombant et crocheté Axe-heel-kick ถีบตบ Tip-kot Couverture hammer1.jpg
5 Direct sauté Jumping font-kick กระโดดถีบ Kra-tot-tip Spinning side1.jpg

Techniques de genou (Khao)

Action qui consiste à porter un coup à l'aide du genou. Il en existe une dizaine de formes principales. Leur intervention est majeure dans le contexte d'un corps-à-corps.

- Muay-khao (techniques de genou)
Français Anglais Thaïlandais Translitération Illustration
1 Direct Straight-knee
-strike
เข่าตรง Khao-trong Genou remontant2.jpg
2 Semi-circulaire Diagonal-knee
-strike
เข่าเฉียง Khao-chiyang Genou remontant1.jpg
3 Circulaire plongeant Curving-knee
-strike
เข่าโค้ง Khao-kong
4 Circulaire
(horizontal)
Horizontal-knee
-strike
เข่าตัด Khao-tat
5 Claque latérale Knee-slap เข่าตบ Khao-thop Genou-claque.jpg
6 Direct (pénétrant) Knee-bomb เข่ายาว Khao-youn Genou direct.jpg
7 Sauté (direct) Flying-knee
-stike
เข่าลอย Khao-loy Genou direct sauté1.jpg
8 En escalier (direct) Step-up-knee
-stike
เข่าเหยียบ Yiep-khao

Technique de coude (Sok)

Action qui consiste à porter un coup à l'aide du coude. Il en existe une dizaine de formes principales : direct, sauté, retourné, circulaire, plongeant, remontant, etc.

- Muay-sok (techniques de coude)
Français Anglais Thaïlandais Translitération Illustration
1 Semi-circulaire
descendant
Elbow-slash ศอกตี Sok-fim et Sok--tei Coude oblique descent.jpg
2 Circulaire Horizontal-elbow ศอกตัด Tii-sok Coude circulaire2.jpg
3 Remontant Uppercut-elbow ศอกงัด Sok-ngat Coude remontant.jpg
4 Direct Forward-elbow
-thrust
ศอกพุ่ง Sok-poung Coude direct.jpg
5 Revers Reverse-horizontal
-elbow
ศอกเหวี่ยงกลับ Sok-klap
et Sok-kratoung
Coude revers.jpg
6 Retourné Spinning-elbow ศอกกลับ Sok-klap-lang Coude-retourné.jpg
7 Descendant Elbow-chop ศอกสับ Sok-sap Coude descendant.jpg
8 Double Double-elbow
-chop
ศอกกลับคู่ Sop-sak-koo
9 Sauté Mid-air-elbow
-strike
กระโดดศอก Kra-tot-sok Coude saute.jpg

Techniques de corps à corps

Lutte au corps-à-corps c’est-à-dire de très près, qui consiste à être directement en prise avec l'adversaire. On peut employer le corps-à-corps, par exemple pour récupérer physiquement en se « collant » contre l’adversaire, ou soit au contraire percuter l’opposant en effectuant des coups de genou dans les flancs et les cuisses.

Techniques de projection et de fauchage

  • Projection  : Action qui consiste à projeter le corps de son adversaire afin de sortir d'un corps à corps (sans passage de hanche).
  • Fauchage  : Action qui consiste à déséquilibrer ou faire chuter l’adversaire par un coup de pied bas circulaire.

Technique de blocage et de saisie

  • Blocage  : Action qui consiste à empêcher qu'un coup atteigne son point visé (Blocage avec le bras ou le tibia).
  • Saisie : Action qui consiste à prendre un coup avec la ou les mains, d'un mouvement rapide pour le tenir et ainsi le contre-attaquer.

Techniques d'esquive

Mouvement du corps pour éviter adroitement un coup.

Exemple : pour éviter un coup de pied bas (low-kick) ou un middle-kick, retirez le pied puis attaquez en basculant la hanche et la jambe vers l'extérieur ; ensuite ré-enchaîner sur un middle-kick ou coup de pied bas (low-kick).

Termes thaïs (Muay bang - techniques de parade et d' esquive)
  • Bang Mat : Parade avec la main (Parade bloquée ou chassée de la main avant ou arrière)
  • Bang Tei : Parade avec la jambe (Parade bloquée de la jambe avant ou arrière)
  • Bang Sok : Parade avec le coude (Parade bloquée du coude avant ou arrière)
  • Bang Khao : Parade avec le genou (Parade bloquée ou chassée du genou avant ou arrière)
  • Yok Toa Lop : esquive sans déplacement des appuis (Esquive sans déplacement des appuis, latérale, avant, arrière, par flexion du tronc ou par flexion des membres inférieurs)
  • Lop Tchak : Esquive avec déplacement des appuis (Esquive avec déplacement d'un des appuis par un pas de retrait, pas de côté, pas de pivot ou par un retrait d'un seul appui).

Œuvres associées

  • Le manga Noritaka, plus humoristique que culturellement essentiel, raconte les débuts d'un jeune lycéen Japonais entraîné par une ancienne star du muaythaï aux méthodes plutôt désinvoltes ;
  • Le documentaire de Josette D. Normandeau, Bushido, qui traite entre autres du muay thaï ;
  • Le livre Muay thaï, boxe thaïlandaise de Krongsak (techniques traditionnelles).
Un conseil de coin entre deux rounds

Filmographie

  • Kickboxer (1989), film américain où Jean-Claude Van Damme apprend le Muay Thaï auprès d'un maître thaïlandais pour venger son frère (joué par le grand fulleur, Dennis Alexio), paralysé à la suite d'un combat avec le champion local Tong Po.
  • Ong-bak (2003) et L'Honneur du dragon (2005), films thaïlandais de Prachya Pinkaew avec Tony Jaa.
  • Beautiful Boxer (2003), ce film thaïlandais retrace la vie d'un champion de boxe thaïe transsexuel qui ayant fini sa carrière changera de sexe. Cette histoire est basée sur l'histoire réelle du champion Nong Toom.
  • Le film français Chok dee (2005) (bonne chance, en thaï) raconte la vie de Dida Diafat, jeune délinquant, qui, à force de volonté, est devenu champion du monde de boxe thaïlandaise.
  • Muay Thai Chaiya (2007), film thaïlandais de Kongkiat Khomsiri. Ce film raconte la vie de 3 jeunes qui se lient d'amitié et pratiquent le Muay Thai. Plus tard, ils se rendent à Bangkok afin de devenir des combattants professionnels.

Notes et références

  1. Stéphane Rennesson, « Art martial, sport international et produit culturel. Note de recherche sur la boxe et l’histoire politique de la Thaïlande », Actes de la recherche en sciences sociales, 2009/4, n° 179, p. 62-75, et Peter Thomas Vail, « Violence and control: social and cultural dimensions of boxing in Thailand », thèse d'anthropologie, Cornell University, 1998
  2. Stéphane Rennesson, op. cit. ; Benoit Gaudin, « La codification des pratiques martiales. Une approche socio-historique », Actes de la recherche en sciences sociales 2009/4, n° 179, p. 4-31.
  3. Michel Jacq-Hergoualch, Le Siam, Guide Belles Lettres des Civilisations, Les Belles Lettres 2004, ISBN 2-251-41023-6, p.  185.

Voir aussi

Sources

  • Delmas Alain, Lexique de la boxe et des autres boxes, document de formation BPP, 1981-2005.
  • Habersetzer Gabrielle & Roland, Encyclopédie des arts martiaux de l'Extrême-Orient, Ed. Amphora, Paris, 2000.
  • Lombardo Patrick, Encyclopédie mondiale des arts martiaux, Éditions E.M., Paris, 1997
  • Pitsaporn Prayukvong et all., Muay thaï, la boxe thaïlandaise authentique, Budo Éditions, Paris, 2004.
  • Poy-Tardieu, N., Le guide des arts martiaux et sports de combat, Budo Éditions, 2001.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Fédérations françaises

Fédérations mondiales

Fédération mondiale Site Web
World Muaythai Council (W.M.C) - Pros www.wmcmuaythai.org
International of Federation Muaythai Amateur (I.F.M.A) - Amateurs www.ifmamuaythai.org
World Kickboxing & Karate Association (W.K.A) - Amateurs et pros www.kickboxing-wka.co.uk
World Kickboxing Federation (W.K.F) - Amateurs et pros www.wkfkickboxing.com
International Sport Kickboxing Association (I.S.K.A) - Amateurs et pros www.iska.com
World Association of Kickboxing Organizations (W.A.K.O) - Amateurs et pros

(officiellement reconnue par le GAISF comme l’organe officiel du kick-boxing amateur)

www.wakoweb.com

Bibliographie

  • Bonomelli, R., Dimarino, S., Thaï boxing. Éditions De Vecchi, Milan, 1998.
  • Delmas, A., 1. Lexique de combatique, document de formation BPP, Ligue Midi-Pyrénées de BF.S, 1975 – 2. Cahiers de formation du moniteur, Ligue de Picardie, Amiens, 1981. – 3. L’acte d’opposition, Ligue de Picardie, Amiens, 1981. – 4. Les comportements d’opposition, Mémoire de BEES 2°, Evry, 1978. – 5. Technoboxe : fiches techniques de la boxe et des autres boxes, Ligue de Picardie, Aix-en-Provence, 1981-2005.
  • Dimarino, S., Leçons de kickboxing, Éditions De Vecchi, Paris, 2000.
  • Draeger, D., Smith, R., Asian Fighting Arts, Kodansha International, Tokyo, New York, San Francisco, 1969.
  • Falk, D, La boxe thaïlandaise, Éditions Judoji, 1990.
  • Paschy, R., Kick-boxing « Muay thaï », Éditions Sedirep, Paris, 1982.
  • Royers, F., Kick-boxing, Éditions Sedirep, Paris, 1987.
  • Rudetski, M., La boxe, Collection « Que-sais-je ? », Editions P.U.F., Paris, 1974
  • Savodelli, J., Do-Tuong, A., La boxe thaï, Éditions Amphora, Paris, 1989.


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Muay thaï de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Muay Thai — Muay thaï Muay thaï (มวยไทย) …   Wikipédia en Français

  • Muay Thaï — (มวยไทย) …   Wikipédia en Français

  • Muay thai — Muay thaï Muay thaï (มวยไทย) …   Wikipédia en Français

  • Muay thai — มวยไทย Practicantes de Muay Thai Otros nombres Thai Boxing, Pahuyuth Origen …   Wikipedia Español

  • Muay Thai — Logo Muay Thai (Thai: มวยไทย, Aussprache: /muːaj tʰaj/) oder Thaiboxen ist eine Kampfkunst und der Nationalsport Thailands. Das Muay Thai entwickelte sich aus regulären Kampfkünsten. Wenn Schwert und Speer unbrauch …   Deutsch Wikipedia

  • muay thai — (izg. mȕaj tȃi) m DEFINICIJA sijamski boks, v. sijamski …   Hrvatski jezični portal

  • Muay Thai — For the drink with a similar sounding name, see Mai Tai. Muay Thai (มวยไทย) Fighters perform the Wai Khru Ram Muay before an amateur muay Thai match. Also known as Thai boxing, Thai kickboxing, Tharshanning Focus …   Wikipedia

  • Muay Thai Chaiya — The Thai theatrical poster. Directed by Kongkiat Khomsiri Produc …   Wikipedia

  • Muay Thai Boran — (in Thai: มวยไทยโบราณ, manchmal auch als Muay Thai Buran transliteriert) ist der klassische Thaiboxkampf, die traditionelle Form des Muay Thai; dabei bedeutet Boran (โบราณ) „traditionell“, „alt“ (Wortanleihe aus der Pali Sprache). Muay Thai Boran …   Deutsch Wikipedia

  • Muay Thai Buran — Muay Thai Boran (in Thai: มวยไทยโบราณ, manchmal auch als Muay Thai Buran transliteriert) ist der klassische Thaiboxkampf, die traditionelle Form des Muay Thai; dabei bedeutet Boran (โบราณ) „traditionell“, „alt“ (Wortanleihe aus der Pali Sprache) …   Deutsch Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”