- Moshe Hirsch
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Moshe Hirsch est un rabbin et activiste politique principalement actif au XXe siècle (New York, 1923 - Jérusalem, 2 mai 2010)[1].
Chef de file des sicaires (en hébreu "סיקריקים"), une faction radicale de Netourei Karta, une mouvance juive ultra-orthodoxe et antisioniste, il s'illustre principalement en tant que conseiller de longue date du leader palestinien Yasser Arafat, duquel il obtient même une charte d'« exonération des Juifs dans les malheurs endurés par le peuple palestinien ».
Sommaire
Éléments biographiques
Moshe Hirsch est originaire de la ville de New York. Il étudie à l'école talmudique de Lakewood au New Jersey, où il aurait partagé la chambre de Meir Kahane et Shlomo Carlebach[2]. Il épouse cependant les positions de son beau-père, le rabbin Aharon Katzenelbogen, fondateur des Neturei Karta.
Il s'établit vers 1960 à Méa Shéarim, bastion du judaïsme ultraorthodoxe et antisioniste à Jérusalem.
Activité politique
Son activité sur le plan diplomatique, à la tête des sicaires, s'avère un phénomène marginal dans le monde juif.
Moshe Hirsch est très proche de Yasser Arafat. Ils se rencontrent pour la première fois en 1974, quand celui-ci prône à l'ONU un État laïc où juifs et Arabes vivraient ensemble. Depuis, leurs relations continuent de se développer, au point que le rabbin Hirsch assiste à Washington en 1993 à la signature des accords d'Oslo. Il est celui qui lui rendit le plus de visites durant le siège de la Mouqata'a à Ramallah en 2002[3]. La même année, il déclare : « Yasser Arafat, c'est mon meilleur ami, mon frère ! »[4]
Bien qu'il ne parle pas arabe, il est nommé membre honoraire du cabinet de Yasser Arafat en tant que ministre des Affaires juives en 1995, après avoir été déclaré membre du cabinet en 1988, lorsque l'État palestinien fut proclamé par l'OLP à Alger. À ce titre, il contribue à la publication d'un document officiel du Président Arafat, affirmant que seul le sionisme, et non les Juifs ou le judaïsme, doit être blâmé pour les actions d'Israël. En 2004, lorsqu'Arafat est dans le coma durant 13 jours dans un hôpital français, le rabbin Hirsch dirige une délégation de Neturei Karta qui prie pour lui là-bas. Arafat meurt le 11 novembre de cette année. À sa mort, il déclare : « Je suis très triste, c'était un grand dirigeant qui a toujours fait la différence entre le peuple juif et le sionisme. »
Hirsch a un œil de verre en raison d'une agression subie alors qu'il quitte la synagogue d'Ohel Sarah. Un Juif orthodoxe, opposé à ses agissements, lui jette de l'acide au visage, ce qui le rend aveugle d'un œil. D'après Rabinowich (2010), cette attaque n'est pas liée à ses activités politiques, mais à une dispute dans des affaires immobilières[5].
Décès
Dans les dernières années de sa vie Hirsch il souffre de la maladie d 'Alzheimer. Il est transporté à l'hôpital Bikour Cholim deux semaines avant sa mort, avec des difficultés respiratoires[6]. Il meurt à Jérusalem, le 2 mai 2010. Il est enterré aux mont des Oliviers à Jérusalem. Pendant les obsèques, des activistes d'extrême-droite provoquent les partisans de Naturei Karta. Ils sont chassés des lieux par les forces de l'ordre. Après la mort de Hirsch, au cours de la semaine des shiva, de nombreux responsables du Fatah visitent les endeuillés, y compris Adnan al-Husseini (qui apporte une lettre personnelle de consolation de Mahmoud Abbas), Hatem Abdel Kader et Bilial A-Natsha[7].
Son fils Israël Meir lui succède a la tête des sicaires.
Controverses
Même les juifs ultra-orthodoxes qui partagent son point de vue théologique, se sont éloignés du groupes de Neturei Karta dirigé par Hirch en raison de ses actions. En 2006, des membres de son groupe, appelés communément sicaires se rendent à Téhéran (il n'a pas pu être déterminé si le rabbin Hirsch était parmi eux), où ils posent en photos avec le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, lors d'une conférence de négation de la Shoa.
Jonathan D.Sarna, professeur d'histoire juive américaine à la Brandeis University, déclare que ce qui a fait le rabbin Hirsch est si controversée "pas seulement parce qu'il croit - comme certains autres rabbins d'ailleurs - que les Juifs doivent attendre le Messie avant d'établir un État juif , mais par ce qu'il se lie d'amitié à quelqu'un comme Arafat. " Hirsh, dit-il, "représente une petite frange des Neturei Karta, mais ont beaucoup à gagner en publicité."[1]
À Méa Shearim, il n'est pas pris au sérieux. Il est surnommé, "l'Ambassadeur", avec une pointe d'ironie.
Hirsch et ses adeptes sont honnis par tous les leaders orthodoxes.
Références
- (en)Rabbi Moshe Hirsch, l'adversaire d'Israël, meurt à 86 ans
- (he)Le ministre juif d’Arafat est décédé
- The rabbi who mourned Arafat
- L'homme du jour : Moshe Hirsch, publié le 16/7/2002
- Abraham Rabinovich. My cousin Moish. Identities of the late Rabbi Moshe Hirsch. The Jerusalem Post. 06/04/2010. Voir,
- Le Figaro.fr
- (he)בלתי-נתפס: בכירי פת"ח במאה-שערים. צפו בוידאו ותמונות, Kikar Shabbat, 2010-05-05. Consulté le 2010-05-05
Voir aussi
Catégories :- Naissance en 1923
- Décès en 2010
- Rabbin israélien
- Naissance à New York
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