- Moresnet neutre
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Moresnet-Neutre
Drapeau de Moresnet[réf. nécessaire]
Hymne : Amikejo Marsch[réf. nécessaire]
Carte du Moresnet
Légende :1. Pays-Bas en 1830 (Province de Limbourg)
2. Belgique (province de Liège)
3. Moresnet
4. Prusse (Province rhénane)
a. Ancienne frontière belgo-prussienne en 1843
b. Route Aix-la-Chapelle - Liège
c. Actuelle frontière germano-belge depuis 1919Informations générales Langue Francique ripuaire
Espéranto[réf. nécessaire]Monnaie Franc français (FRF) Fuseau horaire UTC +1 (été +2) Démographie Population 256 hab Superficie Superficie 3,44 km² Entités précédentes :
Entités suivantes :
- Belgique (section de la commune de Plombières)
Moresnet neutre était, de 1816 à 1919, un minuscule territoire européen d'environ 3,5 km² situé à environ 7 km au sud-ouest d'Aix-la-Chapelle, au sud du point où les frontières de l'Allemagne des Pays-Bas, et depuis 1830 de la Belgique se rencontrent, au sommet du Vaalserberg[1],[2].
Sommaire
Histoire
En 1816, le Royaume de Prusse et le royaume des Pays-Bas, ne trouvèrent pas d'accord sur l'exercice de la souveraineté sur la municipalité de Moresnet, notamment à cause de la mine de smithsonite très importante d'Altenberg (Vieille Montagne). La municipalité a été scindée en trois parties : Moresnet, intégré aux Pays-Bas, Neu-Moresnet, qui est devenu prussien et la partie intermédiaire, qui devint neutre et fut contrôlée conjointement par les deux États.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, la mine de zinc de Moresnet neutre était considérée comme la plus riche d’Europe. Plus de deux millions de tonnes de minerai de zinc en avaient été extraits en cinq siècles.
Lorsque la mine de la Vieille Montagne fut épuisée en 1885, l’existence même de Moresnet neutre fut remise en question. Plusieurs propositions furent avancées pour y amener de nouvelles activités économiques, telle la création d’un casino ou d’un service postal émettant ses propres timbres, bien que cette dernière idée fut repoussée par le gouvernement local. L’initiative la plus remarquable fut avancée par le docteur Wilhelm Molly, qui proposait de faire de Moresnet le premier État utilisant officiellement l’espéranto, sous le nom d’Amikejo, « Lieu d’amitié ».
Cependant, ni la Belgique ni la Prusse (ou plus exactement l'Allemagne en 1871) n’avaient abandonné leurs revendications sur le territoire et vers 1900, à la suite du refus de la Belgique d’ouvrir des négociations sur son statut, les Allemands s’orientèrent vers une politique plus agressive, incluant plusieurs actions de sabotage et d’obstruction administrative. En 1914, pendant le début de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne envahit la Belgique et annexa Moresnet en 1915.
À la fin de la guerre, le Traité de Versailles établit en 1919 la souveraineté belge sur Moresnet neutre, ainsi que sur le village allemand voisin de « Neu-Moresnet ». Ces territoires furent de nouveau annexés par l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale mais furent restitués à la Belgique en 1944.
Après l'annexion à la Belgique en 1920, la commune prit le nom de La Calamine ou Kelmis ; elle fusionne en 1977 avec Neu-Moresnet et Hergenrath.
La tour Roi Baudouin construite à Moresnet à proximité immédiate (environ 50 mètres) du tripoint de Vaalserberg s’élève à 50 mètres ; elle offre de nos jours un panorama sur la colline qui marque les trois frontières entre la Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas. Cette colline constitue avec ses 322,20 mètres d'altitude le point culminant de ce dernier pays.
Voir aussi
- Frontière entre la Belgique et les Pays-Bas
- Frontière entre l'Allemagne et la Belgique
- Frontière entre l'Allemagne et les Pays-Bas
- Jean-Jacques Dony
- Vieille Montagne
- Liste des pays disparus
- Micronation
- Espéranto
- La Calamine
Publications
- De laatste Belgen. Een geschiedenis van de Oostkantons, Selm Wenselaers, Meulenhoff/Manteau (2008)
Liens externes
Notes et références
Catégories :- Commune avant fusion de l'arrondissement de Verviers
- Communauté germanophone de Belgique
- Histoire de Belgique
- Micro-État
- Espéranto
- La Calamine
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