- Mont Blanc de Courmayeur
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Mont Blanc de Courmayeur
Mont Blanc de Courmayeur vu de La ThuileGéographie Altitude 4 748 m Massif Massif du Mont-Blanc Coordonnées Administration Pays Italie
France[1]Région autonome
RégionVal d'Aoste
Rhône-Alpes[1]Département Haute-Savoie[1] Ascension Première 20 août 1822 F. Clissold, J. M. Couttet et al.[2],[3] modifier Le mont Blanc de Courmayeur, dans le massif du Mont-Blanc, culmine à 4 748 m.
C'est une antécime à 650 m au sud-est du mont Blanc, auquel il est relié par une arête de neige peu raide, qui passe par le col Major (4 741 m), et le rocher de la Tourette (4 759 m), qui est l'affleurement rocheux le plus élevé de la calotte sommitale du mont Blanc[4] (à ne pas confondre avec le rocher de la Tournette (4 677 mètres), de l'autre côté du mont Blanc, sur l'arête des Bosses).
Le sommet s'atteint facilement depuis celui du mont Blanc. C'est surtout le point d'arrivée des grandes voies du versant italien du mont Blanc : Grand pilier d'Angle, arête de Peuterey, versant du Frêney, arête de l'Innominata, versant et arête du Brouillard.
Sommaire
Première ascension
Selon Thomas Graham Brown et Gavin de Beer le sommet a été atteint pour la première fois le 20 août 1822 par F. Frederick Clissold, avec ses six guides : les frères J. M., D. et J. Couttet, P.M. Favret, J.B. Simon et M. Bonnet, lors de la dixième du mont Blanc[2],[3]. Dans son récit[5] Clissold raconte qu'il restèrent trois heures au sommet du mont Blanc : « Je m'assis sur la pointe d'un rocher qui s'élève vers l'angle du côté de Courmayeur, pour contempler la face abrupte de la montagne du côté méridional, et pour prendre, à l'aide de mes guides, des échantillons de cette même roche »[6].
Le sommet a été exploré pour des raisons géologiques avant 1865, date à laquelle Jean-Alphonse Favre affirme : « D'après les renseignements donnés par un guide qui m'inspire grande confiance, il paraîtrait que les roches du mont-Blanc de Courmayeur contiennent de l'amphibolite dans un état voisin de la diorite »[7].
Horace-Bénédict de Saussure rapporte dans le récit que lui fit Michel Paccard de sa première ascension du mont Blanc avec Jacques Balmat qu'ils auraient recherché un abri dans des rochers au sud-est du sommet : « De la cime on peut descendre par une pente douce du côté de la vallée d'Aoste et arriver à des rochers qui s'élèvent en bec aigu. Ils cherchèrent un abri pour y coucher, mais le vent était partout également fort et froid[8]. » Selon Douglas William Freshfield, dans sa biographie de Saussure, les « rochers qui s'élèvent en bec aigu du côté de la vallée d'Aoste » correspondent au mont Blanc de Courmayeur, ce qui en ferait remonter la première ascension à 1786.
La première ascension directe du mont Blanc de Courmayeur, et aussi la première ascension du mont Blanc par le versant sud italien, a été réalisée les 30 et 31 juillet 1877 par James Eccles avec les guides Michel Payot et Alphonse Payot, lors de la première de l'arête de Peuterey.
Tracé de la frontière
Si les Italiens considèrent généralement que le plus haut sommet d'Italie est le mont Blanc (clairement indiqué comme situé sur le tracé de la frontière sur la carte annexée au traité de Turin (1860) de 1860), on doit tout de même signaler que les cartes françaises de l'Institut géographique national font apparaître le sommet du mont Blanc comme entièrement situé en France, la frontière passant par le mont Blanc de Courmayeur. Si on choisit de se référer à ces documents et si on accepte de considérer le mont Blanc de Courmayeur comme un sommet à part entière, ce qui peut être discutable (en un sens il ne domine ses alentours que de 18 m, mais en sens opposé il figure sur la liste de sommets alpins de plus de 4000 mètres dressée par l'Union internationale des associations d'alpinisme) alors le mont Blanc de Courmayeur est le plus haut sommet d'Italie[9].
Voir aussi
Articles connexes
Références
- Institut géographique national français Le Mont-Blanc de Courmayeur n'est situé sur la frontière que pour certaines cartes, ainsi celles de l'
- T. G. Brown, G. de Beer, The First Ascent of Mont Blanc, 1957, p. 14
- Alpine Journal, vol. XXV, p. 620
- Emmanuel Le Roy Ladurie, Les glaciers du Mont-Blanc, La Fontaine de Siloë, 2005, p. 95 Robert Vivian et
- Frederick Clissold, Narrative of an ascent to the summit of Mont Blanc, august 18th, 1822. With an appendix, upon the sensations experienced at great elevations, Londres, Rivington and Cochran, 1823 ; le 18 août est la date de départ de la caravane, ils atteignirent le sommet le matin du 20
- Nouvelles annales des voyages, Gide fils, 1823, p.230 M. Frédéric Clissold, « Détails d'une ascension au sommet du Mont-Blanc le 18 août 1822 », extrait et traduit de l'anglais,
- Recherches géologiques dans les parties de la Savoie, du Piémont et de la Suisse voisines du Mont-Blanc, Volume 2, V. Masson et Fils, 1867 , p.21, note 1 Jean-Alphonse Favre,
- Douglas William Freshfield The life of Horace Benedict de Saussure, London, Edward Arnold, 1920 - Douglas William Freshfield, Horace-Bénédict de Saussure, traduit par Louise Plan Slatkine, 1989 p.192-193
- (en) Carl McKeating, Rachel Crolla, Europe's High Points, Cicerone Press Limited, 2010 (ISBN 9781852845773), p. 88
Liens externes
- Géologie des sommets autour du Mont Blanc
- portfolio du mont Blanc de Courmayeur
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