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Sisowath Monivong
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Khmers rougesCulture Khmer Société Administration du Cambodge Preah Bat Sisowath Monivong (1875 - 1941) fut roi du Cambodge de 1927 à sa mort.
Biographie
Second fils du roi Sisowath, il naît à Phnom Penh en 1875, à une époque où, depuis Oudong - alors capitale du pays -, son oncle le roi Norodom avait été placé sous la tutelle du protectorat français.
En 1884, alors que les Français avaient conquis le Laos et occupé le Vietnam, le Siam subit une défaite militaire mais bénéficia d’un accord franco-anglais qui l’érigea en état tampon entre les deux puissances coloniales, ce qui lui permit d’échapper à une occupation. Toutefois, la famille royale dût quitter Oudong pour s’installer à Phnom Penh, devenue la nouvelle capitale et où résidait déjà Sisowath Monivong.
En 1904 son oncle mourut, et son père, le prince Sisowath devint roi du Cambodge jusqu’à son décès en 1927.
La coutume aurait alors voulu qu’un Norodom succède à Sisowath, mais on prêtait au principal candidat, le prince Sutharot des affinités avec les milieux nationalistes. On pencha alors pour Monivong, l'aîné des fils encore en vie du roi défunt, qui se destinait plutôt à une carrière militaire (il était sorti de Saint-Maixent en 1908 avec un grade de sous lieutenant) Il abandonna donc son poste de capitaine de la légion étrangère en Algérie et l’ambition de devenir le premier général asiatique de l’armée française pour accéder le 9 août 1927 au trône.
Comme son père et son oncle, il s'effaça devant l’administration coloniale française où l’essentiel du pouvoir était entre les mains du résidant général.
C’est sous son règne que le Cambodge s’ouvrit aux influences communistes extérieures. Le 3 février 1930, le Vietnamien Hô Chi Minh fonda le parti communiste indochinois qui devient très vite populaire au Cambodge. Les premiers communistes cambodgiens avaient alors comme but principal de chasser les Français.
En 1940, quand la France dut capituler devant l’Allemagne nazie, le gouvernement de Vichy obtint de conserver l’administration de l’empire colonial français, dont le Cambodge. Toutefois, à la fin de 1940, c’est un Monivong impuissant qui assista aux incursions japonaises au Vietnam. Finalement le Japon envahit et occupa le Cambodge au début de 1941, mais il maintint en place l’administration coloniale, se contentant de la superviser. Le roi khmer rendait alors compte aux Français qui à leur tour rendaient compte aux japonais. De son coté, la Thaïlande, alliée du Japon, réinvestit les provinces occidentales de Battambang et Siem Reap qu’elle avait déjà occupées à partir de 1867 mais qu’elle avait dû restituer en 1907. Comme l’oppression japonaise et thaïe devenait de plus en plus évidente, Sisowath Monivong se retira à Kampot, où il mourut le 22 avril 1941.
Bien que son fils Sisowath Monireth apparût comme l’héritier naturel au trône, les autorités françaises lui préférèrent le fils de sa fille, Norodom Sihanouk, 19 ans, à la fois arrière petit fils du roi Norodom par son père et de Sisowath par sa mère. Certains prétendent aussi que l’administration coloniale escomptait également que le jeune prince soit plus docile que son oncle.
Divers
Un boulevard et un pont ont été nommés en son honneur à Phnom Penh.
Sources
- (fr) Lycée Preah Monivong de Battambang
- (fr) Les rois et la Maison royale du Cambodge
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Sisowath Monivong ».
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