Monastère Sainte-Cécile de Grenoble

Monastère Sainte-Cécile de Grenoble

45° 11′ 27″ N 5° 44′ 00″ E / 45.190926, 5.733388

Le monastère Sainte-Cécile de Grenoble est un ancien couvent de femmes situé à Grenoble dont toute lexistence se déroule entre deux bornes historiques : la Contre-Réforme catholique et la révolution. Le « siècle des saints » qui souvre avec le XVIIe siècle voit la création et lessor de linstitution. Le « siècle des lumières » qui le suit voit sa survie difficile. La Révolution précipite sa disparition.

Chapelle Sainte-Cécile restaurée

Sommaire

Les fondatrices

La Contre-Réforme est née dune opposition au protestantisme mais aussi d'une volonté propre de léglise catholique de se rénover. Le concile de Trente, clos en 1563, a précisé la doctrine de la foi et organisé la discipline de léglise. Cette renaissance catholique est un réveil de spiritualité. Des mystiques, des théologiens, des hommes et des femmes daction, des communautés religieuses renouvelées, un clergé mieux formé, la société civile concernée, animent la réforme avec une ferveur perceptible jusque dans lexpression artistique.

Louise de Ponsonnas

La mère de Ponçonas

Louise de Ponsonnas naît le 22 septembre 1602. Son père est Georges de Borel seigneur de Ponsonnas. Sa mère est Louise Alleman de Pâquier, sœur dAlexandre Alleman vicomte de Pâquier, Marquis de Trièves. Sa biographie est édifiante[1].

À 7 ans Louise entre à labbaye cistercienne des Ayes à Crolles. Labbaye était dans la maison du Vicomte de Pâquier, sa sœur Marie Louise en était la supérieure. Laînée de ses deux filles entre également au monastère et en devient coadjutrice dès sa profession à lâge de 16 ans. Les religieuses de cette abbaye avaient une vie peu édifiante, elles sortaient du cloître, recevaient des visites se livraient au luxe, à la galanterie et à toutes sortes de mondanités. Louise de Ponsonnas entre dans un désir violent de réformer son ordre. Elle se lie damitié avec Claudine de Buissonrond qui fait profession le même jour quelle. Toutes deux partagent la même ardeur pour les réformes proposées par François de Sales, venu y prêcher le carême en 1617 et 1618. Dès lors elles sont soumises à lhostilité de leurs compagnes qui résistent à leur volonté. Elles se retirent toutes ensembles, les trois mères (Louise de Pâquier la coadjutrice ayant été convertie à leurs idées) pour vaquer à leurs exercices de sorte quelles forment un petit monastère dans le grand. Ne pouvant réformer de lintérieur, elles font le projet dune nouvelle fondation et en 1622 grâce au Vicomte de Pâquier, elles louent une maison à Grenoble. Leur chemin devait auparavant rencontrer celui de Louise de Ballon.

Louise Blanche Thérèse de Ballon

La Mère de Ballon

La carrière de Louise de Ballon[2] est le miroir de celle de Louise de Ponsonnas. Née en 1591 à Vanchy dans une famille noble de Savoie elle est confiée très jeune aux cisterciennes de labbaye Sainte Catherine du Semnoz près dAnnecy sa cousine était abbesse. Elle prend le voile à sept ans et fait profession en 1607, âgée de 16 ans. Dans ce monastère mondain, proche du protestantisme genevois les autorités étaient soucieuses détablir la réforme catholique prescrite au concile de Trente. Sensibles aux exhortations de son parent François de Sales Louise de Ballon et quelques jeunes moniales se singularisent par leur stricte discipline, leur goût du silence et de loraison intérieure. Elles sont en conflit avec leurs compagnes qui craignent le retour à la clôture. Elles quittent labbaye pour mettre en pratique leur foi exigeante et sinstallent à Rumilly dans une maison louée en 1620. François de Sales les visite, instaure la clôture et place la maison sous le signe de la divine providence en 1622. Louise de Ballon est élue supérieure. Les trois sœurs de labbaye des Ayes Louise de Ponsonnas, Louise de Pâquier, Claude de Buissonrond animées du même esprit et dirigées par François de Sales les y rejoignent pour « quelles eussent quelques conférences communes avec celles de Rumilly». Elles y restent deux ans.

Sainte-Cécile de Grenoble[3]

« Ce 22 e novembre jour de Sainte cecile 1624 La révérande Mère Louyse Thérèse de Ballon supérieure du monastère des Bernardines de Rumilly .Sœur Marie Louyse de Paquiers. Sœur Claude Thérèse de Buissonrond. Sœur Louyse Cécile de Ponsonnas professes du monastère Nostre Dame des Ayes ordre de Citeaux et Sœur Jeanne Benoite de Montenard sortie novices des Ayes et fait profession dans la réforme sont venues à Grenoble et avec lobeissance des supérieurs et le consentement de Monseigneur lillustrissime Pierre Scarron Evesque et prince de grenoble pour y établir ce monastère. »[4]

Plan du quartier de la rue Neuve. Édifices civils et religieux

Létablissement de leur maison se fait dans la rue Neuve (aujourd'hui rue Servan) du nouveau quartier Très-Cloître englobé dans le plan durbanisme du Duc de Lesdiguières. « Lorsquelles commencent cette maison, tout leur fond consistait en deux quart décus...elles se servaient pour couverture de lit de celles des mulets du vicomte de PasquierElles navaient aucun meuble si bien que ceux qui les visitaient sétonnaient de laustérité de la règle qui les empêchait de sasseoir. »[5]

Les obstacles plus sérieux étaient du côté des autorités ecclésiastiques : menaces dexclusion de la part de lordre de Cîteaux, susceptibilité de lévêque. Mais la bulle dUrbain VIII (24 Juillet 1628) exemptant les maisons fondées de la juridiction cistercienne les place sous celles de lévêque conformément aux décisions du concile de Trente. Les constitutions de la règle commune du monastère rédigées par Louise de Ballon avec les sœurs de Buissonrond et Ponsonnas sont publiées pour la première fois à Grenoble en 1631. Elles se rattachent à la famille bénédictine et à la doctrine de Saint Bernard. La clôture est absolue et définitive mais jusqu aller dans la mortification, les jeunes ? Trop de rigueur et «  On verrait sans cesse linfirmerie pleine de malades, le chœur désert et les offices de la chapelle abandonné»[6] . François de Sales, dans sa sagesse avait recommandé que «  sans sembarrasser de grande austérité, ces filles sattacheraient à lessentiel de la règle et des vœux, sappliquant de toutes leur forces à la mortification de lesprit, au recueillement intérieur et à lunion avec Dieu. Malgré la sainte avidité quelles avaient pour la mortification, celles qui les suivraient dans leur institut nauraient pas la même rigueur. »[7] « Ces constitutions portaient quelles se serviraient du bréviaire romain, quelle diraient matines le soir, afin davoir la matinée plus libre, pour en employer une heure entière à loraison mentale ; quelles se coucheraient à dix heures, se lèveraient à cinq. Elles devaient aller sept fois par jour au chœur pour y dire loffice divin. Elles devaient faire laprès-dîner une demi-heure de lecture spirituelle, une autre demi-heure doraison mentale, et lexamen de conscience deux fois le jour. Lusage de la viande leur fut permis trois fois par semaine : elles portaient du linge et se servaient de matelas et de tour de lit. »[8] Les règles sont approuvées en 1634 comme constitutions de la congrégation de Saint Bernard, ordre de Cîteaux. Louise de Ballon en est la première supérieure puis Claudine de Boissonrond qui meurt le 10 septembre 1631. Louise de Ponsonnas lui succède dans la supériorité de la maison de Grenoble. Très rapidement, les fondations se multiplient. La maison de Rumilly est à lorigine de quinze monastères, celle de Grenoble de quatre : Vienne, Lyon, Paris (les bernardines du précieux sang), Aix-en-Provence . Lexpansion nest pas sans danger. «La tentation dêtre générale dordre est très forte dans les religions»[9] . Entre Louise de Ballon et Louise de Ponsonnas une vraie distance apparaît. Louise de Ballon fait imprimer en 1636 des constitutions révisées approuvées du seul évêque de Genève pour les religieuses réformées de Saint-Bernard dites « de la divine providence ». De son côté Louise de Ponsonnas fondatrice à Paris y fait réimprimer en 1637 les constitutions de 1631, un coutumier et un directoire, et prône lappellation « des bernardines de Saint Bernard ». La réimpression commune à Lyon en 1648 des différents documents marque apparemment la fin du conflit. Rappelée en Savoie Louise de Ballon remplit encore plusieurs supériorats, se retire à Seyssel elle meurt le 14 décembre 1668. Louise de Ponsonnas meurt à Aix-en-Provence le 7 février 1657 en odeur de sainteté, ce qui nest pas pour étonner : son pieux biographe nous dit que dans sa vie terrestre « presque toute la communauté de Grenoble la vit un jour, après la sainte communion, sélever de terre et dans la nécessité de sattacher à la grille du chœur pour sarrêter. »[10]

Vie de l'institution (1624-1792)

«Gloire et bénédiction éternelle à la très adorable trinité, A Jésus, A Marie et Saint Bernard, notre glorieux père.Livre cinquième des religieuses bernardines du monastère Nostre Dame Sainte-Cécile de Grenoble Ordre de Cîteaux. De la réception des filles au commencement de leur essay, du jour de leur profession et des trois interrogats quon leur fait au commencement, au milieu et à la fin de lannée de probation[11]

Le livre des vêtures ou des prises dhabit qui souvre par cette dédicace offre une vision intéressante de la population des moniales et des converses pendant toute la durée de vie de linstitution. Pour chacune sont notés le nom des pères et mères, la qualité de ceux-ci, le lieu de naissance, lâge, les dates dentrée, la date de la prise dhabit, celle de la profession définitive. Parfois un renseignement particulier témoigne de situations originales. Entre le 30 novembre 1624 et le 24 juin 1788 le couvent accueillit 200 religieuses : 161 destinées à des vœux de professes et 39 converses ou sœurs laies.

L'enregistrement des entrées des professes

Histogramme des entrées (périodes de 5 ans)

est révélateur de lafflux initial. Les 100 premières religieuses entrent avant 1660 soit dans les 35 premières années de lexistence de linstitution. Il faudra plus dun siècle pour accueillir les 61 suivantes. Les vocations se raréfient à une tous les deux ans en moyenne. Aucune entrée nest enregistrée entre 1745 et 1753. Leffectif passe de 33 à la fin du XVIIe siècle à un maximum de 36 en 1730 puis chute à 10 en 1790. Cette crise générale est cependant plus importante que dans les institutions féminines voisines[12].

Lorigine sociale dans lélite

Elle peut être appréciée sur les signes patronymiques de noblesse, lavant nom ou qualité du père. Lappartenance à lélite sociale est évidente deux fois sur trois (106/161) et cest dans cette catégorie quont lieu les entrées familiales multiples. La noblesse est attestée par le titre 10 fois (2 marquis, 2 barons, 2 nobles, 1 comte, 2 vicomtes, 1 gentilhomme, 1 messire). Parmi les titulaires doffice on compte 7 présidents au parlement, 6 conseillers au parlement, 9 procureurs, 6 secrétaires, 7 avocats, 3 maîtres des comptes .La famille militaire est représentée par le major de larsenal, 2 brigadiers, un sergent major. On relève 4 sieurs et seulement 2 pères « honnêtes », un marchand, un apothicaire. La liste compte 7 orphelines de père, 3 de père et de mère.

Les converses ou sœurs laies sont au nombre de 39.Elles font contraste sur le plan social. Elles sont en général plus âgées (24 ans en moyenne contre 17,5 pour les novices), dorigine rurale pour 80 % dentre elles. Le père est dit Honnête, Sieur, Maître. Un deux est chirurgien, un autre est charpentier ou il ny a pas de mention particulière de qualité. Une sœur semble dextraction moins laborieuse et justifier une attention toute spéciale: Justine Beaudet, 26 ans, née à Grenoble, fille de Mr le Procureur Beaudet et de Demoiselle Lavigne, « reçue avec lagrément de toutes et avec la permission de Mgr léminentissime cardinal Étienne Le Camus, notre légitime supérieur sans autre engagement, pour bonnes raisons, que par le vœux dobéissance à la supérieure et sans conséquence pour lavenir ». Dame Frechet 63 ans est la veuve de Maître Christophe. Elle demande à faire ses vœux. Deux sœurs au civil le sont aussi en religion : les sœurs Cornier de Chapareillan 16 et 19 ans Les sœurs Giraud de Sassenage, 23 ans pour lune des deux.

Entrées comme sœurs domestiques les sœurs font des vœux dobéissance simple parfois dits « par consolation ». Sœur Marie Hélène Morrar reçoit le voile noir le 29 mars 1630 « pour tenir le même rang que les autres sœurs. » Après 1709, seul les termes de converse ou de tourière du dedans ou du dehors subsistent, il nest plus parlé de sœur laye ni de domestique.

La proportion de sœurs « biologiques »

On compte 54 religieuses liées par létat civil, pères et mères communs. Pour quinze familles il sagit de deux sœurs : Alleman, de Bardonnenche, de Garnier, de Grangières, de Porte, de Sautereau, des Adrets (Marquis) des Adrets (Baron), Gatin, Martin, Louvat, Miard, Montaigne, Tourras. Les sœurs font leur entrée en général pour leur quinze ans à quelques mois ou années dintervalle sauf pour Madeleine et Charlotte Tardif, sœurs jumelles de 14 ans, filles dun brigadier des armées du roi et de Madeleine de Peigne qui entrent au couvent ensemble le 30 mars 1711, prennent lhabit le 18 octobre de la même année et font leur profession le 25 mars 1713. Pour trois familles elles sont trois sœurs : Anne, Marguerite et Louise dAuby filles dun lieutenant de Lesdiguières entre 1646 et 1655.La famille de Françon présente une fille de quinze ans chaque année : Justine en 1649, Marie en 1650, Angélique en 1651.Les filles de Melchior de Musi de la Tour du Pin entrent, Marguerite 15 ans en 1641, Louise 14 ans en 1644, Isabeau 15 ans en 1648. Pour quatre familles elles sont quatre : Claudine de Boissonrond à linitiative de linstitution est bientôt accompagnée de ses trois sœurs Gabrielle (1624), Paule (1628), Claire (1629). Les filles de Monsieur de Beins et de Mademoiselle de Gillier entrent Marie Magdeleine à 17 ans en 1626, Marguerite 16 ans en 1628.Antoinette, 16 ans en 1630 et Louise Thérèse 22 ans en 1631 feront des vœux anticipés car toutes deux atteintes dune maladie incurable. Ennemonde, Justine, Françoise puis Marie, filles de Monsieur le président Simiane de la Coste et de Demoiselle du Faure entrent à 14 ans entre 1641 et 1657.Les sœurs Baudet, filles de Monsieur le secrétaire Baudet et de Demoiselle Guichard entrent en 1627 pour Marguerite 17 ans ancienne novice des Ayes, en 1629 pour Madeleine 24 ans déjà professe dans lordre de Cîteaux. Angèle 15 ans est renvoyée à ses parents, Louise entre à 15 ans en 1638.

Les sorties prématurées

Sortie prématurée par décès

Le décès en est la cause pour six novices ou converses. Le départ dune sœur laie est de cause simple :« nayant pas les forces du corps pour acquitter les emplois de sœur Laye, étant beaucoup infirme et faible elle est sortie. » Pour sept novices la raison est donnée en général par la formule convenue mais répétée chaque fois « est sortie de céans a quitté lhabit et est retournée chez ses parents pour navoir la santé et lesprit nécessaire à notre institutLhabit de novice qui se prend à 16 ans pour un an au moins, est donc bien une période probatoire avant que la grille ne se referme.

Les converties de la religion réformée

Elles sont neuf à entrer au couvent dont huit entre 1628 et 1653.Ce fait mérite attention dans une région de forte implantation protestante. Le registre des entrées détaille leur histoire personnelle avec une particulière minutie. Voici celle de Lucrèce des Adrets « Ce 17 Juillet 1653, Sœur Lucrèce des Adrets fille de Monsieur le Marquis des Adrets et de Damoiselle de Mombrun âgée denviron 20 ans, native des Adrets, ayant été élevée dans la religion des huguenots, après avoir gardé plus de deux ans linspiration de se rendre en ce monastère pour y être religieuse et ne pouvant elle-même en faire la demande, mais ayant écrit une lettre très pressante pour demander son entrée dans ce monastère et supplié les personnes dautorité ou de piété de lassister pour se tirer dentre les bras de Messieurs ses parents. A ce grand Dieu qui était le premier auteur dune si généreuse entreprise et aussi le guide pour la faire réussir heureusement puisque par un trait spécial de cette providence elle abandonna au gros de la nuit la maison paternelle quitta sa patrie et arriva céans avant quaucun de Messieurs ses parents sen aperçussent et depuis a toujours fait paraître une grande fermeté desprit et beaucoup de zèle pour se faire instruire, elle a abjuré entre les mains du Rd père de Sautereau capucinCe 25 Septembre 1653 on lui a donné lhabit de novice. » Madeleine des Adrets sa sœur laccompagne le même jour. Les sœurs Catherine et Jeanne de Bardonnenche avaient eu en 1630 une trajectoire similaire marquée par lopposition à leurs parents. Magdeleine de Genton poursuivie par son père pour sêtre mariée sans son consentement, a pu prendre lhabit en 1634, après avis favorable de quatre théologiens.

Entrée et sortie d'Edther Flamand

Esther Flamand, fille de Monsieur Flamand marchand de Grenoble est renvoyée chez ses parents en 1628 «  voyant apertement quelle navait lesprit propre pour aucun fondement de la religion et pour plusieurs causes bien considérable. » Catherine Dhelis treize ans moins six mois, est entrée le 21 avril 1634. Oranie dAvansson fait profession mourante en 1644.

Le registre insiste sur la démarche volontaire des intéressées parfois en opposition avec leur famille et il exprime le caractère « légal » des admissions. Il sagit souvent de familles de bonne noblesse. Ces conversions surviennent à un moment particulier : « Au cœur des enjeux de pouvoir, Grenoble est un des points forts de la reconquête religieuse, au moment s'amorce le mouvement contre réformateur. La cité, coexistent catholiques et réformés, est à l'instar des autres lieux de biconfessionnalité, sujette aux tensions religieuses mal camouflées par l'Édit de Nantes »[13] . Lexemple de labjuration de Lesdiguières et de ses lieutenants a pu faire école. La compagnie de la propagation de la foi installée à Grenoble en 1647 pour la conversion des hérétiques nest sans doute pas étrangère à ces trajectoires rapides de la réforme à la contre réforme. Marie Anne Joubert, la dernière novice admise a un profil différent : « Ce 24 Juin 1788 est entrée dans lessai de nos Ste règles Demoiselle Marie, Anne, Thérèse, Augustine Joubert fille de Monsieur Jean Daniel Joubert et de Mademoiselle Madeleine Ravel, née à Genève le premier Avril 1762. Elle a été instruite de la religion catholique aux dames de la visitation de cette ville au second monastère elle a été baptisée conditionnellement le 15 mars 1784. Monsieur son père est bourgeois à Die ».

Flux et reflux des vocations

Plan des établissements religieux du quartier dressé en 1685 pour prouver les nuisances sonores du temple protestant.

Lafflux initial des postulantes à Sainte-Cécile sintègre dans lélan spirituel qui parcourt les élites au sortir des guerres de religion et après le concile de Trente. Le cloître est une façon de renoncer aux séductions terrestres et de vivre lexpérience mystique absolue rapprochant de Dieu. Ceci malgré ou à cause de la rigueur de la règle. Lespérance du salut est à ce prix.

Ces principes sont animés par une génération de jeunes abbesses dont Louise de Ponsonnas et Louise de Ballon sont deux exemples régionaux à limage dAngélique Arnaud pour Port-Royal des Champs. Issues du même milieu, habitées de la même vision, elles ont du dabord vaincre une opposition interne de leurs consœurs, puis recruter et motiver des novices à leur image et réunir les soutiens pour impulser le développement de leur institutions puis de communautés nouvelles. Linfluence de Saint François de Sales leur est commune .Leur institution se démarque peu de celle de la Visitation fondée en 1610 à Annecy et dont les maisons grenobloises ont été des centres importants[14]. Ce mouvement est général. A côté des ordres anciens rénovés, des congrégations féminines se développent rapidement orientées vers la prière ou vers laction dans le siècle. Près dune dizaine détablissement féminins sentassent dans la ville de Grenoble en particulier, pour les plus proches voisines[15] : les ursulines en 1623, les orphelines en 1636, les visitandines dans leur couvent de Sainte-Marie-den-bas en 1652. Les capucins et capucines sont de lautre côté de la rue Neuve depuis 1610, les Minimes créent le Couvent des Minimes de Grenoble rue du Vieux-Temple en 1644, le séminaire confié aux oratoriens est sur lemplacement de lancien temple. Les vocations affluent, les couvents se multiplient marquant le paysage urbain en particulier le quartier Très Cloître .

Le couvent est lespace social de lélite. Le destin des enfants de la noblesse est tracé. Laîné des garçons reçoit la succession, le second est dans les armes, le troisième reçoit la tonsure. La fille aînée ou la plus favorisée est dotée et mariée, les autres sont promises au couvent. Pour les cadettes des familles le couvent qui a été souvent le lieu déducation devient le lieu de vie sociale. La spontanéité des vocations est bien évidemment discutable et fera débat au siècle suivant. Les vocations ne sont pas forcées par la violence ou rarement. Il sagit plus par dune fatalité sociale acceptée et de la crainte révérencielle des parents ou de linstitution. Les entrées au couvent familiales ne peuvent trouver dautre explication. Celles-ci deviennent exceptionnelles au XVIIIe siècle (deux cas observés). Pendant cette période lorigine sociale des religieuses reste inchangée, toujours dans lélite.

Lélan spirituel initial de la réforme catholique apaisé, lindifférence religieuse lui fait place au siècle des philosophes. La situation des cloîtrées apparaît alors dans toute sa rigueur. Cette situation nexistait pas dans le pacte social antérieur; la société qui utilisait le couvent comme un service ne ny trouve plus son intérêt. La crise des vocations y trouve sa principale raison. Cette crise morale se double dune crise des revenus. « Lexcessive cherté des choses et autres malheurs du temps »[16] réduit la maison à la pauvreté. Le pouvoir royal exerce son contrôle sur le clergé en limitant les avantages fiscaux et tente de réduire le nombre des communautés. Lage des vœux féminins est relevé à 18 ans au lieu de 16 ce qui na guère dinfluence sur le recrutement de Sainte-Cécile. La commission des secours (1727-1788) chargée dexaminer la situation des maisons de femmes en détresse matérielle ou morale supprime 250 couvents : « les couvents de femme ne devraient subsister quautant quils sont utiles à lEtat par lédification et la prière, par le secours des malades et des pauvres. »[17] La ferveur initiale a fait place au doute et bientôt à lhostilité avant même la tourmente révolutionnaire.

« Les couvents sont jugés, les curiosités excessives, la bigoterie et le cagotisme, lineptie monastique, la bégueulerie claustrale y règnent. Ces déplorables monuments dune antique superstition sont au milieu dune ville la philosophie a répandu ses lumières ; mais les murailles de ces prisons sacrées séparent les victimes de toutes les idées régnantesAjoutez le désespoir du plus grand nombre(des religieuses), la résignation pacifique de quelques unes et labrutissement desprit des plus spirituelles ; ou le devoir nest plus quune routine ; on fait le bien par contrainte et sans goût ; on prie sans savoir ce que lon demande et on se mortifie pour obéir à la règle»[18]

La fin de Sainte-Cécile

Les premiers actes de la révolution

Dabord suspendus en octobre 1789, les vœux monastiques sont interdits en février 1790. Les religieux ont le choix du retour à la vie civile ou du maintien dans leur maison si leur nombre est supérieur à 20.Interrogée par les officiers municipaux le 28 janvier 1791 sur la poursuite de leurs vœux[19], Sœur Antoinette Bouloud, supérieure des bernardines, déclare que « 3 de ses filles atteintes de différentes infirmités sont absentes mais quelle connaît leurs intentions de rester ». Toutes les autres sont présentes et signent leur choix pour la vie commune :

Bouloud Antoinette Flavie 76 ans, De Lovat Claudine Henriette 70 ans, De Flotte La Roche Marie Julie 65 ans, De La Coste Marie Pélagie 67 ans, Dupuy Magdeleine Cécile 55 ans, Beyle Marie Françoise Eulalie 48 ans, Carre Anne Victoire Sabine 41 ans, Perret Justine Charlotte Pauline 31 ans, Lagarde Chavant Rose 32 ans.

Neyroud Marie Julie Solange 23 ans, signe mais réserve sa réponse. Elle demandera finalement sa sortie de même que celle de ces meubles et effets personnels, le 13 avril.

Choix des religieuses du maintien dans leur couvent (1791)

Les bernardines restent tolérées dans leur couvent en attendant une affectation à venir. Dans lenvironnement proche la même unanimité se retrouve dans les monastères de femmes (visitandines, ursulines, clarisses, carmélites). Au total, dans le district de lIsère seules 4 religieuses sur 307 optent pour la vie civile[20]. Lâge, labsence de perspective dexistence en dehors du cloître expliquent ce choix. La fermeté des vocations féminines ne doit cependant pas être sous-estimée quand ce qui subsiste des ordres masculins connaît la débandade. La supérieure et léconome chargée de la gestion des pensions, sont élues par leur communauté. Antoinette Bouloud est confirmée comme supérieure, Claudine de Lovat est élue économe[21] . La constitution civile du clergé, votée le 12 juillet 1790, a créé la rupture : tenus de signer le serment civique des fonctionnaires, les prêtres se rangent dans le camp des jureurs ou des réfractaires. Le schisme est ouvert après la condamnation de lÉglise constitutionnelle par Pie VI. Des troubles à lordre public sont constatés, ainsi le directoire de la ville, dans sa réunion du 11 Septembre 1791 « instruit que les églises des religieuses sont devenues le refuge journalier de tous les prêtres non assermentés qui y attirent à leur suite les personnes ignorantes, les femmes faibles et crédules dont ils dirigent et alarment les consciences par des terreurs superstitieusesil y a lieu de dresser un inventaire des oratoires des couvents dont Sainte Marie den haut et den bas, Sainte Ursule, Sainte Claire, Sainte-Cécile, des carmélites et de la propagationles portes extérieures des oratoires seront fermées et scellées, les clefs déposées à la municipalité »[22]

décret de nationalisation des locaux de Sainte-Cécile (1793)

Les biens nationalisés sont mis aux enchères ou réquisitionnés par larmée pour conforter la défense de Grenoble ville frontière.

Le mémoire du lieutenant-colonel Bressole directeur des fortifications[23] en date du 13 février 1791 indique que « la garnison doit monter à 4000 hommes, les casernes actuelles ne peuvent contenir que 1500 hommes et 108 chevaux. Il reste à loger 2500 hommesles carmélites peuvent en accueillir 500, les minimes 340 et 100 chevaux, Sainte Ursule 610 hommesles capucins et capucines 420 hommesSainte-Cécile,en mettant bas les cellules, en faisant un plancher dans léglise,650 hommes pour une dépense de 38 000 à 39 000 livressi on trouvait trop de difficulté pour déloger les religieuses du couvent Sainte-Cécile et Sainte Ursule ou de tous les deux on pourrait alors sen tenir au couvent des carmélites dont on placerait les religieuses ailleurs. Elles sont au nombre de 22. » Ceci est fait le 14 mai 1792, la guerre étant déclarée, les carmélites expropriées par larmée sont logées à Sainte-Cécile il existe 26 cellules vides[23]. Les carmélites auraient souhaité des dédommagements après labandon des produits de leur enclos et de leur jardin en létat[24] , en vain. Laccueil semble froid pour A-M de Franclieu[25] compatissante : « Malgré tous leurs soins et toute leur attention, les bernardines ne pouvaient éloigner les difficultés qui naissaient de deux règles différentesil fallut le courage des filles de Sainte Thérèse pour se faire à cette vie nouvelle et laménité des filles de Saint Bernard pour en adoucir les aspérités

Vers la terreur

La déchristianisation est en marche : lévacuation des monastères est arrêtée. Les religieuses vont se retrouver dans des mansardes, certaines se réfugient dans leur famille, «  les ursulines, suivies à coup de pierre jusquà la porte des divers réduits quelles avaient loués. » Seules celles chargées dune fonction charitable restent tolérées. Une répression active se dirige contre les réfractaires refusant le nouveau serment « liberté égalité » de septembre 1792. La loi des suspects (17 septembre 1793) en est lexpression la plus forte. Les prêtres réfractaires sont déportés. Le clergé constitutionnel nest plus épargné, forcé dabjurer ou incité au mariage. Les religieuses elles-mêmes néchappent plus à la tourmente : le serment « liberté égalité » leur est imposé en janvier 1794 (9 Nivôse An II) sous peine de prison. Toutes les sœurs de Sainte-Cécile, sauf une, prêtent serment[26] et obtiennent ainsi le certificat de civisme qui leur épargne dêtre suspectes .Elles se rétracteront en général après la grande terreur. Pour avoir refusé le serment 56 religieuses du département sont incarcérées davril à juin 1794.Elles sont emprisonnées à Sainte Marie den haut qui comptera sur ses registres décrou 80 religieux détenus dans des conditions difficiles[27] . En juin 1794 les femmes détenues seront réunies à loratoire «  les jeunes seront occupées à confectionner des vêtements pour les défenseurs de la patrie et les vieilles de la charpie pour les blessés ». Parmi celles-ci, Marie Pélagie de la Coste 71 ans qui avait refusé les serments, meurt à la prison de loratoire le 14 août 1794.

Dans le même temps les locaux évacués reçoivent leur affectation. En date du 13 février 1793[28] la convention nationale met officiellement à la disposition du ministre de la guerre le couvent de Sainte-Cécile pour y établir un atelier de confection de lhabillement des troupes. Lurgence de livraisons du matériel à larmée des Alpes génère une intense activité économique dans les établissements du quartier. Sous la direction du commissaire ordonnateur des guerres chargé de la police du magasin des effets militaires un personnel administratif nombreux gère les fournisseurs, tisserands, tanneurs, ferblantiers et autres fournisseurs de bouton dos, de piquets de tente… . Des experts sont requis pour contrôler la qualité des produits et arbitrer les conflits techniques ou commerciaux. A Sainte-Cécile une trentaine douvriers coupent les uniformes, dolmans, redingotes, pantalons décurie, pantalons à la hongroise et caleçons de même; jusquaux chaussons de lisière pour lequel des femmes et des enfants sont employés. Ceci ne va pas sans revendication des ouvriers qui par de multiples pétitions se plaignent du retard au paiement de leur salaire et que « la république cette mère tendre et chérie nourrit ses enfants reconnaissants avec des assignats restés dans leurs mains sans valeur ». Les approvisionnements manquent, latelier de lhabillement licencie la moitié de son personnel. La fourniture du pain de légalité aux ouvriers dans le besoin témoigne de la crise des subsistances[29] .

Entre libéralisme et répression

La chute de Robespierre (juillet 1794) relâche la tension et permettra la libération des emprisonnées mais pas avant février 1795. De thermidor à Brumaire les mouvements de balancier du pouvoir central arrivent sans doute amortis dans lIsère, La séparation de léglise et de lÉtat de Septembre 1795 voit ressortir les réfractaires, et désoriente les constitutionnels. De nouveaux serments sont exigés des religieux, acte de soumission aux lois (1795), serment de haine à la royauté (1797) .Chez les ci-devant bernardines deux sœurs professes signent : Magdeleine Dupuy, qui loge à lhôpital civil et Charlotte Justine Perret ;une ancienne novice Marie Anne Thérèse Augustine Joubert entrée le 24 juin 1788 devenue ensuite fille de la congrégation de la propagation et enfin « couturière qui na que son travail pour vivre » ;deux sœurs tourières , la citoyenne Longin Jeanne « fille pauvre et âgée » et Jeanne Perret ; Anne-Sophie Gigay « ancienne cuisinière à Ste Cécile qui na dautre revenu que ce que lui apporte 5 à 6 petites filles à qui elle apprend »[30] Lhistoire perd de vue le destin individuel des bernardines de Sainte-Cécile, les plus âgées sont mortes. Létat civil de Grenoble avait enregistré outre celui de Marie Pélagie de la Coste les décès de Claudine de Lovat le 24 Vendémiaire an II (15 octobre 1793) de la supérieure Antoinette Bouloud le 24 Messidor an II (12 juillet 1794) et de Anne Victoire Carre le 20 Nivôse an IV (10 janvier 1796). Le destin de Marie Solange Neyroud, née en 1767, est plus heureux .Celle quon avait vu sortir de Sainte-Cécile avec ses meubles et ses effets se retrouvera plus tard mariée à Voiron le 24 août 1794 avec un veuf, Louis Michal. Marie Françoise Eulalie Beyle, la tante de Stendhal décèdera au domicile de son frère Chérubin, place Grenette en 1812.

Coupe axiale de la chapelle lors de sa transformation en cinéma

La communauté des bernardines de Saint-Bernard comme toutes les communautés de la ville a définitivement disparu, après plus dun siècle et demi dexistence. La famille bernardine existe encore. A Collombey en Suisse romande depuis 1626 les suivantes de Louise de Ballon ont pu se maintenir sans interruption. En France quelques bernardines se sont retrouvées après des années dexil et ont fondé à Esquermes près de Lille, en 1828, un foyer de renouveau cistercien proche spirituellement des trappistes. Curiosité de lhistoire une de leur maison, Notre Dame des petites roches, se situe au Touvet, peut-être proche des anciennes possessions de labbaye des Ayes.

Les bâtiments de Saint Cécile subsistent relativement préservés par une occupation continue qui a aussi sa part dimprévu[31] . Lensemble restera sous lautorité militaire du génie sauf la chapelle devenue propriété de la ville en 1901.Ses affectations sont variées : elle devient le cinéma « Scala » dans les années 1920. Un fond de bar dancing judicieusement baptisé « lenfer » occupe le chœur des nonnes. Ce bar est sous-loué en 1941 à lassociation cultuelle israélite qui y installe sa synagogue. Celle-ci est détruite par un attentat le 23 décembre 1943. Le théâtre « le Rio» prend possession des lieux en 1974. En 2009, Les éditions Glénat en seront désormais les occupants pour y maintenir une activité contemporaine avec le souci de conservation du patrimoine.

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

  1. Anonyme, La vie de la mère de Ponçonas institutrice de la congrégation des bernardines réformées en Dauphiné, Provence etc. A Lyon, chez Jean Poysvel, 1675 Ce texte hagiographique est une pièce dexaltation mystique proprement baroque. Louise de Ponsonnas au physique : « Notre seigneur lui fit une grâce dont le prix nest connu que de ceux qui pénètrent par les lumières de son esprit le secret de ses voies et le mystère de sa conduite à légard de ses élus. Il permit que son corps devint contrefait et que sa taille se recourbant avec beaucoup de difformité elle perdit tout ce quelle avait dans lextérieur qui pouvait plaire aux yeux. Quheureuses sont les vierges en faveur de qui leur céleste époux se déclare par les preuves signalées de son amour. ». Plus tard, Louise ayant renoncé au mariage : «  Cette action fut si agréable à Dieu quil acheva dans le même temps de lui courber entièrement la taille pour honorer son triomphe par cet arc glorieux. » pp.14 -15 puis p.71
  2. P.Hélyot, M.Bullot, Histoire de ordres monastiques religieux et militaires etc. Tome V,Quatrième partie, à Paris chez Nicolas Gosselin, 1718, pp. 429-435.
  3. P.Hélyot, M.Bullot, Histoire de ordres monastiques religieux et militaires etc. Tome V,Quatrième partie, à Paris chez Nicolas Gosselin, pp. 435-440
  4. Archives départementales de lIsère, ADI 15 H1
  5. Anonyme, La vie de la mère de Ponçonasp. 106
  6. Anonyme, La vie de la mère de Ponçonasp. 112
  7. Anonyme, La vie de la mère de Ponçonasp. 111
  8. P.Hélyot, M.Bullot, Histoire de ordres monastiques religieux et militaires etc. Tome V,Quatrième partie, A Paris chez Nicolas Gosselin, 1718, pp. 441
  9. Anonyme, La vie de la mère de Ponçonasp.159
  10. Anonyme, La vie de la mère de Ponçonasp.169
  11. ADI 15 H 1
  12. R.FAVIER, Les villes du Dauphiné aux XVIIe et XVIIIe siècles, Grenoble, PUG, 1993, p. 260
  13. O.Cogne, Les élites protestantes de Grenoble sous le régime de lédit de Nantes vers 1590-vers 1685.Mémoire de DEA en Histoire économique et sociale, UPMF Grenoble, 2002, p.11.
  14. B. Mousserin, Le monastère de Sainte-Marie-denHaut comme point de départ de lexpansion de lordre de la Visitation dans le sud-est du royaume de France, La Pierre et lÉcrit, PUG, 2006, 17, pp.141-151.
  15. A.Prudhomme, Histoire de Grenoble. Laffitte reprints, Marseille, 1975, pp 494-508
  16. Référence 1 p.259
  17. Cité par G. Reynes, p.16
  18. S. Mercier, Tableau de Paris, Nouvelle édition, Tome VII, Amsterdam, 1783, pp. 93-94
  19. Archives municipales de Grenoble AMG LL 229
  20. E. RIBOT, Les religieux de lIsère pendant la révolution (1789-1800). Séminaire dhistoire religieuse, sous la direction de J.Godel et P.Bolle, TER 1973. p 72, bibliothèque municipale de Grenoble, R.10696.
  21. ADI L 798
  22. AMG LL 36
  23. a et b ADI LL428
  24. ADI L 799
  25. A-M. FRANCLIEU, Les persécutions religieuses dans le département de lIsère de 1790 à 1802.Tournai, imprimerie Notre Dame des prés, 1904, tome 1, pp. 342-343
  26. ADI L 637
  27. ADI L 447
  28. ADI L 417
  29. AMG LL 133
  30. ADI L 626, Pensionnées ecclésiastiques de lan VI
  31. AMG 2 M 73
  • Portail Grenoble Métropole Portail Grenoble Métropole

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Monastère Sainte-Cécile de Grenoble de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем решить контрольную работу

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Le couvent des bernardines réformées de Grenoble — Monastère Sainte Cécile de Grenoble Le monastère Sainte Cécile de Grenoble est un couvent de femmes située à Grenoble dont toute l’existence se déroule entre deux bornes historiques : la contre réforme catholique et la révolution. Le… …   Wikipédia en Français

  • Chronologie de Grenoble — Cet article présente sous une forme chronologique, les principaux événements historiques, culturels et urbanistiques de la ville de Grenoble. Sommaire 1 Époque Gallo romaine 2 VIe siècle 3 VIIe siècle …   Wikipédia en Français

  • Notre-Dame (Grenoble) — 45° 11′ 34″ N 5° 43′ 54″ E / 45.192895, 5.731559 …   Wikipédia en Français

  • Grenoble — Pour les articles homonymes, voir Grenoble (homonymie). 45° 11′ 16″ N 5° 43′ 37″ E …   Wikipédia en Français

  • Histoire de Grenoble — L’histoire de Grenoble recouvre une période de plus de 2 000 ans. À l époque Gallo romaine, le bourg gaulois porte le nom de Cularo puis de Gratianopolis et voit son importance accrue lorsque les Comtes d’Albon la choisissent au début du… …   Wikipédia en Français

  • Grelibre — Grenoble 45°11′16″N 05°43′37″E / 45.18778, 5.72694 …   Wikipédia en Français

  • Grenoblois — Grenoble 45°11′16″N 05°43′37″E / 45.18778, 5.72694 …   Wikipédia en Français

  • Glénat — Pour les articles homonymes, voir Glénat (homonymie). Logo de Glénat Repères historiques Création 1969 Dates&# …   Wikipédia en Français

  • Liste de sanctuaires mariaux de France — Cet article liste les sanctuaires mariaux de France classés par départements. Il inclut les sanctuaires (y compris disparus) faisant l objet d une dévotion à Marie situés sur le territoire français actuel. Les éventuelles dates entre parenthèses… …   Wikipédia en Français

  • Liste De Sanctuaires Marials De France — Liste de sanctuaires mariaux de France Cet article liste les sanctuaires mariaux de France classés par départements. Il inclut les sanctuaires (y compris disparus) faisant l objet d une dévotion à Marie situés sur le territoire français actuel.… …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
https://fr-academic.com/dic.nsf/frwiki/1179880 Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”