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Môle hydatiforme
Pour les articles homonymes, voir Mole.Môle hydatiforme CIM-10 : O01, D39.2 La môle hydatiforme est une anomalie rare de la grossesse, définie par la prolifération kystique des villosités choriales associée à une dégénérescence tumorale du trophoblaste. Il n'y a pas d'embryon, et donc pas de grossesse vraie. On parle également de grossesse molaire.
Le risque majeur de cette maladie est la constitution d'une tumeur maligne trophoblastique gestationnelle (môle invasive, choriocarcinome gestationnel et tumeur trophoblastique du site d’implantation), de mauvais pronostic si elle ne sont pas dépistée et traitée à temps.
Sommaire
Epidémiologie
Cette maladie concerne une à trois grossesses pour 1000. Le risque de dégérescence cancéreuse atteint 10%[1]. Elle est plus fréquente chez la femme jeune et âgée[2].
Cause
Elle est inconnue. Il existe quelques formes familiales.
Signes
On suspecte une môle devant l'existence des signes suivants :
- Signes sympathiques de grossesse exacerbées : nausées et vomissements intenses, tension mammaire très douloureuse,
- Saignements utérins (métrorragies) plus ou moins abondants, signe le plus fréquent ;
- Douleurs abdominales.
La maladie peut être totalement asymptomatique dans plus d'un tiers des cas. Elle est découverte alors lors d'une échographie systématique[3].
Au toucher vaginal, l'utérus apparaît plus gros que ce que ne le prévoit le terme théorique de la grossesse, sensible, les ovaires sont augmentés de volume (présence de kystes nombreux, parfois rompus).
Le dosage des béta-HCG montre un taux très élevé, bien plus que ce que ne prévoit le terme théorique.
À l'échographie, le contenu utérin ne montre pas de sac gestationnel ni d'embryon, mais une image en tempête de neige, sans structure différenciable. Le diagnostic peut être manqué si l'échographie est faite trop précocement et un certain nombre de diagnostics sont faits sur l'analyse au microscope des résidus d'une fausse-couche[4].
La maladie peut être également révélée par une métastase, la localisation la plus commune étant pulmonaire[1], pouvant se manifester par un essoufflement, un crachat de sang (hémoptysie).
Traitement
Le traitement repose sur une aspiration du contenu utérin sous anesthésie générale, associé à un geste de curetage. Le taux des béta-HCG doit être contrôlé jusqu'à négativisation, puis encore régulièrement pendant 1 an, associé à une contraception efficace afin de prévenir le développement d'une tumeur trophoblastique gestationnelle.
Une évolution vers un cancer doit être suspectée en cas de persistance d'un taux élevé de béta-HCG et nécessite, dans ce cas, un traitement par chimiothérapie.
La récidive d'une grossesse molaire est rare. Une nouvelle conception n'est donc pas interdite.
Notes et références
- ↑ a et b Sebire NJ, Seckl MJ, Gestational trophoblastic disease: current management of hydatidiform mole, BMJ, 2008;337:a1193
- ↑ Sebire NJ, Foskett M, Fisher RA, Rees H, Seckl M, Newlands E, Risk of partial and complete hydatidiform molar pregnancy in relation to maternal age, Br J Obstet Gynaecol, 2002;109:99-102
- ↑ Gemer O, Segal S, Kopmar A, Sassoon E, The current clinical presentation of complete molar pregnancy, Arch Gynecol Obstet, 2000;264:33-4
- ↑ Fowler DJ, Lindsay I, Seckl MJ, Sebire NJ, Routine pre-evacuation ultrasound diagnosis of hydatidiform mole: experience of >1000 cases from a regional referral centre, Ultrasound Obstet Gynecol, 2006;27:56-60
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Catégorie : Maladie en gynécologie-obstétrique
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