Mohammed Bey

Mohammed Bey
Mohammed Bey
محمد باي
Mohammed Bey.jpg
Titre
18e bey de Tunis
30 mai 185522 septembre 1859
&&&&&&&&&&&015764 ans, 3 mois et 22 jours
Premier ministre Mustapha Khaznadar
Prédécesseur Ahmed Ier Bey
Successeur Sadok Bey
Biographie
Titre complet Possesseur de la Régence de Tunis
Hymne royal Salut beylical
Dynastie Husseinites
Nom de naissance Mohammed ben Hussein el-Husseini
Date de naissance 18 septembre 1811
Lieu de naissance Tunisian flag till 1831.svg Le Bardo (Tunisie)
Date de décès 22 septembre 1859 (à 48 ans)
Lieu de décès Pre-1999 Flag of Tunisia.svg La Marsa (Tunisie)
Père Hussein II
Mère Lalla Fatima al-Munastiri
Conjoint 1) Lalla Janaina Beya
2) Lalla Aïcha
3) Lalla Janaina
4) Lalla Salouha
5) Lalla Kmar
Enfants Sidi Hassine Bey
Sidi Saïd Bey
Sidi Mohammed el-Nasser Bey
Lalla Fatima
Lalla Khadija
Lalla Salouha
Lalla Zoubeïda

Het grote Rijkswapen van Tunesie als Koninkrijk.jpg
Monarques de Tunisie

Mohammed Bey (أبو عبد اله محمد باشا باي) ou M'hamed Bey, né le 18 septembre 1811 au Bardo[1] et décédé le 22 septembre 1859 à La Marsa[2],[3], est bey de Tunis de la dynastie des Husseinites de 1855 à sa mort[4].

Il succède à son cousin Ahmed Ier le 30 mai 1855. Il hérite de Mustapha Khaznadar comme grand vizir[5] mais s'entoure de ministres compétents, comme Kheireddine Pacha ou les généraux Husseïn et Rustum, et de conseillers dévoués, comme Mohamed Bayram IV, Mahmoud Kabadou et Ismail Caïd Essebsi. Il est un prince animé des meilleures intentions : bien qu'il penche pour le clan conservateur, il s'engage dans la voie de réformes dès son accession au trône. Ainsi, le 10 septembre 1857 a lieu au palais du Bardo la proclamation solennelle d'une constitution, appelée Pacte fondamental, en présence du bey et de ses ministres. Cette constitution instaure une ébauche de droit public. Le préambule de ce pacte porte la déclaration du souverain :

« La mission que Dieu nous a donnée, en nous chargeant de gouverner ses créatures dans cette partie du monde, nous impose des devoirs impérieux et des obligations religieuses que nous ne pouvons remplir qu'avec son seul secours. Dieu est témoin que j'accepte ses hautes prescriptions pour prouver que je préfère le bonheur de mes États à mon avantage personnel. »

Le Pacte fondamental, souligne la juriste Nazli Hafsia[6], reconnaît l'égalité devant la loi à tous les habitants du pays (article 3), dont l'obligation fiscale (article 2), et la liberté de croyance et de culte pour les non musulmans dont les juifs (article 4). Le texte, qui rejette tout privilège au sein de la nation, garantit à tous les habitants, quelle que soit leur religion, les services publics essentiels : sécurité (armée) et justice (tribunaux spécialisés pénaux et commerciaux) ainsi que l'entière liberté en matière industrielle et commerciale tant pour les sujets que pour les étrangers qui voudront s'établir et exercer des activités en Tunisie avec l'obligation de respecter les règlements en vigueur et dans le cadre de conventions bilatérales qui définiront également les conditions d'acquisition, par des étrangers voulant s'installer en Tunisie, de biens immobiliers (articles 10 et 11).

Moins d'un an plus tard, le bey, par le décret du 30 août 1858, institue la municipalité de Tunis[7] et le règlement d'expropriation pour cause d'utilité publique. Le nouveau conseil municipal est composé d'un président, le général Husseïn, d'un vice-président, d'un secrétaire et de douze membres choisis par le bey parmi les notables musulmans de la ville[7].

Nommé général de division de l'armée impériale ottomane en août 1840, il est élevé par le sultan ottoman à la dignité de maréchal le 7 août 1855.

Décédé après seulement quatre ans de règne, il est enterré au mausolée du Tourbet El Bey situé dans la médina de Tunis[2].

Références

  1. Ibn Abi Dhiaf, Présent des hommes de notre temps. Chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental, vol. IV, éd. Maison tunisienne de l'édition, Tunis, 1990, p. 207
  2. a et b Ibn Abi Dhiaf, op. cit., p. 293
  3. (fr) G. S. van Krieken, Khayr al-Dîn et la Tunisie, 1850-1881, éd. Brill, Leyde, 1976, p. 36
  4. (fr) Armand de Flaux, La régence de Tunis au dix-neuvième siècle, éd. Challamel Aîné, Paris, 1865, p. 238
  5. Ibn Abi Dhiaf, op. cit., p. 210
  6. Nazli Hafsia, Les premiers modernistes tunisiens. Abdeljelil Zaouche. 1873-1947, éd. MIM, Tunis, 2007, pp. 60-61
  7. a et b (fr) Paul Sebag, Tunis : histoire d'une ville, éd. L'Harmattan, Paris, 1998, p. 289

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Mohammed Bey de Wikipédia en français (auteurs)

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