- Mobilisation éclair
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Flash mob
Un flash mob, terme anglais traduit généralement par foule éclair ou mobilisation éclair, est le rassemblement d'un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d'avance avant de se disperser rapidement. Le rassemblement étant généralement organisé au moyen d'Internet, les participants (les flash mobbers) ne se connaissent pas pour la plupart. Le terme foule éclair s'applique généralement seulement aux rassemblements organisés via des médias sociaux ou emails viraux, plus qu'à ceux organisés par des sociétés de relations publiques ou pour une "cascade publicitaire".
Sommaire
Histoire
Avant l'avénement d'internet, plusieurs flash mobs spontanées ont eu lieu, par exemple, aux USA, le "funeral train" suite à l'assassinat de Robert Kennedy en 1968 (ce "flash" d'un million de personnes est étalé dans le temps, en fonction des kilomètres, car le train n'était pas partout au même moment), ou, en 1969, un flash mob avec freeze en hongrie, suite au printemps de prague et à l'immolation par le feu de Jan Palach qui en a résultée.
Le phénomène des flash mobs réalisées grâce à internet a commencé début 2003 aux États-Unis lorsque des personnes ont pris connaissance par Internet d'évènements organisés par une personne ou un groupe nommé le « Mob Project », et prévus à New York. Le premier flash mob, qui devait se dérouler dans un magasin, n'a pas vraiment eu lieu car les forces de l'ordre averties du projet, avaient investi les lieux et ont effrayé les participants.
Les organisateurs ont évité ce problème pour le deuxième flash mob en envoyant les participants dans des zones préliminaires où ils ont reçu des instructions sur le lieu final et l'événement juste avant qu'il ne commence. Environ deux cents personnes ont convergé vers le neuvième étage d'un grand magasin, dans le rayon des tapis, se rassemblant autour d'un tapis particulièrement cher. Quiconque était approché par un vendeur devait lui expliquer que les participants vivaient ensemble dans les environs de New York, qu'ils voulaient acheter un tapis et qu'ils prenaient toutes leurs décisions d'achat ensemble.
Une convergence rapide d'individus sans lien préalable, suivi d'une disparition tout aussi rapide est devenue la caractéristique du phénomène des flash mobs. Sur internet, des sites par ville permettent de s'inscrire pour recevoir des instructions et participer à la prochaine mobilisation éclair.
Les flash mobs se sont rapidement étendus à l'Asie, et à partir d'août 2003 en Europe, en Amérique latine et en Australie.
La presse[évasif] rapporte qu'à Montréal, le 9 août 2003, une quarantaine de personnes se sont ainsi réunies entre 13h19 et 13h22 sur l'esplanade de la Place-des-Arts en criant « Coin ! Coin ! » et ont jeté dans le bassin plus de 200 canards en plastique jaune avant de se disperser subitement.[…] Montréal a ainsi devancé Toronto et Vancouver, où des rassemblements éclair ont également lieu.
À Paris le 28 août 2003 a eu lieu le premier flash mob français. Une centaine de personnes se sont retrouvées dans le hall du musée du Louvre, ont marché rapidement en parlant au téléphone. Elles se sont immobilisées soudainement, ont applaudi quelque chose en l'air puis se sont dispersées. Il a été renouvelé un an plus tard : 300 personnes y ont participé. De nombreux flash mobs ont eu lieu depuis dans la plupart des grandes villes françaises. Des flash mobs ont même été organisés pour contester le projet de loi DADVSI.
À Montréal à nouveau, le 7 avril 2006, à 19h00 au square Dorchester, une centaine de personnes ont participé à une bataille d'oreillers.
À Lyon, entre 2008 et 2009, O.S.E. (Organisation Soirées et Evènements) a organisé des Freezes à partir du groupe facebook "Freez Lyon", réunissant plusieurs centaines de participants ! L'un deux, s'étalant sur plusieurs centaines de mètres de la rue Victor Hugo, a même été couvert par la célèbre émission TV "Envoyé Spécial" (France 2).
En juin 2009, la mort de Mickael Jackson donne lieu à des Flash mobs dans la plupart des grandes villes du monde telles que Chicago, Paris, Stockholm, Montréal ou Taipei, où les participants se réunissent pour danser tous en même temps la chorégraphie de Beat It.
Les analystes se perdent en conjectures sur ce phénomène : s'agit-il d'un nouvel avatar de l'intervention artistique (happening en anglais), plutôt que d'art plastique ou de théâtre ? Est-ce une nouvelle forme de convivialité urbaine, de contestation, une réappropriation de l'espace public ? Est-ce une nouvelle forme de communication politique tout simplement ?
Freeze party
Le terme freeze party ou freeze mob (plus rarement) est parfois employé, à tort, en tant que synonyme de flash mob. Les freeze party ne sont en fait qu'un type particulier de flash mob : il s'agit d'un flash mob où l'action consiste à ce que tous les participants restent figés (freeze en anglais se traduisant en français par le mot gel) pendant un court laps de temps.
En 2008 et 2009, l'association O.S.E. (Association Organisation Soirées et Evènements) a organisé à Lyon, grâce au groupe Facebook "Freez Lyon", 4 freezes : dans le centre commercial de la Part Dieu (200 participants), sur 250m de la rue Victor Hugo ( 400 participants ), sur la place St Jean (300) et Place de la République (300). Ces évènements de l'association O.S.E. ont été repris très largement par les médias : Envoyé Spécial (FR2), FR3, Le progrès, le Mouv', etc.
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
- tKaap :: Communauté dédiée aux défis
- MashFlob :: The Worldwide Flashmob Community
- Catégorie Flash mob de l’annuaire dmoz
Catégorie : Culture alternative
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