- Miles x de noyers
-
Miles X de Noyers
Mile Xe du nom, (1271-1350) seigneur de Noyers et de Vendeuvre, grand bouteiller de France, fut un maréchal et un conseiller important des rois de France au cours de la première moitié du XIVe siècle.
Sommaire
Biographie
Maréchal de Philippe le Bel
Miles de Noyers se distingue lors des guerres flamandes menées par Philippe le Bel. En 1302 il participe ainsi à la désastreuse bataille de Courtrai et est fait maréchal de France l'année suivante. Au mois de septembre 1303, il est fait prisonnier par les bourgeois d'Arras révoltés en compagnie du connétable Gaucher de Châtillon. Une trêve, certes de courte durée, conclue peu après lui permit de retrouver la liberté.[1]
En 1304, il se serait fait remarquer de manière héroïque à la Bataille de Mons-en-Pévèle en sauvant l'oriflamme de France. Il aurait assuré la mise en défense de Lille entre 1305 et 1310.
Sous les derniers Capétiens
De 1315 à 1319 il est capitaine de la ville de Calais.
Le maréchal de Noyers est l’un des exécuteurs testamentaires du roi Louis X le Hutin en l’an 1316. Il est un conseiller important de Philippe V qui le nomme sénéchal de Beaucaire en 1321.
Il reste très écouté sous le pâle règne de Charles IV, dernier roi appartenant à la lignée des Capétiens directs. Sous ce règne, il participe en 1324 à la campagne de Guyenne menée par Charles de Valois contre les troupes anglaises.
Le conseiller de Philippe de Valois
En 1328, il sauve le nouveau roi Philippe VI de Valois à la bataille de Cassel en le prévenant de l’arrivée des Flamands. Grâce à lui, ceux-ci sont battus. Noyers devient peu après gouverneur d'Artois.
Proche du duc Eudes IV de Bourgogne, Miles de Noyers joue un rôle politique important sous le règne de Philippe VI. Il s'affirme en effet peu à peu comme le principal conseiller du "roi trouvé" et le dirigeant de la diplomatie du royaume. Sa carrière culmine en 1336 avec son accession au titre convoité de grand bouteiller de France.
Diplomate de talent, Noyers conclut diverses alliances, notamment avec Alphonse XI de Castille en décembre 1336. Il est aussi l'inspirateur de la défense du nord du royaume face à l'Angleterre. A la même époque Philippe VI lui confie l'éducation du jeune Charles de La Cerda, futur principal conseiller de Jean II le Bon. Homme prudent, il évite toutefois d'apparaître comme un ministre omnipotent, se souvenant de l'exemple malheureux d'Enguerrand de Marigny, tout puissant sous Philippe IV et pendu sous le règne suivant. Son rôle diminue après 1344, mais il reste jusqu'à la fin de sa vie le sage conseiller du roi de France.
Chargé, avant la bataille de Crécy, d’aller reconnaître le camp des Anglais, il conseille au roi de différer l’attaque jusqu’au lendemain. Mais les troupes ne peuvent être arrêtées. « Ni le Roi, ni ses maréchaux, dit Froissart, ne purent être maître de leur gens… Et le roi alla si avant qu’il frappa un bon coup, même trois, même quatre ; et ainsi firent tous ceux qui l’accompagnaient. » La chronique veut qu'il ait sauvé l'étendard royal.
Il meurt en 1350 à près de quatre-vingt ans, un âge remarquable pour l'époque.
Sources
- Joseph Petit, Charles de Valois, Paris, 1900
- Jean Favier, La guerre de Cent Ans, Fayard, 1980. (ISBN 2213008981)
- Françoise Autrand, Charles V, Fayard, 1994
Notes et références
- ↑ J.Petit, p 95-96
Catégories : Maréchal de France | Personnalité française de la guerre de Cent Ans | Naissance en 1271 | Décès en 1350
Wikimedia Foundation. 2010.