- Mictlan
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Mictlan « lieu des morts » (appelé aussi Chicunauhmictlan, Ximoayan « lieu des décharnés ») dans la mythologie aztèque, le royaume des morts sauf pour les guerriers morts à la guerre qui séjournaient dans Ilhuicatl-Tonatiuh, les femmes mortes en couches, les personnes touchées par la foudre ou mortes noyées qui parvenaient au Tlalocan et les petits enfants dont le séjour était le Chichihualquauhco. Ce lieu mythique était toujours situé loin au sud. Le voyage vers ce lieu prenait quatre années mais le défunt était accompagné par Xolotl. Mictlan est le domaine du dieu Mictlantecuhtli et de son épouse Mictecacihuatl.
Le Mictlan, l'enfer des Aztèques, est un lieu obscur situé dans le centre de la terre (Tlalxicco), et gouverné par le Mictlantecuhtli. Pour y arriver, il fallait d'abord passer entre deux montagnes qui frappaient sans cesse l'une contre l'autre, traverser deux endroits, dont l'un était gardé par un serpent et l'autre par un lézard vert, franchir huit collines et parcourir une vallée où le vent était si fort qu'il lancait à la figure des fragments de cailloux tranchants. On arrivait ensuite en présence de Mictlantecuhtli, à qui les morts offraient les objets qui avaient été enterrés avec eux à cet effet. Pour sortir de cette endroit, il fallait traverser une rivière nommée Chicunappa, qui faisait neuf fois le tour du Mictlan. On n'en venait à bout qu'avec l'aide d'un chien roux, que l'on tuait chaque fois que l'on enterrait un mort, et qui allait attendre l'âme dans cet endroit pour la passer sur l'autre rive.
Les neuf enfers
- Apanohuaia (appelé aussi Aponayan, Apanohuaia, Itzcuintlan) « Lieu où on traverse la rivière à gué » : C'est l'endroit où se trouve la rivière Apanoayan[1] que le mort doit traverser, puis être dépouillé de ses vêtements sans importer son rang social ou sa hiérarchie. Pour traverser cette rivière, le mort aura besoin de l'aide d'un chien pour savoir où aller.
- Tepectli-Monamictlan (appelé aussi Tepeme-Monamictia) « Lieu où les collines se heurtent entre elles » : C'est l'endroit où se trouvent deux montagnes que se heurtent entre elles. Le mort passer entre les montagnes sans ses vêtements.
- Iztepetl « Colline de rasoirs » : C'est l'endroit où se trouve une colline épineuse de pédernales.
- Izteecayan (appelé aussi Cehuecayan) « Lieu où souffle un vent glacial » : C'est l'endroit où se trouve une colline gelée, l'enfer où la neige tombe en permanence, et où le vent est cinglant parce qu'il souffle des couteaux.
- Paniecatacoyan (appelé aussi Paniecatlacayan) « Lieu où les corps flottent comme des drapeaux » : C'est l'endroit où il n'y a pas de gravité, et où les morts flottent dans l'air[2].
- Timiminaloayan (appelé aussi Temiminaloyan) « Lieu où ils lancent des flèches » : C'est l'endroit où les morts se saignent.
- Teocoylehualoyan (appelé aussi Teocoyocualloa, Teocoyolcualloyan) « Lieu où les bêtes dévorent les cœurs » : C'est l'endroit où un jaguar mange le cœur des morts.
- Apanhuiayo (appelé aussi Izmictlan-Apochcalolca) « Lieu où le brouillard obscurcit le chemin » : C'est l'endroit où le mort tombe dans les eaux noires, là où vit un grande lézard appelé Xochitonal. Ici les morts se décharnent et leur tonalli est libérée de leur corps, de la matière.
- Chicunamictlan « Enceinte de la mort » : l'endroit où se trouvent neuf rivières (où les âmes trouvent le repos auquel elles aspirent). Le mort doit les traverser pour arriver au lieu appelé Izmictlan-Apochcalolca (le chemin de brouillard) « ici finissent les morts ». Peu de temps après, le mort rencontre Mictlantecuhtli et Mictecacihuatl, les dieux de la mort.
Notes et références
- (es) Cecilio Agustín Robelo, Diccionario de Mitología Nahua, México, Biblioteca Porrua. Imprenta del Museo Nacional de Arqueología, Historia y Etnología, 1905, 266, 267, 268 p. (ISBN 978-9684327955)
- (es) Adela Fernández, Dioses Prehispánicos de México, México, Panorama Editorial, 1998, 36, 37, 38 p. (ISBN 968-38-0306-7)
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