Michele richard

Michèle Richard (17 avril 1946 à Sherbrooke - )^[1] est une chanteuse populaire et actrice québécoise.

Elle représente au Québec l'envol d'une société depuis la Grande Noirceur jusqu'à la fin de la Révolution tranquille. Elle a été la figure de proue de la modernisation culturelle franco-canadienne. Avec elle, sont apparus les minijupes, les teintures de cheveux, les vêtements osés et l'élégance hollywoodienne. Du yéyé à la télé-réalité, elle fut à l'avant-scène de pratiquement tous les changements culturels populaires au Québec.

Sommaire 1 Biographie 1.1 Débuts 1.2 Consécration 1.3 Années 1970 1.4 Années 1980 1.5 Années 1990 1.6 Années 2000 2 Vie personnelle 3 Controverses 3.1 Garden Party 3.2 Pierre Foglia 4 Démêlés judiciaires 5 Discographie 6 Filmographie 7 Télévision 8 Radio 9 Notes et références 10 Liens externes

Biographie

Débuts

Michèle Richard débute très jeune dans la chanson. Elle suit des cours de ballet et de piano dès l’âge de 4 ans.^[2]

Elle enregistre un premier disque à 9 ans, chez London^{[réf. nécessaire]}, accompagnée par l’orchestre de son père, et fait une première apparition à la télévision en 1956, à l'âge de 10 ans, à l’émission Ti-Blanc Richard et ses gais lurons, animée par son père, Adalbert Richard, sur les ondes de CHLT-TV à Sherbrooke.^[2]

Elle enregistre Sur disque, Lacets roses (version de Pink Shoe Laces empruntée à Dodie Stevens) et Du rouge sur ton collet (adaptation d'une chanson en anglais, Lipstick on Your Collar, de Connie Francis). Une pièce originale, Main dans la main lui vaut un premier disque d'argent (25,000 copies)^{[réf. nécessaire]}. Elle rencontre le jeune Denis Pantis (alors âgé de 19 ans) qui réalise l'album Twist (paru en 1961) qui se vend à plus de 100 000 exemplaires^{[réf. nécessaire]}. Mais ce sera la chanson Quand le film est triste (traduction française de Sad Movies Make Me Cry) qui la révélera en 1962.^[2]

En 1963, l'artiste anime Chansons intimes avec Michèle Richard à la télévision de Sherbrooke où elle participe également à 39 émissions de la série Dans l'bon temps. La même année, elle co-anime Chez Isidore à CFTM à Montréal. À 16 ans, Michèle Richard a déjà participé à plus de 450 émissions de télévision. ^[2]

Consécration

Michèle Richard est élue découverte féminine de l'année au Gala des Artistes en 1963.^[2]

En février 1963^{[réf. nécessaire]}, à l'âge de 16 ans, la chanteuse arrive à Montréal et fait ses débuts dans la métropole sur la scène du cabaret Casa Loma pour un cachet de 600,00 $ par semaine^{[réf. nécessaire]}, (le salaire hebdomadaire moyen est environ 80,00 $ à cette époque^{[réf. nécessaire]}).

Faisant équipe avec Denis Pantis, désormais producteur, elle enregistre à partir de 1964 sous étiquette Trans-Canada^{[réf. nécessaire]}, notamment Je suis libre (adaptation de You Don't Own Me de Lesley Gore), La plus belle pour aller danser (reprise de Sylvie Vartan) et Ça va je t'aime (reprise de France Gall).

Avec plusieurs autres artistes de variétés, elle participe en 1964 à un grand music-hall à la Place des Arts. En 1965 et 1966, Michèle Richard anime avec Pierre Lalonde les émissions estivales de Jeunesse d'aujourd'hui (à CFTM) où elle est invitée chaque semaine depuis plusieurs années.^[2]

Portée par le succès de la pièce Les boîtes à gogo, une chanson originalement intitulée At The Scene et inteprétée par la formation britannique The Dave Clark Five, elle est couronnée chanteuse la plus populaire au Festival du disque de 1966, puis prend part à la tournée Musicorama.^[2]

Michèle Richard est choisie afin d’interpréter Un jour, un jour, la chanson officielle de l’Exposition universelle de 1967 (Expo 67) à Montréal. La pièce est écrite par Stéphane Venne.

Elle s’engage dans une tournée de six semaines dans les bases militaires canadiennes et américaines outre-atlantique^[2](Inde, Afrique, Pakistan, France, Grèce et Allemagne^{[réf. nécessaire]}). Elle reçoit un accueil particulièrement triomphal à Frankfort alors que 2000 soldats québécois l’attendent.^{[réf. nécessaire]}

Elle est élue Miss Radio-Télévision 1967 au Gala des Artistes.^[2] En 1968, elle reçoit un trophée au MIDEM de Cannes pour le meilleur vendeur de cette année-là au Canada.^[2]

Années 1970

Michèle Richard participe à nouveau à la tournée Musicorama en 1970.^[2]

En 1970, elle interprète le rôle de Chantal Poirier dans le téléroman Mont-Joye sur les ondes de Radio-Canada.^[2]

En 1971, elle co-anime l'émission de télévision estivale Zoom en liberté à Radio-Canada en compagnie du chanteur et animateur Michel Louvain.^[2]

En 1972, son album compilation 21 disques d'or célèbre des ventes de 1 750 000 unités^{[réf. nécessaire]}.

Elle obtient un premier rôle au cinéma dans L'Explosion, une comédie d’espionnage tournée en Sicile avec Mylène Demongeot (1971). Elle interprète la chanson thème Vivre au soleil. Elle renforce sa réputation glamour en volant la vedette, lors de sa prestation de cette chanson au Gala des Artistes 71, vêtue d’une longue veste blanche ouverte, laissant entrevoir un bikini^{[réf. nécessaire]}.

Elle présente un spectacle de variétés au Kiosque international de Terre des Hommes en 1971.^[3]

En 1973, elle est choisie afin de représenter le Canada au Festival de Onda Nueva de Caracas, au Venezuela.^{[réf. nécessaire]}

La chanteuse fait paraître ses derniers disques pour Trans-Canada en 1974.^{[réf. nécessaire]}

En 1974, elle effectue, dans le cadre d'un Musicorama western, une tournée de 42 villes du Québec, de l'Ontario et de Nouveau-Brunswick en autant de jours.^[3]

Michèle Richard participe à la comédie musicale Madame mon père, avec Gilles Latulippe au Théâtre des Variétés de Montréal en 1975.^{[réf. nécessaire]} À cette époque, elle passe plusieurs mois par année à Miami où elle se produit dans un cabaret, « La vie en rose » fréquenté par de nombreux québécois.^{[réf. nécessaire]}

Elle anime en 1977 « Le Réveil de Michèle » à la station radiophonique CKVL.

De 1978 à 1980, elle se consacrera aux revues de music-hall. Elle devient alors meneuse de revue, tenant l’affiche pendant six mois au Caf’conc du Château Champlain.^[3]

Années 1980

C’est sous la direction du chorégraphe Georges Reich qu’elle présente d’autres revues de six mois chacune en 1980 et 1986-1987, avec beaucoup de succès.^{[réf. nécessaire]} Cette performance lui vaut des offres de la part des américains qui la réclament pour un engagement de longue durée (un an) à Las Vegas. Mais elle refuse de s’expatrier.^{[réf. nécessaire]}

En 1982, à l’occasion des ses 25 années de carrière, Michèle Richard donne une série de récitals à la Place des Arts de Montréal et au Grand Théâtre de Québec expérience qu'elle renouvelle en 1985 avec le spectacle intitulé Femme.^[3] Radio-Canada présentera le spectacle dans le cadre de son émission Les Beaux Dimanches.^{[réf. nécessaire]}

En 1983, elle publie le livre Ti-Blanc, mon ami, mon père^[4].

En 1985, elle tient des rôles secondaires à la télévision dans les séries Manon^{[réf. nécessaire]} à la SRC et L'or du temps^{[réf. nécessaire]} à TVA.

En 1988 et 1989, elle co-animera l'émission Garden Party à Télévision Quatre Saisons. Elle s'auto-proclamera « reine de TQS », mais quittera l'émission à la suite d'une mésentente avec l'animateur Serge Laprade.

Suivent les émissions 3505 et Noël magique (1 et 2), toujours a TQS (1988-90).^{[réf. nécessaire]}.

Années 1990

Le 15 septembre 1990, elle épouse Yvan Demers^[5]. La cérémonie sera très médiatisée.

En 1992, elle tient un rôle remarqué dans le film La postière du cinéaste Gilles Carle^[1].

Dans les années 1990, elle devient productrice et enregistre deux albums à Paris : Michèle Intemporelle (1994) et Je suis libre (1996), sur lequel elle revisite ses grands succès^[6]. Elle écrit un autre livre dans lequel elle révèle ses secrets pour être belle à 50 ans (1995)^[7]. Elle offre une performance d’actrice remarquée dans la télé série Paparrazi (1997)^{[réf. nécessaire]}.

Années 2000

Michèle Richard est la vedette de sa propre émission de télé-réalité, Michèle Richard, diffusée à MusiMax à partir de septembre 2003. Un DVD de dix épisodes est lancé en avril 2004, mais Richard dit ne rien aimer de son contenu^[8].

En 2006, elle lance l'album Les nuits de Montréal et présente une série de 40 spectacles au cabaret du Casino de Montréal^[9].

Michèle Richard fait un retour au cinéma dans Truffe de Kim Nguyen, en 2008, où elle joue le rôle de Mme Kinsdale.^[1]

Vie personnelle

Michèle Richard a épousé Yvan Demers le 15 septembre 1990, dans une cérémonie très médiatisée à laquelle assista bon nombre de membres de la colonie artistique du Québec. Le mariage a duré plus d'une décennie, la chanteuse ayant entamé des procédures de divorce en 2003.^[5]

Grande amoureuse des animaux, et plus particulièrement des chiens, qu'elle amène presque partout avec elle, Michèle Richard possède depuis 1999 un labrador noir nommé Jessie James, qui possède même une section spéciale sur son site web officiel ainsi qu'une adresse courriel^[10]. Précédemment, un labrador noir nommé Puppy accompagnait l'artiste dans ses déplacements, mais celui-ci est décédé en 2003^[3].

Controverses

Garden Party

En 1988, Michèle Richard co-anime l'émission de variétés Garden Party sur les ondes de TQS. L'année suivante, en 1989, une dispute éclatera entre la chanteuse et l'animateur Serge Laprade^[11], ce qui provoquera son départ de l'émission.

Pierre Foglia

Dans les années 1980, Michèle Richard aura maille à partir avec le journaliste Pierre Foglia, du quotidien La Presse. Dans sa chronique, ce dernier écrira : « Ce n'est pas de la faute à Fernand Seguin si Michèle Richard est une lasagne, une tondeuse à gazon, une nageuse est-allemande déguisée en camion de pompier, et la preuve hors de tout doute que les vendeuses de boudin sont aussi des mammifères. »^[12]

La chanteuse met en demeure Foglia, qui, provocateur, répliquera en présentant des excuses aux tondeuses à gazon.^[13]

Démêlés judiciaires

Michèle Richard fut d'abord éclaboussé par les problèmes judiciaires de son époux, Yvan Demers, condamné le 10 juillet 2000 à six années d'emprisonnement pour fraude.^[14][15]

Michèle Richard a été arrêtée à plusieurs reprises pour conduites avec facultés affaiblies par l'alcool. D'abord à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, tout près de Québec en février 2002. La chanteuse a été acquittée des accusations d'avoir refusé de se soumettre à un alcootest.^[16]

Elle a ensuite été arrêtée pour conduite en état d'ébriété à Saint-Sauveur en décembre 2005^[17] puis à Montréal en août 2006^[18].

Michèle Richard a également reconnu avoir commis un délit de fuite en juin 2004 à Montréal, mais aucune accusation n'a été portée.^[19]

En septembre 2004, Michèle Richard passe une nuit en prison à Sherbrooke après un incident survenu à l'hôtel Le Président, qui aurait refusé d'autoriser dans l'établissement le chien de la chanteuse. Cette dernière aurait déféqué sur le tapis de la chambre d'hôtel.^[20]

En septembre 2009, elle est reconnu coupable de conduite avec les facultés affaiblies suite aux événements de décembre 2005. Le juge la condamne à une amende 800$ et elle perd son permis de conduire pour un an.^[21]

Discographie

• 2007 : L’album de Noël
• 2004 : Les Nuits de Montréal
• 2002 : 40 chansons country
• 2002 : Collectionneur
• 2002 : Les Années 1970
• 2002 : Les Années 1960
• 2002 : Les Débuts 1957-1963
• 1996 : Je suis libre
• 1995 : Michèle Richard chante Noël pour tous les âges
• 1994: Michèle intemporelle
• 1989 : Heureuse enfin
• 1985 : Profession: artiste
• 1984 : Madame
• 1983 : 25e anniversaire de vie artistique
• 1983 : J'entends son violon
• 1980 : Michèle Richard (Un jour à la fois, Mon homme est parti, Je connais un ange)
• 1979 : Michèle Richard (Je survivrai, Le feu, Vivre un jour à la fois)
• 1978 : Les 20 Succès Météor
• 1978 : La Fille de la prairie
• 1977 : Noël en famille (avec plusieurs artistes)
• 1976 : Michèle Richard-Renée Martel: Les super succès, 22 chansons originales (Quand va-t-on m’aimer?)
• 1976 : La star, la femme (La fille du diable)
• 1974 : Ouvre-moi la porte et ses plus grands succès western
• 1974 : Le disque d’or de Michèle Richard (Baby love, Le cœur sur ma maison, Goodbye my love goodbye)
• 1973 : La Vie à deux (Il faut qu’il me revienne, Kiss me, J’aime vivre)
• 1972 : 21 Disques d’or
• 1972 : En spectacle au Club Playboy
• 1971 : Vivre au soleil (L’oiseau de feu, Mon cœur d’enfant)
• 1970 : Michèle Richard 70....(Reste avec lui, Les hommes non non non non, On est heureux ensemble)
• 1969 : Michèle Richard (double album-compilation d’anciennes et nouvelles chansons)
• 1968 : 21 ans, 21 succès (double album compilation)
• 1967 : Rarissimo (incluant des chansons de Michel Louvain)
• 1967 : Miss Radio-TV ’67 (J’écoutais la mer, Un jour un jour)
• 1966 : Action '66 (Les boîtes à gogo, Ne t’en fais pas, À la fin de la soirée)
• 1965 : Noël yéyé avec Michèle Richard
• 1965 : Michèle Richard (compilation)
• 1965 : Michèle (album country)
• 1964 : Michèle Richard (La plus belle pour aller danser, Ça va je t’aime, Je suis libre)
• 1963 : Mille baisers (disques d’or) (Main dans la main, Quand le film est triste, J’entends siffler le train)
• 1962 : Michèle visite (ou Michèle Richard à 16 ans)
• 1961 : Twist
• 1960 : Chantons Noël avec Michèle

Filmographie

• 2008 : Truffe de Kim Nguyen
• 1992 : La postière de Gilles Carle
• 1971 : L'Explosion de Marc Simenon

Télévision

Liste incomplète.

• 2003-04 : Michèle Richard, MusiMax
• 1988-89 : Garden Party, TQS, co-animatrice

Radio

• 1977 : Le Réveil de Michèle, CKVL, animatrice^{[réf. nécessaire]}

Notes et références

Liens externes

• Site officiel de Michèle Richard
• Michèle Richard sur Internet Movie Database.
• Biographie de Michèle Richard par Robert Thérien sur Québec Info Musique

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