Michel Lelong (prêtre)

Pour les articles homonymes, voir Michel Lelong.

Michel Lelong est un prêtre catholique né à Angers le 25 février 1925 dans une famille catholique traditionaliste^[1]. Son père est un résistant de la première heure, rejoignant Charles de Gaulle à Londres pendant la Seconde Guerre mondiale. Son frère meurt sur le champ de bataille alors qu'il participe au débarquement allié en Provence^[1].

Michel Lelong trouve sa vocation en 1940 après avoir visionné l'Appel du silence, un film relatant la vie de Charles de Foucauld. Désirant marcher dans les pas de son modèle, il est ordonné prêtre à Carthage en 1948 et devient père blanc. Détenteur d'une licence en lettres et en arabe, il vit pendant près de vingt ans en Tunisie où il sert au sein du Centre culturel des pères blancs^[1]. En 1975, il est rappelé en France et est chargé dans le cadre du conseil pontifical pour les dialogues interreligieux du dialogue islamo-chrétien^[1].

Le 17 juin 1982, alors que la guerre du Liban fait rage, il fait publier conjointement avec le pasteur Étienne Mathiot et Roger Garaudy un placard publicitaire dénonçant la politique israélienne. Les accents violemment antisionistes du texte provoquent des remous dans l'opinion^[1]. Le politologue Pierre André Taguieff et le sociologue Jacques Ellul notamment critiquent le texte qui n'est autre selon eux qu'une méthode visant à « criminaliser Israël ». Suite aux protestations du Crif, Michel Lelong déclare se désolidariser des extraits les plus sujets à caution^[1]. Lors du procès qui s'ensuit, l'épiscopat français envoie un texte témoignant en défaveur des prévenus. Ces derniers gagnent néanmoins le procès en première instance, en appel et en cassation^[1].

En 1996, lorsque l'« affaire Garaudy » portant sur la publication d'un ouvrage ; Les Mythes fondateurs de la politique israélienne pour lequel Garaudy est poursuivi pour négationnisme, Michel Lelong déclare en même temps que l'abbé Pierre son soutien à ce dernier dans une lettre qui est lue à une conférence de presse organisée pour le soutenir par son avocat Jacques Vergès^[2]. Il indique ne pas partager toutes ses idées mais souhaiter qu'il puisse s'exprimer librement^[2]. Il témoignera plus tard en sa faveur lors des audiences de son procès^[3].

Il témoigne en faveur de Maurice Papon lors de son procès en 1997^[3] et célèbre ses funérailles^{[réf. nécessaire]}.

Il s'est prononcé contre l'interdiction de diffusion de la chaîne al-Manar en France qui comporterait « des programmes de valeurs »^[3] et affiche son admiration pour le prédicateur suisse Tarik Ramadan.

Il intervient souvent au micro de Radio courtoisie, un média ouvert à la droite et à l’extrême droite^[3]. Depuis quelques années, il a contribué au renouveau du dialogue entre les traditionalistes de la Fraternité Saint-Pie-X et le Saint-Siège.^{[réf. nécessaire]}

Depuis le début de l'année 2011, il tient une chronique dans le magazine Flash.

Œuvres

• Pour un dialogue avec les athées, 1965
• J'ai rencontré l'Islam, 1976
• Le Don qu'il vous a fait, 1977
• Deux fidélités, une espérance, 1979 Prix des écrivains croyants
• La tradition islamique, 1979
• L'Islam et l’Occident, 1982
• Guerre ou Paix à Jérusalem ?, 1983
• L'Église nous parle de l'Islam: du Concile à Jean-Paul II, 1984
• Si Dieu l’avait voulu, 1986
• De la prière du Christ au message du Coran, 1986
• L'Église catholique et l’Islam, 1993
• La vérité rend libre, 1999
• Jean-Paul II et l'Islam, 2003
• Le choix de Cécile, 2005
• Chrétiens et Musulmans : adversaires ou partenaires ?, L'Harmattan, 2007 (ISBN 978-2296041400)

Honneurs

• Officier de l'Ordre national du Mérite
• Chevalier de la Légion d'honneur

Liens externes

• Notice biographique
• Interview du Père Michel Lelong dans le cadre des Rendez-vous du Forum catholique

Références

• Portail du catholicisme