- Antibiotique sulfamidé
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La plupart des sulfamidés sont des agents antimicrobiens. Ils ressemblent à l'acide para-aminobenzoïque normalement utilisé par la bactérie pour produire la vitamine B9. La cellule va les reconnaître pour ce qu'ils ne sont pas et les intégrer dans son métabolisme, et, parce que ce sont des molécules analogues, les voies métaboliques seront bloquées. Ceci provoque une inhibition de la synthèse des bases nucléiques et la cellule meurt par carence en bases nucléiques.
Ces produits constituant une famille d'antibiotiques ont eu dans le passé des applications pharmaceutiques de premier ordre, notamment en chimiothérapie antimicrobienne. Ils présentent cependant un risque d'allergie. Ils ont une bonne diffusion au niveau du système nerveux central. Les sulfamidés sont fortement liés aux protéines plasmatiques, ce qui peut augmenter la forme libre d'autres médicaments, par un phénomène de compétition.
Certains sulfamidés (sulfadiazine ou sulfaméthoxazole) sont parfois associés à un autre médicament, le triméthoprime, qui agit contre la dihydrofolate réductase, une autre étape du métabolisme de la vitamine B9. L'association fixe de sulfaméthoxazole et de triméthoprime porte le nom de co-trimoxazole.
Sommaire
Découverte
Daniel Bovet, prix Nobel de médecine 1957, raconte, dans un ouvrage autobiographique[1], la découverte de l'action antibactérienne des sulfamides par Jacques et ThérèseTréfouël, Federico Nitti et lui-même à l'Institut Pasteur, dans le laboratoire de chimie thérapeutique dirigé par Ernest Fourneau.
Il rappelle que si Domagk a été couronné en 1939 par le prix Nobel pour sa découverte de l'action du Prontosil (sulfamidochrysoïdine) sur les maladies à streptocoques, ce sont les Tréfouël et leurs collaborateurs du laboratoire de chimie thérapeutique de Fourneau qui ont, les premiers, en 1935, isolé l'agent actif incolore du Prontosil, le 1162 F (p-aminophényl-sulfamide), renversant l'axe des recherches, qui ne s'étaient appliquées jusqu'alors qu'aux propriétés colorantes, et ouvrant ainsi effectivement la voie à la sulfamidothérapie.
Effets indésirables
Ils peuvent être responsables de pancytopénie, réversible par administration d'acide folique. Au niveau cutané, les sulfamidés peuvent également induire un syndrome de Stevens-Johnson (érythème polymorphe avec ulcération des muqueuses oculaire, buccale et génitale) ou, préférentiellement chez les enfants, un syndrome de Lyell (nécrose épidermique bulleuse et extensive).
Notes et références
- Une chimie qui guérit. Histoire de la découverte des sulfamides, Payot, « Médecine et sociétés », Paris, 1988.
Liens externes
- http://www.lung.ca/tb/tbhistory/treatment/chemo.html - A History of the Fight Against Tuberculosis in Canada (Chemotherapy)
- http://www.nobel.se/medicine/laureates/1939/press.html - Lecture, Nobel Prize in Physiology and Medicine, 1939
- http://home.att.net/~steinert/wwii.htm - The History of WW II Medicine
- http://www.life.umd.edu/classroom/bsci424/Chemotherapy/AntibioticsHistory.htm - A history of antibiotics
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