- Maurice Halna du Fretay
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Maurice Halna du Fretay, né le 8 mai 1920 à Saint-Igneuc (ancienne commune intégrée aujourd'hui à Jugon-les-Lacs), dans les Côtes-d'Armor, disparu en mer le 19 août 1942, est un officier de l'armée de l'air et un résistant français.
Issu d'une famille de vieille souche bretonne, il est le fils de Maurice-Jehan, baron Halna du Fretay, et de Marie-Noémie Fourtier-Rouget (née le 13 décembre 1891 à Saint-Brieuc)[1],[2]. Il suit des études au collège de Dinan. En 1937, il prend des cours de pilotage sur l'aérodrome de Dinan et obtient, au bout d'un an, son brevet de pilote d'avion privé puis celui de mécanicien-avion. Il s'achète d'ailleurs un Zlin XII de 45 CV, petit avion de tourisme tchèque.
Alors qu'il se prépare à suivre des études de droit à la faculté de Rennes, la guerre éclate, en septembre 1939. Un mois plus tard, il signe un pré-engagement dans l'armée de l'Air. Élève pilote à l'École élémentaire de pilotage n° 24 de Dinan puis, en avril 1940, élève navigant à Aulnat, il est démobilisé après l'armistice du 22 juin 1940 sans avoir pu participer à la défense de son pays.
De retour chez lui le 25 août 1940, il quitte la France occupée à bord de son avion personnel, caché dans le manoir de Ranléon, avec un officier de la Légion et atterrit à Dorchester (Angleterre) le 15 novembre[3].
Engagé dans les Forces aériennes françaises libres après un passage à la Patriotic School, il suit un stage à la 51 Operationnal Training Unit, avant d'être affecté dans le 607 Squadron de la Royal Air Force, avec lequel il accomplit sa première mission le 27 novembre 1941.
Affecté au 174 Squadron au printemps 1942, il effectue de nombreuses missions au-dessus de la France. Il est décoré de la Croix de l'Ordre de la Libération le 1er février 1942. En août 1942, son escadrille assure la couverture aérienne de l'opération Jubilee, organisant un débarquement allié à Dieppe. Au retour de l'opération, vers 14 heures, son Hawker Hurricane IIc disparaît en mer, le même jour que son Squadron Leader, Émile « François » Fayolle[4]. Son corps n'a jamais pu être retrouvé. Sur la carlingue de son Hurricane, il avait fait inscrire les devises : « Breizh dalc'h mad » (« Bretagne, tiens bon ! ») et « Kentoc'h mervel » (« Plutôt la mort », début de la devise d'Anne de Bretagne: « Plutôt la mort que la souillure »)[5].
Décorations
Il est fait chevalier de la Légion d'honneur, Compagnon de la Libération par décret du 1er février 1941 pour son évasion et chevalier de l'Ordre de l'Empire britannique. Il a également reçu la croix de guerre 1939-1945 avec palme, la médaille de la Résistance avec rosette et la médaille des Évadés.
Sources principales
- Notice du site de l'Ordre de la Libération
- Lozac'h, Petit lexique de la Deuxième Guerre mondiale en Bretagne, Éditions Keltia Graphic, Spézet, 2005.
Notes et références
- Pierre de Longuemar, Mémorial 1939-1945: l'engagement des membres de la noblesse et de leurs alliés, Ehret, 2001, 310 pages, p. 104.
- ISBN 284346157X). Alain Lozac'h, Visages de la Résistance bretonne: réseaux et mouvements de libération dans les Côtes-d'Armor, Coop Breizh, 2003, 375 pages, p. 280 (
- Martial Valin, « Les FAFL et la Bretagne », La Mémoire des Français libres. Hommes et Combats, Paris, Fondation de la France Libre, 2002, p. 997-998 (tome II), réédition d'un article paru dans la Revue de l'Association des Français libres, n° 89, juin 1956. Sur les circonstances de son évasion, lire le général
- Colonel Henry Lafont, Les Aviateurs de la liberté. Mémorial des Forces Aériennes Françaises Libres, Service historique de l'armée de l'Air, 2002, p. 117-118
- ISBN 2916579095) Jean-Jacques Monnier, Résistance et conscience bretonne, 1940-1945: l'hermine contre la croix gammée, Yoran embanner, 2007, 398 pages, p. 66 (
Catégories :- Personnalité de la France libre
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