Martigny-les-bains

Martigny-les-bains

Martigny-les-Bains

BandeauMartigny.jpg


Martigny-les-Bains
Administration
Pays France
Région Lorraine
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Canton Lamarche
Code Insee abr. 88289
Code postal 88320
Maire
Mandat en cours
Gérard Sancho
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes des Marches de Lorraine
Démographie
Population 844 hab. (2006)
Densité 29 hab./km²
Gentilé Octodurien(ne)s
Géographie
Coordonnées 48° 06′ 23″ Nord
       5° 49′ 26″ Est
/ 48.1063888889, 5.82388888889
Altitudes mini. 342 m — maxi. 490 m
Superficie 29,22 km²

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Martigny-les-Bains est une commune française, située dans le département des Vosges et la région Lorraine.

Ses habitants sont appelés les Octoduriens.

Sommaire

Géographie

Martigny-les-Bains est située à l’extrémité occidentale de la plaine des Vosges, à 40 kilomètres de Neufchâteau, chef-lieu d’arrondissement, à 5,5 kilomètres de Lamarche, chef-lieu de canton, et à 22 kilomètres de Bourbonne-les-Bains, l’Aquae borvonis des Romains. Avant l’exploitation de la voie ferrée en 1881, elle portait le nom de Martigny-lès-Lamarche, mais les confusions avec la gare voisine de Lamarche, tant pour le courrier que pour les voyageurs, a conduit à l'adoption du nom actuel.

Le bourg est bâti sur un plateau évasé entre deux échelons des monts Faucilles dont le plus élevé est couvert de forêts de chênes et de hêtres alternant avec des sapins. Le relief court d'est en ouest, à un kilomètre des habitations qu'il garantit contre les vents et les variations trop brusques de température.

L'altitude est de 370 mètres à la gare, soit 114 mètres au-dessus de la vallée de la Saône aux Thons qui n’est distante que de 14 kilomètres. La commune se trouve près de la ligne qui sépare les bassins de la Saône et de la Meuse. Sur son territoire prennent naissance les rivières d’Anger et du Mouzon (corruption du mot Meuzon, la petite Meuse). Elles coulent d’abord en sens inverse pour ne se rejoindre qu’après une course de 30 kilomètres entre Pompierre et Circourt. La vallée du Mouzon qui va d'est en ouest avant de se tourner vers le nord après la gare de Lamarche, n’est pas encaissée, elle forme un plateau bien aéré, convenable en tous points pour une station climatique, l’air y est très sain et les cas de longévité n’y sont pas rares.

Histoire

Après les guerres contre la France au XVIIe siècle, le village comprenait deux sections, Martigny-Saint-Remy et Martigny-Saint-Pierre. Le village de Saint-Pierre avait été entièrement détruit par les Suédois à la solde du roi de France. Les habitants s'étaient alors réfugiés à Martigny et avaient construit la partie du bourg nommée Martigny-Saint-Pierre, ainsi que l'église dont les vestiges ont disparu depuis peu.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1995 2014 Gérard Sancho Retraité de l'armée de l'air
1989 1995 François Pernin Retraité de l'armée
1983 1989 Jean Berger Chef d'entreprise
1970 1983 Maurice Clavier Chef d'entreprise
1953 1970 Marcelle Chanaux-Voillemin[1] Institutrice
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique (Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
941 1019 1093 1142 992 915 844
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

La station thermale

En 1800, au centre même du village sur la rive du ruisseau de l’Aulne, affluent du Mouzon, il existait depuis un temps immémorial une source, où goutteux et rhumatisants des alentours venaient chercher guérison, elle avait pour nom la Fontaine au fer. Cette source émergeait sur la rive gauche du ruisseau, la municipalité la captait dans un cube creux ouvert d’un seul côté en forme de puisard, l’eau s’en échappait par une rigole d’un mètre de long taillée dans le grès ; au milieu de cette rigole était creusé un bassin de la forme et dimension d’un plat rond en faïence. Pour y boire, les personnes non munies d’un vase ad hoc s’agenouillaient les pieds sur les cailloux du lit du ruisseau et se plongeaient la face dans le bassin.

En 1829, une première analyse en fut faite par Collard ; elle parut dans le journal de chimie médicale en 1829, mais rien n’est resté de ces premières données.

En 1849, une analyse officielle en fut faite par Henry Ossian, qui y révéla les mêmes éléments chimiques que ceux contenus dans les sources voisines de Contrexéville et Vittel avec des variantes sensibles en faveur de Martigny ; elle est consignée et approuvée au bulletin de l’Académie de Médecine, tome XXIII ; l’exploitation au point de vue médical en a été autorisé par arrêté ministériel du 20 mars 1859. Un décret intervenait peu après la déclaration d’utilité publique.

Vers 1852, des personnes très sérieuses voyant en cette source si bien appréciée, quoique sans réclame, le point de départ d’une exploitation importante, négocièrent, mais en vain, un traité avec la commune, et ce ne fut qu’en 1860 que Mme Maubertier, originaire de ces parages et veuve d’un architecte parisien, parvint à acheter la concession de cette source. Avec les fonds d’un commanditaire millionnaire appartenant à la haute aristocratie française et l’aide d’un allemand intriguant qui était disait-il, docteur en médecine, elle fit fouiller une sorte de réservoir, une mare. C’est là qu’ils trouvèrent et captèrent sur le roc même, à 4 mètres de profondeur, à côté de celle ancienne, les deux riches sources minérales actuelles sur lesquelles fut bâti un pavillon de style grec très élégant, mais trop exigu et tout près de là une grande construction avec sous-sol pour piscines et douches, rez-de-chaussée pour cabinets de bains, salles et salons et les divers étages pour logements. Ce bâtiment était relié au pavillon des sources par un promenoir couvert qui mal assujetti sur ses bases fut culbuté par un ouragan qui le mit en pièces, 26 octobre 1870 ; on ne put le rétablir du moins sous ses propriétaires de l’époque.

1870 A peine ces divers travaux touchaient à leur achèvement, que de lâches dénonciateurs, ouvriers jaloux, écrivirent au commanditaire que l’on gaspillait son argent, en ne faisant que de fausses manœuvres et qu’on croyait devoir le prévenir afin qu’il se mit sur ses gardes. Ce qui devait arriver arriva ; au lieu de se donner la peine de vérifier l’ouvrage fait, il suspendit l’envoi de ses chèques, de là cessation de paiements, poursuites, saisies et enfin faillite. On chercha un acquéreur, cette dame et son homme d’affaires Crapelet le trouvèrent, c’était un bon vieux célibataire de Hortes, auquel fut cédé le mobilier pour 25 000 francs et les immeubles pour 50 000 francs, environ le sixième de ce que cela avait coûté, mais c’était à peu près tout ce qu’il possédait. Il fallut trouver un autre bailleur de fonds pour poursuivre les travaux et faire valoir l’établissement ; il se trouva à Dijon dans la personne d’un ancien notaire qui, paraît-il, n’y mit pas que ses propres capitaux. Voilà les travaux repris, le parc qui ne contenait alors qu’environ 3 hectares, fut dessiné, vallonné et planté, on creusa le lac, comptant pour le remplir d’eau sur la source savonneuse du Grismollet, situé à l’extrémité du pré même, après d’immenses frais on ne put parvenir à la faire remonter du sol, bien qu’autrefois elle suffisait à alimenter un petit moulin ou foulon, qui existait à une cinquantaine de mètres de là. On répara le château, fait une salle de billard, un chalet pour le docteur, bref l’établissement commençait à être fréquenté, un certain nombre de buveurs arrivaient, mais les frais dépassaient les recettes et la monnaie faisait défaut, si bien que les procès aidant on dut fermer. Madame lui prodigue ses soins qui sont récompensés au décès par l’abandon à son profit de toute la propriété ; elle se retrouve donc en possession comme ci-devant, mais pas d’argent même pour payer les frais de succession, poursuites, procès et tout ce qui s’en suit ; on essaya bien, mais on ne put recevoir assez confortablement les buveurs fidèles trop reconnaissants qui ne voulaient pas, quand même, changer de station thermale ; on referma encore. 1879 Le 5 octobre 1879, les petites affiches nous apportent une grande nouvelle par la création de la Société Anonyme des Eaux Minérales de Martigny, mais la tentative échoua et la propriétaire fut de plus en plus harcelé de poursuites et procès. 1882 Malgré toute la rouerie des hommes d’affaires employée pour retarder la vente par autorité de justice, elle ut avoir lieu ; et l’établissement fut vendu définitivement le 2 mars 1882 à MM J. Kieffer, propriétaire des usines à gaz de Langres, Poligny, Avallon, et A. Chapier, négociant à Neufchateau, qui prirent à cet effet la raison sociale Kieffer et Chapier. Aussitôt mis en possession les nouveaux propriétaires ont compris la tâche qu’ils s’imposait, il ne suffisait pas que les sources fussent reconnues excellentes, il fallait procurer à tous ceux qui ont besoin d’en faire usage, l’agrément, le luxe des établissements les plus en renom.

L’emplacement de cette station ni encaissée comme le sont beaucoup trop d’autres similaires, ni trop exposée aux grands vents, située en amont du village, par conséquent recevant le cours de l’eau pluvial pur et exempt de toutes les matières qui ailleurs vicient l’atmosphère environnante, se prêtait merveilleusement à tout ce que la maladie, fatiguée ou exigeante peut désirer, c’est ce qui fut fait et qui le croirait ? c’est par le pays même que cet établissement embellit et fait prospérer que ce sont produits les plus ennuyeux obstacles. Hé, mon Dieu, est-ce qu’il n’en est pas presque toujours ainsi, un philosophe a dit : il n’y a pas d’œuvre naissante si bienfaisante fut-elle qui n’ait pour ennemis les ignorants et les malveillants. Nous ne cherchons pas à donner le détail des immenses travaux exécutés par deux Messieurs, soit souterrainement, soit en vue, nous dirons seulement que le parc a été agrandit considérablement, soit depuis la place de la gare jusqu’aux potagers de la rue dite le Bout d’en haut. A cette époque il avait déjà une contenance de 8 hectares gracieusement dessinés, vallonnés et plantés de toutes les espèces d’arbres et arbustes que peut supporter notre climat, c’est un vrai jardin des plantes ; au milieu un étang poissonneux, un lac miniature au milieu duquel surgit la petit île des Cygnes et une autre plus grande où s’élève sur un rocher artistement rocaillé, un kiosque rustique, on y accède par deux ponts comme lui également construit en ciment. Cette pièce d’eau est alimentée par la source Savonneuse dont déjà nous avons parlé, mais qui solidement captée aujourd’hui amène là 22.000 litres d’eau à l’heure qui en ressortent pour augmenter le murmure des riantes cascades du ruisseau.

Le pavillon des sources devenu trop étroit est enlevé pierres par pierres, qui ont resservi à construire le Casino-Théâtre, et remplacé par un bâtiment beaucoup plus vaste en charpente de fer et clos totalement de vitrages, au centre un dôme très élevé et à l’extrémité sont élevées les boutiques de marchands de curiosités et objets utiles, avec promenoir couvert sur le devant. 1883 Dans l’espace que nous venons de franchir, une nouvelle analyse des deux sources désormais distincte, fut confiée en 1883 à l’éminent professeur Jacquemin, directeur de l’école de pharmacie de Nancy, d’où il résulte que la source no 1, dite Jeanne d’Arc ou lithinée, contient au point de vue de la minéralisation, par litres 2.657 dont 0.3 de bicarbonate de lithine, et la source no 2 ou Fontaine au fer 2.646 dont 0.19 bicarbonate de lithine ; leur débit est de 106.000 litres par jour, et leur température est invariablement de 12 degrés.

1893 La société Kieffer et Chapier avait une durée de dix années ; à peine cette échéance arrivée, nous avons eu la douleur de perdre M. Kieffer, enlevé par une longue maladie occasionnée par un travail intellectuel trop écrasant ; son épouse ne pouvant s’occuper d’une affaire exigeant tant de préoccupations, une liquidation devint nécessaire et par arrangement amiable, M. Chapier devint unique propriétaire et gérant de notre établissement, 8 novembre 1893. Il semblait que tout fut fait, mais à nouveau il achète des terres avoisinant le parc, une maison pour loger le pharmacien et le gardien du parc, il perfectionne la buanderie, construit un vaste bâtiment pour l’embouteillage, achète et détruit une masure qui masquait le parc sur la grande rue, continue la galerie couverte en avant du grand salon et enfin jette les fondements d’un palais qui a nom l’Hôtel International. 1896 Une aussi vaste entreprise devenait à la fin trop lourde pour un seul homme et l’établissement est mis en société par actions. Me V. Marchal, notaire à Neufchâteau, en dresse les statuts, le 16 mai 1896, sous le titre de : Société anonyme des Eaux minérales et établissements thermaux de Martigny les bains (Vosges), au capital de 2.200.000 francs, divisé en 22.000 actions de 100 francs. 1897 Le 4 août 1897 marque le point de départ de la société dont la durée avait été fixée à cinquante années, est constituée en grande partie par des apports en nature comprenant :

LES SOURCES : La source Jeanne d’arc, qui se distingue des sources similaires françaises par une grande proportion de lithine et la présence de silicates, d’où résulte une supériorité reconnue. La source Fontaine au fer qui possède les mêmes propriétés que la première, mais a une action plus douce et convient aux personnes qui ne peuvent supporter les traitements énergiques. La source Savonneuse qui est comparable aux eaux de Shangenbad, en Allemagne ; ses propriétés médicales sont recommandées dans les diverses affections de la peau.

L’IMMOBILIER : Un parc de 14 hectares en partie clos de murs ayant son entrée sur la place de la Gare du chemin de fer, comprenant des cours d’eau avec cascades, lac, kiosques, belvédères, ponts rustiques, belles plantations d’arbres d’essences variées, 5 kilomètres de routes bien entretenues, etc. Un vaste hôtel, dit le Grand Hôtel, de très grand luxe, de construction et d’aménagements récents, situé au milieu du parc, consistant en un corps de bâtiments principal avec deux ailes en retour construit sur caves voûtées et comprenant : Sous-sol où se trouvent cuisine, lingerie et établissement hydrothérapique consistant en 22 cabinets de bains et en deux salles de douches. Rez-de-chaussée composé d’un vestibule, d’un salon, de cinq petites salles à manger, d’une grande salle à manger monumentale, très belle, toute meublée en chêne massif, style Louis XIII, vitraux Moyen Âge ; on y remarque surtout une splendide cheminée sculptée ayant comme trumeau un tableau en relief, représentant le supplice de Jeanne d’Arc, en regard deux tapisseries représentant des épisodes de la vie de l’héroïne vosgienne ; d’une salle de café, d’une salle de billard, d’un bureau, de dix-sept chambres à coucher, de trois water-closets, d’une grande galerie vitrée formant terrasse sur toute la façade de l’hôtel. Premier étage composé de vingt-trois chambres à coucher, de trois cabinets de toilette et de deux water-closets. Deuxième étage composé de vingt-cinq chambres à coucher, combles où se trouvent douze chambres mansardées et deux greniers. Un deuxième hôtel appelé Hôtel d’Alsace, composé d’un rez-de-chaussée élevé sur cave voûtée, comprenant une cuisine et cinq chambres à coucher, d’une vaste remise, d’un premier étage, composé de onze chambres à coucher et de deux cabinets de toilette, d’un deuxième étage, comprenant douze chambres à coucher et deux cabinets de toilette, avec greniers sur le tout. Ce hôtel est destiné aux bourses modestes.

Un troisième hôtel appelé Hôtel du Château, comprenant rez-de-chaussée, élevé sur cave voûtées, salon, quatre chambres à coucher, bureau ; premier étage, huit chambres à coucher ; deuxième étage, huit chambres à coucher, greniers sur le tout. Cet hôtel mieux aménagé que l’hôtel d’Alsace a un bon mobilier.

Une construction de deux étages, dénommée le Chalet de la Gare, servant d’habitation au docteur de l’établissement et composée d’un rez-de-chaussée élevé sur cave, d’un premier étage et d’un deuxième étage et de mansardes renfermant en tout quatorze pièces. Un petit bâtiment à côté du précédent servant de logement au jardinier et comprenant deux pièces au rez-de-chaussée, premier étage et greniers.

Un petit bâtiment à côté de l’Hôtel d’Alsace, à usage de remise, écurie et greniers à fourrage. Un bâtiment en dehors du parc élevé sur cave à l’angle de l’avenue de la gare et de la rue de la Groseillère, servant de magasin, de laboratoire, et d’habitation du pharmacien, ainsi que de logements à divers employés, environ seize pièces avec cour, jardin et greniers.

Casino-Théàtre : cet immeuble en pierres de taille a été récemment construit, il comprend une grande salle de spectacle, scène et loges d’artistes, décors, tentures, lustres, fauteuils, appareils pour l’éclairage à gaz ; l’aménagement est bien compris et les accès en sont facilités par de larges ouvertures qui permettraient aux spectateurs de se mettre rapidement à l’abri de tout danger en cas d’incendie.

Une galerie promenoir de 31 mètres de longueur avec charpente en fer et couverture en zinc, où se trouvent des magasins avec devantures pour boutiquiers.

Un petit bâtiment à usage de magasin du matériel des jeux du Pare et dépôt d'ou

Un bâtiment derrière les magasins à usage d'urinoirs et water-closets.

Un bâtiment où se trouvent les magasins et bazars sus-mentionnés.

Pavillon des Sources : ce pavillon a l'aspect monumental très élégant, d'un immense hall où se trouvent deux grandes vasques, desquelles émergent les sources, comprend une construction en pierres de taille et en fer, vitrée, lambrissée, couverte en ardoise et zinc, avec dôme décoratif, dallage de céramique, décors, etc., ainsi qu'un grand salon de lecture avec mobilier rustique. Un grand hall voisin du pavillon des Sources composé d'une charpente en fer et d'une toiture en zinc. Entre ce dernier bâtiment et le ruisseau se trouvent installés des jeux, de tennis, de croquet et un tir d'amateurs avec accessoires, armes, etc. L'embouteillage, vaste construction bâtie nouvellement, en partie à cheval sur le ruisseau, avec sortie d'une part sur le parc et d'autre sur la rue, dans lequel diverses conduites en grès amènent l'eau des sources afin de pouvoir pendant la saison balnéaire, embouteiller sans gêner la circulation des buveurs et composé au rez-de-chaussée d'une vaste salle pavée en céramique où se trouvent les instruments de rinçage, bouchage, capsulage, étiquetage, et dépôt des caisses et bouteilles vides; au premier, des greniers et trois pièces, habitation du comptable.

L'usine à gaz comprenant bâtiment avec cornues, appareil de purification du gaz, gazomètre, canalisation, conduites et généralement toutes les machines et accessoires.

Une maison au nord du Grand Hôtel, derrière les magasins et les bazars, comprenant le logement des doucheurs, composée de quatre pièces et d'une buanderie et hangar y attenant, ]avoir, jardin clos de Murs.

Un jardin potager situé en face l'Hôtel du Château sur la Grande Rue, clos de murs, contenant environ 5 ares 42 centiares.

Le Chalet du Pont des Dames avec caves, grilles, trois étages et jardin, logement du Directeur.

Un bâtiment servant de local aux employés de 1'hôtel, comprenant cuisine, deux chambres à coucher, remise et petit jardin. Grands séchoirs à air libre et séchoirs couverts avec tous les services y afférents. Un bâtiment avec remise, écurie et renfermant les serres et orangeries.

Et tous les meubles, objets mobiliers, vaisselle, verrerie, argenterie, lingerie et matériel de toute nature, servant à l'exploitation du dit établissement et des hôtels en dépendant, et généralement tous les objets mobiliers placés dans les immeubles désignés plus haut sans aucune exception.

Enfin, l'Hôtel International, sur le point culminant du parc entre les sources et l’Hôtel du Château, cet immense bâtiment est composé d'un corps principal de 75 mètres de longueur, flanqué de deux ailes ayant chacune 39 mètres de long, formant cour sur les deux façades. Ses trois étages sont éclairés par 345 baies extérieures, il est orné de six pavillons d'angles et d'un dôme central élevé de 25 mètres au-dessus du sol, du lanterneau de ce dôme on découvre tous les environs, la vue y est splendide, quantité de balcons aux fenêtres, les chapiteaux sculptés ainsi que quantité de motifs décoratifs, donnent à son ensemble l'aspect d'un vrai palais riche, gracieux, gai et imposant. L'ameublement de ses deux cents chambres et de leurs dégagements ne cède en rien comme luxe au travail, extérieur. L'ensemble des hôtels du parc peut donner l'hospitalité à plus de 400 buveurs en même temps.

Le 20 juin 1899 la Société et tout le pays a eu la douleur de perdre M. Alexandre Chapier, président du Conseil d'administration; il nous a été enlevé brutalement et subitement par une congestion cérébrale, à Martigny même, où il était venu la veille au soir de Neufchâteau, pour voir ses nombreux clients et amis. Il n'avait que 56 ans; travailleur infatigable et entreprenant, ne doutant de rien, gai, aimable et sérieux tout à la fois, il dirigeait notre établissement à la satisfaction de tous ; ce fut et cela reste un deuil général. Son poste ici a été confié à son gendre, M. Louis Claudel, propriétaire des papeteries de Ville-sur-Saulx (Meuse), qui s'est dévoué pour poursuivre l’œuvre tant aimée de son regretté beau père.

Les sources de Martigny, limpides, cristallines, légères et d'une saveur exquise sont riches en silicates alcalins, en lithine, en bicarbonate de fer et de manganèse, ainsi qu'en sulfate calcique. Elles représentent l'antagonisme naturel et inimitable de toutes les affections arthritiques, causées par le ralentissement de 18 nutrition. Leur action dissolvante, désagrégeante et désobstruante est connue du corps médical, mais ce n'est point à nous à parler de tous les bienfaits qu'elles ont rendus et rendront.

Références

  1. 1791-2003, le grand livre des élus vosgiens
  2. Martigny-les-Bains sur le site de l'Insee

Liens externes

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