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Marie-France Stirbois
Marie-France Stirbois Parlementaire français Naissance 11 novembre 1944 Décès 17 avril 2006 Mandat Députée 1989-1993 Début du mandat {{{début du mandat}}} Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Eure-et-Loir Groupe parlementaire NI Ve République Marie-France Stirbois (née Marie-France Charles le 11 novembre 1944 à Paris et décédée le 17 avril 2006 à Nice des suites d'un cancer) était une femme politique française, députée Front national élue à Dreux de 1989 à 1993, députée au Parlement européen de 1994 à 1999 et de 2003 à 2004.
Militante historique du Front national, Marie-France Stirbois a marqué la vie politique française en réalisant avec son mari Jean-Pierre Stirbois les premiers succès électoraux du FN, en 1983 à Dreux. Entre 1989 et 1993, elle fut la seule députée frontiste à siéger à l'Assemblée nationale, après que Yann Piat eut changé de camp politique à l'Assemblée.
Elle est enterrée au cimetière du Montparnasse à Paris.
Sommaire
Enfance, études et premiers engagements
Cadette de la famille Charles qui comptait quatre filles, le père de Marie-France Stirbois était un dirigeant d'une société d'entrepôts frigorifiques et de conserverie et sa mère, une femme au foyer, tous deux ardents gaullistes jusqu'en 1962 (Mme Charles fut décorée de la croix de guerre avec palmes). La mère de Marie-France a été emprisonnée par les Allemands, ses deux sœurs furent agents de liaison de la résistance jusqu'à la fin de la guerre.
Dans les années 50, la famille Charles s'installe à Dreux (Eure-et-Loir).
Le premier engagement politique de la jeune Marie-France remontait à la guerre d'Algérie, pour s'opposer à l'indépendance de ce pays. En 1964, elle militait dans les comités Tixier-Vignancour, candidat de l'extrême droite à l'élection présidentielle de 1965.
C'est à cette époque qu'elle a fait la connaissance de son futur mari, Jean-Pierre Stirbois. Elle se rapproche alors d'Occident.
Lors des événements de mai 1968, elle étudiait à Nanterre où, responsable de la Fédération nationale des étudiants de France (FNEF), elle manifestait contre les grévistes.
Titulaire d'un Capes d'anglais, elle se marie l'année suivante et enseigne l'anglais pendant sept ans à Colombes, puis arrête de travailler pour élever ses deux enfants.
Un couple militant
Comme son époux, elle milite d'abord dans la mouvance « solidariste » de l'extrême droite, au Mouvement jeune révolution, qui rejette le totalitarisme marxiste et le capitalisme international.
Lorsque le couple Stirbois adhère au Front national en 1977, créé cinq ans plus tôt, ils ont chacun une carrière politique militante. Elle devient la cogérante de l'imprimerie que son mari a créée alors qu'ils se lancent en politique à Dreux.
Mais, contrairement à son époux, Marie-France Stirbois fait ses premières armes pour les élections législatives de 1978 à Paris.
Elle remporte un premier succès électoral lors des cantonales de 1982 avec un score de 10% puis se présente à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine (en 1985).
Sa première candidature nationale à Dreux remonte aux législatives de 1986 alors que trois ans plus tôt, Jean-Pierre Stirbois est devenu l'un des adjoints FN au maire RPR, Jean Hieaux de la ville à la suite d'une alliance électorale.
Les succès de la « Veuve Stirbois »
Après le décès accidentel de son mari Jean-Pierre Stirbois à l'automne 1988, elle prend sa succession dans l'engagement local et incarne le Front national à Dreux (Eure-et-Loir), d'abord comme conseillère municipale, puis lors des élections de mars 1989. Élue conseillère municipale, elle est élue députée d'Eure-et-Loir en décembre de la même année, à l'occasion d'une élection partielle, au cours de laquelle elle réunit environ 60 % des suffrages, et conserve ce mandat jusqu'en mars 1993. Elle est alors pendant quatre ans l'unique député FN de l'Assemblée nationale.
En mars 1992, elle est élue conseillère générale puis, en juin 1994, députée européenne et conseillère régionale.
Elle est députée au Parlement européen de 1994 à 1999.
Après plusieurs échecs pour conquérir la mairie de Dreux, elle quitte la région Centre pour le Sud où elle est élue conseillère municipale de Nice en 2001.
En 2003, elle reprend pendant un an le siège de Jean-Marie Le Pen après la déchéance de son mandat de député européen.
En 2004, elle est élue conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA).
Les dissensions au sein du FN
Proche de Jacques Bompard, qui a rejoint le MPF à l'automne 2005, Marie-France Stirbois a été deux fois sanctionnée par les institutions frontistes et était suspendue de ses fonctions au bureau politique du parti. Elle semblait, selon M. Bompard, sur le point de rejoindre à son tour Philippe de Villiers[réf. nécessaire].
Parcours politique
- 1965 Campagne présidentielle de Jean-Louis Tixier-Vignancour.
- 1966 - 1977 Participation active au combat solidariste, en particulier au Mouvement jeune révolution puis à l'Union solidariste à partir de 1976.
- Membre du FN de 1977 à sa mort.
- Déléguée nationale aux actions catégorielles du FN de 1999 à sa mort.
- Membre du bureau politique du FN de 1990 à sa mort (elle en avait été suspendue provisoirement en octobre 2005).
- Conseillère générale d'Eure-et-Loir de 1994 à 2001.
- Conseillère régionale du Centre de 1986 à 2004.
- Députée d'Eure-et-Loir de 1989 à 1993.
- Députée européenne de 1994 à 1999 et de 2003 à 2004.
- Conseillère municipale de Dreux de 1989 à 2001.
- Conseillère municipale de Nice 2001 à sa mort.
- Conseillère régionale de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 2004 à sa mort.
Liens externes
- Article du 21 avril 2006, paru dans Rivarol
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