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Marcel Sembat
Marcel Sembat Parlementaire français Naissance 19 octobre 1862 Décès 5 septembre 1922 (à 59 ans) Mandat Député 1893-1922 Début du mandat {{{début du mandat}}} Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Seine Groupe parlementaire SFIO IIIe République Marcel Sembat né le 19 octobre 1862 à Bonnières-sur-Seine décédé le 5 septembre 1922 à Chamonix, est un homme politique et ministre français.
Élève au Collège Stanislas, il fut un élève brillant et reçu en 1878 le premier prix de version latine au Concours général. Il se destina à une carrière de droit en devenant avocat.
Docteur en droit, avocat près la cour d'appel de Paris, Marcel Sembat fut également journaliste, chroniqueur judiciaire à La République française, le journal de Léon Gambetta. Cofondateur de La Revue de l'évolution, il adhéra au Comité révolutionnaire central (parti socialiste de tendance blanquiste), qui devint en 1897 le Parti socialiste révolutionnaire (dont il fut un des dirigeants), puis le Parti socialiste de France en 1902, puis la SFIO en 1905. Directeur de La petite République, le journal socialiste animé par Jean Jaurès, il collabora à La revue socialiste, à La Lanterne, à L'Humanité, journal dans lequel il tint une rubrique de politique étrangère.
Devenu député socialiste de Paris, il est une des figures les plus illustres de la SFIO, Parti socialiste. Ministre des Travaux publics en 1914 dans le gouvernement d'union nationale, franc-maçon, il fut vice-président du Conseil de l'Ordre du GODF. Il fut membre de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).
En 1893, il fut élu député socialiste indépendant de la Seine, dans la première circonscription du 18e arrondissement de Paris. Il fut constamment réélu jusqu'à son décès. En 1905 il vote la Loi de Séparation des églises et de l'état. Auteur d'un pamphlet pacifiste, Faites un roi sinon la paix, il fut néanmoins appelé au gouvernement comme ministre des Travaux publics, dans le gouvernement Viviani, dit gouvernement d'union sacrée le 27 août 1914. Il fut maintenu dans ses fonctions dans le cabinet Briand jusqu'au 12 décembre 1916. Son cabinet était dirigé par Léon Blum et comptait également le poète Gustave Kahn. Au congrès de Tours en décembre 1920, il vota contre l'adhésion à la IIIe Internationale. Vice-président du conseil de l'ordre du Grand Orient de France, il mourut brusquement à Chamonix en 1922 d'une hémorragie cérébrale.
Marcel Sembat avait épousé Georgette Agutte (1867-1922), peintre fauve et sculpteur (elle légua au musée de Grenoble une importante collection de peintures de Matisse, Derain, Rouault, Signac, Vlaminck et Van Dongen). Il fut ami des peintres Marquet, Signac et Odilon Redon. On lui doit : Matisse et son œuvre (1920) et La Victoire en déroute (posthume, 1925). Les archives privées du couple sont conservées d'une part par l'Office universitaire de recherche socialiste (OURS), d'autre part par les Archives nationales qui leur ont consacré à l'Hôtel de Soubise, du 2 avril au 13 juillet 2008, une exposition intitulée : Entre Jaurès et Matisse : Marcel Sembat et Georgette Agutte à la croisée des avant-gardes. (exposition)
Chaque année, pendant l’entre-deux-guerres, était organisé un "pèlerinage" de militants socialistes sur la tombe de Sembat à Bonnières. Mais la deuxième Guerre Mondiale mit fin à cette tradition et Sembat tomba peu à peu dans l’oubli.[1]
Une station de la ligne 9 du métro parisien porte son nom (à Boulogne-Billancourt).
Bibliographie
- "Les Cahiers Noirs" Journal de Marcel Sembat Éditions Viviane Hamy 2007
- Lefebvre, Denis, Marcel Sembat : socialiste et franc-maçon, Paris, Éditions Bruno Leprince, 1995, 186 p.
Notes et références
- ↑ "(Re-)Découvrir Marcel Sembat", Pierre Chancerel, nonfiction.fr, 17 octobre 2007
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