- Mantongouiné
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Mantongouiné est un village situé dans le département de Danané dans la région des Dix-Huit Montagnes, à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Mantongouiné est un grand village d'environ 3000 habitants à majorité Yacouba, l'une des 70 ethnies du pays. On y trouve aussi des populations allogènes : Malinkés, Guinéens, Mossis originaires du Burkina Faso et des maliens. Il est situé à 3 km de l'axe principal entre Abidjan et Danané derrière les villages de Monleu et Flampleu. Mantongouiné se trouve à 12 km de Danané et à 700 km d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire.
Sommaire
Histoire
Comme dans toute l'Afrique noire, l'histoire de Mantongouiné se transmet de génération en génération de façon orale. Ainsi aux dires des anciens, les premiers habitants du village viendraient de Sipilou (Département de Biankouma), à la frontière guinéenne. Ayant fui les guerres de Samory Touré, ceux-ci trouvèrent refuge dans les montagnes du canton OUA avant de s'installer finalement sur le site actuel de Mantongouiné. Selon la tradition orale, Beutoueu, considéré comme le fondateur et propriétaire du village fut le premier à s'installer sur le site actuel du village. Ce n'est que plus tard qu'il fut rejoint par un groupe d'autres fuyards de la guerre de samory. En effet celui-ci, après avoir réussi les premiers champs de riz et de manioc, fit appel à ses autres compatriotes qui s'étaient installés en hauteur sur la montagne Aha pour leur dire que son site était bien fertile, sécurisé et surtout proche des commodités telles les points d'eau. Il fut rejoint par les frères Taha et Mieu, ; ensuite vinrent les gens qui forment aujourd'hui Gbéhéleu, Bialeu et Zonhonleu. Ce sont toutes ces personnes qui ont formé les sept quartiers qui composent le village de nos jours. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les ressortissants de Beutoueukôleu sont considérés comme les "propriétaires du village".
Géographie
Mantongouiné est situé dans le département de Danané dans la région des Dix-Huit Montagnes. Le village est situé à 3 km de l'axe principal Abidjan-Danané, derrière les villages de Monleu et Flampleu. Mantongouiné se trouve à 12 km de Danané et à 700 km d'Abidjan, la capitale économique de la Côte d'Ivoire. C'est l'un des plus gros villages du canton oua qui en compte une trentaine. Il est situé dans le sous-canton de Zioleu.
Mantongouiné est situé en pleine forêt au bas de la montagne Lonhon et de la montagne Doueu. La végétation est verdoyante en saison des pluies de juin à août où il peut pleuvoir souvent pendant toute une semaine du matin au soir. Plusieurs rivières entourent le village dont la rivière Goueusseguigni que l'on traverse après la limite de Flampleu, le village voisin. À l'entrée du village, un pont permet le passage de la rivière Douê qui entoure de moitié le village d'ouest au sud. À l'est du village coule la rivière Bahayi. Enfin au nord du village se trouve la source de l'ancien village, le younun. On trouve également une source d'eau, le gôho. Mantongouiné est situé à la lisière de la forêt. Les seuls villages situés derrière Mantongouiné se trouvent à une trentaine de kilomètres après une forêt tropicale classée site national reservé. Aucune route nationale ni communale n'y passe; seules des pistes entre les campements et les routes tracées par les exploitants forestiers sont utilisées.
Village traditionnel yacouba
Les maisons du village sont des constructions pour l'essentiel de formes traditionnelles. Les cases rondes couvertes de pailles ou de papots sur le toit et de banco sur le mur et les maisons traditionnelles de formes rectangulaires constituent l'architecture du village. Avec la modernisation, on y trouve quelques rares maisons en briques dures avec une toiture couverte de tôles ondulées. Plusieurs petites ruelles bien tracées quadrillent le village et une rue principale divise Mantongouiné en deux. Le village regroupe sept quartiers ou clans dont les membres sont liés entre eux par les mêmes ancêtres. Les quartiers sont nommés: Bialeu, Gbéleu Le Haut, Gbéleu Le Bas, Mieukoleu, Kpankoleu, Zonhonleu, Beutoueukoleu. Comme dans toutes les sociétés traditionnelles africaines, les habitants de chaque quartier forment un clan. En général ils ont un même et unique ancêtre qui a donné son nom au quartier. Ce qui fait que ceux-ci sont des frères et sœurs de même sang et il leur est strictement interdit de se marier entre eux, car considéré comme incestueux. Ceux qui le font doivent être purifiés sinon ils risquent la malédiction.
Cependant les habitants d'un quartier peuvent se marier avec ceux d'un autre quartier avec lequel ils n'ont aucun lien de fraternité ou aucun totem en commun. À Mantongouiné, seuls les habitants des quartiers de Mieukoleu et Kpankoleu et ceux de Gbéleu le bas et Gbéleu le haut ne peuvent se marier entre eux. Car les deux fondateurs des deux premiers quartiers étaient des frères de même de père et même mère. Mais Mieu le plus jeune des deux frères a fui les histoires à répétition de son ainé Kpan pour s'installer seul dans son campement, qui a formé son clan aujourd'hui. D'origine guerrière et royale, ceux-ci sont les seuls à prendre la chefferie à Mantongouiné depuis sa création jusqu'à nos jours. Leur signe de royauté est leur totem le lion et tous les félidés carnivores associés. Quant aux habitants des deux Gbéleu, ce sont des frères d'un même clan qui se sont déplacés dans le village pour former deux clans ou quartiers.
Grenier de Danané
Comme tous les villages de Côte d'Ivoire, Mantongouiné vit essentiellement de l'agriculture. Les principaux produits agricoles d'exportation de Mantongouiné sont le café, le cacao et la kola. Chaque année, Mantongouiné seul fournit quelques milliers de tonnes des deux premiers produits. Mantongouiné est un véritable grenier pour la ville de Danané qui est le chef-lieu du département comme le montre le flot de voitures et de commerçantes qui s'y rendent tous les samedis soir pour l'achat des produits vivriers. On y trouve le riz, le manioc, la banane plantain, les patates, le tarot, les légumes(aubergine, piment vert, gombo) et la banane douce, les fruits tels l'orange, la mandarine, le citron etc... Toute la production du village reste biologique car la pauvreté ne permet pas aux villageois d'acquérir de l'engrais chimique dont les prix restent exorbitants. La chasse est très bien développée à Mantongouiné et le gibier ou viande de brousse constitue l'un des éléments essentiels de l'alimentation du village. Mantongouiné doit d'ailleurs sa renommée de grenier de Danané en partie grâce à la chasse. Chaque samedi soir, les villageois viennent des champs ou campements avec le gibier chassé au fusil ou pris au piège dans la forêt ou dans les champs de riz ou de manioc. On y trouve de l'agouti, du hérisson, de la biche, de la gazelle, du singe, du rat, de la perdrix, des chauve-souris, etc...
Un Grand village culturel
Mantongouiné regorge de nombreux groupes de danses et de masques traditionnels. La culture des peuples de l'ouest de la Côte d'Ivoire en général, et yacouba en particulier, est une culture de masques. Ainsi, à Mantongouiné, il y a plusieurs groupes de masques: les masques sacrés et protecteurs du village tels que le Guéhé Gbonh, le Guéhé Doueu, le guéhé Tanon qui s'occupent de la protection mystique et sécuritaire de Mantongouiné en cas d'attaque extérieure.
Les masques sacrés Binty, Guian et Chacha Ponnun sortent à des occasions exceptionnelles de décès de grandes personnalités du village ou lors d'une cérémonie de circoncision. Seuls les hommes circoncis et initiés peuvent le voir. Il est strictement interdit à une femme de le voir. Dans le cas contraire, celle-ci est maudite et doit payer une forte amende. Du côté des femmes, un masque sacré féminin appelé Köhn sort exceptionnellement lors de la sortie ou de la cérémonie d'excision des jeunes filles. Aucun homme n'est habilité à le voir. Dans le cas contraire, une amende, voire une malédiction lui est prononcée.
Le masque pompier Sagbé s'occupe d'éteindre le feu pendant la saison sèche de février à mai. Pendant les fêtes de réjouissance telle que la sortie de circoncision des jeunes garçons ou l'excision des jeunes filles, des masques tels que le très populaire Guéhé Droho, le Gbaha, le Gbavian, le Guéhé fêh ou même le masque sportif de course dénommé le biaouleu Guéhé animent le village. L'un des plus populaires masques de course est le Guéhé Laha.
Les danses traditionnelles telles que le Vouné, le Kohntan, le Bilé, le Kpeunan sont pratiquées. À la tombée de la nuit, les enfants jouent et chantent au clair de la lune au son des chants et danses du Béhnzoualé. Il y a aussi une fanfare moderne dirigée par Gouet Jean Ferdinand. Toutes ces danses et masques traditionnels font de Mantongouiné un village très populaire non seulement dans le canton Oua mais aussi dans le département de Danané.
D'ailleurs toutes les occasions donnent lieu à des fêtes grandioses à Mantongouiné. Les cérémonies de circoncision de jeunes garçons, d'excision de jeunes filles, les funérailles, les fêtes de Noël et du nouvel an et surtout les semaines culturelles organisées souvent par l'association des jeunes du village et celles des filles ressortissantes du village sont les fêtes régulières qui rythment la vie locale. Mantongouiné signifiant sur la montagnes des amoureux, l'amour reste donc l'un des slogans favoris de Mantongouiné.
Mantongouiné, un village moderne
Mantongouiné est un village moderne et électrifié depuis 1988. On y trouve deux écoles primaires de six classes chacune. On y trouve également des bars, des maquis (restaurants en côte d'ivoire), des commerces (boutiques) et un marché non couvert. Le jour du marché officiel est le samedi. Mais on peut y voir des étals de marchandises tous les jours de la semaine. Mantongouiné, avec l'aide de la Croix-Rouge a commencé la construction d'un dispensaire et une maternité. Des fontaines (pompes d'eau creusées dans la nappe phréatique) constituent la source d'eau potable du village. Bien qu'il ne soit pas couvert par les lignes téléphoniques, Mantongouiné vient de découvrir sur les hauteurs de la montagne bôhô qu'il pouvait capter le téléphone portable. Un contact direct est désormais établi entre le village et le monde entier. Ce qui permet aux villageois de communiquer avec les ressortissants du village tant à Abidjan qu'en Europe
Quelques grandes familles de Mantongouiné
Dans le village de Mantongouiné, il y a sept grands quartiers qui sont : Mieukôleu, Kpankôleu, Gbéleu le haut, Gbéleu le bas, Bialeu, Zonleu, Beutoueukôleu. Dans ces différents quartiers, quelques grandes familles sont connues soit parce qu'elles sont impliquées dans l'histoire et la gestion du village soit parce qu'elles ont donné au village des grands chefs voire de grands fils qui font la fierté du village.
La famille Taha de Mieukôleu
Cette famille qui porte le nom de son fondateur TAHA SIBILI est très connue et très renommée au village pour être la plus commerçante et pour avoir fourni deux des huit chefs qui ont régné sur le village. Elle est originaire du quartier de Mieukôleu auquel elle est liée par la fratrie du même ancêtre MIEU. De son fondateur à nos jours, la famille TAHA a eu des hommes et femmes célèbres. Elle joue ainsi un rôle important et a surtout une influence considérable dans la vie sociale, politique et économique du village depuis toujours. En effet depuis la création du village, plusieurs chefs se sont succédé à sa tête. Le troisième de ceux-ci, représentant l'autorité publique dans le village, fut KOUÊ GOGON(vers 1930). Il est originaire de la famille Taha ou Tahakôleu en yacouba (ethnie de l'ouest de la Côte d'Ivoire. Celui-ci a été longtemps chef sous la colonisation française mais très âgé, il a dû être remplacé par un de ses neveux lorsque les colons ont voulu lui infliger cent paires de gifles afin de mériter son statut de chef.
Le second fils de la famille Taha à devenir chef ou roi de Mantongouiné fut DOH Gouet Mamadou du 3 septembre 1969 au 29 juin 1981 date de son décès dans un profond sommeil chez l'une de ses nombreuses maitresses dans le village voisin de Flampleu. Il a d'ailleurs été le plus jeune (39 ans à l'époque) et l'un des plus populaires chefs que le village ai connu village. Et depuis sa mort jusqu'à aujourd'hui, il reste célèbre partout dans le village. Durant son règne, Mantongouiné a connu un essor de développement et surtout une popularité sans faille qu'il connait aujourd'hui. car avec la création des groupes de danses, des activités sportives et culturelles, toute la jeunesse du village et même celle du canton oua appréciait et se retrouvait dans ce nouveau chef.
Les autres atouts de la famille Taha sont le commerce et l'achat des produits agricoles tels que le café, le cacao, la cola et le riz. Aucun grand acheteur de ces produits ne peut se rendre à Mantongouiné sans passer par la famille Taha. Car elle a pour réputation d'être dynamique et très habile dans ce domaine. En la matière, le chef Doh Gouet Mamadou de son vivant avait initié nombreux de ses frères et cousins . Son petit frère Doh Taha Félix avait d'ailleurs pris la relève et est devenu un grand commerçant et acheteur de produits avant de tomber en faillite en 1989. L'autre frère de l'ancien chef Doh Gueu Pierre, lui aussi reste très influent tant par son dynamisme dans l'achat des produits mais aussi dans sa participation dans les activités du village. Il a été d'ailleurs président des parents d'élèves de l'école primaire du village, président GVC (groupement à vocation coopérative du village) et reste l'un des grands acheteurs de produits du village.
Aujourd'hui encore, la famille Taha reste influente dans le village. En effet comme dans toutes les sociétés africaines, avoir plusieurs enfants en Europe, quelques cadres travaillant à Abidjan (dont le très renommé Goueu Doua pascal) et des nombreux neveux et nièces travailleurs moyens ou cadres supérieurs dans l'enseignement, l'administration publique ou les sociétés multinationales etc, est un signe de richesse familiale et surtout d'influence et de respect dans le village. À titre d'exemple, la famille Taha compte deux fils résidant en France. Ce sont notamment DOHA Médard, Assistant d'Education au collège publique DECROLY à Saint Mandé, marié à Céline Martine COULOMB, une ardèchoise originaire du petit village de Vion, près de Tournon-sur-Rhône. Ceux-ci ont deux magnifiques garçons Martin GOMPOU et Samuel IBA TIA. Ensuite, il y a DRO Richard qui vit avec sa petite amie GNAZALE DANIELLE Michelle en région parisienne. La famille de Tahakoleu a aussi deux fils dans la police nationale de côte d'ivoire qui sont Antoine qui sergent chef Omer DRO et le sergent Mamadou Etienne. Il faut ajouter à ces deux policiers, un autre GOUE Goue Antoine lui est Garde Pénitencier en formation. La sœur de l'ancien chef Doh Mamadou et fille de la famille Taha Mme GOUE née DOH Makeuleu léonie est la présidente de l'AFIRMA (Association des filles ressortissantes de Mantongouiné à Abidjan). Mère d'une grande famille de neuf enfants ,le premier de ses enfants GOUE Raoul est enseignant dans une grande école publique; le second GOUE Noel est ingénieur en automatisme industriel dans une grande société d'Abidjan. Marié à TRAORE AWA KOKO Valérie Nadège, ils ont eu deux magnifiques enfants. Le troisième GOUE Herman est ingénieur dans une société de transit. Le quatrième GOUE Yves est ingénieur informatique. A cette lignée de cadres de la famille s'ajoute un jeune fils de la famille DOH Elvis TAHA, ingénieur et fonctionnaire international chez SCHLUMBERGER et EXXON MOBIL. Comme on le voit la famille TAHA reste très stable et influente tant à Mantongouiné que dans la sous préfecture de Mahapleu.
6-3 La famille YAKE KOUEGBEU
La famille yaké est l'une des grandes et riches familles de Mantongouiné. Cette famille porte le nom de son fondateur YAKE KOUEGBEU. C'est un ancien représentant colonial dans le canton oua. Il fut fils unique de ses parents et eut trois sœurs ZEHE, DAMUN et NONTE, d'une mère ancienne esclave nommée BONOMBA devenue la femme ayant la plus grande dot dans l'histoire ancienne du village. Le vieux Yaké ayant eu cinq épouses car converti à l'Islam, et avec son statut d'ancien cadre colonial, il eut beaucoup de terres et de champs de café et aussi beaucoup d'enfants. Ceux-ci sont devenus par la suite des cadres, fonctionnaires et riches travailleurs de Mantongouiné. Les plus connus sont feu YAKE Tokpa Marcel qui fut un grand cadre du ministères des eaux et forêts de la Côte-d'Ivoire, feu Martin YAKE, riche cadre du trésor public décédé en octobre 1998. Le Lieutenant des Douanes ivoiriennes GOUANOU YAKE compte parmi les riches du village de par ses réalisations économiques et surtout par sa réussite sociale.Marié à GBA MALOKE Léonie depuis près de trente ans, ils forment l'un des couples les plus prospères et généreux de Mantongouiné.Ils ont eu deux enfants:YAKE Grâce Gemima et Yaké Alain Malick qui poursuit ses études supérieures à Baltimore aux États-Unis. Plusieurs petits-fils et petites-filles du vieux YAKE sont juge, professeur, infirmière, policiers, gradé des eaux et forêts, etc...
6-4 LA Famille DROH DOUEU MICHEL dit DOUEU KAFLANI
C'est l'une des familles les plus brillantes et les plus fournies en cadres supérieurs du village Mantongouiné. Cette famille qui porte le nom de son fondateur DROH DOUEU Michel décédé très tôt avec sa prémière épouse KOUÊ MANLE laissant plus de sept orphelins, demeure à ce jour la plus en vue du village. Le fils aîné et second enfant de la famille TANH DOUEU Raymond, adjudant des sapeurs pompiers, actuellement à la retraite militaires s'est occupé de tous ses petits frères et sœurs. DOUEU Michel Omer, magistrat de son état est l'un des grands cadres du village aujourd'hui. DOUEU Rose Michel, la troisième fille de la famille est Assistante sociale à la société abidjanaise de transport. DOUEU Bruno le cinquième enfants est cadre supérieur au ministère des finances et directeur de paye à la fonction publique ivoirienne. L'aîné Tanh Doueu Raymond a eu plusieurs enfants dont cinq ou six sont enseignants dans les lycées et collèges de Côte d'Ivoire.
6-5 LA FAMILLE SIENY
Cette autre grande famille de Mantongouiné porte le nom de son fondateur ZRO SIENY. Celui-ci fut un grand guérisseur traditionnel et surtout très renommé avec son ami FLAN COMMIS. Ils ont une réputation de grands chasseurs et de très bons artisans et guérisseurs du village. Il est décédé en 1996.Il fut marié traditionnellement à deux épouses dont la prémière fut ZRO NOMPOULOU. Avec cette dernière il a eu de grands enfants dont les plus connus sont SIENY TIA RENE décédé en 1997, SIENY OULAI MONTY très connue dans le village pour être une femme brave et courageuse. Car veuve très tôt, elle a élevé seule ses nombreux enfants sans aucune aide. Enfin le plus connu des enfants des enfants de Zro Sieny est l'ingénieur SIENI GUEU jean Marie, ingénieur agronome à Ivoire coton, une grande entreprise d'État qui s'occupe de la gestion de tout le coton ivoirien.
7- LES CEREMONIES CULTURELLES TRADITIONNELLES ET LIEUX TOURISTIQUES A MANTONGOUINE:
Mantongouiné étant un village à la fois traditionnel et moderne, des cérémonie culturelles typiquement yacouba subsistent face à la modernisation actuelle.Ainsi de nos jours, certaines cérémonies telles que les funérailles, la sortie d'un nouveau né, les cérémonie de purification ou bénédiction d'une famille ou d'un quartier et même les réception d'un haut cadre ou représentant de l'état donnent lieu à de fêtes de réjouissances souvent grandioses pendant lesquelles tous grands masques peuvent sortir du bois sacré. Ainsi donc, lorsqu'un décès a lieu dans le village, trois ou quatre jour après le jour du décès a lieu l'enterrement. ce nombre de jours dépend du sexe ou de la forme du corps du défunt.les familles se réunissent ensuite pour décider de la date des funérailles. Selon toujours la période(l'été étant très difficile financièrement au village, la cérémonie peut être reportée) et du sexe du défunt, on peut décider d'attendre sept jours pour organiser les funérailles d'un homme ou de trois jours pour celles d'une femme.
Catégorie :- Ville de Côte d'Ivoire
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