M'tsangadoua

M'tsangadoua

Acoua

Acoua
Administration
Pays France
Collectivité Mayotte
Code Insee abr. 98501
Code postal 97630
Maire
Mandat en cours

2008-2014
Démographie
Population 4 605 hab. (2002)
Densité 365 hab./km²
Géographie
Coordonnées 12° 43′ 26″ Sud
       45° 03′ 52″ Est
/ -12.723944, 45.064497
Altitudes mini. m — maxi. m
Superficie 12,62 km²
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Acoua est une commune de la collectivités départementale d'outre-mer de Mayotte.

Sommaire

Géographie

Acoua en rouge sur l'île de Mayotte.

Elle se trouve dans le nord-ouest de l'île souvent appelé Lijou par les habitants des plus grandes villes et comprend deux villages, Acoua qui est le chef-lieu et M'tsangadoua. L'accès à la commune se fait par la RN1.

Toponymie

L’étymologie du toponyme "Acoua" fait l'objet de plusieurs hypothèses. Les plus sérieuses voient en Acoua le mot austronésien ou proto malgache "Ankouala" qui désigne une baie profonde, l'explication la plus communément avancée fait référence au mot escargot, en malgache "ankora", "ankowa" en shimaoré. De récentes fouilles archéologiques attestent en effet de la consommation de gastéropodes par les anciennes populations.

Histoire

Des origines au XIXe siècle

Trois localités se sont succédé dans la baie d'Acoua depuis le XIIe siècle. C'est d'abord sur la pointe Kahirimtrou, sur l'actuel site archéologique d'Antsiraqua Boira, que se sont établis les premiers habitants de la baie. Il est difficile de trancher avec certitude s'ils étaient d'origine malgache ou africaine, la double origine est probable. Cette petite communauté pratiquait la pêche (un ancien piège à poisson constitué d'un demi-cercle empierré accolé au rivage est visible à grande marée basse), l'élevage et l'agriculture. L'habitat, probablement en végétal, n'a laissé aucune trace. Aucune mosquée ruinée n'existe sur ce site, qui n'a été répertorié par les chercheurs qu'en 2005. Des contacts commerciaux sont attestés par la présence sur ce site de céramiques moyen-orientales et de marmites malgaches en chloritoschiste.

Aux XIIIeXIVe siècles, un deuxième village est fondé non loin, sur un léger promontoire dominant le fond de la baie, sur l'actuel lieu-dit Agnala M'kirini (la mosquée de la forêt). Ce site connaît un important essor démographique au point d'atteindre rapidement une surface de quatre hectares et de compter parmi les « cités » de Mayotte. Aux XVeXVIe siècles, ce bourg est entièrement fortifié, le sud de cette « cité » est occupé par un quartier de notables constitué de grandes demeures princières (220 m2 chacune) probablement voisines d'une mosquée, dont on n'a aucun vestige archéologique. Le reste de l'habitat dans la cité était composé de maisons en matériaux périssables. L'urbanisation du quartier des notables s'effectue au cours des XIVeXVIIe siècles comme l'ont montré les récentes recherches archéologiques. La prospérité dont témoignent ces constructions serait due à la traite des esclaves ainsi qu'à l'exportation de vivres (riz, viande, etc.). En effet, à cette époque, Mayotte, comme le reste de l'archipel des Comores, appartient au réseau de traite des esclaves malgaches et africains exportés en direction du Moyen-Orient. Il est difficile de savoir si le fondateur du village d'Acoua, Bacar Akaruna Maruna, comme le rapporte la tradition, est contemporain de cette époque, mais l'on retrouve dans son nom la racine malgache « Marinh » littéralement « esclave » qui semble à cet époque désigner les chefs exerçant le « métier » de trafiquants d'esclaves.

Ce site est progressivement abandonné aux XVIIeXVIIIe siècles, sans doute à la suite des troubles qui frappent l'île à cette époque. Il est intéressant de noter que l'abandon de la cité est progressif : bien après la destruction de la cité, les ruines sont encore habitées quelque temps avant l'abandon définitif du lieu. Aucune poterie caractéristique de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle n'a été retrouvée sur ce site majeur. Cependant il est possible que le village d'Acoua de cette époque ait déjà été déplacé à l'emplacement du village du XIXe siècle.

Le XIXe siècle

C'est dans la première moitié du XIXe siècle siècle qu'une population malgache sakalave s'établit à nouveau dans la baie, cette fois-ci à l'opposé de l'ancienne cité sur l'actuel quartier Tsiraka, sans doute par crainte des esprits qui sont vénérés parmi les ruines de la forêt interdite « Agnala fadi » où l'on croit voir les murs d'une mosquée « Agnala M'kiri ». Vers 1840, c'est au tour de Mtsangadoua d'être fondé par des Sakalaves. Peu d'évènements marquent la vie de ce village paisible jusqu'au début du XXe siècle où, grâce à la personnalité de Cheik Anli, Acoua devient un important centre religieux de Mayotte avec l'introduction des confréries Chadouli.

Durant la Première Guerre mondiale, les autorités françaises craignant que les confréries musulmanes ne pactisent avec l'Empire ottoman et leurs réunions sont interdites. Cheik Anli est même emprisonné quelque temps à Dzaoudzi.

Les évènements marquants du XXe siècle

Jusqu'aux années 1950, toutes les maisons étaient construites en végétal (feuilles de cocotier tressées et raphia), aussi les anciens gardent-ils le souvenir d'un terrible incendie qui ravagea tout le village pendant l'entre-deux-guerres.

Lors des évènements qui accompagnent l’indépendance des Comores, le village, fief indépendantiste « serre-la-main » sous l’impulsion de Said Toumbou, est le théâtre d’affrontements avec les villages voisins, causant plusieurs blessés et une victime originaire de Mtsangadoua.

Le village, longtemps isolé du reste de l’île, n'est relié aux réseaux électrique et routier qu’à la fin des années 1980.

Administration

Les maires d'Acoua :

  • Mouayad Ben Ali
  • Koutoubou Abal-Hassani
  • Madi Nabhani
  • Koutoubou Abal-Hassani

Démographie

La totalité des habitants parlent le malgache, mais viennent d'horizons différents ; notamment Madagascar et les Comores.

Économie

Lieux et monuments

Notes et références


Voir aussi

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Liens externes



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