- Léon Chiris
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François Antoine Léon Chiris, né à Grasse le 13 décembre 1839 et mort à Paris le 16 janvier 1900, est un industriel et homme politique français du XIXe siècle, député et sénateur des Alpes-Maritimes sous la Troisième République.
Sommaire
Biographie
Fils de Léopold Chiris, important industriel négociant en parfumerie de Grasse, il fait ses études au lycée Chaptal à Paris puis en Angleterre. A la mort de son père, il prend la direction des affaires familiales et va considérablement les développer. En Algérie, il construit une usine de 3 000 m², dans le style arabe, sur son domaine de 800 hectares de Sainte-Marguerite à Boufarik, dans la Mitidja, où il traite les matières premières aromatiques issues des geraniums, orangers, cassiers et eucalyptus[1]. En 1868, il transfère son usine de Grasse de la Place Neuve dans l'ancien couvent des Capucins et est le premier industriel de la ville à faire fonctionner ses machines à la vapeur. Il importe le musc de Chine, la badiane du Tonkin, le benjoin de Cochinchine, le patchouli et la citronnelle d'Indonésie et des Philippines, le ylang-ylang de Madagascar. La notoriété des parfums Chiris est à son apogée à la fin du XIXe siècle et la reine Victoria rend visite à Léon Chiris en 1891 dans sa villa Saint-Georges à Grasse. L'industriel utilise en 1894 la technique des dissolvants volatiles pour l'extraction des parfums et inaugure en 1899 une nouvelle usine à Grasse, la "Mosquée", copie de l'usine de Boufarik[2].
Après son mariage avec une nièce de Thiers, Léon Chiris se lance en politique à la fin du Second Empire, en devenant conseiller municipal de Grasse, puis conseiller général de Saint-Auban. Il est alors partisan de l'Empire. A la chute de celui-ci, il se rallie à la République. Elu député en octobre 1874 comme antirévisionniste et républicain-conservateur, il s'inscrit à l'Union républicaine (gauche) et devient, avec Alfred Borriglione, la personnalité politique la plus importante des Alpes-Maritimes. Il est élu député de Grasse en 1876, réélu en 1877 et 1881. Il est ensuite élu sénateur en janvier 1882, à la quasi unanimité des suffrages, et le reste jusqu'à sa mort.
Ses deux filles ont épousé deux fils du président Sadi Carnot.
Une statue lui a été élevée à Grasse et un lycée porte son nom.
Mandats
- Conseiller général de Saint-Auban (juin 1869-1898), puis de Coursegoules (1898-1900)
- Représentant à l'Assemblée nationale (1974-1875)
- Député des Alpes-Maritimes (1876-1882)
- Sénateur des Alpes-Maritimes (janvier 1882 - janvier 1900).
Sources
- Archives Nationale, F/1bI/230.
- Archives de la Préfecture de Police, B/A 1011.
- Archives départementales des Alpes-Maritimes, 1M561, 3M201.
- Journaux locaux (Le Courrier du Littoral, L'Avenir des Alpes-Maritimes, Le Progrès Républicain).
Bibliographie
- Jules Trousset (dir.), Nouveau dictionnaire encyclopédique, sixième volume, p. 495-496, La Librairie Illustrée, Paris, 1892
- Jacques Basso, Les élections législatives dans le département des Alpes-Maritimes de 1860 à 1939, LGDJ, 1968.
- Jean Jolly (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, 1889-1940, PUF, 1960-1977.
- Adolphe Robert (dir.), Dictionnaire des parlementaires français, 1789-1899, Bourloton, 1889-1891.
Articles connexes
Notes et références
- Voir le fonds du domaine Sainte-Marguerire, Archives Départementales des Alpes-Maritimes, 173 J 1-7.
- Devenue l'Espace Chiris
Catégories :- Naissance en 1839
- Décès en 1900
- Ancien sénateur des Alpes-Maritimes
- Ancien député des Alpes-Maritimes (troisième République)
- Ancien conseiller général des Alpes-Maritimes
- Naissance à Grasse
- Sénateur de la Troisième République française
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