- Luigi Scrosoppi
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Saint Luigi Scrosoppi Prêtre Oratorien - Fondateur Naissance 4 août 1804
Udine, FrioulDécès 3 avril 1884 (à 80 ans)
UdineNationalité Italienne Vénéré à Udine Béatification 4 octobre 1981 Rome
par Jean Paul IICanonisation 10 juin 2001 Rome
par Jean Paul IIVénéré par l'Église catholique romaine Fête 3 avril Saint patron Des malades atteints du SIDA Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Saint Luigi Scrosoppi, 1804-1884, est un prêtre italien, Oratorien, fondateur de l'institut des Sœurs de la Providence, sous la protection de Gaétan de Thiene.
Sommaire
Vie
Luigi Scrosoppi est né à Udine le 4 août 1804. Son père Domenico était orfèvre, sa mère Antonia était issue d'une famille aisée. Le foyer était très chrétien et très pieux, l'éducation religieuse y tenait une grande place, d'ailleurs, les deux frères de Luigi devinrent prêtres comme lui.
Dans les années 1814-1816, la région du Frioul avait connu de grands désordres climatiques, fragilisant une population pauvre qui avait subi disettes et épidémies. De nombreux orphelins avaient été ainsi laissés à l'abandon après la mort de toute leur famille. Le petit Luigi, voyant la misère des gens qui l'entouraient, décida de consacrer toute sa vie à ces pauvres.
À l'âge de 12 ans il entra au petit séminaire. Et en 1827 il reçut lui aussi l'ordination sacerdotale.
Il collabora à l'œuvre entreprise par son frère Charles, qui venait en aide aux orphelines abandonnées, s'adonnant aux tâches les plus humbles, quêtant dans la rue pour l'éducation des petites filles qu'ils avaient rassemblées. Il consacra tous ses biens à son œuvre, ralliant aussi d'autres prêtres et des professeurs, afin d'éduquer ces enfants pour qu'ils aient une vie digne de ce nom.
C'est ainsi que naquit la Congrégation des Sœurs de la Providence, le 1er février 1837, placée sous la protection de saint Gaétan de Thiene, misant sur la tendre providence qui n'abandonne jamais ceux qui se confient en elle.
Tenté par la pauvreté et la fraternité universelle de saint François d'Assise, il suivra pourtant les pas de saint Philippe Nériet, en 1846 devint Oratorien.
Luigi Scrosoppi consacra toute sa vie à son œuvre, formant les jeunes maîtresses, fondant de nombreuses maisons, étant le guide spirituel de tous et de toutes dans la plus grande humilité et l'anonymat le plus total[1].
Atteint d'une grave maladie de peau, il mourut, le 3 avril 1884, ses dernières paroles furent Charité, charité !, et fut enterré dans le cimetière d'Udine où il fut aussitôt prié et vénéré comme un saint.
Fondation et œuvres
Non content d'avoir fondé la congrégation des Sœurs de la Providence, Luigi participait à toutes les autres œuvres du diocèse, s'occupait des séminaristes pauvres, et créait un institut de sourds-muets.
Quant aux Sœurs de la Providence, elles œuvrent encore aujourd'hui dans diverses parties du monde : au Brésil, en Uruguay, en Afrique, en Inde, en Bolivie, en Roumanie, en Birmanie et bien sûr en Italie.
Miracle
En 1995, Peter Chungu Shitima, âgé de 24 ans, était étudiant auprès de la communauté des Pères Oratoriens d'Oudtshoorn en Afrique du Sud, en vue de son ordination sacerdotale. Il tomba gravement malade, atteint du SIDA, et très vite se retrouva en phase terminale. On le renvoya donc dans sa famille, afin qu'il puisse y mourir auprès des siens. Il déclarait alors :
- « Lorsque les médecins me mirent au courant de ma réelle situation, je fus pris de découragement, mais je me résignai à la volonté de Dieu et demandai l’aide pour accepter ma fin, désormais proche. »
Il pria alors longuement Luigi Scrosoppi, en compagnie de sa famille, des prêtres qui l'accompagnaient, et des enfants d'Oudtshoorn, et peu de temps après, il reprit des forces et fut guéri.
Sa totale guérison fut constatée par l'équipe médicale qui l'avait pris en charge. Le docteur Pete du Toit expliqua :
- «Nous étions certains qu’il allait mourir, ses conditions étaient celles d’un malade terminal et nous l’avons renvoyé sans remèdes, convaincus qu’ils ne serviraient plus à rien. Puis il se produisit quelque chose que nous, médecins, nous ne pouvons expliquer. Aujourd’hui, Peter jouit d’une excellente santé. »
Constatée scientifiquement par la commission médicale internationale, la guérison de Peter Chungu Shitima fut reconnue miraculeuse par la commission théologique de la Congrégation pour la cause des saints. Ce qui entraîna la canonisation de Luigi Scrosoppi, à laquelle Peter Chungu Shitima assista.
Luigi Scrosoppi a été déclaré protecteur des malades atteints du SIDA.
Béatification - canonisation
- Déclaré vénérable le 12 juin 1978, par le Pape Paul VI,
- Luigi Scrosoppi a été béatifié le 4 octobre 1981 par le Pape Jean-Paul II,
- et canonisé le dimanche 10 juin 2001 par le Pape Jean Paul II en même temps que :
- Rafqa Pietra Choboq Ar-Rayès, première sainte du Liban
- Bernardo da Corleone, (1605-1667), du Tiers-Ordre des capucins,
- Agostino Roscelli, (1818-1902), prêtre italien du diocèse de Gênes
- et Teresa Eustochio Verzeri (1801-1852), fondatrice de l'Institut des filles du Sacré-Cœur de Jésus.
- Il est fêté le 3 avril.
Bibliographie
- Le Père Luigi Scrosoppi et les sœurs de la Providence - Alvarez Ricardo - Éditions Fleurus - 1994
- (it) Ouvrages sur Luigi Scrosoppi
Citation
Du Pape Jean Paul II lors de l'homélie de canonisation :
- « La charité fut le secret de son apostolat long et inlassable, nourri d'un contact permanent avec le Christ. C'est pourquoi l'Église le présente aux prêtres et aux fidèles comme modèle d'une synthèse profonde et efficace entre la communion avec Dieu et le service des frères. »
Sources
- Osservatore Romano : 1981 n.37 - n.41 - n.42 p.3 - 2001 n.24 p.1.4 - n.25 p.4
- Documentation Catholique : 1981 p.951
- Texte de Renzo Allegri.
Notes et références
- il refusait d'être photographié afin de ne pas personnaliser son œuvre (Renzo Allegri)
Catégories :- Naissance à Udine
- Personnalité italienne du XIXe siècle
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- Saint catholique italien
- Naissance en 1804
- Décès en 1884
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