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Louis-Philippe de Ségur
Pour les articles homonymes, voir Ségur (homonymie).Louis-Philippe, comte de Ségur est un diplomate et historien français né à Paris le 10 septembre 1753 et mort en 1830.
Il est le fils ainé du Maréchal de Ségur et de Louise Anne de Vernon.
En 1783, Ségur suivit Rochambeau en Amérique, et gagna le grade de colonel[1].
Pendant la Révolution, il se retira à Sceaux, et écrivit des ouvrages historiques. Prudent, il se garda de tous les publier. En particulier, en 1790, il commenta les ouvrages de Favier et les publia sous le nom de Politique des cabinets de l'Europe; il réussit à convaincre Mirabeau, contre l'avis de Favier, de la nécessité de secourir l'Espagne contre l'Angleterre en application du "Pacte de famille" de 1761.
En 1801, il devint député au Corps législatif et courtisa le Premier Consul. Spirituel, il justifia un jour un léger retard qui avait irrité le maître des Tuileries, très sourcilleux sur la ponctualité, par un « embarras de rois », car il y avait six rois étrangers à Paris à ce moment-là.
Nommé membre de l'Académie française en 1803, il fut comblé d'honneurs à l'avènement de l'Empire : Ségur fut nommé Grand-Maître des cérémonies et fait Grand-Aigle de la Légion d'honneur (équivalent à la dignité actuelle de Grand Croix), Grand officier civil de la couronne, comte de l'Empire, enfin sénateur.
Il revint à Napoléon sous les Cent-Jours, défendant les droits de Napoléon II et se proposant comme compagnon pour Sainte-Hélène, ce qui lui fut refusé.
Lors du retour de Louis XVIII en 1814, il alla saluer le roi à Compiègne et fut fait pair de France.
Louis XVIII ferma les yeux sur les hésitations de Ségur. Il y défendit les idées libérales.
Franc-maçon, il fut Grand Commandeur du Suprême Conseil de France de 1822 à 1825.
En 1830, il se rallia à Louis-Philippe Ier dont il vit l'avènement avec joie. Mais il mourut peu de temps après, en août 1830.
Il est le père du général et historien Philippe-Paul de Ségur.
Notes
- ↑ Fils d'un ministre, il écrivait le 10 mai 1782: «Quoique jeune, j'ai déjà passé par beaucoup d'épreuves et je suis revenu de beaucoup d'erreurs. Le pouvoir arbitraire me pèse. La liberté pour laquelle je vais combattre m'inspire un vif enthousiasme, et je voudrais que mon pays pût jouir de celle qui est compatible avec notre monarchie, notre position et nos mœurs.»
Source partielle
- Thomas Balch, Les Français en Amérique pendant la guerre de l’Indépendance des États-Unis 1777-1783, 1872 [détail de l’édition] ;
- « Louis-Philippe de Ségur », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource) ;
Liens externes
- académie
- Nécrologie dans la revue des deux mondes.
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 1 104.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires
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