- Louis Léopold Boilly
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Louis Léopold Boilly Autoportrait présumé.
Louis Léopold Boilly habillé en dandy des années 1800Naissance 5 juillet 1761
La BasséeDécès 4 janvier 1845 (à 83 ans)
Paris (Royaume de France).Nationalité Français Activité(s) artiste-peintre, miniaturiste, et graveur Formation à Douai, puis à Arras Maître auprès de Charles-Alexandre-Joseph Caullet Œuvres réputées cinq mille portraits et cinq cents scènes de genre Récompenses médaille d'or en 1804, chevalier de la Légion d'honneur, membre de l'Institut de France en 1833 modifier Louis Léopold Boilly, né à La Bassée le 5 juillet 1761 et mort à Paris le 4 janvier 1845 (à 83 ans), est un artiste-peintre, miniaturiste, et graveur français, connu notamment pour ses scènes de la vie parisienne dans les années qui suivent la Révolution.
Sommaire
Sa vie et son œuvre
Issu d'un milieu modeste et fils d'un sculpteur sur bois, il est élevé à Douai, où il s'initie à la peinture auprès de Charles-Alexandre-Joseph Caullet[1], jusqu'à l'âge de dix-sept ans. Il étudie ensuite la peinture en trompe-l'œil à Arras[2] auprès de Dominique Doncre avant de s'établir à Paris en 1785. Pour vivre, il se fait portraitiste. Entre 1789 et 1791, il exécute une série de commandes pour le collectionneur avignonnais Esprit-Claude-François Calvet[3][notes 1]. Sa première manière rappelle le style sentimental ou moralisateur de Greuze et de Fragonard au XVIIIe siècle, genre auquel il intègre peu à peu la précision des maîtres hollandais du siècle précédent, dont il possède une importante collection.
Il expose pour la première fois au Salon de 1791 et se fait connaître tant pour ses portraits et ses peintures en trompe-l'œil que pour ses scènes de genre aux thèmes galants ou grivois. En 1794, il est dénoncé par le peintre Jean-Baptiste Wicar, révolutionnaire puritain, et la Société républicaine des Arts menace de le faire poursuivre pour obscénité par le Comité de salut public. Il produit alors une série de toiles sur des sujets patriotiques, dont un Triomphe de Marat, auxquelles succèdent des tableaux représentant les Parisiens sous leurs différentes facettes, chez eux ou dans la rue.
Ces peintures minutieusement observées et exécutées reflètent toute la diversité de la vie urbaine, de ses costumes et de ses coutumes, entre la période révolutionnaire et la Restauration. Elles sont très appréciés par le public du Salon, qui lui attribue une médaille d'or en 1804. En 1823, Boilly produit une série de lithographies humoristiques intitulée Les Grimaces. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et devient membre de l'Institut de France en 1833. Son œuvre, qui compte au total environ 4500 portraits (dont seuls le dixième nous est parvenue[4]) et cinq cents scènes de genre, passe de mode après la Restauration. Elle est surtout appréciée aujourd'hui pour son intérêt documentaire. Boilly est certainement le seul peintre opposant aux régimes révolutionnaires, de la Terreur à l'Empire. Il peint la vie des petites gens et des plus grands, paisibles ; quand la peinture officielle vantait les batailles, le sacre ... Sa seule guerre à lui, est autour d'un billard et oppose des jeunes femmes à des hommes perplexes.
Marié en 1787 à Marie-Madeleine Desligne[5], ses trois fils, Julien Léopold (1796-1874), Édouard (1799-1854) et Alphonse Léopold (1801-1867), sont également artistes peintres.
Œuvres
- La famille Gohin, (1787), huile sur toile, 94 x 135 cm, Musée des Arts Décoratifs, Paris;
- Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey, (1798), huile sur toile, 72 x 111 cm, Musée du Louvre, Paris;
- Politiciens dans le jardin des Tuileries, (1832), huile sur toile, 50 x 60,5 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg;
- Le Jeu de Billard, (1807), Huile sur toile, 56 x 81 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg;
- Robespierre, (1789), Palais des Beaux-Arts, Lille;
- L'Arrivée d'une diligence à Paris, (1803), Musée du Louvre, Paris;
Galerie
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Le chanteur Chénard en sans-culotte (1792)
Première représentation connue de ce costume révolutionnaire en octobre 1792. -
L'arrivée d'une diligence dans la cour des Messageries rue Notre-Dame des Victoires (1802)
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Jeu de dames (v. 1803)
Représentation de costumes féminins de style néo-classique en vogue dans les années 1800. -
L'inoculation (1807)
Mise au point en Europe par Jenner, prônée par l'Encyclopédie, l'inoculation contre la « petite vérole » se répand dans les familles. -
L'entrée du théâtre de l'Ambigu-Comique à une représentation gratis (1819)
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François Adrien Boieldieu, Peinture de Louis Léopold Boilly, exposition 1800, Musée de Rouen.[1]
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Réunion d'artistes dans l'atelier d'Isabey, Peinture de Louis Léopold Boilly, Musée du Louvre.[2]
Hommage
Une rue de Paris dans le 16e arrondissement porte son nom ; elle abrite le musée d'art Marmottan-Monet.
Expositions
- France : Hôtel de Sagan, Paris, 1930.
- France : Galerie Cailleux, Paris, 1951.
- France : Musée Marmottan, Paris, 3 mai - 30 juin 1984.
- France : Musée des Beaux-Arts, Lille, 23 octobre 1988 - 9 janvier 1989.
- États-Unis : Kimbell Art Museum, Fort Worth, 5 novembre 1995 - 14 janvier 1996.
- France : Musée des Beaux-Arts, Lille, 04 novembre 2011 - 06 février 2012.
Bibliographie
- Henry Harrisse, L.-L. Boilly, peintre, dessinateur, et lithographe ; sa vie et son œuvre, 1761-1845. Étude suivie d'une description de treize cent soixante tableaux, portraits, dessins et lithographies de cet artiste, Société de propagation des livres d'art, Paris, 1898
- Paul Marmottan, Le Peintre Louis Boilly (1761-1845), H. Gateau, Paris, 1913
- André Mabille de Poncheville, Boilly, Plon, Paris, 1931
- Suzanne L. Siegfried, The Art of Louis-Leopold Boilly: Modern Life in Napoleonic France, Yale University Press, New Haven, 1995
- Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, vol. 2, éditions Gründ, janvier 1999, 13440 p. (ISBN 2700030125), p. 471-473
Voir aussi
- Passez payez : Analyse d'un tableau de Louis Léopold Boilly.
Liens externes
Notes et références
Notes
- Antoine Calvet de Lapalun (1736-1820) selon [3]
Références
- Souvenirs à l'usage des habitants de Douai, ou Notes pour faire suite à l'ouvrage de M. Plouvain sur l'histoire de cette ville, depuis le 1er janvier 1822 jusqu'au 30 novembre 1842, Douai, 1843, p. 16.
- culture .fr, « Louis-Léopold Boilly : rétrospective ». Consulté le 12 novembre 2011
- larousse.fr, « Louis Léopold Boilly ». Consulté le 12 novembre 2011
- Yacob A, Variations sur un grand genre, Dossier de l'art, novembre 2011, p47-53
- Etienne Bréton - Pascal Zuber avec Annie Yacob, « Louis Leopold Boilly ». Consulté le 12 novembre 2011
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