- Louis François Alexandre d'Harambure
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Louis François Alexandre d'Harambure Naissance 15 février 1742
Preuilly-sur-ClaiseDécès 27 décembre 1828 (à 86 ans)
ToursOrigine France Arme Cavalerie Grade Maréchal de camp Années de service 1791 - 1799 Distinctions Commandeur de Saint-Louis modifier Le baron Louis François Alexandre d’Harambure, né à Preuilly-sur-Claise le 15 février 1742 et mort à Tours le 27 décembre 1828, est un général français.
Entré en 1757, comme cornette, dans le régiment de dragons de Bauffremont, d’Harambure passa capitaine à celui de Noé en 1760, et fit avec ces deux corps les dernières campagnes de la guerre de Sept Ans. Il devint major, puis colonel au Régiment Royal-Roussillon, cavalerie. Il fut créé chevalier de Saint-Louis en 1771 et brigadier en 1781. Il était maréchal de camp, employé au camp de Saint-Omer sous le prince de Condé en 1788.
Avant la Révolution, d’Harambure, d’une famille originaire de Basse-Navarre établie au XVIIe siècle en Touraine, résidait dans cette province où il possédait des propriétés considérables. En 1789, il fut député par la noblesse du bailliage de Tours aux états généraux. Il se montra chaud partisan de la Révolution et publia, dès l’ouverture des états-généraux, une brochure où il démontrait la nécessité de la réunion des trois ordres. Il fut un des premiers à se réunir à l’assemblée du tiers état. Dans les discussions relatives au droit de paix et de guerre, il soutint que ce droit ne devait pas être laissé au roi, mais que la délégation devait en être renouvelée à chaque législature. Il se prononça avec le côté gauche de l’assemblée dans les autres questions, telles que l’acceptation de la constitution à laquelle il voulait que le roi fût obligé, et sur le refus de quelques officiers de prêter le serment à la nation, exigé d’eux à cette époque.
Le baron d’Harambure se réunit cependant au côté droit de la Constituante, dans les séances des 19 juin 1790 et 30 aout 1791, pour s’opposer de tout son pouvoir aux décrets qui prononçaient la suppression de la noblesse et des différents ordres de chevalerie. À l’expiration de ses fonctions législatives, il reprit son grade de maréchal de camp et fut envoyé comme général à l’armée du Rhin qui était alors sur les frontières d’Alsace, il fut créé lieutenant général le 10 mars 1792. Il donna son adhésion à la révolution du 10 aout 1792, et fut même chargé, après le départ de Luckner, du commandement de l’armée du Rhin. C’est en cette qualité qu’ayant reçu, en mars 1793, une déclaration relative à la mort de Louis XVI et des lettres patentes de Monsieur, frère du roi, alors régent, il fit non seulement aux commissaires de la Convention nationale qui se trouvaient dans le département du Rhin une communication qui manqua lui devenir funeste, mais il les fit encore consigner sur les registres de la municipalité de Neuf-Brisach, accompagnant son envoi de la lettre suivante : « Comme je désire être toujours environné de la confiance dont j’ai besoin, je vous envoie deux lettres que j’ai reçues d’Allemagne, et que je vous prie de consigner sur les registres de la municipalité. » La Convention prononça aussitôt sa destitution, le décréta d’accusation et ordonna qu’il fût arrêté.
Le tribunal révolutionnaire devant lequel il comparut, le 22 avril 1793, par une exception rare à cette époque, rendit hommage à ses intentions, et l’acquitta solennellement à l’unanimité. Après avoir entendu prononcer le jugement qui lui rendait la liberté, il quitta le banc des accusés, et adressa aux juges le discours suivant : « Je suis très aise que la Convention nationale n’ait pas révoqué son décret d’accusation. Je ne crains pas la censure, que tout bon républicain ne doit jamais craindre. Je suis charmé d’avoir passé, pour ma propre justification, devant un tribunal aussi juste qu’équitable ; mes concitoyens connaitront mon attachement à la république, pour laquelle je jure de verser jusqu’à la dernière goutte de mon sang. » Malgré ce jugement, la Convention ne le rétablit pas dans ses fonctions, et d’Harambure se condamna lui-même à la retraite sous prétexte de son âge avancé. Depuis cette époque il ne figura plus ni dans les années, ni dans aucun corps administratif ou judiciaire.
Il ne reparut sur la scène politique qu’en 1815, après le retour des Bourbons, lorsque Louis XVIII le nomma commandeur de l’ordre Saint-Louis, et le chargea, la même année, de présider le collège électoral de Loches, où il appuya de tout son pouvoir le choix des royalistes avant de rentrer dans la retraite aussitôt après. Il a publié deux ouvrages militaires estimés en leur temps.
Publications
- Éléments de cavalerie ouvrage élémentaire, propre aux officiers généraux, adjudants généraux... pour mouvoir de grands corps de cavalerie, pour diriger leur instruction, auquel on a joint un mode simple pour les mouvements nécessaires à une armée, Paris, F. Didot, 1791, 78 p. [lire en ligne (page consultée le 28 novembre 2010)]
- Opinion sur l’instruction à donner aux troupes à cheval, s.l., s.n., 1817.
- Observation sur la répartition de l’impôt foncier entre chaque département, district, canton, municipalité et entre chaque contribuable, t. in-8°, Paris, Impr. nationale, s.d., 8 p.
Sources
- Antoine Jay, Étienne de Jouy et Antoine-Vincent Arnault, Biographie nouvelle des contemporains : ou dictionnaire historique et raisonné de tous les hommes qui, depuis la Révolution française, ont acquis de la célébrité par leurs actions, leurs écrits, leurs erreurs ou leurs crimes, soit en France, soit dans les pays étrangers, vol. 9, s.n., 1823, 476 p. [lire en ligne (page consultée le 28 novembre 2010)], p. 32.
- Biographie universelle, ancienne et moderne : ou dictionnaire tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs talents, leurs vertus ou leurs crimes, depuis le commencement du monde jusqu’à ce jour, vol. 9, Bruxelles, H. Ode, 352 p. [lire en ligne (page consultée le 28 novembre 2010)], p. 191.
Catégories :- Général de la Révolution ou du Premier Empire
- Commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Naissance en 1742
- Naissance en Touraine
- Décès en 1828
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