Louis-Edouard Pie

Louis-Edouard Pie

Louis-Édouard Pie

Cardinal
Berretta cardinalizia.png
Louis-Édouard Pie
de l'Église catholique romaine
[[Image: Image de Louis-Édouard Pie]]
Cardinal-prêtre
de S. Maria della Vittoria
Blason de Louis-Édouard Pie
Naissance 26 septembre 1815
à Pontgouin (France)
Ordination
sacerdotale
25 mai 1839
Consécration
épiscopale
25 novembre 1849 par
Mgr Claude-Hippolyte Clausel de Montals
Évêque Évêque de Poitiers
Créé
cardinal
12 mai 1879 par le
pape Léon XIII
Décès 18 mai 1880
à Angoulême (France)
 
Cardinal
Titre cardinalice
Collège cardinalice · Consistoire
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(en) Fiche

Portail du catholicisme · Instructions

Louis-Édouard Pie (26 septembre 1815 - 18 mai 1880) était un cardinal de l'Église catholique, évêque de Poitiers. Il fut l'un des principaux chefs ultramontains pendant le XIXe siècle.

Sommaire

Biographie

Jeunesse

Louis-Édouard-François-Désiré Pie est à Pontgouin dans le diocèse de Chartres le 26 septembre 1815, soit juste après les guerres napoléoniennes et plus précisément entre la bataille de Waterloo (18 juin 1815) et le Traité de Paris (20 novembre 1815). Le premier roi de la Restauration venait de remonter sur le trône après en avoir été chassé par Napoléon Bonaparte pendant cent jours.

La mère dÉdouard était dune famille modeste, son père était cordonnier. Elle était très pieuse et souffrit beaucoup des persécutions anti-catholiques de la Révolution. Quant à son père, Louis-Joseph Pie, il était lui aussi cordonnier. Il se maria donc à Anne Élisabeth Aimée Gaubert (1796-1877) qui nétait âgée que de 17 ans, le 21 août 1813. Le couple sinstalla à Pontgouin, petit village du diocèse de Chartres, situé dans la vallée de lEure. La jeune femme, qui avait été privée de linstruction religieuse étant enfant, décida quelle la mettrait au centre de la vie de sa famille et de léducation de ses propres enfants. Il ny a pas de doute que Anne Élisabeth eut une grande influence sur le destin de son fils Édouard. Elle vivra avec lui à l'évêché de Poitiers et sera inhumée chez les religieuses de La Puye.

Cest de ce prélat quÉdouard Pie reçut, le 21 décembre 1833 (fête de saint Thomas) la tonsure. En 1835, il entra au grand séminaire de Saint-Sulpice il restera quatre ans. Il poursuivit ensuite ses études de théologie à Paris. Sa position ultramontaine, affirmée au séminaire contre certains de ses professeurs très gallicans, le jeune abbé la tenait de son ami labbé Lecomte, curé de la cathédrale de Chartres. Labbé Lecomte, qui avait à plusieurs reprises refusé la crosse dévêque, était ultramontain, infaillibiliste et grand admirateur de la pensée de Joseph de Maistre. Il fut le protecteur et père spirituel dÉdouard Pie. Cest lhistoire dune belle et grande amitié que celle de ces deux prêtres. La mort de Lecomte, survenue le 31 décembre 1850, fut un événement très douloureux pour Édouard Pie, alors jeune évêque de Poitiers. Il écrivit le jour même au frère de son ami défunt, Gabriel Lecomte : « Je nai point de paroles, cher monsieur et digne ami, pour vous exprimer lexcès de ma douleur (…) Jaimais comme un père, comme un frère, comme un ami unique, celui que la mort vient de frapper. Je ne puis arrêter le cours de mes larmes, et elles ne sortent point encore néanmoins assez dabondance pour décharger mon cœur. » Un autre personnage joua un rôle de premier ordre dans la vie de monsieur labbé Pie, cest son évêque, qui le connut comme séminariste et puis comme jeune prêtre et vicaire de Chartres. Mgr Clausel de Montals, personnage haut en couleur, fut laumônier de Madame la Dauphine, duchesse dAngoulême, avant dêtre nommé évêque de Chartres.

Édouard Pie reçut les quatre ordres mineurs en 1837 et fut ordonné diacre le 9 juin 1838.

Prêtre et évêque

L'année suivante, le 25 mai 1839, il fut ordonné prêtre.

Il y avait donc bientôt neuf ans que le roi libéral (Louis Philippe) était au pouvoir quand lanti-libéral abbé Pie entama son ministère pastorale à Chartres. Il y retrouva son ami labbé Lecomte. De cette première année de sacerdoce, on retiendra trois sermons quil prononça sur léducation des enfants dans la famille, à lécole et dans lÉglise. Ces enseignements étaient de circonstance, comme nous lavons vu. Il y critiquait le scepticisme de luniversité et critiquait le livre de Victor Cousin : Du vrai, du beau et du bien. Lannée suivante, il se vit confier par lévêque les sermons de Carême. Il essaya de montrer limportance et la nécessité de létude de la religion chrétienne. Le premier discours visa à en montrer la supériorité sur les politiques anti-chrétiennes entre autres choses. Le deuxième établissait la supériorité de la religion chrétienne parce que révélée ; ce fut loccasion dexalter la supériorité de la grâce sur la nature. Non pas parce que la grâce annihilerait la raison, mais en ce quelle lattire vers des hauteurs dépassant ses seules forces naturelles. Puis il aborda dans le sermon suivant la question de lordre social : il revendiqua la liberté de lÉglise contre « les princes conjurés et les nations frémissantes. » Il fustigea la France passée au libéralisme et donc à lindifférentisme. Aux libéraux, il dit que « lÉglise ne saurait être en sous-ordre. Toute captive quelle soit, elle veut quon la traite en reine, non par grâce, mais de droit. »

En 1843, le 4 janvier exactement, Mgr de Montals nommait labbé Pie vicaire général. Cest ainsi quil prêcha la neuvaine de lAssomption de lannée 1846. Pour répondre à cette invitation, il prit pour thème de ses prédications : le devoir du retour à Dieu. Ces sermons sen prenaient violemment à la Révolution de 1789 qui, en établissant la souveraineté du peuple, a mis lhomme à la place de Dieu. Le 12 juillet de cette même année, labbé Pie écrivait à M. de lEstoile : « Le parti néo-catholique libéral est un enfant de la Révolution ; et la Révolution est satanique dans son essence … ».

Vicaire à la cathédrale de Chartres, il sera vicaire général du diocèse en 1845.

Nommé évêque de Poitiers par Pie IX le 28 septembre 1849, il fut consacré le 25 novembre par Claude-Hippolyte Clausel de Montals. Après le décès de Mgr Guitton, le siège de Saint-Hilaire était resté vacant. La nouvelle nomination fut signée le 22 mai 1849, malgré les tentatives de labbé Pie pour léviter. Il écrivit suite à sa nomination : « je nai à cet égard aucune idée faite ; mais jai des pressentiments et des lueurs, et je crois que Dieu demandera beaucoup de nous pour le maintien de son Église et le renouvellement de la société ! Tout est à refaire pour créer un peuple chrétien : cela ne se fera pas par un miracle ni par une série de miracles surtout ; cela se fera par le ministère sacerdotal, ou bien cela ne se fera pas du tout, et alors la société périra. »

Le 25 novembre, jour lÉglise célèbre sainte Catherine d'Alexandrie, patronne des philosophes et des docteurs, Mgr Pie donna sa première lettre pastorale à Poitiers ; elle traitait du grand sujet de ses prédications : le retour à Jésus-Christ, la nécessité de réconcilier la terre avec le ciel et surtout il y faisait sienne cette parole de saint Paul qui résume son combat spirituel à Poitiers, instaurare omnia in Christo.

En 1850, alors que la France se débattait dans ses crises politiques, lévêque réclamait la liberté denseigner pour lÉglise et le 15 juillet se rendit au concile de Bordeaux. Il y intervint au nom de la foi contre les prétentions de la philosophie moderne à devenir la nouvelle religion.

À la question qui lui fut posée les 20 et 21 décembre, la nation répondit « oui » à Louis Napoléon par sept millions de voix. Lenthousiasme allait jusquà lui attribuer le nom de « Sauveur » : plus la situation politique était précaire et changeante, plus la foule lui accordait de mérites. Lévêque de Poitiers, quant à lui, rappelait alors à tous quil ny a pas de salut même temporel en dehors de Jésus-Christ. Le 19 mars suivant, grâce à Mgr Pie, saint Hilaire fut déclaré docteur de lÉglise. Par ce geste, Édouard Pie voulait faire sien son combat contre larianisme qui prenait alors les apparences du rationalisme et du nationalisme.

À partir de lannée 1853, le parti libéral ne désarma plus contre lévêque de Poitiers. Certains évêques étaient un peu inquiets de son zèle et avaient peur quil leur portât ombrage. Mgr Pie ne se laissa pas gagner par le doute ni par la crainte de lisolement et entreprit décrire une instruction synodale contre le naturalisme. Ce courant philosophique sexprimait dans deux grandes revues : Le Journal des débats et La Revue des Deux Mondes, mais également au sein de luniversité parisienne. Il écrivit ensuite les grandes instructions synodales sur les principales erreurs du temps présent. Ces instructions furent écrites suite à un questionnaire que le cardinal Fornari lui avait adressé de la part du Pape deux ans auparavant. Ce questionnaire comprenait 28 chapitres relatifs aux erreurs philosophiques, théologiques et donc éthiques qui circulaient alors. Ses réponses au questionnaire devait servir de base de travail pour lécriture dune nouvelle encyclique qui paraîtrait douze plus tard sous le titre de Quanta Cura et comprendrait une annexe qui deviendrait célèbre : Syllabus.

Le 26 décembre 1856, E. Pie se rendit à Rome. Pie IX le remercia pour sa synodale. En mars de lannée suivante, toujours en Italie, il rencontra le comte de Chambord. Il était de retour à Poitiers le 19 avril 1856. Il travailla ardemment au rétablissement de la liturgie romaine dans son diocèse. Puis, il participa au concile de Périgueux qui traita de la philosophie naturaliste de la Libre Pensée qui évoluait du spiritualisme rationaliste de Victor Cousin au positivisme matérialiste et athée d'Émile Littré, en passant par le scepticisme d'Ernest Renan. Il fallait combattre les principes philosophiques avant denvisager de combattre les conséquences morales et sociales. Le procureur général de la cour dappel de Poitiers ne manquait pas de louer la modération de deux évêques qui « siégeant aux conseils universitaires, donnaient hautement leurs concours à la conciliation du Libéralisme et de lÉglise » : il sagissait de Mgr Delamarre, évêque de Luçon et de Mgr Landriot. À cette tentative de manipulation par lisolement psychologique, lévêque de Poitiers répondait sans se départir de son calme : « le diable se remue violemment dans le sens du christianisme modéré ». Il faut bien admettre que cest lune des meilleures formes de subversion dun système suffisamment fort pour résister à une attaque trop frontale.

Le 3 janvier 1859, Garibaldi, au service de Victor-Emmanuel, entrait en lutte contre lAutriche et le Vatican. Mgr Pie ne cachait pas son inquiétude, travaillé par des pressentiments ; 1859 était la 70e année de la grande épreuve qui sétait ouverte par la Déclaration des Droits de lHomme. Il demanda alors un nouvel entretien avec lempereur, pénétré quil était, selon ses propres mots, du péril de lÉglise et de la société. Laudience fut accordée pour le 15 mars. Elle dura une heure pendant laquelle lévêque annonça prophétiquement au chef de lÉtat la fin de son règne. Cest également en 1859 que la police chercha à interdire la publication de lun des discours de Mgr Pie : il sagissait dun éloge de saint Émilien (XIIIe siècle) prononcé devant les Nantais sur linvitation de lévêque du lieu, Mgr Jacquemet. Le sujet du discours tournait autour du règne social de Dieu.

Napoléon III resta muet lorsque les États pontificaux furent envahis par larmée piémontaise. Mgr Pie, ainsi que Mgr Dupanloup et M. de Montalembert réagirent. Mgr Pie comparait Pie IX au Christ en disant de lui : Ecce homo ! et il comparait le gouvernement français à Ponce Pilate. Dans une lettre à Mgr de Belley, le successeur de Saint-Hilaire déclarait à nouveau que les princes du monde préparaient lavènement de lAntéchrist. Il annonçait également la dissolution universelle de la société qui suivrait immanquablement les avancées du libéralisme. La réaction ne se fit pas attendre, et le 28 février, le Moniteur annonçait que le Mandement de lévêque de Poitiers était déféré au Conseil dÉtat. Le 26 mars, lévêque fut averti quil serait jugé le lendemain, un mercredi saint, et que la sentence serait publiée au Moniteur le vendredi. Il fut condamné.

En 1863, il consacra ses sermons de Carême à létude de lantichristianisme sous son aspect philosophique, politique, moral et social. Il appelait antéchrists ceux qui refusent, à quelque degré que ce soit, le règne de Jésus-Christ. La même année après Pâques, en mai, il déclara ceci à Bordeaux : « Le but de la Révolution cest lanéantissement du christianisme public, le renversement de lorthodoxie sociale. Détruire les derniers restes de lantique édifice de lEurope chrétienne, et, afin que la démolition soit définitive, abattre la clef de voûte autour de laquelle les derniers débris encore subsistants pourraient tôt ou tard se rapprocher et se rejoindre, voilà lœuvre à laquelle les mille voix de limpiété convient ouvertement notre génération ; voilà le travail de désorganisation auquel nous assistons …» Cétait également lannée Ernest Renan fit paraître La Vie de Jésus. Mgr Pie démonta sans peine cette mécanique. Les journalistes libres penseurs, contrariés par largumentation efficace dÉdouard Pie se retournèrent avec véhémence contre lui. On imprima le livre du penseur positiviste à plus de cinquante mille exemplaires. Au même moment, Montalembert faisait léloge du Libéralisme en une formule efficace : « dans lordre ancien les catholiques nont rien à regretter ; dans lordre nouveau rien à redouter. » Le renom de lillustre écrivain, qui par ailleurs avait défendu lÉglise contre ses détracteurs, ne faisait quaggraver le mal. Lévêque de Poitiers, à la demande de Pie IX, répondit par sa troisième synodale sur les erreurs du temps présent. On lui reprocha, par cette instruction, de travailler contre la concorde. Mais comment pouvait-on espérer la paix en dehors de la vérité ? Dans son mandement pour le Carême de 1864, il répondrait que la paix ne peut venir dun compromis avec lerreur, mais de lhumble soumission à la vérité.

En 1876, il refusa l'archevêché de Lyon.

Cardinal

Le 29 janvier 1879, le cardinal Nina, secrétaire d'État, lui notifia officiellement son élévation à la dignité cardinalice. Il est créé cardinal par Léon XIII lors du consistoire du 12 mai 1879 avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Marie des Victoires. Il choisit comme garçons d'honneur pour l'accompagner à Rome lors de la remise de son chapeau de cardinal Charles Veillard, Charles Clémot, Gonzague de la Rochebrochard et Henri Savatier.

Rome voulait le remercier pour son grand travail en France et au concile Vatican I. C'est à lui, entre autres, que l'on doit la proclamation de l'Infaillibilité pontificale. Giuseppe Sarto, le futur Pie X, s'inspirera de son œuvre.

Ses « Œuvres » (lettres pastorales, sermons, homélies, allocutions, etc.) remplissent douze volumes in-8° (Oudin, Poitiers).

Il meurt un an plus tard dans sa soixante-cinquième année, le 18 mai 1880, à Angoulême il était venu prêcher. Il a été inhumé dans la crypte de l'église Notre-Dame la Grande de Poitiers.

Le cardinal Pie a prononcé une phrase demeurée célèbre « la France sera chrétienne ou elle ne sera pas » (analogue à une citation prêtée à André Malraux, dont l'authenticité est douteuse).

Liens externes

Sources

  • À partir des travaux de Paul Mirault qui pour la partie biographique s'est appuyé principalement sur l'ouvrage de Mgr Baunard (Cardinal Pie)
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