Andrée Bordeaux-Le Pecq

Andrée Bordeaux-Le Pecq, (3 octobre 1910, Laval - janvier 1973, Paris), artiste français

Biographie

Originaire d'une famille bretonne, elle termine ses études secondaires en Angleterre, d'où elle revient diplômée de l'université d'Oxford. Elle épouse en 1935 un jeune avocat Me Bordeaux, et vient habiter à Mayenne où elle crée un cours de dessin et de peinture.

En 1940 élève d'Othon Friesz à la Grande-Chaumière, elle fut influencée par Jacques Villon. La Seconde Guerre mondiale la frappe durement : exécution de son frère Bernard Le Pecq par les Allemands, captivité de son mari qui subit les expériences des "médecins" nazis.

Son œuvre d'artiste

Andrée Bordeaux Le Pecq participe ensuite à de nombreuses expositions, et obtient ses premières récompenses en qualité de peintre, graveur, cartonnier. Sa carrière artistique s'affirme et de nombreuses expositions, tant à Paris qu'à l'étranger, consacrent le talent d'"une artiste délicate et sensible, bien que virile par la force de l'expression". Elle est inspirée par la Bretagne et par l'Océan. Elle participe au Salon des artistes français, au Salon d'automne et au salon de Nika-Kaï au Japon. On distingue trois périodes dans sa production : une période réaliste, une période cubiste et une période coloriste.

On note à son actif de nombreuses décorations de groupes scolaires, à Laval, Tours, Blois et Saint-Brieuc. Elle fonde le musée d'art naïf Henri Rousseau à Laval. Elle a aussi travaillé pour le Mobilier National (manufacture de Beauvais), exécuté de nombreux cartons de tapisserie pour Aubusson et illustré des livres.

Parmi ses nombreuses toiles, on peut citer Scènes de plage ou Bus 52 sous la neige. Ses œuvres sont présentes dans de nombreux musées, à Reykjavik, Tel-Aviv, Mexico et Tokyo.

La présidente du salon "Comparaisons"

En 1954, Andrée Bordeaux-le-Pecq a été l'un des fondateurs du Salon "Comparaisons" dont elle a été élue présidente l'année suivante. Elle y était entourée d'un comité constitué des peintres Rodolphe Caillaux, Robert G. Schmidt, François Baboulet, André Sablé^[1], Braig, Jean-Pierre Alaux, Daniel du Janerand, Maurice Boitel^[2]., Henri Cadiou, Bernard Mougin, Isidore Isou, Georges Delplanque, Jean Feugereux^[3].

Elle est le premier président de Salon à avoir élaboré une véritable politique internationale des arts plastiques en invitant notamment des groupes de peintres japonais et mexicains à exposer au musée d'art moderne avec les peintres français. Obtenant une totale réciprocité, elle a permis à des peintres figuratifs français de se faire connaître et de vendre beaucoup d'œuvres au Japon, au Mexique et aux États-Unis et notamment à François Baboulet et à Maurice Boitel.

Bibliographie

• Yves Sjoberg, Bordeaux Le Pecq. Paris: Editions Chassard, 1961 ;
• René Barotte, Andrée Bordeaux-Le Pecq. Les Cahiers d'Art - Documents 233. P. Cailler, Genève (1966).

Livres illustrés

• Théophile Briant, Les pierres m'ont dit, Paris, Librairie celtique. 1955. 24 gravures au burin ;
• Henri Louis-Mill, Histoire sans tendresse, Editions de Navarre. Collection du Blason. Paris. 1956 ;
• Grazia Deledda, Les tentations. Editions Rombaldi. Prix Nobel. 1968 ;
• Œuvres de Joseph Kessel.^[4], en 12 volumes. Paris, Lidis, 1964-1966.

Notes et références

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