- Ligue vaudoise
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Ligue vaudoise Création 1933 Personnes-clés Marcel Regamey (fondateur), Olivier Delacrétaz (président) Financement privé Publications bimensuel la Nation
Cahiers de la Renaissance vaudoiseSite web http://www.ligue-vaudoise.ch modifier La Ligue vaudoise est un mouvement politique fédéraliste du canton de Vaud, en Suisse. Le mouvement s'auto-décrit comme un mouvement nationaliste vaudois. Ce mouvement est indépendant des partis et ne présente pas de liste sous son nom aux élections, il revêt une forme s'apparentant à un laboratoire d'idées et au cercle de réflexion et d'influence. Il déclare vouer ses efforts à la recherche du bien commun du Pays de Vaud. Son action porte tout particulièrement sur le fédéralisme et la défense des souverainetés cantonales[1]. Son emblème est un rappel du passé du canton de Vaud intégrant une référence à celui-ci, à la Maison de Savoie en général et à Pierre II de Savoie en particulier et au Royaume de Bourgogne[2].
Sommaire
Histoire
Connue dans les années 1920 sous le nom de Ordre et Tradition, la Ligue vaudoise est officiellement créée en 1933 par Marcel Regamey pour combattre un impôt sur les vins[3].
En 1931 est lancé son journal, La Nation[4].
Elle lutte depuis pour un fédéralisme intégral et contre toute centralisation, perçue comme une atteinte à l'essence du Pays de Vaud. Dès 1940, le journal La Nation devient l'organe officiel du mouvement qui rassemble alors environ 1 000 adhérents dans les classes moyennes et supérieures, dont dix députés au Grand Conseil vaudois, un conseiller d'État et deux conseillers nationaux appartenant aux Parti libéral suisse et au Parti radical-démocratique (Paul Chaudet)[3].
Si durant la Seconde Guerre mondiale elle marque son soutien aux régimes autoritaires espagnol et italien[réf. nécessaire], elle critique tout de suite et sur le fond le Troisième Reich[réf. nécessaire] dont elle dénonce rapidement l'inutilité de la politique raciste[réf. nécessaire]. Il est à noter qu'elle soutient cependant ouvertement une politique antisémite[5].
Elle s'illustre par son action pour la construction d'un canal transhelvétique sur le modèle du Canal du Rhône au Rhin[6].
En 1949, en votation populaire, elle parvient à obtenir le retour à la démocratie directe après la période des pleins pouvoirs du Conseil fédéral[7]. Elle a aussi été à l'origine de l'article 89bis de la Constitution fédérale de 1874, concernant les arrêtés fédéraux urgents et restreignant les possibilités d'abus de ceux-ci[7]. Elle défend l´indépendance de la Suisse, en particulier en s´opposant à l'adhésion à l´Organisation des Nations unies lors des votations de 1986 et 2002 ainsi qu´à celle sur l´Espace économique européen en 1992[3].
Son président actuel est Olivier Delacrétaz[8].
Idéologie
Inspirée par l'Action française de Charles Maurras[6], La Ligue vaudoise est tenante d'une idéologie corporatiste[3]. Elle milite également pour un pouvoir personnel entièrement et personnellement responsable au sommet, afin de favoriser une politique ancrée sur la durée, ainsi elle milite pour la création d'un poste de gouverneur ou président[3] chapeautant le conseil d'État vaudois.
Publications
- Cahiers de la Renaissance vaudoise
- Le journal bimensuel la Nation
Bibliographie
Roland Butikofer, Le refus de la modernité : La Ligue vaudoise : une extrême droite et la Suisse (1919-1945), Payot, 1996, 505 p. (ISBN 260103193X et 978-2601031935)
Liens et références externes
Notes et références
- http://www.ligue-vaudoise.ch/ligue/index.php
- http://www.ligue-vaudoise.ch/ligue/armoiries.php
- L'article Ligue vaudoise sur le DHS
- Pays de Vaud - une terre, une histoire, par Héli Badoux, Henri Meylan, Henri Onde, Association de l'Encyclopédie illustrée du Pays de Vaud, éditions Cabédita, p.211
- "La Ligue vaudoise constate que le peuple juif a pour destin de vivre chez les autres peuples, auxquels ses membres ne s’assimilent qu’exceptionnellement. De cette constatation résulte le statut juridique applicable à cette nation sans territoire. Les mesures de précaution que l’Etat doit prendre à son égard comme à l’égard de tous les étrangers non assimilables ne sauraient être qualifiés de persécution.» (Marcel Regamey, président de la ligue vaudoise, dans le numéro de La Nation du mois de décembre 1942.)
- La Distinction, N°56, 12 octobre 1996, Un fascisme vaudois?
- Marcel Regamey, La plume de Marcel Regamey, article du 30-12-1978, les idées, mousse légère, Les Cahiers de la Renaissance vaudoise, p.118
- 31.07.2008, Ligue vaudoise. Toujours fidèle, par David Spring, L'Hebdo
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