- Les plus anciennes écoles d'ingénieurs en France
-
Liste des plus anciennes écoles d'ingénieurs en France
Les ingénieurs sont à l'origine des architectes chargés de concevoir et de réaliser les ouvrages militaires de défense, de passage, de transport, de villégiature ou d'attaque. C'est ainsi que l'on trouve chez l'architecte romain Vitruve des ouvrages et des machines de guerre. C'est à partir du moment, au XVIe siècle, où les deux fonctions d'architecte civil et militaire se dédoublent, qu'apparaît une formation spécifique des ingénieurs.
Les plus anciennes écoles royales d'ingénieurs en France répondent aux besoins du génie militaire, du génie rural et aux grands corps de l'Etat en charge des ressources stratégiques (voies de circulation, ressources eaux, bois, charbon et autres minerais ).
Si l'on exclue les activités des sociétés savantes et les cours municipaux pré-existants au début du XIXè siècle dans plusieurs villes de France (Paris, Lille, Lyon, Grenoble, Mulhouse, Strasbourg), la première école répondant à un besoin spécifique de l'industrie civile est l'École centrale des arts et manufactures.
La seconde moitié du XIXè siècle voit se développer les écoles qui suivent l'essor de l'industrie, en particulier de la chimie. Fin du XIXè siècle apparaissent les écoles spécialisées dans les domaines associés à l'électricité.
Font exceptions, en 1780, les écoles d'arts et métiers, puis, en 1794, le Conservatoire des arts et métiers dont la première vocation est le perfectionnement de l'industrie nationale. Les écoles des arts et métiers ne délivreront un titre d'ingénieur qu'à partir de 1907.
- XVe siècle : École d'artillerie du Louvre,
- 1571 : Collège maritime des Accoulles (École nationale de la marine marchande de Marseille)
- 1666 : Écoles royales d'hydrographie du Havre (École nationale de la marine marchande)
- 1672 : Écoles royales d'hydrographie de Nantes (École nationale de la marine marchande)
- 1679 : École d'application de l'artillerie de Douai
- 1720 : Écoles royales d'artillerie de la Fère, Metz, Strasbourg, Grenoble, Perpignan, Valence, Douai, Auxonne, Besançon
- 1741 : École des ingénieurs-constructeurs des vaisseaux royaux (ENSTA)
- 1747 : École royale des ponts et chaussées (École nationale des ponts et chaussées)
- 1748 : École royale du génie de Mézières
- 1767 : Écoles royales d'hydrographie de Dieppe (École nationale de la marine marchande)
- 1780 : École militaire (Collège royal militaire)
- 1780 : Ecoles d'Arts et Métiers (Arts et Métiers ParisTech)
- 1783 : École des mines de Paris
- 1791 : École d'application de l'artillerie de Châlons-en-Champagne
- 1794 : Conservatoire national des arts et métiers
- 1794 : École polytechnique
- 1794 : École d'application de l'artillerie et du génie
- 1802 : Ecole militaire (École spéciale militaire de Saint-Cyr)
- 1816 : École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne
- 1819 : École navale
- 1824 : École nationale des eaux et forêts de Nancy (AgroParisTech)
- 1826 : École nationale supérieure d'agronomie de Grignon (AgroParisTech)
- 1829 : École centrale des arts et manufactures (École centrale de Paris)
- 1843 : École des mines d'Alès
- 1848 : Institut national agronomique (AgroParisTech)
- 1854 : École des arts industriels et des mines (École centrale de Lille)
- 1854 : École professionnelle de Mulhouse (École nationale supérieure de chimie de Mulhouse)
- 1857 : École centrale lyonnaise pour l'Industrie et le Commerce (École centrale de Lyon)
- 1872 : Institut industriel du Nord (École centrale de Lille)
- 1878 : École des mines de Douai
- 1878 : École supérieure de télégraphie (Telecom ParisTech)
- 1878 : École d'application des poudres et salpêtres (ENSTA)
- 1882 : ESPCI ParisTech
- 1883 : École supérieure chimie physique électronique de Lyon (CPE Lyon)
- 1885 : Hautes études d'ingénieur
- 1887 : École nationale supérieure des industries chimiques de Nancy
- 1889 : École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix
- 1889 : École nationale supérieure de chimie de Montpellier
- 1890 : École supérieure d'ingénieurs de Marseille (École Centrale de Marseille)
- 1891 : École nationale supérieure de chimie et de physique de Bordeaux
- 1893 : École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (AgroParisTech)
- 1893 : École nationale supérieure de céramique industrielle
- 1894 : Institut de chimie de Lille (École nationale supérieure de chimie de Lille)
- 1894 : École supérieure d'électricité
- 1896 : Laboratoire de chimie pratique et industrielle (École nationale supérieure de chimie de Paris)
- 1904 : École Breguet (École supérieure d'ingénieurs en électronique et électrotechnique)
- 1907 : Institut électrotechnique de Toulouse (ENSEEIHT)
Notons que dans le monde francophone,
- la plus ancienne école d'ingénieurs civils de Belgique est la Faculté polytechnique de Mons créée en 1836,
- la plus ancienne école d'ingénieurs civils de Suisse est l'École polytechnique fédérale de Lausanne créée en 1853.
Voir aussi
- Portail des Grandes écoles
Catégories : École d'ingénieurs en France | Grande école
Wikimedia Foundation. 2010.