- Les aqueducs d'Arcueil et de Cachan
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Aqueducs d'Arcueil et de Cachan
Un éperon rétrécit légèrement la vallée de la Bièvre à la limite d'Arcueil et de Cachan. Cela n'a pas échappé aux ingénieurs hydrauliciens, qui ont choisi cet endroit pour que leurs aqueducs traversent la vallée.
C'est ainsi que se superposent pas moins de trois ponts-aqueducs dont deux fonctionnent toujours et amènent à Paris 145 000 m3 d'eau par jour.
- L'aqueduc gallo-romain, qui approvisionnait les thermes de Cluny à Paris ; il en reste encore aujourd'hui trois piles au bord de la Bièvre (entre lesquelles fut encastrée l'intéressante aile d'époque Renaissance de l'ancien château du Fief-des-Arcs), ainsi qu'une arche découverte à l'occasion d'une campagne de restauration menée à la fin des années 1980 par l'administration des monuments historiques.
- L'aqueduc Médicis, construit en pierre de taille sur ordre de Marie de Médicis à partir de 1613 pour alimenter son château et le jardin du Luxembourg ; on peut découvrir sur ses parements d'innombrables « marques de tâcherons », monogrammes ou représentations précises d'outils ayant servi sur le chantier même.
- L'aqueduc de la Vanne, imposante surélévation en pierre meulière de la fin du XIXe siècle construite par l'ingénieur Eugène Belgrand pour alimenter le réservoir de Montsouris ; lequel fut partiellement endommagé, très peu de temps après sa mise en service et lors des combats de la Commune de Paris de 1871, par les canons des troupes versaillaises d'Adolphe Thiers.
Ce dernier aqueduc est impressionnant, par sa longueur de plus d'un kilomètre, sa hauteur de 38 m, et par ses 77 arcades dont certaines sont directement supportées par l'aqueduc Médicis.
Pour la petite histoire, dans le film Amélie Poulain, la maison des parents de l'épicier Collignon, symbole dans le film du confort anesthésiant de la banlieue, est surplombée par l'aqueduc. Une autre maison possède deux piles de l'aqueduc au milieu de son jardin.
Cachan possède un autre aqueduc, l'aqueduc du Loing et du Lunain. Ce dernier est moins imposant, car l'eau est conduite en siphon le long des côteaux ; seule la partie centrale est surélevée pour éviter le fond de la vallée.
La Vanne, le Loing et le Lunain sont des rivières bourguignonnes, qui parcourent plus de 100 km avant d'arriver à Paris.
Liens externes
Description architecturale et photos sur Structurae :
L'ombre de l'aqueduc sur Google maps
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