- Les Petits Mouchoirs
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Les Petits Mouchoirs
Données clés Réalisation Guillaume Canet Scénario Guillaume Canet Acteurs principaux Marion Cotillard
François Cluzet
Benoît Magimel
Gilles LelloucheSociétés de production Les Productions du Trésor
EuropaCorpPays d’origine France Genre Comédie dramatique Sortie 2010 Durée 154 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Les Petits Mouchoirs est un film français réalisé par Guillaume Canet, sorti le 20 octobre 2010. Après Mon idole et Ne le dis à personne, Les Petits Mouchoirs est le troisième film de Canet. Les acteurs principaux de ce film sont notamment l'entourage d'amis proches de Canet. Le film a été tourné pendant l'été 2009, à Paris et au Cap-Ferret.
Sommaire
Synopsis
Max, riche propriétaire d'un hôtel-restaurant et sa femme, Véro, invitent chaque année leurs amis dans leur maison au cap Ferret (Gironde 33) pour célébrer l’anniversaire d'Antoine et le début des vacances. Mais cette année, avant qu'ils ne partent de Paris, Ludo est victime d'un grave accident. Malgré ça, le groupe d'amis décide de partir en vacances. Leurs relations, leurs convictions et leur sens de la culpabilité vont être rudement mis à l’épreuve.
Fiche technique
- Réalisation : Guillaume Canet
- Scénario : Guillaume Canet
- Décors : Philippe Chiffre
- Costumes : Carine Sarfati
- Photographie : Jean Claude Lother
- Montage : Hervé De Luze
- Producteur : Alain Attal
- Producteur Exécutif : Hugo Selignac
- Sociétés de Production : Les Productions du Trésor, EuropaCorp, M6 Films, France 3 Cinéma
- Société de distribution : EuropaCorp Distribution
- Budget : 17,42 millions d'euros[1]
- Pays d'origine : France
- Langue : français
- Genre : Comédie dramatique, film choral
- Sorties : 20 octobre 2010
Distribution
- François Cluzet : Max Cantara
- Benoît Magimel : Vincent Ribaud
- Marion Cotillard : Marie
- Gilles Lellouche : Eric
- Valérie Bonneton : Véronique Cantara, la femme de Max
- Laurent Lafitte : Antoine, amoureux obsessionnel de Juliette
- Pascale Arbillot : Isabelle Ribaud, la femme de Vincent
- Joël Dupuch : Jean-Louis, l'ostréiculteur
- Jean Dujardin : Ludo
- Louise Monot : Léa, la compagne d'Eric
- Anne Marivin : Juliette
- Hocine Mérabet : Nassim
- Maxim Nucci : Franck, l'amant chanteur guitariste de Marie
- Matthieu Chedid : un amant de Marie
- Jeanne Dupuch : Jeanne Cantara, fille de Max et Véronique
- Sara Martins : la copine lesbienne de Marie
- Néo Broca : Elliot, le fils de Vincent et Isabelle
- Edouard Montoute : l'ami de Ludo au Baron
- Pierre-Benoist Varoclier : le serveur
- Paula Garcia : la nounou
- Niseema Theillaud : Sabine
- Jean-Claude Cotillard : le client de Max
- Nikita Lespinasse : Virginie[2]
Bande originale
- Bonnie Tyler : Holding Out For A Hero
- Jet : Are You Gonna Be My Girl
- The Isley Brothers : This Old Heart Of Mine
- Creedence Clearwater Revival : Fortunate Son
- The Band : The Weight
- Damien Rice : Cold water
- Maxim Nucci : Talk To Me
- Gladys Knight and the Pips Moonage : If I were your woman
- David Bowie : Moonage Daydream
- McCoys : Hang On Sloopy
- Guillaume Canet : To Be True
- Eels : That Look You Give That Guy
- Antony & the Johnsons : Fistful of love
- Janis Joplin : Kozmic Blues
- Sixto Rodriguez : Crucify Your Mind
- Iggy Pop : Lust For Life
- Ben Harper : Amen Omen
- Nina Simone : My Way
- Band of Horses : The Funeral
Réception critique
La réception critique a été très partagée.
Parmi les avis positifs, Le Figaro parle du film le plus personnel de Canet, dans lequel se retrouve l'influence de Claude Sautet. Pour le journal, le spectateur en sortira « tout drôle, tout renversé »[3]. Première précise que Canet ajoute pour la première fois de l'humour à son cinéma de styliste. Le magazine parle d'un film émouvant, cohérent et fluide :
« Loin de céder à la tentation de l’éparpillement, le scénario plonge dans les abysses d’un sujet fort, l’amitié, dont il explore les ambiguïtés avec une précision de télépathe, une lucidité cruelle et une intuition de médium générationnel[4]. »
Le magazine Elle vante les mérites de cette comédie chorale porté par un casting 5 étoiles, qui « soulève des questions universelles dans lesquelles on peut tous se retrouver dans un effet miroir »[5]. Le Parisien appuie sur le bonheur contagieux qui se dégage des images, qui fait la part belle à des « scènes chaleureuses, complices, voire franchement poilantes ». Mais le journal se montre beaucoup plus réservé sur la dimension lacrymale du film :
« Il manque encore [à Guillaume Canet] la subtilité et l’élégance d’un Jean-Loup Dabadie, sans parler de la cruauté et de la maîtrise d’un Claude Sautet. Bâti autour d’un drame dont on voit venir le dénouement de loin, Les Petits Mouchoirs s’acharne trop à nous les faire sortir, les mouchoirs, en inondant l’écran de larmes et de musique. Au cas où on n’aurait pas compris quand il faut s’émouvoir[6]? »
Beaucoup de journaux (Le Parisien, Libération, Le Monde, Télérama, Les Cahiers du cinéma, Chronicart) égratignent la durée du film, jugée trop longue. Libération y voit un remake des Copains d'abord ou une suite du Cœur des hommes, passé à la moulinette de Plus belle la vie, soutenu par une philosophie assez primaire (une « forme naïve de gentillesse ») et reposant sur des gags jugés peu drôles »[7]. Comme Libération, Aurélien Ferenczi de Télérama compare le film de Canet à celui de Marc Esposito pour marquer la distance qui les sépare tous deux du cinéma de Claude Sautet, leur horizon cinématographique[8]. Le Monde remarque que le réalisateur « tire le meilleur parti de sa distribution » mais qu'il est difficile d'éprouver beaucoup de sympathie pour les personnages :
« En revoyant Vincent, François, Paul et les autres, sorti en 1974, l'année de l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, on retrouve - en filigrane - un moment de l'histoire, l'instant où une génération, celle de la Libération, doit passer la main. Dans ce film, Piccoli, Montand, Reggiani avaient la chance d'être tour à tour médiocres et grands. Ici, il ne reste que la médiocrité, dont on ne sait si elle est le produit naturel de l'existence ou le résultat de la trahison d'idéaux oubliés (et en tout cas jamais mentionnés)[9]. »
Le journal regrette le recours au mélodrame et une fin laborieuse. Télérama, qui avoue ne pas croire beaucoup au talent de Canet en tant que réalisateur, parle d'un film « aussi vide qu'est grande sa prétention à faire date ». L'hebdomadaire reproche au film son traitement des personnages :
« Ont-ils le droit d'être aussi antipathiques, lourdement caricaturés, et désespérément incultes ? On sait que non. On a rarement vu, dans un film aussi long, des personnages évoluer si peu : dessinés à gros traits, ils ne bougent pas d'un iota, à l'image de François Cluzet répétant ad nauseam ses mimiques de psychorigide friqué. Ne faire qu'une fois une scène quand on peut la reproduire trois ou quatre fois, ce serait gâcher une idée[10]... »
Pour Les Cahiers du cinéma, le film souffre de devoir valider le statut de Canet comme chef de file d'un nouveau jeune cinéma français :
« la vacuité et la modestie d'au moins 80% de ces Petits mouchoirs (...) ne sont pas déplaisantes malgré la lourdeur sociologique et l'horizon boulevardier (mention au personnage de Magimel qui se découvre homo) mais les choses se corsent sérieusement dès que Canet tente de jouer de son statut fabriqué de toutes pièces, notamment lorsqu'il bascule dans une tentative de mélodrame funèbre à la naïveté mortifiante. »
Et le film de faire le grand écart entre une forme de cinéma traditionnel et un style beaucoup plus branché[11]. Le Nouvel Observateur évoque un film œcuménique taillé pour faire des entrées, malgré la lourdeur de traits et un traitement quasi-misogyne :
« Ceux (...) qui attendent un peu plus que des frictions d’adolescents attardés, l’exploitation d’un pathos pas possible et l’exaltation d’une morale étriquée dont Canet n’est sans doute même pas conscient (l’homosexualité, ça va pas, non ?) peuvent les préparer, leurs mouchoirs[12]. »
Les Inrockuptibles voit dans le film « une certaine idée de l'enfer ». Pour l'hebdomadaire, le film sombre « dans la beauferie, la grossièreté et la misogynie », usant d'un tableau sociologique dans l'air du temps. Reste un récit faisant la part belle aux cabotins :
« S’en tirent ceux qui jouent dans leur catégorie. Par exemple, Cluzet et Bonneton, vrais acteurs comiques, font ça très bien. Cotillard, recordwoman incontestée de la pleurnicherie, réussit un nouvel exploit en ajoutant aux traditionnelles larmes le petit geste qui n’appartient qu’aux grands champions : la dégoulinure du nez. Et Magimel, en homo refoulé bondissant du placard, est très mauvais pour la première fois de sa carrière[13]. »
Tout aussi sévère, le site culturel Chronicart évoque un film jamais surprenant, plombé par son positionnement générationnel et sa forme chorale, semblable à tant d'autres films français :
« Même morale générale qui consiste à faire du groupe une instance purement répressive, lavant de son grand mouchoir les petits particularismes de chacun pour les ramener dans le giron impératif de sa norme (qui grosse modo est celle de la famille : d'une manière ou d'une autre, les queutards, les fêtards, les célibataires de tout poil finissent tous punis, dressés). Même partouze de grands acteurs populaires ramenés à l'expression la plus caricaturale de ce qu'ils ont déjà fait ailleurs (Cluzet en quinqua au bord de la crise de nerf, Lellouche en gros beauf qui cache un cœur gros comme ça, etc). Seulement l'arrogance avec laquelle le film clame son génie lui confère un statut un peu différent du pur Esposito-film. Surtout, il est dans l'ensemble ce qu'on a vu de plus beauf, de plus rance surtout, depuis longtemps[14]. »
Promotion
Les premières images du film sont montrées sur le plateau du Grand Journal à Cannes. Les acteurs ont fait la promotion du film en Belgique, Suisse.
Box-Office
Cette comédie dramatique est devenue l'un des plus grands succès du cinéma français en France pour l'année 2010, derrière Harry Potter et les Reliques de la Mort.
Film Box-Office France[1] Box-Office Etranger[15] Total Les Petits Mouchoirs 5 452 322 entrées 820 913 entrées 6 273 235 entrées Notes et références
- JP's Box-Office Fiche : Les Petits Mouchoirs
- Les petits mouchoirs : le casting complet, Zoom Cinéma
- Les Petits Mouchoirs : Guillaume Canet entre rire et larmes, par Anthony Palou sur lefigaro.fr du 20.10.2010
- Critique du film par Bernard Achour, Première, octobre 2010
- J’Y VAIS ! « LES PETITS MOUCHOIRS », par Claire Hache sur elle.fr du 20.10.2010
- « Les Petits Mouchoirs » : Canet qui rit, Canet qui pleure, par Marie Sauvion sur leparisien.fr du 20.10.2010
- «Les petits mouchoirs», ça rhume à rien par Philippe Azoury sur liberation.fr du 20.10.2010
- Le raz-de-marée annoncé des “Petits Mouchoirs”, par Aurélien Ferenczi sur telerama.fr du 18.10.2010
- "Les Petits Mouchoirs" : pendant l'agonie, il ne reste que la mesquinerie et la rancune, par Thomas Sotinel sur lemonde.fr du 21.10.2010
- Critique du film par Aurélien Ferenczi sur telerama.fr du 23.10.2010
- Critique du film par Vincent Malausa, Les Cahiers du cinéma, n°660, octobre 2010, p. 51
- Critique du film par Lucie Calet repris sur première.fr
- Les Petits mouchoirs, par Jean-Baptiste Morain sur lesinrocks.com du 19.10.2010
- Les Petits mouchoirs, par Jérôme Momcilovic sur chronicart.fr
- Fiche Unifrance bilan septembre 2011
Liens externes
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