Les Ormes (Vienne)

Les Ormes (Vienne)
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46° 58′ 22″ N 0° 36′ 25″ E / 46.9727777778, 0.606944444444

Les Ormes
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Vienne
Arrondissement Châtellerault
Canton Canton de Dangé-Saint-Romain
Code commune 86183
Code postal 86220
Maire
Mandat en cours
Guy Monjalon
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Vienne et Creuse
Démographie
Population 1 557 hab. (2007 INSEE)
Densité 64 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 58′ 22″ Nord
       0° 36′ 25″ Est
/ 46.9727777778, 0.606944444444
Altitudes mini. 37 m — maxi. 116 m
Superficie 24,22 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Les Ormes est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.

Sommaire

Géographie

Le territoire communal est traversé par la rivière Vienne. Le hameau de Saint-Sulpice est rattaché a la commune.

Économie

Histoire

Le site est pour la première fois mentionné sous le nom de Hommes-Saint-Martin ou Ormes-Saint-Martin en 1392 . Il est alors occupé par une demeure seigneuriale, peut-être même un château.

En 1434, cette demeure devient la propriété de Guillaume de Marans jusqu'en 1604.

En 1642, elle est acquise par Antoine Martin Pussort, Conseiller du roi, mais aussi oncle du puissant Colbert. La terre des Ormes est élevée en baronnie, une église est construite et une paroisse créée en 1656. Henri Pussort succède à son frère lorsque celui-ci meurt en 1662. Lui aussi proche du roi, il meurt en 1697. En une cinquantaine d'années, les frères Pussort développent Les Ormes : un château est construit et le nombre des habitants augmente.

Administration

Liste des maires successifs[1]
Période Identité Étiquette Qualité
~ 1910   Gaston Marie Marc-Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson   Conseiller général
Député de la Vienne (1910-1914)
    ...    
mars 2001 réélu en 2008 Guy Monjalon PS Conseiller général

Démographie

Évolution démographique de Les Ormes
Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 421 490 504 1 123 1 715 1 682 1 635 1 313 1 467
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 1 343 1 422 1 294 1 246 1 281 1 280 1 277 1 298 1 310
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 260 1 287 1 259 1 214 1 258 1 265 1 252 1 235 1 265
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 -
Population 1 325 1 435 1 394 1 473 1 386 1 431 1 536 1 557[2] -
Notes, sources, ... De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; 2006 : population municipale légale.
Sources : INSEE [3] et Ldh/EHESS/Cassini [4].

Lieux et monuments

En 1642, Antoine Martin Pussort, oncle de Colbert, fait l'acquisition de la terre des Ormes. Il obtient l'élévation de cette terre en baronnie. Un château est bâti au bord de la Vienne. Après avoir appartenu à différents seigneurs, la baronnie des Ormes est achetée en 1729 par le Comte Marc-Pierre d'Argenson, alors Conseiller d'Etat qui devint, après cette acquisition, Ministre et Secrétaire d'Etat à la guerre et Surintendant des Postes.

  • La Bergerie :

Construite par le Comte d'Argenson entre 1766 et 1768, ce bâtiment dit " La Bergerie " est en réalité une grange de dimensions importantes, 80 mètres de long et 12 de large, destinée à abriter les récoltes et les chevaux du haras. Cet édifice, qui fait face au château, témoigne, comme lui, du prestige et du goût de la famille d'Argenson pour les arts.

  • Le château de La Fontaine.

Le château de La Fontaine – Dangé relevait du Duc de Montbazon, de part la Baronnie de la Haye dont le duc était titulaire. Dépendait de la Fontaine-Dangé , le Prieuré de Saint Sulpice , redevable, à cause de la dîme levée dans la paroisse de Poisay le Joli , d’une mesure de vin ( le jallet ) et d’un gâteau fait de fleur de froment et de beurre , que l’abbé de Noyers devait apporter une fois l’an au château accompagné de deux cornemuseurs.

Le premier seigneur dont il est fait mention en 1329 est un certain Jehan de Besnais, valet de son état. Suivent ensuite en 1459 un autre Jehan de Besnais, lui qualifié d’écuyer, marié à demoiselle Marie Postel, puis un 3ème (en 1480) et un 4ème en 1487. Ce dernier est un peu plus remarquable car il avait épousé Marie de Montléon, de la grande famille Poitevine qui possédait le château de Touffou, sur les bords de la Vienne. Marie de Montléon était la fille de René de Montléon et de Guillemine de Maillé , autre grande famille locale. Son fils, François de Besnais, épousera en 1525 Marie Pot. Attardons nous un peu sur Marie Pot. D’une famille illustre, son père, François est seigneur de Chassingrimont, issue de la branche des seigneurs de Rhodes. Elle est apparentée au fameux Philippe Pot, chevalier de la toison d’or et grand sénéchal de Bourgogne, dont le gisant est au Louvres. Sa sœur, Madeleine, morte en 1584 épouse en 1550 René de Naillac, seigneur des Roches et 1er écuyer de Charles IX. Son frère, François, épouse quant à lui Gabrielle de Rochechouart en 1535. Enfin, sa mère est Renée de Montléon. On retrouve donc à cette génération l’alliance Pot – Montléon, ce qui est très commun a cette époque, les familles nobles locales liant leur destin sur plusieurs générations

Par ce mariage donc, François de Besnais, déjà fortement inscrit dans le paysage local par ses ascendants, accède à l’entourage des grands du royaume. Commencé sous d’heureux auspices, ce mariage n’amena pas la richesse escomptée puisqu’en 1540, il est fait état d’un partage de biens que François de Besnais doit faire avec François Pot, son beau-frère pour éteindre quelques dettes criantes.

Les difficultés s’accumulent vraisemblablement. Le dernier des Besnais dont il est fait mention est un certain Honorat de Besnais , dont on ne connait pas la descendance , contraint par décision de justice du contrôleur des Tailles de Châtellerault de vendre le château en 1609 à un Monsieur Pastoureau, homme de paille agissant pour le compte de Benjamin Aubery du Maurier.

Benjamin Aubery, ayant servi la cause protestante sous Henri IV puis ayant été ambassadeur sous Louis XIII aux Pays Bas, devint donc en 1610, au prix de 26 000 Livres, le propriétaire de la Fontaine, qu’il fit refaire de fond en comble sur le plan originel. On ne sait précisément comment était le château avant cette première campagne de travaux. Il est fait mention lors du procès verbal de saisie de douves et d’un pont levis que les archers ne purent faire lever. Malheur des temps, le château fût détruit par les troupes du Prince de Condé et des autres princes ligués lors de la minorité du Roi en 1615, le domaine pillé, les arbres fruitiers dont Benjamin s’occupait avec passion coupés à ras, une partie des archives brûlées et ce dernier ne put s’atteler encore une fois à la reconstruction de son château qu’en 1624. Le Parc fut constitué, les chemins remodelés, les murs protégeant le domaine élevés…. Et le château achevé en 1626. Il a gardé son visage jusqu’en 1860, date où il fut modifié au goût du jour par le marquis d’Aubéry.

  • le Prieuré de Saint Sulpice ( ISMH 1969, propriété privée )

Le prieuré de Saint Sulpice est situé sur une terrasse alluviale de la Vienne d’où l’on domine un vaste panorama depuis Ingrandes jusqu’aux Ormes et au bec des Deux-Eaux (confluent de la Vienne et de la Creuse). Ce petit oppidum, occupé dès les époques néolithique et gallo-romaine conserve un prieuré fondé au milieu du XIème siècle. Ce prieuré fut établi au bénéfice de l’abbaye bénédictine de Noyers (fondée en 1030). Il est l'origine du hameau de Saint Sulpice qui s'est développé autour.

La fondation: Hughes de Castellono, originaire de Poizay le Joli, , considéré comme chevalier d’origine noble «  clarus genere », donne cette terre à l’abbaye de Noyers en 1035. Il est fait référence à un domaine dont la dimension est déterminée par la surface que couvrent 6 bœufs pouvant labourer de front pendant une journée. Cette terre est libre de droits et de redevances seigneuriales

l'époque classique : En 1538, Francois de Besnais , propriétaire du Château de la Fontaine, obtient du Prieur le droit de construire de construire une chapelle en l’honneur de la vierge, attenante à l’église priorale, ayant vue à l’intérieur de l’église au moyen d’un grand arceau. En 1539, il obtient de l’official de Poitiers le droit d’être considéré comme paroissien du prieuré. De là le chemin qui reliait directement la chapelle au château.

l'époque moderne : L’étude des Biens du clergé dressé en 1730 révèle un ensemble cohérent et homogène se constituant de l’église et sa chapelle attenante, de la maison du Prieur à étages , de l’étable , la grange , du four banal et du four à pain propre , des deux jardins clos de murs , l’un servant de cloître et l’autre de verger , ainsi que de deux grandes pièces de terre dite de la Chênaie et de la Roche. Suite à la révolution, le Prieuré est sécularisé comme bon nombre de biens ecclésiastiques puis racheté à son retour d’émigration vers 1810 par Alphonse, Marquis d’Aubery, qui le confie aux religieuses de la Puye, chargée des soins et de l’éducation des enfants. L’ensemble foncier identifié et décrit au XVIIIème siècle est inchangé sur le plan cadastral de 1831. L’école est supprimée en 1860 . L’église et la maison du Prieur sont alors transformés en logements agricoles jusqu’en 1960. Les bâtiments d’exploitation sont vendus séparément . Mais aujourd’hui (2011),suite a des rachats sucessifs , le prieuré se présente dans son ensemble tel qu’il a été déclaré en 1730 par le prieur François Méreau et constitue l' exemple resté intact d'une fondation monastique rurale typique des XIeme et XIIéme siécle.

  • Le château de Falaise :

Il fut en première ligne lors de la bataille de juin 1940. Une exposition au sein du château y est consacrée. La château, par ailleurs, abrite un musée. Celui-ci présente des artéfacts de la préhistoire, des outils agraires, des souvenirs vestimentaires et de l'habitat. Il présente aussi l'histoire de la famille d'Argenson

  • le relais de poste :

Construit par le Comte d'Argenson, il a été inauguré en 1764. C'est un vaste quadrilatère d'environ 70 mètres de côté qui correspond au plan type d'un Relais de Postes. La majestueuse entrée cochère sur la route conduit à une vaste cour autour de laquelle se répartissent les bâtiments:

à gauche: la sellerie et la salle des postillons
à droite: des constructions pour l'habitation et l'hôtellerie, une grande écurie et deux plus petites. Le plafond de la grande écurie est percé d'un oculus destiné à la descente du fourrage pour les chevaux.

Au milieu de la cour, un vaste abreuvoir ou bassin était destiné au rafraichissement des chevaux et à leur bain.

Personnalités liées à la commune

  • Maxime Lhuillier[5]

Voir aussi

Articles de Wikipédia

Liens externes

Sources

Notes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Les Ormes (Vienne) de Wikipédia en français (auteurs)

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