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Léon Escoffier
Pour les articles homonymes, voir Escoffier.Léon Escoffier Parlementaire français Naissance 31 juillet 1877 Décès 16 décembre 1934 Mandat Député 1919-1928 Début du mandat {{{début du mandat}}} Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Nord Groupe parlementaire SFIO IIIème République Léon Escoffier, homme politique français, né le 31 juillet 1877 à Sin-le-Noble et mort à Douai le 16 décembre 1934.
Biographie
Lui même fils d'avocat, cet avocat franc-maçon installé dans le département du Nord s'engage de manière précoce auprès du mouvement ouvrier. A ce titre, il devient conseiller municipal de Douai dès 1904. Il est un des acteurs de l'unification du mouvement socialiste dans le Nord. Il est d'ailleurs membre de la délégation de la fédération socialiste du Nord au Congrès national d'unification, qui se tient du 23 au 25 avril 1905 dans la salle du Globe à Paris, qui donne naissance à la SFIO. Il devient une des principales figures du parti socialiste à Douai.
Aux lendemains de la Première Guerre mondiale, alors que le débat à propos d'un éventuel ralliement des socialistes français à l'Internationale Communiste crée à Moscou par les bolcheviks de Lénine est vif au sein de la SFIO, il fait partie du groupe des dirigeants et élus de la fédération du Nord hostiles à ce choix. En 1919, il obtient l'investiture des militants en vue des élections législatives de novembre 1919 aux dépens du maire de Somain, Victor Brachelet, qui est lui favorable à l'adhésion du parti socialiste français à la Troisième Internationale. Léon Escoffier profite des progrès électoraux de la SFIO dans son département et entre à l'Assemblée nationale le 16 novembre 1919.
Après le Congrès de Tours de décembre 1920 qui consacre la scission entre socialistes et communistes, Escoffier participe à la reconstruction de la "vieille maison" SFIO dans le Nord. Ainsi, il conserve son siège de député en mai 1924 et gagne les élections municipales à Douai l'année suivante. Il reste maire de cette ville jusqu'à son décès en 1934.
Toutefois, il doit subir la progression constante de l'audience électorale du parti communiste SFIC dans le Douaisis. Léon Escoffier est régulièrement la cible de vives critiques et attaques, parfois personnelles et injurieuses, de la part des militants, responsables et journaux régionaux communistes. La montée en puissance des communistes dans le bassin houiller du Nord lui coûte son mandat de député en 1928. En effet, à l'issue du premier tour de scrutin, il obtient moins de suffrages que le candidat communiste dans la seconde circonscription de l'arrondissement de Douai. Conformément aux consignes de son parti qui refuse de favoriser l'élection de candidats dits "réactionnaires" au second tour, Léon Escoffier se désiste au profit du représentant de la SFIC. Ce dernier ne sera finalement pas élu en raison du mauvais report des voix du candidat socialiste sur le militant communiste.
Sources
- Yves-Marie Hilaire, André Legrand, Bernard Ménager, Robert Vandenbussche, Atlas Electoral Nord-Pas-de-Calais (1876-1936), Presses Universitaires de Lille, Lille, 1977
- Martine Pottrain, Le Nord au Cœur: Historique de la Fédération du Nord du Parti Socialiste (1880-1993), Nord Demain, Lille, 1993
- Bernard Ménager, Jean-Pierre Florin, Jean-Marc Guislin, Les Parlementaires du Nord-Pas-de-Calais sous la Troisième République, Centre de Recherche sur l'Histoire de l'Europe du Nord-Ouest Université Charles-de-Gaulle – Lille III, Villeneuve d'Ascq, 2000, ISBN 2-905637-36-6
- Sylvain Parent, Socialistes et Communistes dans le Bassin Minier du Nord-Pas-de-Calais (1920-1940), mémoire de Diplôme d'Etudes Approfondies d'histoire à l'Université Charles-de-Gaulle – Lille III sous la direction de Robert Vandenbussche, 2004
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