Andre Fevrier

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André Février, né en 1885 au Vigan (Gard), mort à Lyon (Rhône) en 1961, était une personnalité française de la Troisième République. Pionnier du Syndicalisme aux PTT, socialiste SFIO, il est élu au conseil municipal de Lyon en 1919. Député de Lyon de 1924 à 1940, il est ministre dans la plupart des gouvernements de la fin de la Troisième République.

Biographie

Jeune postier syndicaliste

Fils d'un fabriquant en bonneterie, en 1906 André Février est reçu surnuméraire des PTT. À vingt ans, c'est un jeune militant du Parti socialiste SFIO, membre également d'association des jeunesses laïques. Il fait partie dès son entrée aux PTT de l'Association générale des agents des PTT: en 1909, il en est le secrétaire, sur la ville de Lyon. Bien sûr, il participe aux grèves postales de mars et mai 1909, fondatrices dans l'épreuve du syndicalisme postier. Cela lui vaut la révocation de l'Administration, où il est finalement réintégré au terme de six mois. Il réorganise alors l'A.G., décimée par les sanctions. Celle-ci se transforme en syndicat juste après la grande guerre.

l'homme politique lyonnais

Fort de son expérience syndicale, jouissant de surcroit du statut d'ancien gréviste révoqué par Clemenceau, il entreprend après la guerre de 1914-1918, une carrière politique dans la SFIO qui l'amène à des responsabilités ministérielles.

• Conseiller municipal de Lyon en 1919.
• Député du Rhône, en 1924, il est réélu lors des trois législatures suivantes.
• 1936: André Février est président du groupe parlementaire socialisteSFIO.
• juin 1937-janvier 1938, il est ministre du Travail dans le Ministère Camille Chautemps.
• 13 mars 1938, Léon Blum le nomme sous-secrétaire d'État à la Présidence du conseil. Ce gouvernement éphémère est renversé au bout d'un mois.
• mars-juin 1940: sous-secrétaire d'État à l'Information dans le gouvernement Paul Reynaud, puis sous-secrétaire d'État aux travaux publics.
• 27 juin- 12 juillet 1940, il est ministre des Transmissions et... PTT, dans le dernier gouvernement de la Troisième République, dirigé par Phippe Pétain. Ainsi, il dirige brièvement, et dans la débâcle, une administration dont il avait été exclu trente-et-un ans plus tôt.
• 10 juillet 1940, il vote les pleins pouvoirs à Pétain. Pourtant dès 1941, il participerait à la Résistance.
• 1944, malgré cela il est exclu de la SFIO. Il rejoint alors le Parti socialiste démocratique de Paul Faure, regroupement de militants socialistes « épurés ». Il est réintégré au sein de la SFIO en 1955, "blanchi" par un jury d'honneur.

Sources

• Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier Français, tome 27. Notice signée par Maurice Moissonnier.
• Dictionnaire des Parlementaires français sous la Troisième République.
• Benoît Yvert: Dictionnaire des ministres (1789-1989). Librairie académique Perrin, Paris, 1990.

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