Le temps d'un week-end

Le temps d'un week-end

Le Temps d'un week-end

Le Temps d'un week-end
Titre original Scent of a Woman
Réalisation Martin Brest
Acteurs principaux Al Pacino
Chris O'Donnell
James Rebhorn
Gabrielle Anwar
Philip Seymour Hoffman
Todd Louiso
Scénario Giovanni Arpino (roman) Bo Goldman (adaptation)
Musique Thomas Newman
Production Ovidio G. Assonitis Martin Brest G. Mac Brown Ronald L. Schwary
Société de distribution Universal Pictures
Durée 157 min
Sortie 23 décembre 1992 (États-Unis)
Langue(s) originale(s) anglais
Pays d’origine États-Unis États-Unis

Le Temps d'un week-end (Scent of a Woman) est un film américain de Martin Brest sorti en 1992.

Sommaire

Résumé complet du film

Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.

Dans un état de l'est des États-Unis, Charles, un étudiant pauvre et timide originaire de l'Oregon est scholar on the foundation (boursier) au collège de Baird, établissement très cher et huppé qui prépare les fils de famille de l'establishment à entrer à la prestigieuse Université Harvard. Pour gagner le prix de son voyage en Oregon pour les prochaines vacances de Noël, Charles fait office de bibliothécaire, effectue des petits travaux... Il répond à une demande de services : il s'agit de garder une personne « à mobilité restreinte » pendant le week-end de Thanksgiving. En fait, il s'agit d'une famille qui veut partir de chez elle pour échapper pendant quelques jours à la cohabitation avec l'oncle de madame. Cet oncle est le lieutenant-colonel Slade, à la retraite, aveugle, passablement ingérable et carburant au Jack Daniel's. Il eut son heure de gloire comme officier de commandos au Viêt Nam, puis comme agent des services secrets sous le président Lyndon Johnson, et a apparemment faites siennes les manières brutales et le langage ordurier du successeur de J.F. Kennedy. Dés que la famille est partie, Slade révèle à Charles, médusé, qu'il a ses propres plans pour Thanksgiving et il embarque aussitôt son jeune garde pour New York. Dans l'avion, Slade révèle à Charles qu'il est un womanizer (un coureur), que pour lui rien ne vaut la femme, dont il analyse les parfums, et qu'il célèbre en une tirade lyrique inspirée du Cantique des cantiques. On descend au Waldorf Astoria, on se fait tailler deux costumes sur mesure et sur place, et en avant la grande vie : limousine, restaurant de grand luxe (l'Oak Room du Plaza Hotel, où l'on enfile une veste à Charles, en pull-over et terrifié de voir que le hamburger-frites vaut ici 24 $...), poule de luxe... Le colonel aime les femmes raffinées, et faute de les voir, les choisit au nez, qu'il a très fin (d'où le titre anglais, Scent of a Woman). Vêtu de neuf et accompagné de son escort-boy, il rend visite à son frére ainé, et perturbe complêtement le rituel repas de Thanksgiving, pendant lequel la cohésion familiale devrait s'exprimer et les differents s'abolir... Puis, dans une scène remarquable, au bar-salon de danse du palace (après avoir prétendu au serveur que Charles est son fils, qu'il a 23 ans, et qu'on peut donc lui servir une bière...) il entraîne dans un tango éblouissant (sur l'air de Por una Cabeza[1]) une ravissante inconnue, qu'il a choisie en identifiant la subtile fragrance de son savon de toilette...Slade fascine le jeune Charles, qui se laisse initier à la vie de flambeur...Mais il découvre un matin le colonel, en plein accés dépressif, son pistolet Colt 45 chargé à la main, qui parle de se loger une balle dans la tête. Il l'en dissuade en lui proposant a ride, une balade en voiture. Les voilà à l'agence Ferrari la plus proche. Slade impressionne et séduit le vendeur (« They call me Grey Ghost also... » : « On m'appelle Flèche Argentée moi aussi... »), lui glisse 2 000 dollars pour obtenir l'autorisation d'essayer un des modéles exposés, et les voilà dans une Ferrari Barchetta, un cabriolet rutilant. Charles conduit à petite vitesse et fait grincer la boite à vitesse tandis que Slade ronge son frein. Le plan suivant nous montre le colonel au volant, avançant au pas, suivant les indications de Charles, puis soudain faisant rugir le moteur et lançant le bolide dans les rues grises, rectilignes et désertes du Bronx. Il obtient de Charles tétanisé qu'il le guide pour virer aux intersections, fait crisser les pneus en dérapant. Mais la siréne d'une voiture de police les oblige à s'arrêter. « I'll do the talking » (« C'est moi qui parle ») dit Slade à Charles ; il entreprend de circonvenir le policier en présentant le jeune homme comme « son fils, un amoureux de la vitesse, trop jeune pour conduire lui-même et qui lui a demandé de pousser une pointe... », et en parlant du Viêt Nam au policier de la route, qui les laisse après des conseils de modération.

Après ces exploits, suivis par l'étudiant avec une impuissance tantôt fébrile, tantôt amusée, tantôt angoissée, le colonel, qui a rempli ses objectifs, rentre à l'hôtel et envoie Charles chez Dunhill pour qu'il lui achête deux cigares. Charles, mû par un pressentiment, rentre rapidement à l'hôtel, et découvre le colonel en train de revêtir son uniforme d'apparat : il s'apprête à utiliser son arme de service pour se suicider. Charles arrive encore à dissuader le colonel de se (de les) tuer.

Mais le jeune homme traîne aussi un autre immense souci : il doit comparaître devant un conseil de discipline spécial et, soit dénoncer ses trois condisciples qui ont ridiculisé le headmaster (directeur) du collège, soit oublier son avenir, aux mains de ce directeur qui avait d'ailleurs cherché à acheter Charles, en lui proposant un marché : son inscription à Harvard contre les noms des coupables.

Remettant à plus tard son suicide, le colonel ramène l'étudiant devenu son ami au campus de Baird, et lui fait ses adieux. Charles n'a que le temps de se préparer à affronter le conseil de discipline, réuni devant toute l'école au complet. Il est seul face au headmaster hypocrite et vindicatif, qui accable Charles et réclame son exclusion, éxonérant les héritiers des dynasties fortunées qui financent l'école. Mais soudain le colonel apparait, et prend la défense de Charles. Avec aplomb, fort de son expérience de meneur de jeunes hommes au Viêt Nam, il rappelle à la future élite intellectuelle, économique et sociale de l'Amérique (et à ses formateurs) la valeur de l'intégrité et de l'honnéteté. Il obtient l'acquittement de Charles, et la semi-condamnation (au bénéfice du doute) des coupables. Après la marche triomphale de l'acquitté et de son défenseur (qui séduit au passage la jeune professeur d'histoire, enthousiasmée par sa plaidoirie...) sur le campus, les derniers plans montrent le retour du colonel chez lui : il tend la main à ses neveux et nièces, et leur offre de faire la paix.

Fiche technique

Distribution

Récompenses

Al Pacino obtint l'Oscar du meilleur acteur en 1992 pour sa prestation dans le rôle d'un aveugle.

Autour du film

Le Temps d'un week-end est le remake du film italien Parfum de femme (Profumo di donne) de Dino Risi en 1975, avec Vittorio Gassman, d'après le roman de Giovanni Arpino, Il Buio e il miele.

Voir aussi

(fr+en) Le Temps d'un week-end sur l’Internet Movie Database

Références

  1. composé par Carlos Gardel, voir page sur WP en
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