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Le Tambour (roman)
Pour les articles homonymes, voir Le Tambour.Le Tambour Auteur Günter Grass Genre Roman Version originale Titre original Die Blechtrommel Langue originale Allemand Pays d'origine Allemagne Date de parution originale 1959 Version française Traducteur Jean Amsler Lieu de parution Paris Éditeur éditions du Seuil Date de parution 1961 Série Trilogie de Dantzig Le Tambour (Die Blechtrommel en allemand) est un roman de Günter Grass paru en 1959. Il est le premier volume de la Trilogie de Dantzig.
Résumé de l'œuvre
Le roman se présente sous la forme d'une autobiographie ; celle d'un personnage nommé Oskar Matzerath qui écrit ses mémoires alors qu'il est interné dans un asile d'aliénés entre 1952 et 1954. Les souvenirs d'Oskar remontent bien plus loin que ceux du commun des mortels : le livre débute en effet avec la propre naissance du narrateur qui voit le jour sous la forme d'une « ampoule de 60 watts » dans la Ville libre de Dantzig. Oskar est un enfant dont le développement spirituel est achevé dès la naissance, il est en outre doué d'une faculté étonnante : la capacité d'émettre un cri si perçant qu'il peut, à distance, briser le verre. À l'occasion de son troisième anniversaire, il reçoit un petit tambour et décide de ne pas rejoindre le monde des adultes tant est grand son mépris pour l'hypocrisie et la médiocrité qu'il constate chez ces derniers : par le simple effet de sa volonté, il interrompt le processus naturel de sa propre croissance.
Ainsi, tout le long de la première partie du roman, Oskar traverse le début de la Seconde Guerre mondiale, assiste au génocide des Juifs et vit quelques histoires d'amour en conservant l'apparence d'un enfant de trois ans, perpétuellement et jalousement accroché à son petit tambour.
Oskar considère qu'il a deux pères présumés : Alfred, membre du Parti nazi et mari de sa mère, et Jan, citoyen polonais de la ville et amant de sa mère qui trouvera la mort lors de l'assaut de la poste polonaise de Dantzig par l'armée allemande.
Après la mort de la mère d'Oskar suite à une ingestion abusive et désespérée de poisson, Alfred épouse en secondes noces Maria, une jeune femme qui a secrètement offert à Oskar sa première expérience sexuelle aboutie. Maria donne naissance à Kurt, fils naturel d'Oskar. Mais très vite, ce fils qui persiste à continuer de grandir déçoit son père biologique.
Pendant la guerre, Oskar intègre une troupe d'artistes nains qui divertissent les troupes allemandes sur le front. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance de la charmante naine Roswitha qui devient son deuxième amour. Mais, quand, à l'occasion du débarquement en Normandie, Roswitha est tuée par les soldats alliés, Oskar rejoint sa famille à Dantzig, où il devient le chef d'une bande de jeunes malfaiteurs.
Les troupes soviétiques s'emparent bientôt de Dantzig, et Alfred, le père présumé d'Oskar, meurt en s'étouffant avec l'insigne nazi qu'il avait tenté de dissimuler en l'avalant.
Oskar quitte Dantzig pour Düsseldorf, accompagné de Maria, sa belle-mère devenue veuve et de Kurt, leur fils. Il devient modèle d'académies et travaille comme graveur de pierres tombales. Il tombe amoureux de la sainte Sœur Dorothea, une voisine, mais ne parvient pas à la séduire. Toujours accroché à son petit tambour, il devient un batteur de jazz renommé dans le cabaret l'Oignon où les clients pèlent des oignons pour pleurer tandis que les musiciens jouent des chansons tristes. Un jour, tandis qu'il marche à travers un champ, il découvre un doigt coupé : celui de Sœur Dorothea qui a été assassinée ; Oskar accepte alors de se laisser accuser du meurtre. Il est interné dans un asile psychiatrique où il écrit ses mémoires.
Article connexe
Ce roman a fait l'objet d'une adaptation cinématographique par Volker Schlöndorff en 1979.
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