- Le Tatoué
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Le Tatoué est un film franco-italien réalisé par Denys de La Patellière, sorti en 1968.
Sommaire
Synopsis
Antiquaire enrichi dans le commerce des peintures naïves, Félicien Mezeray rencontre chez le peintre Dubois, un ancien légionnaire du nom de Legrain, venu se faire portraiturer, et qui porte tatoué sur le dos un authentique Modigliani. Aussitôt vu, aussitôt vendu à deux collectionneurs américains, Smith et Larsen. Comme l'ex-militaire est réticent à « vendre sa peau », Mezeray lui propose de retaper sa maison de campagne en échange de cette œuvre d'art unique. Mais il ignore que la maison en question est un château du XIe siècle en ruines, demeure ancestrale du légionnaire coléreux et misanthrope qui se trouve être en réalité le dernier comte de Montignac…
Fiche technique
- Titre : Le Tatoué
- Réalisation : Denys de La Patellière
- Scénario : D'après le roman de Alphonse Boudard "Gégène le tatoué"
- Adaptation et Dialogue : Pascal Jardin
- Production : Films Copernic, Films Corona et Ascot-Cineraid (Rome) - (Franco Italienne)
- Chef de production : Maurice Jacquin
- Directeur de production : Ralph Baum
- Producteurs délégués : Raymond Danon, Robert Dorfmann
- Assistants réalisateur : Marco Pico, Bernard Stora
- Musique : Georges Garvarentz (Éditions French Music)
- Orchestrateur : Jack Hellison, Mario Sua
- Maquillage : Jacky Bourban, Yvonne Gasperina, Anatole Paris
- Images : Sacha Vierny
- Opérateur : Jean-Paul Schwartz, assisté de Pierre Li, Yves Agostini
- Montage : Claude Durand, assisté de Myriam Baum
- Son : Jean Rieul, assisté de Fernand Janisse
- Perchman : Marcel Corvaisier
- Décors : Robert Clavel, assisté de Michel de Broin, Marc Desages
- Costumes : Jacques Cottin - Louis de Funès est habillé par André Bardot
- Robes de Charles Glenn
- Fourrures de Mantopoulos Frères
- Bijoux de René Longuet
- Sculptures de A. Féraud
- Effets spéciaux : Gérard Cogan
- Habilleuse : Annie Marolt
- Script-girl : Colette Crochot
- Administrateur : Robert Demollière
- Photographe de plateau : Marcel Dole
- Régisseur général : Pierre Darcey, assisté de Louis Manella
- Ensemblier : Pierre Charron, assisté de Henri Vergne
- Accessoiriste : maurice Terrasse, assisté de Jean Vergne
- Attaché de presse : Eugène Moineau - Générique : Arcady
- Pellicule : 35mm; Eastmancolor, procédé Franscope
- Pays d'origine : France, Italie
- Enregistrement Optiphone, Westrex
- Tirage : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud
- Genre : Comédie
- Durée: 85 minutes
- Date de sortie : 18 septembre 1968 (France)
Distribution
- Jean Gabin : le comte Enguerand, Louis, Marie de Montignac alias Legrain (légionnaire)
- Louis de Funès : Félicien Mézeray
- Paul Mercey : Maurice Pello
- Jo Warfield : Larsen
- Donald von Kurtz : Smith
- Dominique Davray : Suzanne Mézeray
- Pierre Tornade : brigadier
- Yves Barsacq : postier de Montignac
- Ibrahim Seck : valet de Mézeray
- Henri Virlojeux : Mr Dubois
- Hubert Deschamps : professeur Mortemont
- Patrick Préjean : détective
- Pierre Maguelon : 2e détective
- Lyne Chardonnet : Valérie Mézeray
- Pierre Guéant : Richard Mézeray
- Jean-Pierre Darras : Lucien, facteur de Montignac
- Michel Barbey : le pilote d'hélicoptère
- Jacques Richard : pilleur de châteaux
- Jacky Blanchot : 2e pilleur
- Jack Bérard : 3e pilleur
- Michel Tureau : réalisateur de télévision
- Danielle Durou : Justine Pello
- Pierre Repp : paysan bègue (non crédité)
- Rudy Lenoir : serveur (non crédité)
- Iska Khan : professeur de judo (non crédité)
- Pierre Mirat : ministre
- Renate Birgo : assistante du réalisateur
- Max Fournel/Max-Jean Fournel : chauffeur de Mézeray (coupé au montage)
- Micheline Luccioni : aubergiste (coupée au montage)
- Jean-Pierre Sentier : garçon (coupé au montage)
- Bernard Mongourdin
- Claude Salez : barman
Lieux de tournage
- France
- Périgord - Le tournage se partagea entre le village de Domme et le château médiéval de Paluel. Ce dernier se trouve dans le vallon de Sainte-Nathalène, à l'est de Sarlat, en bordure du petit ruisseau de l'Enea. Aujourd'hui encore dans un état proche de la ruine, ce château n'est pas visitable.
- Paris - Aéroport de Paris
- Boulogne-Billancourt-Studios de Boulogne
Citation
- Mézeray / Le peintre / Legrain
- - Qu'est-ce qu'il a dans l'dos ?
- - Un tatouage !
- - On dirait une reproduction d'un Modigliani !
- - Est ce que j'ai une tête à avoir une reproduction ?!
- Mézeray / le valet de chambre
- - D’abord pourquoi vous me regardez de si haut ?
- - Comment ?!
- - Parce que je suis le valet de chambre ?
- - Comment ?!
- - Parce que je suis Noir ?
- - Mm...m...mais vous n'êtes pas Noir !
- Suzanne Mézeray / Mézeray
- - Ecoute, mon ptit coco..
- - D'abord, je ne suis le petit coco de personne. Est-ce que j'ai une tête de petit coco ???
Autour du film
- Quatrième et dernière rencontre cinématographique entre Jean Gabin et Louis De Funès après Napoléon (1954), La Traversée de Paris (1956) et Le Gentleman d'Epsom (1962).
- Le tournage commença sans scénario véritablement achevé.
- Ce film réunit le plus grand acteur français de l'époque, Jean Gabin, et l'acteur français le plus populaire au box-office de l'époque, Louis de Funès.
- La demeure ancestrale du légionnaire est le Château médiéval de Paluel, situé sur la commune de Saint-Vincent-le-Paluel[1].
- La voiture appartenant à Jean Gabin est une Chenard et Walcker de 1920.
- Une nouvelle de Roald Dahl, Peau, qui est apparue entre autres dans le recueil Bizarre ! Bizarre ! (1954), a un sujet similaire : un vieil homme, Drioli, a sur la peau du dos un portrait de sa femme tatoué un soir de beuverie par le peintre Chaïm Soutine. Après la mort du peintre, la peau du vieil homme est convoitée par les marchands d'art.
- Il semblerait en outre que l'histoire de ce film ait été inspirée par un fait divers des années 1960, dont le dénouement survint par un jugement du Tribunal de grande instance de Paris du 3 juin 1969[2]. En l'espèce, un producteur de cinéma avait conclu un contrat avec une jeune fille, aux termes duquel elle devait poser nue dans le film après avoir été marquée d'un tatouage sur une fesse. Le commentateur devait annoncer au public que ledit tatouage serait prélevé puis vendu au plus offrant[3].
- Ce film a fini huitième du box-office de l'année 1968 en France avec 3 211 778 entrées.
Notes et références
- le paluel
- Dalloz 1969, page 137 (début de la note de jurisprudence).L'auteur y affirme que le fait divers a inspiré le film.
- Le jugement a ordonné la suppression de la scène et l'indemnisation de la jeune fille, ayant subi une interruption totale de travail de plusieurs semaines des suites de l'exérèse. De plus, le lambeau de peau a dû lui être restitué. La décision a appliqué l'article 1128 du Code civil (impossibilité de conclure des conventions sur tout ou partie du corps humain (chose hors commerce).
Liens externes
Catégories :- Film français
- Film sorti en 1968
- Comédie (film)
- Légion étrangère dans les arts
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